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3,83

sur 894 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman historique riche et brillamment construit, un bel hommage aux béguines de Paris mais aussi aux femmes libres quelles qu'elles soient.
C'est un joli texte au rythme lent, correspondant au rythme de la vie du béguinage, fait de prières, de chants et de menus travaux.
C'est également une immersion en plein Paris médiéval, au coeur de ses ruelles et de ses échoppes, décrivant par exemple et avec réussite la cuisine ou les remèdes de l'époque.
De nombreuses références historiques, religieuses ou littéraires ponctuent le récit qui mêle habilement personnes réelles et personnages de fiction.
Au final un joli roman qui me laisse une impression de douceur et d'harmonie malgré les épreuves subies et l'épilogue, la nuit des béguines...
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Peut être que j'attendais trop de ce roman. Un peu déçue, j'ai eu eu du mal à m'accrocher aux personnages, aucun n'est vraiment un personnage principal et du coup ils sont tous succincts à mon goût.
L'intrigue un peu molle avec en fil rouge le livre interdit d'une beguine, Marguerite, la fin des Templiers et le début de la malédiction de Jacques de Molay. Et le le rythme trop lent.
Par contre, intéressant sur le plan historique, Paris au 14 ème siècle bien décrit et la découverte de l'ordre des beguines et leur fonctionnement très instructifs. Cet ordre a permis à nombre de femmes d'être indépendantes et libres.
Car la condition des femmes à cette époque est plus liée aux couvents, aux mariages arrangés et à la soumission de celles-ci à leur famille et à leurs époux.
Bien sûr, l'église ne peut pas souffrir que la femme puisse être libre de ses pensées, de ses choix et de sa vie.
Cela reste un roman intéressant sur le plan historique
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A Paris, janvier 1310, Ysabel est veuve et a choisit de se retirer dans un béguinage parisien. Sa connaissance des plantes lui permet d'officier à l'hôpital du béguinage. Elle accueille, Maheut, une jeune fille aux abois. Elle tente de nouer un lien avec celle-ci. La jeune fille a pour particularité d'être rousse, ce qui, à l'époque, n'est pas de bon augure et un peu trop voyant et reconnaisssable. Peu à peu la confiance s'installe et la jeune fille reprend pied. Cependant, un lourd secret la contraint à rester cachée au béguinage. Elle s'est enfuit de chez elle et ne souhaite pas être retrouvée...
Le béguinage est une communauté de femmes qui vivent ensemble mais dont les membres ne forment pas de voeux. Elles travaillent et sont autonomes. Ce qui leur posera des problèmes au moment de l'inquisition. C'est ainsi que l'on assistera au procès de Marguerite Porète qui a ecrit "Le miroir des âmes simples", écrit totalement incompris des religieux de l'époque. le livre sera détruit à l'exception de quelques rares exemplaires. Elle est donc soupçonnée d'hérésie et brûlée vive.
C'est à cette occasion de le Franciscain Humbert croise le chemin de Maheut et de Ade... entre poursuite et fascination le destin est parfois surprenant.
Roman construit en trois parties, nous suivrons l'histoire de ces femmes pendant 5 années. Ce qui nous permet de découvrir Paris au 14e siècle et la liberté de ces femmes qui vivent ensemble en une communauté plutôt soudée, fondée sur l'entraide et la protection.
L'auteur nous plonge dans cet univers rude mais parfois aussi emprunt d'une douce sensualité...
Un très beau roman historique et une belle histoire. Une belle découverte de ce monde méconnu. Une belle écriture qui embarque le lecteur dès les premières lignes.
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Dans les années 1310, sous le règne de Philippe le Bel, à Paris, une communauté de femmes, les Béguines, vit ensemble. Veuves ou célibataires, jeunes filles ou femmes mûres, ce sont des laïques qui travaillent pour vivre, enseignent aux enfants ou prient. Parmi elles, Ysabel qui soigne grâce aux plantes et qui va recueillir une jeune fille à la chevelure rousse dont on ne connait pas l'identité. Peu à peu, celle-ci va se confier à Ysabel, elle s'appelle Maheut et attend un enfant. Mais en ces temps troublés, l'Eglise Catholique se méfie et fait condamner tous ceux qui ne pensent pas exactement comme elle l'ordonne, les Béguines elles-mêmes sont menacées. Ysabel cache Maheut chez son amie Jeanne du Faut mais un homme à sa recherche va retrouver la jeune fille. Pour la sauver, un marché dangereux va être conclu mais le secret pourra-t-il vraiment être gardé jusqu'au bout ?

