Cousine K

🟩 "Un auteur engagé qui dans ces romans aborde les nombreux conflits qui déchirent le Moyen-Orient. Les divergences entre les sociétés orientales et occidentales sont également un thème récurrent de ses oeuvres, plus particulièrement dans Les Hirondelles de Kaboul, L'Attentat et Les Sirènes de Bagdad. L'auteur n'hésite pas non plus à dénoncer le radicalisme de certains pays arabes. Fervent défenseur des droits des femmes, Yasmina Khadra donne en outre la part belle aux personnages féminins."

💫 Comment les carences affectives peuvent conduire à la folie.
Traumatisé par la mort atroce de son père à l'âge de cinq ans, ado
mal-aimé , tantôt ignoré, rejeté ou méprisé par sa mère, le parcours d'un jeune algérien qui voudrait juste qu'on l'aime.

Fan des romans de Yasmina Khadra mais déçue par celui-ci, peut-être un peu trop court,pas assez développé. Une écriture poétique mais un peu trop pompeuse, presque un exercice de style, bref je n'ai pas accroché 🤷‍♀️
Mais néanmoins Yasmina Khadra reste l'un de mes auteurs préférés. 👌

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Eh bien me voilà fort...circonspecte devant celui-ci ! C'est fou ce que l'écriture de cet auteur peut être variable ! Bien sûr qu'on retrouve la beauté de l'écriture mais (je trouve !) qu'elle ne sert pas le propos : le personnage principal, (le seul, presque) un jeune algérien, n'est pas très bien campé. On devine les affres de son absence, la découverte de son père mort, le rejet de sa mère alors qu'elle adule son frère, et sa cousine, ça déjà on ne comprend pas. Ensuite, il ne va pas à l'école cet enfant ??? Il décrit une vie morne et silencieuse, faite d'ennui, le seul moyen pour lui de tromper cet ennui est de s'intéresser (s'amouracher) de sa cousine, qui semble le prendre pour un imbécile. Tout cela le conduira à la folie bien sûr, mais même cela il me semble que ce n'est pas très bien amené. Alors oui, c'est surprenant, oui c'est bien écrit, mais je ne suis pas convaincue...

--Un frère adoré, une cousine adulée.

Comment avoir une enfance heureuse lorsqu'on se sent rejeté et méprisé par sa propre mère.

--Cela fait du narrateur un être amer.

Mais est-ce la réalité, est-ce vraiment ce qui se passe, ou tout ne se déroule t-il que dans l'esprit du narrateur?

-- Telle est la question. Les mots présents dans ce livre nous font nous questionner, ou du moins m'ont fait me questionner moi sur le fond de cette histoire.

Ce ne sera pas mon roman préféré: une première partie lourde à lire (je ne parle pas de l'ambiance que l'auteur veut créer), un vocabulaire inutilement emprunté pendant environ deux tiers du livre. Un auteur qui se regarde écrire, comme exprimé quelque part dans le livre.

Surpris cependant par la seconde partie, inattendue.

Livre très court contant le drame d'un jeune algérien, traumatisé par l'assassinat de son père, délaissé, reportant son amour sur sa cousine qui ne le comprend pas et rajoute à son malheur.Finalement, il ne connaît rien d'autre. Triste et tragique.

Ce livre me réconcilie avec cet auteur car je n'avais pas adhéré au livre Les hirondelles de Kaboul. Cette fois-ci, j'ai pu me plonger dans le récit. L'écriture m'a plu bien que j'ai trouvé le personnage du frère d'Amine antipathique *il s'agit du narrateur et il ne me semble pas que son nom soit cité).
On suit sa descente aux enfers ou plutôt devrais-je dire que l'on le voit sombrer dans la folie. J'ai supposé que c'est le manque d'affection et de reconnaissance dans son enfance qui l'a rendu comme cela. Malheureusement, nous n'avons pas tous les mêmes cartes en main dans notre enfance ce qui nous façonne différemment.

Voilà un livre très court et très noir. le narrateur est comme un fantôme dans sa famille. Personne ne le voit ni ne fait attention à lui. Il vit dans l'ombre d'un frère aîné admiré dont chaque retour dans la maison familiale est vécu comme une fête et d'une cousine dont il est épris qui se joue de lui et de ses sentiments. Quant à sa mère, les rares fois où son regard se pose sur lui, elle semble en éprouver un réel dégoût. Rejeté, ignoré, moqué, le narrateur se construit dans une image négative de lui. Comment s'aimer et aimer les autres lorsque personne ne vous donne de valeur? Il grandit et se construit dans cet environnement lourd et fermé jusqu'à devenir un adulte dangereux.

Ce livre se lit vite. le sujet est lourd. le lecteur ne peut s'empêcher d'éprouver de la peine pour cet enfant rejeté. Se pose la question de la responsabilité face à l'adulte qu'il devient. Tous les ingrédients sont réunis pour qu'il devienne un monstre. Mais qui est responsable? Sa mère, son frère, sa cousine ou lui? Peut-être tous les personnages à la fois dans un savant mélange.

Tout est de sa faute, de la faute de cousine K qui ne l'a pas laissé l'aimer comme il le voulait. Personne ne le comprend, surtout pas sa mère, pourtant il avait cru que cousine K le ferait exister. Mais rien à faire, personne ne peut le rejoindre dans sa solitude.

Yasmina Khadra nous emporte à la limite de la folie dans ce roman proche du roman noir, à la langue très poétique. Je n'avais lu de lui que la trilogie "Morituri", "Double blanc" et "L'automne des chimères" (polars très noirs situés en Algérie aujourd'hui), ce roman est une belle découverte.

Un livre dont le sens est très difficile à saisir pour un lecteur moyen (réflexion métaphysique autour d'un sujet plus métaphysique encore). Dans cette oeuvre Khadra a donné libre cours à une voix qui l'interpellait à partir de je ne sais quel autre monde.

un roman très interessant qui met en lumière les tourmentes d'un jeune adolescent!