Mais où se sont donc envolées
Les hirondelles de Kaboul et
Les sirènes de Bagdad? Vilain jeu de mots, le sujet de ces best-sellers n'étant pas gai du tout, mais captivant.
J'avoue avoir été désorientée par le thème différent des romans habituels de l'auteur et la folie sous-jacente qui perce dans ce court récit venant de paraître en poche.
Traumatisé à cinq ans par la mort de son père qu'il a retrouvé dans des circonstances horribles (je passerai les détails!!), rejeté par sa mère ("riche" chatelaine de Douar Yatim au "sol ingrat", "exigeante","acariatre","arrogante",impénétrable" au profit de son frère ainé (le "héros"),amoureux transi manipulé cruellement par sa
cousine K (mi ange-mi démon), le narrateur relate la haine engendrée qui vont le mener à l'accident puis au meurtre.
Une prose toujours superbe et imagée, celle d'un damné qui "regarde l'automne humilier" ses jardins, "l'hiver les déposséder", le printemps le "ridiculiser avec ses tours de passe-passe",l'été le "terrasser avec ses canicules", mais on comprendra que plongé dans une telle paranoïa vis à vis de la nature, le lecteur soit tenté de prendre la tangente avec cette cousine tout juste bonne à "désarticuler".