La journaliste, autrice et blogueuse russe
Natalia Kim (1973) s'est inspirée de ses souvenirs d'enfance et de jeunesse pour raconter, sous forme de courts récits, la vie et les habitants du quartier moscovite qui l'a vue naître et dans lequel elle vit encore aujourd'hui.
La rue Avtozavodskaïa, « Avtozavod » pour les intimes, ainsi que les rues et places adjacentes ont longtemps représenté l'unique horizon du petit univers de Natalia, une patrie composée de deux quartiers et demi. Mais les années ont passé et apporté avec elles son lot de changements inévitables, renforçant le souhait et le besoin de l'autrice de se « souvenir des habitants disparus de ces immeubles staliniens, de ces petits appartements communautaires fournis par la ZIL », le constructeur automobile implanté non loin de là.
Héroïne ou simple témoin,
Natalia Kim raconte dans
Mon quartier (2020) un monde révolu, des bribes issues du quotidien de voisins parfois hauts en couleurs « dont presque aucun n'est encore de ce monde » et dont elle est peut-être la seule à se rappeler leur existence. le ton est tragi-comique, les histoires frisent le merveilleux.
Si
Natalia Kim nous présente dans son petit livre une jolie galerie de personnages aux destinées variées, je regrette l'absence de toute dimension historique ou politique. Par ailleurs,
Mon quartier s'articule autour de deux parties très inégales, la deuxième se composant d'une petite trentaine de pages caractérisées par de courts voire très courts chapitres dont je n'ai pas compris l'intérêt.
En bref, une lecture loin d'être désagréable mais qui rejoint la catégorie des livres « aussitôt lus, aussitôt oubliés »…
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