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sur 1875 notes
"La trologie berlinoise" ce sont trois romans policiers, écrits par Philip Kerr, qui mettent en scène le détective privé Bernhard Gunter, dit Bernie, entre 1936 et 1948.
Avec le premier volet de la trilogie, "L'été de cristal" - traduction peu judicieuse du titre original "March Violets" qui traduit mieux la montée en puissance du nazisme puisque les "Violettes de Mars" désignent celles et ceux qui ont adhéré tôt et en masse au national-socialisme - le lecteur est entraîné dans l'Allemagne de 1936 à travers une affaire de meurtre et de bijoux volés qui débouche sur une intrigue mêlant les plus hauts personnages de l'Etat nazi - Goering, en particulier - et de grands industriels.

Dans la "Pâle figure", deuxième partie de cette trilogie, Bernhard Gunter doit résoudre une affaire de crimes commis contre de jeunes filles allemandes aryennes. Mais bientôt, le détective de retour à la "Kripo", la police criminelle de Berlin, se retrouve confronté à un complot qui a pour but de précipiter la Nuit de Cristal. Entre luttes de pouvoir entre les SS, la Kripo et le SD, l'auteur se livre à une fine analyse de la déréliction de ces temps où le pire était encore à venir. Où l'on voit Himmler en homme crédule cherchant des réponses dans la magie...Magnifique deuxième volet : mon préféré!

Quant à la troisième partie de la trilogie, "Un requiem allemand", elle nous mène entre Berlin et Vienne en 1947-48 : la guerre est terminée, l'Allemagne occupée, Berlin et Vienne partagées entre Russes, Américains, Anglais et Français - à ce propos, ces derniers sont souvent malmenés dans le roman, car comme le disent les protagonistes, passe encore être occupés par les Américains ou les Anglais car ils nous ont vaincu, mais les Français...!
Ce troisième volet met aux prises les services de renseignement russe, américain et les "vieux camarades", entendez les anciens SS...Tortueux mais passionnant !

Mais la "Trilogie berlinoise", c'est aussi une plongée dans une époque et l'air du temps. Bernhard Gunter est un ancien combattant de 1914, qui est devenu policier dans les années 1920 avant de devenir détective privé. Pendant la guerre, on apprend qu'il était membre de la SS avant de s'en éloigner lorsqu'il voit les exactions commises du côté de Minsk par ses amis contre les enfants et les femmes...

Bernie n'est pas à proprement parler un "chevalier blanc" luttant contre le nazisme : à plusieurs reprises, il travaille pour eux. L'appât du gain, certainement. Bernie est également très porté sur l'alcool et a besoin d'entraîneuses et de femmes de passage pour satisfaire ses envies sexuelles, même si on apprend qu'il est marié -dans la 3è partie.

Pour toutes ces raisons, on ne peut que recommander la lecture de Philip Kerr...
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Quelle fantastique découverte! 1015 pages d'enquêtes, d'ambiance, de rencontres… Allons y sans crainte, ce livre est un vrai coup de coeur!

Trois livres distincts composent cette trilogie (haha) que « le Livre de Poche » a eu la bonne idée de republier récemment. le fil conducteur est le détective privé Bernhard Gunther, Berlinois d'environ 38ans en 1936 (dans « L'été de Cristal », premier tome). Spécialisé dans les enquêtes sur les disparitions, il ne manque pas de travail dans cette Allemagne à l'apogée du régime nazi.

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arrivée page 992... vraiment pas mal, mais je m'essouffle... je lis dans de mauvaises conditions en ce moment... toujours pas de petite étincelle... de cette trilogie, le dernier me semble le plus intéressant, mais impossible de me passionner, alors que ce livre a normalement tout pour me plaire.
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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très bonne trilogie, la suite s'intitule "la mort entre autres"
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La trilogie Berlinoise se compose de L'été de cristal, La pâle figure et Un requiem Allemand. Je vais tout de suite mentionner une petite chose qui me parait gênante dans la traduction des titres : le premier volume aurait dû s'intituler Les violettes de Mars (en raison de ce mouvement citoyen, je devrais dire cette ruée pour s'inscrire au Parti et obtenir des cartes avec une date d'ancienneté la plus lointaine possible...), et le second L'été de cristal, en référence à ces fameuses nuits où le bon peuple allemand cassait les vitrines des commerçants juifs... Je ne sais par quelle bizarrerie le traducteur n'a pas suivi cet ordre, mais c'est dommage...

Dans l'été de cristal, le lecteur fait connaissance avec le détective privé Bernie Gunther. Il possède toutes les caractéristiques que sa profession exige, au moins sur le plan littéraire : désabusé, cynique, courageux et chanceux, coureur de jupons, aimant travailler en solitaire, amateur d'alcool et doté d'un sens de l'humour particulier, n'hésitant pas à sortir une blague ou un bon mot (quoique, certaines des expressions employées par ce brave Gunther m'ont parfois laissée perplexes, je n'en ai pas toujours saisi le sens…) dans les situations les plus dangereuses.

