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sur 632 notes
Terminer l'année 2016 avec Yasmina Khadra, je trouve qu'il y a pire dans la vie.
Même si je ne suis pas fan de boxe, ni de boxeur, je me suis attachée à Turambo et j'ai souri en comprenant l'origine de son surnom. Vous la découvrirez en parcourant les 400 pages de ce roman.
Il est certes question de boxe, mais pas seulement. Yasmina Kadhra nous invite à découvrir l'Algérie des années 20, le racisme dont étaient victimes les Algériens de la part des blancs qui y résidaient à l'époque. de nombreux propos racistes m'ont d'ailleurs à plusieurs reprises choquée. Ainsi j'ai eu parfois honte de certains comportements de blancs qui non seulement n'étaient pas chez eux mais, se croyant en pays conquis, se permettaient de critiquer ouvertement certains Algériens, les traitant de bicots et les considérant comme des races inférieures. Turambo n'en semble pas affecté car il ne comprend pas tellement c'est loin de sa façon de penser.
Outre le racisme entre Algériens et blancs, j'ai bien aimé la manière dont Yasmina Kadhra évoque la naissance, l'ascension, l'apogée et la chute d'un champion. Turambo traverse tout cela presque sans s'en rendre compte. Il vit sa vie au jour le jour, porté par ses amours et ses envies. Il considère la boxe comme son métier, sans plus et ne comprend donc pas l'enthousiasme dont il fait l'objet, les exigences de son équipe sportive. Ses côtés naïfs, naturels, spontanés m'ont beaucoup touchée et en même temps, j'ai parfois été agacée par son manque de culture et de connaissance de l'histoire de son pays.
Au final encore un bon moment de lecture avec Yasmina Khadra - l'attentat reste, pour l'instant, mon coup de coeur de cet auteur - qui me donne envie de continuer à découvrir ses autres textes, notamment le dernier.
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Les premières pages de ce roman nous conduisent tout droit dans les couloirs de la mort. Turambo est condamné à la peine maximale: il aura la tête coupée pour son crime. Avant son exécution, Turambo se remémore son difficile parcours dès son plus jeune âge au sein d'une Algérie coloniale.
Alors qu'il a connu une enfance difficile, son coup de poing le conduit au sommet de la gloire dans la boxe. Turambo devient alors LE champion d'Algérie, un dur au coeur tendre qui recherche l'affection auprès des femmes. Une ascension qui malheureusement, ne sera que de courte durée.
Encore un beau roman que les amateurs de Yasmina Khadra aimeront.
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Les anges meurent de nos blessures/Yasmina Khadra
On l'appelle Turambo : c'est en fait le nom phonétiquement déformé d'un douar misérable sis dans le bled de la région oranaise : Arthur Rimbaud. C'est lui-même qui va nous conter son histoire, sa vie.
L'entame de ce roman nous plonge immédiatement dans son contexte dramatique, mais on ne sait pas pourquoi. C'est tout l'art de Y. Khadra de nous conter une histoire extraordinaire en commençant par la fin ou presque, pour nous tenir en haleine en contant cette vie d'un être candide et naïf, aux prises avec un monde dur, celui de la colonisation, impitoyable pour lui l'Arabe pauvre qui peu à peu découvre le monde de la ville.
Nous sommes dans les années 20, puis 30 et Turambo qui ne sait ni lire ni écrire va tout tenter pour s'en sortir, lui le garçon au grand coeur : relire le passage où il revoit à Oran Pedro le Gitan, un moment de grande émotion.
Son gauche foudroyant va conduire Turambo à la boxe avec son cortège de sacrifices, de gloire, d'argent et de femmes. Il va devoir faire face à des ogres avides, cupides qui le traitent comme un esclave et au racisme omniprésent.
Tout au long de ces pages on va assister à la quête d'un sens à sa vie que mène ce jeune homme qui tente de rester fidèle à la tradition de ses ancêtres, avec cette peur au ventre inhérente à la condition d'indigène forgée dans l'épreuve de force et la culpabilité chimérique.
L'intensité dramatique du récit va crescendo jusqu'au dénouement haletant.
Ce roman dépeint avec un grand talent la société algérienne, maghrébine et européenne de cette époque entre deux guerres : les Araberbères (néologisme de l'auteur) côtoient les Juifs, les Gitans, les Espagnols, les Français (Roumis) avec des hauts et des bas, mais le plus souvent sont traités comme des sous-hommes.
