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3,3

sur 198 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On peut très bien apprécier l'oeuvre prolifique d'Agatha Christie sans s'intéresser à son auteur. Pourtant, Brigitte Kernel, que j'ai eu le plaisir de rencontrer à Nancy au "Livre sur la Place" en a fait un livre. Elle s'est surtout attachée à nous faire entrevoir les occupations d' Agatha durant la semaine et demie qu'elle avait passée loin des siens et de son mari volage, Archibald. J'avais lu, il y a bien longtemps l'ouvrage publié sous le pseudonyme de Mary Westmacott " Loin de vous ce printemps" et cela m'avait suffi.
Agatha l'a fait comprendre, cette période n'appartient qu'à elle, auteur reconnue mais aussi femme anglaise en souffrance, et non pas à ses lecteurs.
Le livre de Brigitte Kernel "Agatha Christie, le chapitre disparu" bien documenté, largement agrémenté de photos, m'a fait découvrir la vie d'une femme d'une autre époque, disposant de nombreux domestiques et de plusieurs demeures mais il n'a pas suffi à me faire pénétrer dans l'intimité profonde de sa personnalité. Il reste surtout pour moi le roman de l'amitié entre Agatha et Nan qui l'a accueillie avec tant de discrétion lorsqu'elle était activement recherchée durant sa disparition. La même histoire, racontée par Nan sera t-elle le thème d'un autre roman?
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La démarche de Brigitte Kernel m'intriguait beaucoup et je trouvais assez excitant de pénétrer la vie privée de la romancière anglaise. Cette immersion a été une très bonne surprise, car elle m'a fait appréhender tout un pan de la personnalité d'Agatha Christie dont je n'avais pas idée. On y découvre une femme romantique et passionnée, faisant fi des convenances de l'époque et un peu trouillarde (contre toutes attentes). En bref, une femme ordinaire et modeste, n'ayant aucune conscience de son talent et de son succès auprès du grand public.
Brigitte Kernel a parfaitement su retranscrire les potentielles pensées et émotions d'Agatha Christie, jonglant habilement entre fiction et faits historiques.
Le ton est juste et on retrouve cette délicieuse petite touche anglaise présente dans les romans d'Agatha Christie (ce qui rend le récit plus authentique), à savoir, une exubérance un peu dramatique, de petites touches d'humour, des tasses de thé à tout va et cette atmosphère cosy et « vintage ».
Dès les premières pages, je suis très facilement rentrée dans l'histoire, et j'ai dévoré ce livre comme un cupcake à la vanille.
Pas de grandes péripéties, mais une tranche de vie drôle et dramatique à la fois, mettant l'accent sur les valeurs de l'amitié et l'importance de tourner la page pour pouvoir avancer.
Je ne veux pas vous en dévoiler trop, mais j'espère vous avoir donné envie de lire ce roman. Personnellement, aussitôt terminé, aussitôt prêté, ce qui est la preuve que j'ai aimé!
Lien : https://thecosmicsam.com
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Bon, ce livre aura au moins le mérite de m'inciter à exhumer de ma PAL l'Autobiographie d'Agatha Christie ; certes Brigitte Kernel propose une explication plausible sur cette fuite, cette disparition de « la reine du crime » du 3 au 14 décembre 1926 mais cela valait-il la peine d'en faire un roman, ou de traiter l'épisode de cette façon, je me le demande. Je trouve que les changements d'humeur d'Agatha, partie suicidaire de Sunningdale puis remontée à rire aux éclats par son aie Nan, puis de nouveau en plein marasme à Harrogate (station thermale qui cultive depuis le souvenir de « la » fugue) ne sont pas très crédibles, même si on peut les mettre sur le compte du chagrin qui dévaste Agatha à ce moment de sa vie (elle a perdu sa mère adorée quelques mois auparavant et son premier mari, Archibald Christie, réclame le divorce pour vivre avec sa maîtresse). Les chapitres rendant compte des onze jours de disparition d'Agatha alternent avec des intermèdes dialogués comme au théâtre, qui rendent compte de l'enquête menée pour la retrouver et des soupçons qui pèsent sur Archie. Agatha semble avoir profité de tout ce qu'elle a observé pour commencer à rédiger un roman sentimental, que ses fans n'apprécieraient sûrement pas et qu'elle publiera donc plus tard sous le pseudo de Mary Westmacott (ce sera Loin de vous ce printemps – j'attends de lire l'autobiographie pour vérifier la version de la romancière).