Jusqu'ici rien que de très banal pour un polar. Mais voilà, Kerr a eu la bonne idée de situer le roman en 1936 à Berlin. Un fonds historique des plus intéressants.

Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne faisait pas bon vivre à Berlin en 36, et remarquez, après non plus.

A cette date, on assiste à la montée en puissance du parti national-socialiste, les lois de Nuremberg ayant été adoptées en 35. Et Berlin se prépare à accueillir les J.O....

Autant dire que le climat est quelque peu trouble dans cette ville. D'ailleurs, Bernie s'est fait une spécialité : la recherche de personnes disparues, activité que l'on devine aisément prospère...

Bernie doit donc enquêter sur la mort de la fille d'un riche industriel, Hermann Six. Et accessoirement retrouver des bijoux et des dossiers compromettants.

Par chance, Gunther est un bon détective qui a deux atouts : c'est un vétéran de la guerre contre les Turcs et un ancien policier (de la Kripo). Les rebondissements seront nombreux et les chausses-trappes fréquents. le privé aura même droit à un petit séjour à Dachau, lieu de sinistre mémoire…

Deux ans plus tard, dans La pâle figure, Gunther a réintégré provisoirement la Kripo pour tenter d'arrêter un serial killer qui s'en prend à de jeunes et blondes Allemandes. Il fait équipe avec deux ou trois policiers dont le violent Becker que nous retrouverons en mauvaise posture dans le troisième volet. Gunther est bien évidemment manipulé, devant se garder des faux-amis et des traîtres. Un vrai panier de crabes…

Le requiem allemand. 1947 : Bernie Gunther vit chichement et marié (!) à Berlin où tout n'est que ruines. Il a traversé la guerre sans trop de dommages et le voilà qui reprend du service pour un gradé Russe, lequel désire sauver une vieille connaissance du détective, Becker, emprisonné à Vienne pour le meurtre d'un Américain. Vienne comme Berlin ploient sous le joug des Alliés : Anglais, Américains, Russes et Français contrôlent, surveillent, manigancent, complotent, bref, c'est l'anarchie la plus totale. le requiem allemand m'a paru être un clin d'oeil au Troisième homme de Graham Greene.

Je n'en dirai pas plus sur les multiples intrigues, car il n'y a rien de pire, en chroniquant un polar, de dévoiler trop de faits ou de mentionner des personnages clés. Pour ma part, ce ne sont pas les enquêtes qui font le sel de ces romans mais bien le contexte historique. Philip Kerr a une connaissance étonnante du Berlin d'avant-guerre, suivant son personnage principal dans les rues de la ville, dans les principaux lieux où les nazis opéraient, dans les bars sordides… La faune rencontrée n'est pas très différente de celle qui peuple les pages des romans d'Ellroy : prostituées, riches industriels, actrices, indics, policiers véreux… mais à ceux-là s'ajoutent des personnages moins courants : espions, membres du parti nazi et certaines figures tristement inoubliables comme Himmler, Goebbels ou Müller. Dans l'ensemble la plupart des personnages possèdent tous un fonds de cruauté remarquable…

Je n'ai pas particulièrement goûté les incontournables scènes de sexe ou les dialogues fort crus entre les différents protagonistes mais enfin, ce ne sont pas ces petits détails qui m'ont empêchée d'aimer ces livres. Plus dérangeantes en revanche furent les scènes de torture. En dépit de cela, j'ai été scotchée par les descriptions du quotidien des Berlinois à cette époque. Ce qui est glaçant, c'est que Kerr a bien su rendre les comportement aussi bien du peuple que des nantis : ce mélange d'indifférence, de faiblesse, d'orgueil qui a conduit à la montée en puissance du nazisme. Evidemment certains allemands n'appréciaient pas la tournure des événements, la façon dont les juifs étaient traités mais il n'y eut point de mouvement populaire pour s'opposer à cette escalade. du reste, le troisième roman qui se passe en 1947 est peut-être encore plus effrayant. Non seulement certains hauts dignitaires nazis continuent à passer à travers les mailles du filet avec la complicité des Alliés, fait déjà écoeurant en soi, mais les Berlinois, comme les Viennois d'ailleurs, ne semblent pas avoir la pleine mesure des atrocités commises par leurs nations respectives (à ce propos, l'Autriche en prend pour son grade…). Les Russes se comportèrent de manière tout aussi moche, et finalement, le sort des Berlinois fut moins enviable encore après 1945 que durant le nazisme.

Je suis donc ravie (même si cette trilogie remets en mémoire des événements qui laissent un goût amer) d'avoir découvert la série de Kerr et je crois que je me laisserai tenter par un quatrième volume, d'autant qu'il se passe en Amérique du sud, lieu de prédilection des nazis qui échappèrent à la justice européenne.

Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Tout a été déjà dit... un polar efficace avec le IIIème Reich en toile de fond.

