Cousine K

C'est l'histoire déchirante d'un jeune qui souffre énormément d'être inconsidéré par sa mère et qui se venge sur les personnes qui l'entoure comme cousine K et l'auto-stoppeuse. Yasmina Khadra décrit la psychologie du garçon avec une précision incroyable. On dirait que le fin fond de l'âme du jeune infortuné est dépeint avec art et moult détails. J'adore ce genre de récit. Mes faits sont à peine exagéré. L'enfant soumis se mue en monstre pour prendre sa revanche et cela est bien connu dans la psychanalyse. On parle du retournement en son contraire dans le cadre des mécanismes de défense psychique pour ne pas sombrer dans le délire. Bravo encore une fois monsieur Yasmina Khadra pour cette oeuvre iconoclaste. La vérité pure et dure se dégage de cet texte effroyable.

Cousine K, mi-ange, mi-démon. Cousine K, son obsession.
Un petit garçon, dont la mère n'a que faire. Pourquoi? On ne sait pas, peut-être lui rappelle-il son défunt mari? On n'en saura pas plus. On suivra le jeune garçon dans ses tourments, face à ses sentiments contradictoires, totalement subjugué par sa Cousine K.
Le livre est court, une centaine de pages, mais il n'en est pas moins percutant. Il m'a déroutée. Difficile de faire une chronique plus détaillée, laissez-vous simplement porter par la plume et les mots si justes de Yasmina Khadra.
Le seul reproche que l'on peut faire est le fait que les personnages secondaires ne sont pas assez approfondis.

Qu'il est grand le malaise quand on referme ce livre . C'est un récit si noir , si pessimiste . Un ado abandonné à lui même , bien qu'entouré en permanence , un fantôme sans nom , errant parmi les siens , en mal d'amour, en mal d'humanité. Tout ce qu'il a connu n'est que souffrance, humiliation, malheurs .... et il en devient gangrené. A force de vouloir à tout prix l'amour des autres , il en commet des crimes.
En un tout petit peu plus de 100 pages , Yasmina Khadra nous dépeint une personnalité très sombre parce que jamais mise en valeur, jamais flattée, toujours rabaissée.
Très bien écrit mais pas une lecture ni facile ni fort agréable de part son sujet.
Une plongée omnisciente au sein des réflexions de cet ado névrosé , à la fois victime et bourreau. Une écriture au ton naïf qui sert très bien la tragédie du propos.
Mais un point négatif tout de même : Cousine K n'a que très peu à voir là dedans finalement ...

Un roman noir, mais j'ai adoré.
Quelque part en Algérie, dans un village loin de tout. Un jeune garçon, mal-aimé de sa mère, tombe amoureux de K, sa cousine. Il est rejeté de tous, alors on devine ce qu'il pourrait se passer. du condensé de littérature, 108 pages à peine. A lire !!!!

des sentiments qu'on ne risque jamais de m'être au jour. C'est ce qui rend ce roman original. L'auteur ne parle pas de sentiments communs.
Je ne savais pas qu'il y avait des sentiments 'tabous', le roman de Yasmina Khadra le montre. Je n'ai pas osé m'éterniser dans la lecture et lire entre les lignes de l'auteur, entre les pensées et les sentiments du jeune garçon. ses paroles m'ont mises mal à l'aise, les sentiments du jeune garçon m'ont dérouté !
c'était trop cru à mon goût, trop triste, beaucoup trop intime même si le personnage est fictif j'aurai préféré qu'il ait gardé cet intimité que l'auteur ne devait pas rompre !
Mais sinon, le roman est à lire...
Ce n'est pas du tout le genre de livre qu'on dévore d'un seul coup (même avec ces quelques centaines de pages)
Difficile à digérer !

Après L'attentat et Les hirondelles de Kaboul, je découvre une autre facette stylistique de Yasmina Khadra : un récit à la première personne du singulier. le narrateur, dont on ignore le nom, est un jeune homme mal dans sa peau, marqué par la mort de son père et par le départ de son frère aîné qu'il vit comme une forme d'abandon, fragilisé par l'indifférence de sa mère dont il cherche à attirer l'attention et persécuté par sa cruelle cousine K. Au fil des pages, il égrène les raisons et les symptômes de son mal-être, suscitant mon empathie de lectrice… Jusqu'à ce que, au détour d'un chapitre, la situation se retourne tout à fait et que la victime se révèle bourreau. Même choquée par ses actes, je ne peux m'empêcher d'éprouver de la compassion pour ce narrateur « à qui rien ne réussit » et qui voulait juste « donner » (voir extrait ci-dessous). L'auteur a su retracer admirablement le parcours de cet enfant mal-aimé avant d'en révéler les conséquences.