J'aime beaucoup lire des livres variés, que ce soit de par leurs thèmes, les lieux où ils se déroulent ou l'époque historique. Cela faisait longtemps que je n'avais rien lu se passant au Moyen-Age, période qui attire mon attention. J'ai trouvé ce roman totalement dépaysant et très original, je ne connaissais pas l'existence des Béguines, ces femmes résolument indépendantes et modernes qui vivaient entre elles tout en continuant à s'instruire ou à travailler.
L'auteur a réussi à m'emporter avec elle dans le passé, j'ai beaucoup apprécié son riche travail de documentation qui se sent par derrière et ses descriptions évocatrices d'une époque bien lointaine pour nous avec leur lexique approprié.
Je pensais que le roman allait plus tourner autour du personnage de Maheut alors qu'en fait l'intrigue est partagée entre plusieurs personnages et directions, néanmoins je ne suis pas déçue.
La fin du roman m'a surprise, je ne m'y attendais pas du tout, on sent vraiment beaucoup de tension à la fin du livre et il prend une autre dimension.
Ce roman m'a donné envie de lire d'autres livres se déroulant à cette période, je vais voir ce que je peux trouver à la médiathèque de ma commune par exemple.
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Aline Kiner, écrivaine et journaliste, décédée le 7 janvier 2019, nous livre ici un récit à rebondissements, tissé principalement par quatre femmes, d'âges et de conditions différentes. Leur point commun est leur passage au début du XIVè siècle, sous le règne de Philippe le Bel ,entre les murs du Grand béguinage de Paris, dont il reste un magnifique morceau dans le Marais au centre de Paris, entre les rues des Jardins Saint Paul, Charlemagne et de l'Ave Maria. Nous apprenons dans ce roman que ces femmes devaient leur puissance au roi Louis IX (Saint Louis) qui avait créé cet ordre. Ni mariées, ni soumises à une autorité masculine ni à celle de l'église, les béguines pouvaient travailler, gérer leurs biens, les transmettre à leurs compagnes de béguinage. Une liberté que les femmes ont perdu ensuite pendant très longtemps. La mort du roi Saint Louis sonna le glas de leur statut .
Une belle écriture, des héroines méconnues, une époque où vivre était compliqué. Un très beau roman très documenté bien qu'un tantinet long pour moi.
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Dans ce roman, Aline Kiner nous amène au Moyen-Age et plus particulièrement sous Philippe le Bel dans les années 1310-1315.
L'histoire se passe entre les murs du Grand Béguinage de Paris. Les Béguines étaient des femmes célibataires ou veuves qui se regroupaient au sein de communautés. Elles étaient pieuses mais laïques et ne prononçaient pas de voeux. La plupart d'entre elles étaient instruites. Elles étaient autonomes et exerçaient pour la plupart une activité.
A cette époque, les Templiers sont pourchassés et les rues de Paris sont envahies d'odeurs nauséabondes liées au manque d'hygiène ou aux bûchers. le mode de vie des Béguines ne plait pas à l'Eglise qui ne peut accepter leur émancipation. L'une d'entre elles, Marguerite Porete, sera condamnée pour hérésie et brûlée vive sur la place de Grève en 1310 suite à son livre « le Miroir des âmes simples ».
Tout au long du roman, on suit Ysabel qui s'occupe du mieux qu'elle peut de l'hôpital du Grand Béguinage de Paris. Elle soigne ses patients en tant qu'herboriste, à base des plantes qu'elle cultive dans le jardin du béguinage. Un matin, elle recueille une jeune fille, Maheut, qui a été violentée et dont le passé semble douloureux. Elle est poursuivie par un franciscain, Humbert. Celui-ci la reconnaitra, assez facilement, quelques années plus tard en raison de sa chevelure rousse. Elle fera alors l'objet d'un chantage qui mènera Humbert au bûcher.
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Ce roman m'a permis de découvrir la vie des béguines et des béguinages, ce personnage incroyable qu'était Marguerite Porete ainsi que son ouvrage " Le Miroir des simples âmes " (Le Mirouer des simples âmes anienties et qui seulement demourent en vouloir et désir d'amour), mais surtout de passer un excellent moment de lecture.
L'auteure a une très jolie plume légère et prenante, ses personnages sont très attachants, son intrigue est bien structurée et on reste accroché. J'ai été très sensible à sa description des odeurs.
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Ce roman historique fait revivre l'atmosphère des béguinages, ces communautés de femmes vivant et travaillant entre elles, tout en respectant des règles religieuses. Ni religieuses, ni laïques, elles constituaient des refuges pour de riches veuves, comme pour des pauvres femmes abandonnées. Soutenu par Saint-Louis, un grand béguinage royal a existé sur Paris.