Des hommes, mais aussi des fragrances, des bruits, des cris et des chants : une fresque magnifique évoquant les bazars et les souks. Et l'amour en plus.
Un très beau livre écrit avec finesse dans un style parfait et d'une grande sensibilité.
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La force de Yasmina Kadra réside dans sa faculté à rendre ses personnages attachant, c'est à nouveau le cas avec Turambo, le héros de ce roman, jeune algérien illettré qui grandit dans les années 1920, dans une Algérie colonisée. Lors d'une rixe, il fait usage d'un direct du gauche dévastateur, remarqué par un entraîneur de boxe, en mal de champion, pour sortir de la misère il devient boxeur professionnel, connaît la gloire, l'argent, et la ferveur que déchaîne son origine arabe face à des adversaires issus du monde occidental, mais se retrouve otage du staff qui gravite autour de lui, alors qu'il ne souhaite qu'une chose: vivre une grande histoire d'amour. Lorsqu'il rencontre Irène, après des tentatives avec Nora et Aïda, il sait que sa vie va basculer et décide en pleine gloire de raccrocher les gants. Tous ceux qui vivent grâce à ses combats, qui ont misé sur lui, y compris son copain d'enfance Gino, tentent de l'en dissuader. L'assassinat de Irène va l'entrainer vers un destin qui reste captivant jusqu'à la fin du roman. L'écriture de Yasmina Kadra est faite de sublimes descriptions avec des tournures de phrases très poétiques, qui alternent avec des expressions simples, parfois banales. Il sait parfaitement montrer la vie dans l'Algérie de l'entre deux guerres. Les anges meurent de nos blessures, c'est avant tout une histoire qui accroche le lecteur, ou les bons sentiments l'amitié, l'amour s'opposent à la cupidité, à la gloire dont Turambo comprend grâce à Irène qu'elle sera éphémère d'autant que pour la conserver il lui faudra remettre perpétuellement sa vie en danger.
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Bouleversant…
Grâce à ce nouveau Yasmina Khadra, nous découvrons l'Algérie entre deux guerres et les conditions de vie de ces algériens rejetées dans leur propre pays. Ce roman raconte le destin d'un homme, Turambo, du nom du village où il est né – de son ascension à sa chute – de son enfance à sa mort – de la misère à la déchéance en passant par la gloire qu'il a connu grâce à la boxe. Un homme qui préférera toujours l'amour d'une femme, afin de donner un sens à sa vie, plutôt que la gloire éphémère de ce sport.
Ce dernier roman m'a beaucoup ému et malgré quelques longueurs, je me suis attachée à cet homme et surtout j'ai beaucoup appris sur cette Algérie.
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+++++++=
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Il se faisait appeler Turombo, du nom de village misérable où il était né, dans l'Algérie des années 1920. Il avait pour lui sa candeur désarmante et un direct du gauche foudroyant. Il fréquenta le monde des Occidentaux, connut le gloire, l'argent et la fièvre des rings, pourtant aucun trophée en faisait frémir son âme mieux que le regard d'une femme. de Nora à Louise, d'Aïda à Irène, il cherchait un sens à sa vie. Mais dans un monde où la cupidité et le prestige régnant en maîtres absolus , l'amour se met parfois en grand danger.
''Un roman à la fois incisif et débordante de tendresse''
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Avec un style cru et toujours aussi percutant, Yasmina Khadra nous livre l'histoire d'un enfant des rues algérien, surnommé Turambo du nom de son village natal, devenu champion de boxe de renommée internationale. Mais quand on a toujours connu la misère, la gloire n'est pas forcément chose aisée. Plus il avance, plus notre héros a le sentiment de se perdre à lui-même. A travers ce livre, l'auteur nous invite à réfléchir à nos talents et ce qu'on en fait, à nos blessures qui font partie de nous et à nos racines qu'on ne pourra jamais renier. Il nous permet aussi de retenir quelques éléments de la vie à Oran aux temps de l'entre deux guerres et du colonialisme.
