L’équation africaine

Décidemment Khadra et moi ça ne cadra jamais. Je n'avais déjà pas aimé l'écriture avec l'attentat. Je fais quand même une deuxième tentative après insistance d'une collègue. Deux allemands, pris en otages par des africains, (au passage ils arrivent à se comprendre parfaitement dans on se sait quelle langue !) Des métaphores compréhensibles que par l'auteur, des dialogues niveau maternelle, du blabla de commère. Mais bon l'histoire, limite arlequin finit bien, puisqu'après le suicide (pour cause de ratage de promotion professionnelle) de sa femme aimée, il retrouvera l'amoooooooooour. Quel ennui !

Yasmina KHADRA. L'équation africaine.

le docteur Kurt Krausmann exerce à Francfort, en Allemagne. Il est depuis dix ans l'époux de Jessica. Cette dernière travaille dans une grande entreprise et occupe un poste à responsabilité. Un soir, en rentrant tardivement à son domicile, Kurt découvre son épouse, morte dans la baignoire : elle s'est suicidée. Sa disparition le plonge dans une profonde dépression. Il lui est impossible de travailler sereinement. Dix ans de mariage et cette tragédie. Son ami, Hans Makkenroth, un riche industriel, veuf, lui propose de l'accompagner en Afrique pour fonder un hôpital aux Comores, mener une opération humanitaire.

Les deux amis embarquent à Nicosie sur le voilier d'Hans, avec pour personnel Tao, un cuisinier philippin. Ils se dirigent vers le Golfe d'Aden. Des pirates des mers interceptent le bateau. Les passagers deviennent des otages. Débarqués violemment au Soudan, les flibustiers, en compagnie de leurs otages tentent la traversée du désert. Quel périple, plein d'embûches sur les pistes du Sahara. le climat extrême, la sécheresse, l'absence de végétation sont autant d 'handicaps à leur avancée. Les forbans désirent vendre leurs otages, au plus offrant afin de s'armer et de poursuivre leurs méfaits, en s'emparant d'autres prisonniers. Il n'y a aucun frein à leurs méfaits. Ils font régner la terreur, assassinant, violant, incendiant les masures sur leur passage. Des Attila, version africaine ! Ces pirates sont des barbares et ils s'enferrent dans ce système.

Yasmina KHADRA, construit un véritable scénario. Il dépeint de façon cruciale la mentalité de quelques tribus africaines à la recherche d'argent liquide ; les exactions menées par des groupuscules à la poursuite de richesse, de monnaie sonnante et trébuchante, quel que soit la méthode employée pour avoir des armes. Nous souffrons avec ces êtres déracinés, exsangues, subissant d'énormes sévices. Privations de nourriture, de mouvements, ils sont ligotés, pieds et bras. Impossible de fuir dans cet immense désert. Il n'y a pas âme à survivre dans ces lieux inhospitaliers et sans cesse parcouru par des hordes de bandits.

Merci Yasmina pour ce récit empreint de tant de réalité. Nous sommes enchaînés, à la suite de ce raid et nous suivons docilement, n'ayant pas le choix, nos maîtres. Je suis une inconditionnelle de cet écrivain . Son écriture est acerbe, le vocabulaire riche et ses récits sont toujours d'actualité. (15/05/2022) .

Lien : https://lucette.dutour@orang..

La vie du docteur Krausmann est sans nuages jusqu'au jour ou sa belle épouse Jessica met fin à ces jours. L'univers du médecin de Francfort bascule alors dans l'horreur. Il accepte de partir avec son meilleur ami pour une croisière pour se reconstruire. Hélas les deux hommes sont attaqués, pris en otage par une bande de bandits armés. Ils vont rencontrés alors un français Bruno qui va partager leur détention. Entre peurs, brimades, tortures physiques et morales et humilliations le quotidien des otages est une véritable plongée au coeur du mal humain. Mais la captivité de Kurt va lui montrer aussi l'incroyable instinct de survie de ces habitants.
Si Khadra peine à nous passionner dans la première partie du roman en revanche le récit monte en puissance et Khadra dresse un portrait saisissant de cette afrique sauvage mais digne. Un continent qui s'évertue à rester debout malgré des décennies de tyrannies génocidaires, d' élites corrompues et assoiffées de pouvoir et d'argent et qui laisse mourir leur peuple sous le regard indifférent de l'Occident. le livre de Khadra met aussi en lumière le remarquable travail des OMG même si cela peu paraitre un goutte d'eau dans cette ce désert de mort et de misère. Après sa remarquable trilogie sur le monde arabe, Khadra signe de nouveau une excellente fiction. Mais est'on vraiment dans la fiction ?