Ces trois romans distincts décrivent Berlin de 1936 à 1947 ; l'humour acerbe de Bernardt Gunther, détective et ancien flic, tempère la noirceur des événements. Nous y plongeons, croisant personnages historiques, prostitués, industriels, véreux et violents. Style et rythme coups de poing, accrocheurs ! Une lecture sombre et drôle !

Je ne peux que vous conseiller très fortement cette passionnante trilogie. Si vous ne devez emmener avec vous qu'un "pavé" sur la plage cet été, mettez celui-ci dans votre sac de voyage. Un ouvrage de plus de 1000 pages qui réjouira les amateurs de policiers et les passionnés d'histoire contemporaine.
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De cette lecture, je conserverai un bon souvenir je crois (et c'est un euphémisme !), car elle m'a permis de combler mon goût pour les romans noirs et policiers, mais j'ai également découvert un monde méconnu. de la seconde guerre mondiale, on connaît tous les mêmes choses : la shoah, les camps de concentration, les bombardements... Mais cette trilogie permet d'élargir le regard sur d'autres aspects plus politiques et stratégiques. Au cours de la lecture, j'ai régulièrement été fouiner sur internet pour compléter mes connaissances et les références du livres, que ce soit en matière d'organisation politique que pour des biographies puisque Philip Kerr n'hésite pas à faire des figures du nazisme des personnages à part entière de ses intrigues. On y croise par exemple Heydrich, Himmler, Muller, ou encore Nebe, tous ces hommes tristement célèbres ayant des rôles plus que centraux dans les aventures de Gunther, conférant à ces histoires un réalisme parfois effrayant. Bref, tout ça pour dire qu'on est pas loin du coup de coeur...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Quand le crime croise l'histoire: crimes de guerre
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Sous ce titre sont regroupés trois livres dont le héros est Bernie Gunther ancien commissaire de la police Berlinoise devenu détective privé. Dans le premier opus "l'été de cristal", nous sommes en 1936 a la veille des jeux olympiques de Berlin, Bernie doit retrouver un perceur de coffre qui a disparu en volant des bijoux mais aussi des papiers compromettants. Dans le second " La pâle figure" nous sommes en 1939 le III ème reich est a son apogée, Bernie doit dans un premier temps démêler une histoire de chantage et dans un second, après avoir réincorporer contre son gré la Kripo (police criminelle allemande), il doit attraper un serial killer qui s'en prend aux jeunes fille de type aryen. Dans le dernier "Un requiem allemand" nous sommes en 1947 l'allemagne vaincue est en ruine, Bernie doit aller en Autriche pour venir en aide a un ancien policier soupçonné de meurtre et qui risque la peine capitale.

Ce recueil fait plus de 1000 pages, c'est donc un livre de poche qui risque de les déformer (les poches!). Mais il y a bien sur la possibilité d'acheter chaque titre indépendamment. Pour le fond, c'est dans la grande tradition des romans noirs américains style Dashiell Hammet (et son héros Sam Pade) ou Raymond Chandler mais l'originalité réside dans le fait d'avoir situé l'action dans l'Allemagne Nazi. le héros est un ancien flic qui avec un humour corrosif et des réparties cinglantes amène une bouffée d'air frais dans une Allemagne violente et policière dont l'atmosphère est étouffante. le contexte historique est très minutieusement retranscrit avec ses progroms, ses exécutions sommaires et ses rafles. Il permet aussi de remettre en perspective le rôle de l'allemand moyen dans cette guerre où beaucoup ont subis plus qu'ils n'en ont "profités".

En résumé : trois bon polars efficaces, très sombres et dont l'intérêt historique est important. Seul bémol, les scènes de sexe assez "hard" .
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Il s'agit d'une trilogie (L'été de cristal, La pâle figure et Un requiem allemand) nous plongeant dans la vie quotidienne berlinoise à travers trois époques différentes, d'avant, pendant et après la guerre.
Le héros Bernie Gunther, détective privé et ex-commissaire de la police berlinoise, enquête dans les milieux corrompus du cinéma, de la prostitution, de la finance et des luttes intestines du parti nazi. On y croisera d'ailleurs Goering au détour d'une soirée mondaine ou encore Himmler à un enterrement.
L'été de cristal, se déroule en pleine ascension du parti National-socialiste pendant les Jeux Olympiques de 1936. On y suit les traces de Bernie à travers la Capitale en oubliant un instant dans quelle horreur s'enfonce le pays.
Le second épisode, La pâle figure, nous amène en 1938 alors que l'Allemagne envahit les Sudètes : le détective a réintégré temporairement la police et part sur les traces d'un tueur en série ... et sur celles de la propagande nazie qui prépare la Nuit de Cristal...
.Le dernier épisode, Un requiem allemand, se situe en 1947. Bernie, est désormais marié. Berlin est en ruines et les américains s'affèrent désormais à récupérer les «meilleurs éléments» allemands face à la puissance soviétique…
Lien : http://www.ville-cuincy.fr/i..
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Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

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