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Dans un registre qui diffère légèrement de ses habitudes, Yasmina Khadra signe ici l'un de ses plus longs romans, fait d'ailleurs de romances qui constituent un fil aussi rouge que la couleur de l'amour. D'une histoire sentimentale à l'autre, la première partie de l'ouvrage dépeint le portrait à la fois du héros et de la société algérienne de l'entre-deux-guerres dans laquelle il évolue, témoignant, comme souvent, de la combativité littéralement nécessaire à la survie au jour le jour. C'est une autre forme de combat qui fait l'objet de la seconde phase puisque le personnage principal parvient finalement à délaisser son parcours chaotique au profit d'un destin semble-t-il tout tracé : celui de la boxe. le corps prend une importance toute autre mais ne se dissocie pas du coeur ; debout sur le ring ou couché dans le lit, le boxeur veut laisser s'exprimer sa passion, dans une aventure poignante qui ne manque pas de coups : durs ou en douce, de plein fouet ou par derrière, de foudre et de grâce. Et pas forcément à moindre coût. C'est pourtant le prix à payer pour atteindre la victoire, en tout cas celle d'une carrière mais pas forcément d'une vie, elle qui est tout compte fait plus chamboulée par les déboires affectifs que par les tournois, souvent remportés. La question demeure, pour tout homme, comme pour le sportif de haut niveau après son heure de gloire, de savoir comment se retirer pour éviter le dernier uppercut qui pourrait semer le K.O...
Si l'on veut arbitrer parmi ses oeuvres sans prendre de gants, d'autres livres de l'auteur passent avant celui-ci. Son style littéraire reste cependant toujours aussi agréable à parcourir, au fil des pages et aux cordes des matchs.
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Ça fait longtemps que je voulais découvrir la plume de Yasmina Khadra et je me suis enfin décidée à me lancer. le contexte de l'entre deux guerres en Algérie m'intéressait également. Bref, toutes les conditions étaient réunies pour découvrir l'histoire de Turambo.
Je vais essayer de résumer au mieux la vie de ce jeune Algérien qui vit un temps dans un bidonville, mais j'ai mis tellement de temps à le lire que le début commence à remonter et puis, ça ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.

Donc Turambo vit avec sa mère, son oncle, sa tante malade et sa nièce. On découvre dans un premier temps l'histoire de cette famille, comment ils en sont arrivés là, ce qu'ils ont vécu, les petits boulots qu'ils cumulent pour survivre et le héros, du haut de ses douze ou treize ans, se retrouve confronter aux mêmes difficultés que les plus grands et que les amis qu'il s'est fait dans ce semblant de village. Suite à une épidémie, ils finissent par partir et rejoignent Oran. Pour s'en sortir, Turambo passe de petits jobs en petits jobs jusqu'à ce qu'il se lance dans la boxe.
Dès le moment où Turambo se lance dans ce sport de combat, mon désir de poursuivre m'a lecture s'en est trouvé renforcé. C'est un thème qui ne me passionne pas particulièrement, mais qui suscite malgré tout mon intérêt pour une raison toute personnelle : mon père était fan de boxe, il l'avait pratiqué plus jeune et regardait souvent les matchs à la télé. Donc je connais la passion que ce sport déchaîne… or, dans cette lecture, je n'ai malheureusement pas retrouvé cette flamme qui rendait si loquace mon paternel. Une madeleine de Proust ratée pour moi.
Vu la façon dont Turambo intègre l'écurie de DeStefano, c'était couru que le récit manquerait d'ardeur… c'est bien dommage.

J'ai trouvé cette lecture laborieuse. J'ai chaque fois eu beaucoup de mal à la reprendre, préférant même faire mon ménage plutôt que de prendre vingt minutes à lire- et quand on connaît ma passion pour les corvées ménagères, on comprend aisément à quel point cette lecture a dû être pénible pour moi.
L'histoire en elle-même n'est pas à blâmer, ni même la plume de l'auteur, il a des mots très justes quant à ce que vivent les personnages… Mais c'est plat. Je n'ai pas vibré avec eux, il y a bien quelques scènes qui m'ont vaguement stressée, malheureusement le dénouement était tellement prévisible que ça m'a refroidie vitesse grand V.

Je n'ai pas non plus réussi à m'attacher aux personnages que j'ai trouvé fades. Si j'ai apprécié Gino au début, par la suite il devient aussi insipide que les autres. Celle qui m'a peut-être le plus touchée, c'est Aida, mais elle n'est au final pas si présente.
J'avoue que c'est une déception. Je m'attendais à une lecture forte émotionnellement parlant, mais c'était juste terne.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
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