Une leçon de vie !
Lisez L'équation africaine de Yasmina Khadra et vous comprendrez la valeur de la vie plus que dans les autres livres. Vous réaliserez à quel point il est dérisoire de s'apitoyer sur son sort quand des populations entières se font décimer pour un oui ou pour un non, meurent de fatigue, de faim et de maladie inimaginable. Vous apprendrez à vivre autrement. Á profiter de chaque instant, à sourire d'un rien, à vous émouvoir d'une goutte d'eau. Vous redeviendrez humain.
Ce livre change la vision des européens sur l'Afrique, ce livre nous parle, se confie à nous. Il ne s'agit pas de simples mots alignés, c'est bien plus que cela ! L'équation Africaine c'est la découverte d'un des nombreux visages de l'Afrique !

Pour un de mes récents voyages en train, j'ai choisi dans mes livres de poches qui attendaient paisiblement depuis plusieurs mois, et parmi ces livres, figurait L'équation Africaine, le dernier roman paru à ce jour du grand romancier algérien Yasmina Khadra.

De cet auteur, j'avais beaucoup beaucoup aimé l'Attentat, lu il y a déjà quelques années, et dont j'avais bien apprécié aussi, mais dans une moindre mesure, ce que le Jour doit à la nuit, son roman le plus médiatisé et le plus connu (dont Alexandre Arcady en a tiré un bien plate adaptation).

Un des grands mérites de Yasmina Khadra est qu'e dans tous ces romans, il essaie toujours de s'intéresser à des problématiques actuelles complexes.

Ici, à travers de l'intrigue de son équation africaine, il nous plonge dans une Afrique en proie à la violence des pirates des mer, une Afrique désertique et appauvrie par des luttes de pouvoir. le thème de la prise d'otage en Afrique collait parffaitement avec l'actualité du moment, à en point troublant. Qu'ils soient touristes, humanitaires ou journalistes, les occidentaux sont porteurs d'un potentiel d'échanges et de rançons assez important.

Dans le roman en question, Hans, un médecin allemand, dont la femme vient de se suicider, accompagne un ami dans une mission humanitaire en Afrique. Ils se font tous les 2 enlever par une faction terroriste locale. Ils vont découvrir dans leur enfermement des aspects insoupçonnés de l'Afrique, et aussi, en apprendre bien plus sur eux-mêmes.. L'auteur place face à cette réalité un européen issu d'un milieu aisé, médecin, un homme qui évolue dans des sphères totalement étrangères et qui va se heurter de plein fouet à un monde inconnu.

Ce roman décrit ainsi la lente et irréversible transformation d'un Européen, dont les yeux vont, peu à peu, s'ouvrir à la réalité d'un monde jusqu'alors inconnu de lui. Khadra tente alors de nous décrire l'horreur de ce continent livré aux prédateurs et aux tyrans génocidaires de tous genres.

Bref, un choc des cibvilisations alléchant et intriguant au départ mais qui hélas ne remplit pas bien ses promesses à l'arrivée. La confrontation entre ces deux mondes aboutit à des pistes de réflexion parfois interessantes et peu usitées dans la littérature actuelle, mais hélas, le livre est plombé par un ton un peu trop moralisateur et sentencieux auquel ne nous avait pas habitué Yasmina Khadra.

Et les dialogues sonnent trop écrits, trop littéraires, trop artificiels, surtout dans la bouche de ces pirates a priori totalement barbares et sans aucune éducation.

