Ça fait longtemps que je voulais découvrir la plume de
Yasmina Khadra et je me suis enfin décidée à me lancer. le contexte de l'entre deux guerres en Algérie m'intéressait également. Bref, toutes les conditions étaient réunies pour découvrir l'histoire de Turambo.
Je vais essayer de résumer au mieux la vie de ce jeune Algérien qui vit un temps dans un bidonville, mais j'ai mis tellement de temps à le lire que le début commence à remonter et puis, ça ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.
Donc Turambo vit avec sa mère, son oncle, sa tante malade et sa nièce. On découvre dans un premier temps l'histoire de cette famille, comment ils en sont arrivés là, ce qu'ils ont vécu, les petits boulots qu'ils cumulent pour survivre et le héros, du haut de ses douze ou treize ans, se retrouve confronter aux mêmes difficultés que les plus grands et que les amis qu'il s'est fait dans ce semblant de village. Suite à une épidémie, ils finissent par partir et rejoignent Oran. Pour s'en sortir, Turambo passe de petits jobs en petits jobs jusqu'à ce qu'il se lance dans la boxe.
Dès le moment où Turambo se lance dans ce sport de combat, mon désir de poursuivre m'a lecture s'en est trouvé renforcé. C'est un thème qui ne me passionne pas particulièrement, mais qui suscite malgré tout mon intérêt pour une raison toute personnelle : mon père était fan de boxe, il l'avait pratiqué plus jeune et regardait souvent les matchs à la télé. Donc je connais la passion que ce sport déchaîne… or, dans cette lecture, je n'ai malheureusement pas retrouvé cette flamme qui rendait si loquace mon paternel. Une madeleine de
Proust ratée pour moi.
Vu la façon dont Turambo intègre l'écurie de DeStefano, c'était couru que le récit manquerait d'ardeur… c'est bien dommage.
J'ai trouvé cette lecture laborieuse. J'ai chaque fois eu beaucoup de mal à la reprendre, préférant même faire mon ménage plutôt que de prendre vingt minutes à lire- et quand on connaît ma passion pour les corvées ménagères, on comprend aisément à quel point cette lecture a dû être pénible pour moi.
L'histoire en elle-même n'est pas à blâmer, ni même la plume de l'auteur, il a des mots très justes quant à ce que vivent les personnages… Mais c'est plat. Je n'ai pas vibré avec eux, il y a bien quelques scènes qui m'ont vaguement stressée, malheureusement le dénouement était tellement prévisible que ça m'a refroidie vitesse grand V.
Je n'ai pas non plus réussi à m'attacher aux personnages que j'ai trouvé fades. Si j'ai apprécié Gino au début, par la suite il devient aussi insipide que les autres. Celle qui m'a peut-être le plus touchée, c'est Aida, mais elle n'est au final pas si présente.
J'avoue que c'est une déception. Je m'attendais à une lecture forte émotionnellement parlant, mais c'était juste terne.
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