La période du début du quatorzième siècle, sous le règne de Philippe IV, constitue une période de montée des danger pour les béguinages. le fait que ces communautés s'autogérent, sans immixtion d'ordres religieux, tout en prétendant suivre un idéal de vie religieux, est fortement contesté par la hiérarchie catholique. Comment accepter que des femmes puissent passer indifféremment au milieu du désordre du monde et en même temps s'abriter derrière des enclos, sans obéir à une règle approuvée par le Pape ? Les nuages s'accumulent, d'autant qu'une béguine de Valenciennes a diffusé des idées religieuses, vites considérées comme hérétiques par l'Inquisition.

C'est dans ce climat qu'arrive au guichet du grand béguinage la rousse Maheut, qui fuit un mari dont elle ne veut pas et qui l'a violentée. Ysabel l'intendante, qui soigne par les plantes, la recueille. Mais il apparaît qu'un franciscain a été dépêché à Paris pour la contraindre à rejoindre son mari. Dans un microcosme apaisé, la bonté d'Ysabel fait des miracles. Mais les femmes entrant dans l'enceinte du béguinage n'ont pas abandonné leurs envies et leurs désirs. Des crispations sont inévitables. Les jalousies aussi.

Le Moyen-âge parisien est remarquablement reconstitué. La place des béguines dans la cité, tout à la fois engagées dans leurs activités de commerce ou d'artisanat, et hors de la cité dans le calme de leurs demeures, est parfaitement expliqué. On perçoit la fragilité de ce petit monde. Les enjeux politiques de l'affrontement entre Philippe IV et la Papauté servent d'arrière fond.

Bien écrit et original, ce roman manque toutefois de rythme. Ou plutôt il avance au rythme des journées dans l'enceinte, c'est à dire avec sérénité, mais sans grande excitation. L'ensemble demeure cependant un formidable aperçu de la place des femmes au Moyen-âge.
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Basé sur une documentation solide, "La nuit des béguines" nous entraîne au Moyen Âge dans le quotidien des béguines parisiennes.
Pour être honnête, j'ai visité deux béguinages, à Amsterdam et à Bruges, et je ne savais pas qu'il y en avait eu en France.
Ces lieux, d'un calme et d'une beauté remarquables, sont un personnage à part entière de ce roman. le statut de béguine apparaît ici comme le seul permettant d'échapper au père, au mari ou au couvent, soit de vivre avec un peu de liberté, bien que sous surveillance des moines dominicains.
J'ai aimé suivre Ysabel, Ade et Maheut dans leurs relations, leurs choix de vie et leurs doutes.
Le souci du détail d'Aline Kiner apporte une véracité au mode de vie et à l'environnement des personnages que j'ai apprécié, connaissant mal cette époque. Une belle découverte !
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Le roman historique est un art bien difficile qui a pour maître-étalon Alexandre Dumas. Donc, j'en lis peu pour ne pas être déçu, et j'attends que l'on me conseille ceux qui valent le détour.
La nuit des béguines vaut le détour. Le style est fluide, les images sont jolies, sans pour autant brosser un Moyen Age idéal.
C'est une époque rude où tout manquement à la loi de l'Eglise peut vous envoyer (au choix) au piloris, en prison, sur le bûcher. Où une mèche rousse dépassant d'un foulard inspire la crainte. Où une femme n'est bonne qu'à se marier, avec ou sans son consentement.
Et pourtant, les personnages principaux sont des femmes libres : des béguines. Ni épouses, ni moniales, elles vivent dans une certaine autonomie, entre elles, se portent assistance, travaillent.
Nous suivons tout au long du texte, Maheut, Ade et Ysabel qui vivent la nuit des béguines, les dernières années d'un ordre progressiste, le dernier souffle de liberté.
L'histoire est assez classique, mais la thématique ne l'étant pas, ce roman se lit d'une traite et avec grand plaisir.
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