Bref, un livre qui traite d'un sujet passionnant, mais dont la lecture est génée par un style ampoulé et convenu qui font de cette équation africaine une bien amère déception.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Le médecin Kurt Krausmann, suite à un traumatisme causé par le suicide de sa femme, part, avec un de ses amis, à bord d'un voilier en direction de l'Afrique, pour venir en aide aux populations de ce pays. S'ensuit la recherche de la vraie vie, de la liberté, qui permettra au docteur de ne plus seulement exister, mais de vivre utilement.

Dans l'ensemble, j'ai été plutôt déçue de cette lecture. Je m'attendais à autre chose, quelque chose qui frappe plus, autre que les stéréotypes des petits Africains appauvris et mourant de faim... J'ai eu l'impression que monsieur Yasmina Khadra nous a montré que le côté négatif de l'Afrique. Or, je m'attendais à en découvrir l'univers extraordinaire, la richesse des terres de ce pays.

J'ai eu l'impression de rester au-dessus de l'histoire, de planer sans vraiment entrer à l'intérieur.
Les scènes d'actions sont un peu invraisemblables, pas très convaincantes.

Par contre, ce que j'ai bien aimé, voire adoré, c'est la comparaison que l'auteur fait entre les différents hommes. Ceux vivants dans des pays pauvres, se contentant de peu, avec le coeur sur la main, tentant chaque jours de survivre, en parallèles avec les les autres, c'est-à-dire nous-mêmes, qui essayons de nous débrouiller du mieux que nous pouvons. C'est une belle morale, une leçon de vie qui ne laisse pas indifférent le lecteur !

Je n'ai pas accroché aux divers personnages, ils ne m'ont pas touchés, ni produit aucune émotions quelques soient...

Le roman se finit par une histoire d'amour entre les deux principaux personnages : fin qui est, à mon goût, un peu trop à l'eau de rose. Sans grande surprise, je pense que la plupart des lecteurs ont décelés cette fin avant même son arrivée. Trop prévisible et sans rebondissement, je suis déçu par cette fin, qui ne me laissera pas de bons souvenirs de ce roman.

Néanmoins, j'ai apprécié le thème principal traité dans ce livre, j'ai adoré voyager parmi le désert d'Afrique et rencontrer des barbares tout aussi monstrueux les uns que les autres.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..

J'aime certaines histoires de cet auteur, d'autres moins ; j'ai adoré « les hirondelles de Kaboul » et « Attentat ».
Je suis ses sorties littéraires avec intérêt et quand le sujet me plait, je me laisse tenter.

Pour ce roman, c'est l'Afrique qui m'a donné envie de le lire, on entend parler des otages à la télévision mais on est tellement submergé d'info qu'on oublie trop vite.

Le récit de ces deux hommes pris en otage est facile à lire mais peu être trop « doux », les conditions de vie tel qu'il les décrit sont supportables, les otages, trop sympa ; à la fois, l'auteur ne prend aucun parti ; les individus qui font le commerce d'hommes ont de bonnes raisons d'être en colère contre les occidentaux.

Je retrouve la plume de Y. Khadra où chaque camp a ses raisons d'agir même si les moyens sont violents.

Un bon moment de lecteur, mais je ne pense pas que je garderais longtemps son souvenir.

Je voulais juste jeter un coup d'oeil sur le roman que je viens d'acheter, une première page puis une deuxième et la magie des mots fait effet. J'aime le style de Yasmina KHADRA ! J'aime ses phrases percutantes, ses mots qui font naître un sentiment soit de bien-être qui nous couvre d'une douceur sans pareille soit un malaise qui persiste comme une brûlure faite à vif, mais il ne laisse jamais indifférent. On lit avec des images dans la tête !
du coup, j'ai glissé le livre dans mon sac. Pourtant, je ne peux lire qu'un roman à la fois mais comment résister à une phrase pareille « …depuis son veuvage, Hans ne faisait que courir le monde, comme s'il tentait de semer son chagrin… ». Qui mieux que cet écrivain peut décrire l'absence, l'amour perdu et le désespoir qui ronge l'âme.
Et plus j'avance dans ma lecture, plus je découvre que la vie est tout et peut basculer du jour au lendemain pour devenir ce rien abyssal. L'auteur nous amène vers ces remparts « intérieurs » quand l'homme n'a plus de repères, plus de résistance, plus de foi. Comme Hans et Kurt, le lecteur se retrouve démuni face au coup du sort et des souffrances quotidiennes sur une terre aride. En somme, « L'équation africaine » est une grande leçon d'amour et de haine, de loyauté et de trahison et surtout d'humanité et de déshumanité.
Yasmina KHADRA aime l'Afrique et ça se sent quand Bruno parle de ce continent de feu.
Juste un mot sur la couverture et plus précisément le visage de cette femme africaine que je trouve SUBLIME ! Un roman à lire ABSOLUMENT !