Le tout n'est pas désagréable mais un peu creux, un peu poussif. Cela ne laissera pas de grandes traces dans ma mémoire de lectrice, à part ma colère qui montait au furet à mesure des pages devant le nombre de fautes d'orthographe, de ponctuation et de concordance des temps qui truffent ce livre, surtout au début. Pour la première fois de ma vie, je me suis emparée de mon crayon et ai annoté mon roman pour souligner toutes ces erreurs du genre « Vous allez arrêter Agatha » alors qu'il fallait écrire « Vous allez arrêter, Agatha » (une virgule qui change tout) ou « Je domptai ma respiration, me concentrai sur la route. Silent Pool ne devait plus être très loin, dans une heure, une heure et demie, je serai arrivée à destination. » alors que la concordance des temps demande un futur du passé « je serais arrivée ». Grrr ces fautes à répétition ont vraiment gâché mon plaisir !
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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L'auteure part d'un " trou" dans la biographie d' Agatha Christie et nous livre un récit à la première personne de cette brève disparition . le résultat reste décevant malgré des descriptions de la vie anglaise en 1926 et de la condition des femmes . L'ensemble, bien écrit malgré tout demeure peu crédible .
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Pré-ado, j'ai lu tous les "Agatha Christie" qui me tombaient sous la main. Aussi, quand l'occasion d'écouter "La chapitre disparu s'est présentée à moi, je n'ai pas hésité à renouer avec l'univers de la célèbre romancière.
Dans "Le chapitre disparu", Brigitte Kernel raconte un épisode méconnu de la vie d'Agatha Christie. En 1926, elle a disparu de la circulation pendant une dizaine de jours, défrayant la chronique. Elle a alors 36 ans et traverse une période difficile : sa mère vient de mourir et son mari la trompe avec une femme plus jeune qu'elle. Coup de tête, amnésie ou escapade minutieusement préparée ? Nul ne le sait car Agatha Christie n'a jamais voulu raconter ce chapitre de sa vie, laissant la porte ouverte à toutes les suppositions.
Journal de l'époque....
Journal de l'époque....
L'hypothèse choisie par Brigitte Kernel est celle d'un suicide prémédité et raté, suivi d'un plan improvisé : se cacher pour "punir" son mari de la tromper et le créer du tracas. Pour élaborer cette fuite, l'auteur imagine qu'elle bénéficie de la complicité d'une amie. Nous suivons donc la célèbre romancière à Harrogate, dans le Yorkshire où elle prend ses marques dans un hôtel thermal pendant que des recherches sont menées pour la retrouver. Cette partie de l'histoire est inspirée de la réalité. C'est en effet à Harrogate qu'on la retrouvera, des employés de l'hôtel l'ayant reconnue et "dénoncée" à la police. Sa cavale s'arrêtera là et Agatha reprendra le cours de sa vie, comme si rien (ou presque) ne s'était passé.
Pour démêler le vrai du faux, j'ai éprouvé le besoin de me documenter un peu sur ce que l'on sait de la disparition d'Agatha mais on peut tout à faire lire le roman sans rien savoir de cette histoire. C'est une lecture assez amusante, qui nous plonge dans les années 20 en Angleterre. On peut se rendre compte à quel point Agatha Christie était en avance sur son temps. Elle gagne sa vie, conduit sa voiture et refuse de fermer les yeux sur les tromperies de son mari (les femmes de l'époque préféraient se taire pour éviter les scandales). On la voit aux prises avec la création littéraire (elle écrit en effet durant ces dix jours). Brigitte Kernel s'est-elle approchée de la réalité des faits ? Nul de le sait mais son hypothèse a le mérite d'être crédible.
Mon bémol concernant cette écoute concerne l'interprétation, que j'ai trouvée ratée. J'aime bien écouter Brigitte Kernel à la radio mais je ne l'ai pas trouvée convaincante comme conteuse. Dommage.
Lien : http://www.sylire.com/2017/0..
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Ce roman relate la dizaine de jours, restée célèbre, au cours de laquelle l'écrivain Agatha Christie disparut dans les années 1920. le ton est bien conforme au milieu auquel elle appartenait et on l'imagine assez bien agissant ainsi. Une belle réussite. A lire par les nostalgiques des romans d'Agatha Christie qui comme moi les ont dévorés dans leur jeunesse.
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Avouons-le : quelle ne fut ma surprise quand le livre gagné lors de la masse critique est arrivé dans ma boîte : un livre audio ! Deux découvertes au lieu d'une !

