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EAN : 9782956754800
357 pages
Editeur Indépendant (11/06/2019)
4.9/5   5 notes
Résumé :
Bouleversé par la mort de son père, Alexis entreprend de démêler un passé familial depuis longtemps interdit. La clé, c’est Aram, l’Arménien, son grand-père paternel. A partir de souvenirs d’enfance, de témoignages, d’un antique carnet noir et d’une lettre inattendue, il part à la recherche de ce personnage dont il porte le nom si singulier. Tout commence à Alexandropol, dans le Caucase russe, un peu avant la Grande Guerre, l’anéantissement des Arméniens et la révol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Eyoub ou Eyüp, un site chargé d'une longue histoire, lieu de sépulture pour les chrétiens et les musulmans, situé sur les rives de la Corne d'or qui se jette dans le Bosphore à Istanbul, Constantinople avant 1930.

Constantinople, théâtre d'une rencontre qui bouleversera le destin d'Aram, un Arménien d'origine russe qui débarqua dans cette ville après la première guerre mondiale, venant d'une Crimée déchirée après avoir déjà fui une première fois sa terre natale arménienne.

A la mort de son père Armen, Alexis décide de remonter le passé familial aux multiples ombres et interdits. Très affecté par la disparition de son géniteur, il est troublé lors des obsèques par l'apparition d'une femme âgée, inconnue et qui est éplorée. C'est alors un nouveau départ dans les souvenirs, les confessions de fin de vie, les photos et un mystérieux petit carnet. Arrêter le temps pour le remonter jusqu'en 1914 sur les hauts plateaux désertiques de la province de Shirak dans le Caucase. Et ainsi, partir pour une chevauchée incroyable – d'autant plus que le père d'Aram, le grand-père d'Alexis, était marchand de chevaux – à travers une histoire personnelle mais qui relie des décennies d'évènements entre Orient et Occident, de guerres en génocide, de déchirements en retrouvailles. Des rives du Bosphore aux canaux de Venise c'est aussi le récit d'un amour aussi beau que tragique, celui d'Aram et de Gayané, un amour né dans une librairie avec les vers de Victor Hugo.

Victor Hugo, justement, emblème de ces auteurs du XIX° siècle qui enivraient de descriptions à l'infini, maniant le verbe et la verve avec un don pour conter et tenir en haleine le lecteur au fur et à mesure de l'exploration mystérieuse des pages à tourner. Ce que Philippe Khatchadourian fait.

Tout commence doucement, presque sans parfum particulier, comme un entracte avant que le rideau se lève franchement sur une scène de l'univers où chaque phrase lue correspond à des pas posés sur un sol inconnu mais devenant presque familier. Puis, progressivement, on ne sait plus qui on est, on est juste dans un domaine où les âmes nous parlent entre les larmes de sang d'une diaspora et l'immortalité des racines humaines.

Qui n'a pas dans ses proches aïeux des mystères à éclaircir, des racines à retrouver, des non-dits à éclairer ? Ce récit touchera toutes les personnes qui aimeraient retrouver un peu de sens dans ces dédales de l'existence. Et puis, comment ne pas s'émouvoir de cet amour incroyable entre Aram et Gayané ! Une tragédie à la russe mais un ballet de somptuosité amoureuse entre deux coeurs se contractant puis se dilatant dans une symbiose inexplicable.

Après les longs silences, c'est le murmure de l'immortalité qui jaillit de ces cyprès, des effluves d'encens pour ces arbres du souvenir et un homme apaisé pour qui son nom n'est plus un étranger mais au contraire la branche d'une filiation reconstituée. Magnifique !
Lien : https://squirelito.blogspot...
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Bonjour, encore un voyage avec un livre aujourd'hui. Nous partons sur les traces du passé d'un homme qui à la mort de son père essaye de retrouver toute son histoire familiale restée dans l'ombre des non-dits. Une histoire qui nous emmène du début du 20 ème siècle à nos jours, du Caucase oriental en passant par Beyrouth, Paris, Venise et la Normandie. Une histoire de pères, de transmission, d'héritage culturel. Dans cette autobiographie sur les traces de sa famille, @philippe Khatchadourian nous entraîne "Sous les Cyprès d'Eyoub". J'ai beaucoup aimé ce voyage qui nous donne envie à la fois de découvrir de nouveaux horizons et de partir à la recherche de notre passé.
Quatrième de couv.Bouleversé par la mort de son père, Alexis entreprend de démêler un passé familial depuis longtemps interdit. La clé, c'est Aram, l'Arménien, son grand-père paternel. A partir de souvenirs d'enfance, de témoignages, d'un antique carnet noir et d'une lettre inattendue, il part à la recherche de ce personnage dont il porte le nom si singulier.
Tout commence à Alexandropol, dans le Caucase russe, un peu avant la Grande Guerre, l'anéantissement des Arméniens et la révolution bolchévique. Ensuite, le monde s'écroule et des millions d'êtres humains sont jetés sur les routes. Tout est à refaire.
Des marches de la Russie impériale jusqu'à une petite ville de Normandie, en passant par Constantinople, Paris et Venise, Alexis retrace peu à peu, non sans surprise, le parcours chaotique et romanesque de son grand-père pour renaître ailleurs.
Ce roman est un voyage dans le temps, entre Orient et Occident. C'est aussi une interrogation sur l'identité en plus d'être une émouvante histoire d'amour, belle comme une tragédie orientale. C'est enfin un hommage à nos pères et nos grand-pères qui ont traversé comme ils pouvaient les drames du 20ème siècle.
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Le titre "sous les cyprès d'Eyoub" m'inspirait une promesse d'évasion et le contenu ne déçoit pas ! Ce roman vous entraînera dans un magnifique voyage, plein d'émotion et de tendresse, à travers le temps et l'histoire. A la mort de son père, une nécessité se fait jour pour Alexis : tenter de reconstituer le puzzle morcelé de son histoire familiale, empreinte de zones d'ombre et de non-dits. Commence alors une quête tourmentée qui va s'entremêler avec les tragédies du 20ème siècle à travers les exils et déchirements successifs d'Aram, son grand-père arménien dont il porte le nom. du Caucase à Constantinople, de la Normandie à Venise en passant par Paris, autant de lieux dans lesquels Philippe Khatchadourian nous immerge avec talent, Alexis retrace peu à peu à l'aide de ses souvenirs et de traces abandonnées dans un mystérieux carnet, l'histoire romanesque de ce grand-père avec qui les liens ont été rompus pour une raison énigmatique dont il pressent qu'elle est la pièce manquante essentielle de la compréhension de l'histoire familiale. le lecteur suit pas à pas, entre passé et présent, les éléments qui lui permettront de remonter le fil de l'histoire de sa famille dans une intrigue aux allures d'enquête qui nous parle aussi d'une histoire d'amour impossible aussi tragique que les conditions qui ont suscité son éclosion.
Il y a de la force et de la grâce dans ce récit avec des personnages profondément attachants. Un hymne vibrant à la transmission, à l'héritage, à la puissance du lien, soutenu par une écriture pleine de sensibilité. J'ai refermé avec beaucoup d'émotion.
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