Au niveau du style, j'ai retrouvé la maîtrise des images et de la métaphore de Khadra, mais moins mesurée et ciselée que dans les deux oeuvres mentionnées ci-dessus. C'est légèrement décevant de ce point de vue, mais l'intrigue n'en reste pas moins très bien traitée.
Lien : http://minoualu.blogspot.com..

On part en Algérie pour découvrir l'un des romans de Yasmina Khadra paru aux éditions Julliard en 2003. Un roman terrifiant !

Le livre s'ouvre sur ces mots : « Il est des êtres à qui rien ne réussit. ». Commencent alors les étranges pensées de notre mystérieux narrateur. Tiraillé entre les reproches et le fait de pardonner, il décide de raconter sa version de son histoire et celle de Cousine K. Débute alors un récit glaçant et une aventure sans précédent.

Encore un retour sur un roman écrit 20 ans plus tôt et quel roman ! Un malaise s'installe dès les premières lignes et se poursuit jusqu'à la fin de ce court roman d'une centaine de pages. Court, mais terriblement efficace. En si peu de pages, Yasmina Khadra réussit à placer un récit détaillé et complètement réussi, des personnages profonds et une histoire qui coule comme une évidence. Une jolie plume qui nous livre les pensées les plus vilaines d'un narrateur-personnage. Yasmina Khadra installe une atmosphère insoutenable et un véritable suspense du début à la fin.

Yasmina Khadra nous parle d'abandon, de solitude, d'isolement de façon singulière. Son narrateur-personnage ne livre que la part sombre, sans couleur, sans beauté de lui-même. Il n'y a que la souffrance qui anime le personnage et chaque page offre son lot de désespoir. Une vie de traumatismes où la joie n'a pas sa place. Nous découvrons page après page les personnes qui entourent notre héros et nous plongeons avec lui vers les tréfonds.
La fin est surprenante, le roman est une véritable claque. Yasmina Khadra est épatant. Un sans-faute.
Lien : https://juliegorsky.wordpres..

Histoire d'une enfance malmenée, affreuse...les adjectifs ne seront jamais assez fort ni cruel pour définir la croissance de cet enfant à l'amour inexistant et malsain avec sa mère. On se sent étouffé par ce roman oppressant au style impeccable. Néanmoins, si il y a avait plusieurs chutes à prévoir celle du livre ne nous étonne malheureusement pas.

Un roman court, noir et sombre comme la vie de cet adolescent, hanté par la mort de son père, mal aimé de sa mère qui elle préfère largement son grand frère.
En effet sa mère ne trouvera que qualités chez le plus grand et sera mème assez méchante avec le plus jeune.
Le voilà en quête d'amour et obsédé par sa cousine, mais a cet age rien n'est réciproque et une drôle de relation malsaine va s'installer.
Au point de considéré sa cousine comme "sa chose" qui lui devra obéissance et dévouement.
Un événement tragique va se passer et l'irréparable va se jouer.
une relation martyre, ou souffrances et humiliations seront à l honneur dans ce roman.

« Cousine K » déroutera à n'en pas douter la plupart des lecteurs du grand Yasmina Khadra.
La toile de fond sociale et politique de ses romans est ici absente, la truculence des romans policiers du commissaire Llob évanouie au profit d'un huis clos psychologique oppressant autour de jeux d'enfants malsains.
Le style est en revanche mis très en avant avec une profusion de métaphores et de figures esthétiques qui finissent par instant par devenir pesantes.
Connaissant la cruauté des enfants entre eux et le caractère indélébile que peuvent parfois receler certaines blessures d'enfance, j'ai été pour ma part sensible au thème abordé et n'ai aucune difficulté pour adhérer au récit.
Khadra réussit brillamment à saisir ce moment délicat ou la puberté commence à se manifester, ou le désir sexuel encore flou peut devenir source d'infinie souffrance et ou le jeune adolescent en devenir peut basculer à tout moment de la normalité à la noirceur absolue.
« Cousine K » n'est sans doute pas le premier roman de Yasmina Khadra à lire mais demeure tout de même une belle tentative de diversification.

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