D'abord, le format en lui-même. C'est l'auteure qui lit le texte. Vous êtes donc complétement dans son imaginaire : les mots, l'intonation, l'accent. Elle vous emmène là où elle souhaite vous emmener. C'est assez plaisant, on se laisse porter totalement. C'est également assez déroutant, car, selon moi, un lecteur se forge toujours sa propre atmosphère vis à vis du livre qu'il est en train de lire. le format est donc moins ouvert.

Ensuite, le livre. Brigitte Kernel imagine ce qui aurait pu se passer dans la vie d'Agatha Christie lors de sa fameuse disparition en 1926. Où est-elle allée ? Pourquoi ? Quel était son état d'esprit ?
L'auteur a réussi à créer une atmosphère cosy et crédible. On sent que c'est documenté et travaillé.
L'aventure de la fugueuse est entrecoupée par de courts chapitres relatant la vie de son mari pendant ces jours et les recherches de la police.

Certes, l'action n'est pas omni-présente, c'est davantage une introspection, une interrogation sur la vie de femme d'Agatha Christie, sur son état d'écrivain.
J'ai trouvé que ça fonctionnait plutôt bien, même si je reste intimement persuadée que sa disparition cache quelque chose de bien plus dramatique.
Merci aux éditions et à Babelio pour ces 2 découvertes.
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1929, la plus célèbre romancière d'Angleterre disparaît. On retrouve sa voiture au bord d'un lac, loin de tout, avec son manteau et sa carte d'identité. Accident ? Des centaines de policiers fouillent les environs et draguent le lac. Suicide ? Elle vient de perdre sa mère. Meurtre ? Son mari vient de demander le divorce pour épouser sa secrétaire. Enlèvement ?... Cette affaire fait la une de tous les journaux, l'Angleterre se passionne pour ce mystère. Agatha Christie réapparaitra 11 jours plus tard, amnésique. Même dans ses mémoires, elle n'écrira pas une ligne sur cet épisode.
A partir d'une importante recherche documentaire, Brigitte Kernel nous raconte ce fait divers et comble le vide. Son imprégnation de l'univers d'Agatha Christie rend la frontière entre le réel et la fiction invisible. A noter le style qui restitue l'ambiance des romans d'Agatha Christie.
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Faire d'Agatha Christie une héroïne de roman sentimental ? Dès sa parution, le sujet du livre m'a intriguée. Agatha Christie, c'est un peu celle qui, une fois passée la période Bibliothèque rose (Comtesse de Ségur) et verte (Les enquêtes d'Alice...) a fini de m'enchaîner définitivement à mon fauteuil, un livre à la main, à la limite de l'asocialité. Mais j'avoue que, souvent captivée par ses romans policiers, je ne m'étais jamais vraiment intéressée à sa vie, je ne possédais que très peu d'éléments biographiques la concernant. J'avais l'image d'une femme assez austère, scotchée à son bureau, dans une pièce à la décoration délicieusement britannique. J'ignorais tout de ses problèmes sentimentaux, du nombre de ses mariages ou de ses enfants. Raison de plus pour me plonger dans ce roman qui démarre par cet avertissement de l'auteure : "Ceci est une histoire vraie. Mais ceci est un roman".