A partir d'une histoire très ancrée dans l'actualité, Yasmina KHADRA signe un récit d'aventure avec suspense et amour à la clef. Tout l'art de l'auteur sera de mettre en scène cette idée du grand-père de Kurt «la littérature c'est à peu près ça. Trouver une histoire à chaque chose et faire en sorte qu'elle suscite de l'intérêt* ».
Et, vraiment c'est réussi ! D'un côté, de la piraterie terroriste au large des côtes somaliennes, des séquestrations clandestines et la guérilla dans une Afrique orientale, le tout plein de rebondissements sur un continent abandonné d'une partie du monde où l'absence « de mythes » et « d'idoles » pour sa jeunesse amène « la débandade* ». Et quelle descente aux enfers ! Et, avant et après, une description de la société occidentale qui a oublié que la vie restait précaire. le tout servi par une langue superbe et un style qui joue avec les images pour permettre l'évocation de la beauté soit du monde urbain soit de celui des paysages africains.
Et tout au long, la phrase du marabout-sorcier qui interroge comme une sorte de leitmotiv chacun des épisodes du roman: « Pour qu'un coeur continue de battre la mesure des défis, il lui faut pomper dans l'échec la sève de la survivance* ».
Que ce soit en Afrique, ailleurs ou dans notre monde dit privilégier, Yasmina KHADRA semble nous rappeler que quel que soit l'environnement, l'important est de chercher la force de se relever et plus lourdes sont les difficultés, plus l'homme trouvera force à retrouver l'amour, donc la force de vivre. C'est un vrai pamphlet humaniste qui fait de ce roman un hymne à la vie !
*citations

Kurt Krausmann est médecin généraliste à Francfort, il y mène une existence très confortable auprès de son épouse Jessica jeune femme belle et intelligente très investie dans sa carrière professionnelle.
Aussi lorsque Jessica met fin à ses jours, c'est tout l'univers de Kurt qui s'écroule.
Pour l'aider à surmonter son chagrin, son ami Hans richissime industriel très investi dans l'humanitaire va lui proposer de l'accompagner aux Comores où il doit mettre en place un hôpital.
Et le voyage jusqu'aux Comores, ils vont le faire à bord du voilier de Hans.
Mais ils n'arriveront jamais à destination, des pirates vont arraisonner le bateau au large des côtes somaliennes.
Kurt et Hans vont donc devenir otages, en compagnie de Bruno un français déjà détenu depuis plusieurs mois, d'un groupe de rebelles violents et pour qui la vie n'a aucune importance, et que le seul intérêt des otages qu'ils détiennent est le montant que leur gouvernement est prêt à payer pour les libérer.
L'auteur nous décrit les conditions de détention effroyables de ces hommes qui en arrivent à ne plus que souhaiter la mort.
Mais contre toute attente, Kurt réussira à échapper à cet enfer et c'est dans un camp de la Croix-Rouge au Darfour qu'il rencontrera Elena jeune médecin espagnole investie dans l'aide à tous ceux qui se présentent à elle et qui aidera à sa manière Kurt à revenir dans le monde des hommes.
Un livre puissant, parfois même à la limite du supportable, soutenu par la très belle plume de Yasmina Khadra et qui ne peut que nous ouvrir les yeux sur l'actualité bien souvent dramatique qui secoue les pays africains soumis à des bandes armées pour qui la seule loi et la seule foi est celle de celui qui tient la kalachnikov.