AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 175 notes
5
8 avis
4
9 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est pas l'homme qui prend la mer… C'est avec cette pensée que j'embarque sur le Pen Duick, le Kriter ou le Geronimo. A son bord, l'amiral, seul ou en équipage. Entre deux escales, il fait une pause d'embruns pour se poser, seul sur un banc. Là, il regarde l'horizon, le ciel qui se couche dans l'océan, une musique qui le berce, le chant du vent. Ocean's Songs. A quoi pense-t-il ? A d'autres latitudes, d'autres vents, des étoiles, à Eric Tabarly, à Alain Colas, à Florence Arthaud.

L'homme garde le silence devant l'immensité de cette étendue. Par respect, par humilité. Assis sur son banc, il a un autre regard sur le monde. Dans la cabine de son commandement, il pose aussi ses yeux sur notre monde. Et si l'amiral n'avait pas été marin, je l'aurais imaginé peintre. A sa façon de décrire la mer. A sa façon de noter les nuances de gris, de bleu et de noir de l'océan. Il a l'oeil du peintre.

De sa Bretagne, Olivier de Kersauson me fait partager ses voyages, ses « tours du monde », avec ou sans escale, la Polynésie, les Antilles, de secondes terres qui accueillirent si bien ce breton. . Mais avant tout, OdK me fait partager tous les océans, ses dangers et ses couleurs, ses reflets et ses scintillements. Quelle aventure, ces portraits de mer à frissonner de froid et de peur. Avec ou sans vent, mais pour un marin, avec c'est toujours mieux. Un allier de poids, même s'il peut se retourner contre soi.

De Cape Town au Cap Horn, naviguer ou mouiller, dans la solitude d'un océan, dans le déferlement d'un courant, dans le regard porté sur une étoile aperçue dans une trouée de nuages. Quelques instants de poésie que seuls la mer et le silence peuvent apporter.
Commenter  J’apprécie          362
Quel beau livre que voilà.
Dans la tradition des récits de voyage du 19ème, avant les déplacements en masse de populations occidentales stressées et névrosées. Avec l'Amiral, chacune des mers a sa propre identité anthropomorphique. Sournoise, délicate, violente les portraits de mers dévoilent les grands océans du globe avec amour et intimité.

Tout autour du monde, Olivier nous promène et nous conte, nous décrit, se dévoile, nous fait pénétrer dans son monde avec pudeur, retenue et passion.

Les voyages, ‘'on ne voyage plus. On se déplace comme des représentants en cravate et bonnets de bains.''

Et la lenteur'' Toujours se souvenir que le voyageur est venu pour voir. Que la seule richesse qui s'achète avec du courage, c'est la lenteur.''

La Polynésie, ‘'un amour de jeunesse qui n'a pas pris une ride''. Les récifs polynésiens comme les murailles de Carcassonne avec des passes à peine plus larges qu'une porte de salle de bain ! En Bretagne, tu es en panne au vent du récif, tu peux encore mouiller. Mais là-bas, impossible : il y a mille mètres de fond…''.

Rappelons que Olivier de Kersauson est un de nos plus grands navigateurs aux cotés d'Eric Tabarly pendant dix ans, devenu le plus grand chasseur de record océanique.
250 pages, moins de 20€, voilà un voyage de 4 ou 5 heures, plus pour ceux qui ouvriront l'Atlas à la suite de l'Amiral.

Bonne voyage, Pikkendorff
Commenter  J’apprécie          60
Avec Olivier de Kersauson, on pense savoir où l'on va. L'image médiatisée de cet homme n'est pas toujours très reluisante : misogyne, grognon, râleur...
Mais il n'en est rien. C'est lorsqu'il écrit que l'on s'en rend compte. Lorsqu'il écrit sur sa patrie : la Mer.
A ce moment là, toute sa poésie, son humanité, son amour (même s'il le nie) pour son prochain explosent.
Je ne suis pas un marin mais j'aime la mer, depuis le littoral (continental ou ilien) et depuis une embarcation. Les paysages décrits dans cet ouvrage ouvrent à de grandes rêveries. Même si le vocable utilisé par Olivier de Kersauson n'est pas toujours accessible aux non-initiés, on se laisse porter par le courant maritime.
Et nous découvrons dans Ocean's Songs, la grande et indéfectible fidélité à la mémoire d'Eric Tabarly. Ces moments de souvenirs distillés dans les pages du livre m'ont ramené au petit noeud que j'avais dénoué à mon mouchoir : la mer et Eric Tabarly, je les ai connus par mon père qui avait fait son service dans la marine.
Ocean's Songs, je l'ai pris par curiosité du personnage Olivier de Kersauson. Ce livre, je le ferme avec une tout autre vision l'auteur.
Commenter  J’apprécie          40
Olivier de Kersauson revient sur exploits, ses voyages et surtout sur ses motivations. Ce qui l'a poussé à naviguer n'est pas la recherche de la notoriété ni des records mais l'envie de découvrir l'ailleurs. Son récit nous donne l'impression qu'une page est en train de se tourner avec la disparition des voyageurs et l'avènement du règne des touristes.
Commenter  J’apprécie          30
LE TOUR DU MONDE : UN MAGASIN D'AVENTURES.
Un livre très agréable à feuilleter, selon que l'on s'intéresse aux océans, aux escales et aux peuples rencontrés. Vus par un vieux loup de mer plein de sagesse qui aime la solitude. Misanthrope ? Pas sûr. On est en tout cas loin du cabotin des « Grosses Têtes », avec une écriture sensible et pleine de métaphores.
Le marin a soif d'action : « j'ai l'impression que le temps m'est compté, que le monde est complexe, et que ma mémoire n'est pas encore pleine des choses, vues ou que j'aimerais voir. »
Il a fait ses classes pendant huit ans, comme second d'Éric Tabarly sur les différents Pen Duick puis a roulé sa vague comme capitaine sur différents voiliers de légende du sloop Kriter 6 au maxi trimaran Géronimo.
Le lecteur voyagera ainsi avec lui sur l'océan Indien : « cette toile de draps, mitée, méchante, bouche édentée à travers laquelle l'air chaud, siffle comme un percolateur, à la mer de Ross, l'entrepôt frigorifique, la machine à glaçons de l'Antarctique. » Sur le Pacifique : « C'est Wagner dans l'oreille ». L'Atlantique : « vers le sud le marin est porté par cet Alizée portugais qui va le poser jusqu'aux Canaries sur une route bleue », bien différente de celles de l'Atlantique Nord où il a perdu Kriter IV, trimaran de 23 m. La mer d'Irlande : « un immense broyeur, un pétrin maudit dont on sort moulu. » Et enfin, l'Eden polynésien, pays sans vanité, qui a une conscience profonde du « c'est pas grave », « ça n'a pas d'importance. » Une redécouverte du monde à travers les yeux d'un vrai marin.
Commenter  J’apprécie          20
Belle escapade autour du monde à travers les yeux et le vécu d'un grand navigateur et philosophe.
Commenter  J’apprécie          20
je n'ai pas le temps d'écrire une critique. Je l'ai lu au moment de sa sortie.
Kersauson arrive a identifier les océans comme des personnnes.

C'est un livre extraordinaire sur la mer.
Lien : http://www.quidhodieagisti.fr
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (388) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1725 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}