Le chapitre disparu dont il est question dans le titre fait référence à une zone d'ombre dans l'autobiographie écrite par Agatha Christie, dans laquelle elle ne cache rien de ses problèmes conjugaux mais où elle passe sous silence une période de plus d'une semaine pendant laquelle elle disparait. Il n'en fallait pas plus pour titiller l'imagination de Brigitte Kernel qui entreprend de remplir ce blanc. Voilà donc Agatha en plein marasme, trompée par son mari depuis un moment et sommée de lui accorder le divorce. Tentée par le suicide mais assez maladroite, elle finit par se réfugier chez sa meilleure amie où elles vont toutes les deux imaginer une stratégie visant à faire revenir Archibald Christie à la raison. Déguisée en homme puis en intellectuelle à lunettes, elle s'installe à Harrogate, une station thermale peu fréquentée pendant l'hiver pendant qu'au domicile conjugal, toutes les hypothèses - suicide, meurtre, fugue, opération de publicité - sont envisagées par les enquêteurs...

L'auteure nous brosse une Agatha Christie bien moins à l'aise à inventer sa propre vie qu'à brosser ses intrigues policières bien que cherchant à s'en inspirer pour se donner du courage. Avec elle, l'écrivain n'est jamais loin, profitant de la moindre péripétie ou de la moindre rencontre pour en faire des ingrédients potentiels d'un futur roman (notamment un roman sentimental écrit plus tard sous un autre nom). Mais autour de cette mystérieuse disparition c'est aussi l'occasion de pointer les affres de la célébrité dont la romancière découvre l'ampleur en suivant le déroulé de sa vie (imaginée) dans les journaux et via les rumeurs. Instructif et plutôt convaincant.

Nous sommes donc sur le ton de la comédie légère, avec tous les attributs de la comédie à l'anglaise (comme par exemple les dialogues très scéniques entre Archibald et l'inspecteur en charge de l'enquête qui ponctuent les différents chapitres), un exercice de style pas si évident à réaliser. A partir d'ingrédients tout à fait réels, l'auteure tricote une fantaisie plaisante, un brin désuète, de quoi se divertir agréablement en faisant un peu mieux connaissance avec celle qui a tellement marqué nos parcours littéraires.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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J'ai beau être une grande fan d'Agatha Christie (je me souviens encore de l'excitation avec laquelle je decouvrais ses romans pour la toute première fois, quand j'étais collégienne), j'avoue ne jamais m'être penchée sur sa vie personnelle. D'ailleurs, je n'ai pas lu son autobiographie (du moins pas encore).

J'avais entendu parler de l'histoire de sa disparition, mais je ne m'y étais pas intéressée outre mesure. Sachant combien j'aime cette auteure, quelqu'un de ma famille m'a offert le livre de Brigitte Kernel. C'est plutôt septique que j'ai débuté la lecture du roman. L'idée ne manque pourtant pas de piquant : imaginer ce qu'Agatha Christie a bien pu faire durant ces onze mystérieux jours. Mais dans le cas de cette affaire, je trouve dommage de chercher à percer le mystère. Et puis, si Agatha Christie n'a pas souhaité éclaircir sa disparition, c'est qu'elle avait ses raisons. C'est son choix et son droit.

Néanmoins, je comprends la démarche de Brigitte Kernel. Je suppose que son roman est nourrit avant tout par son attachement pour la célèbre reine du crime et son oeuvre. En tant qu'admiratrice et romancière, comment résister à la tentation d'élucider ce mystère entourant Agatha Christie? Après tout, n'est-ce pas aussi le rôle du romancier de s'inspirer de la réalité puis de la détourner?

En ce qui concerne l'intrigue elle-même, je dois avouer que je me suis laissée prendre au jeu. Je me suis attachée au "personnage" d'Agatha et me suis surprise à lire avec plaisir ses mésaventures. En revanche, j'ai moins apprécié la manière dont l'auteure a choisi de la faire s'exprimer. J'ai trouvé que cela ne collait pas. Les paroles qu'elle prête à Agatha Christie m'ont semblé en décalage avec l'époque. La façon dont elle parle par exemple de son mari et sa maîtresse m'a donné l'impression que c'est une femme des années 2000 qui s'exprime. Peut-être Brigitte Kernel a-t-elle souhaité insufler de la modernité à l'histoire avec une écriture plus osée.

Ce roman est plaisant à lire, prenant et crédible, mais il ôte malgré tout une partie du "charme" de cette histoire. Pour une fois, ne pas connaître le fin mot de l'histoire est plus excitant que de découvrir la vérité!
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