AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,48

sur 531 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le rêve américain s'écroule dans l'après-Vietnam et la première crise du pétrole, peut-être le plus déprimant des romans de Stephen King.

Publié initialement sous le nom de Richard Bachman, ce n'est pas un roman d'horreur ou de fantastique et ce n'est pas l'habituel combat entre le bien et le mal dont le bien sort toujours gagnant.

Dans cette triste histoire, où est le mal ? La maladie qui a emporté le fils du personnage principal ? L'autoroute qui passera juste là, pour détruire à la fois l'endroit où il travaille depuis vingt ans et la rue où il habite ? Les élus qui ont décidé ? Les constructeurs de la route ?

Ou alors, l'homme accablé qui disjoncte et décide de faire du grabuge, ce pauvre diable est-il du côté du mal ? Et tous ceux autour de lui qui veulent son bien ?…

Le talent de King, c'est de faire vivre ses personnages et ressentir des émotions fortes. Il le fait à travers des trucs ordinaires comme l'achat de sa première télé ou les pubs à la radio qui nous ancrent dans la réalité, mais aussi à travers les tragédies comme la mort qui frappe aveuglément.

Sur ma route de lectrice, ce Chantier vaut le détour…
Commenter  J’apprécie          480
C'est à lire !

Troisième roman de King a paraître sous le pseudonyme de Richard Bachman, en 1981 (mais il a été écrit en 1974-75, parallèlement à Salem et Blaze), Chantier est une de ses oeuvres les plus atypiques.

King, dans un premier temps, le considérait comme un de ses romans les moins aboutis, mais a depuis totalement changé d'avis et le considère comme le meilleur de ses romans de jeunesse, de ses romans"bachmaniens".

Le roman, qui a été réédité chez "Le Livre de Poche" mais était autrefois disponible chez "J'Ai Lu", est une réussite, mais un livre, aussi et surtout, aussi intense que profondément dépressif.

Très sombre, se passant dans la tête (ou presque) de son personnage principal, "Chantier" (Roadwork) est une oeuvre noire, dans laquelle on assiste, impuissant, à la lente et profonde dégradation mentale et sociale d'un homme prêt à tout pour résister face à ce qui ne peut pas reculer : le progrès.

Parce qu'il refuse de voir sa maison, repère de tant de souvenirs familiaux, se faire détruire pour laisser la place à l'autoroute, Dawes plonge dans la parano, la violence, la folie lente.

Le final est aussi tragique qu'attendu.

Ce roman noir et sans espoir, un des meilleurs de l'auteur, pourrait franchement devenir un grand film s'il était, un jour, adapté, mais j'ai bien peur que ça ne se fasse jamais.

"Chantier" est un des romans les moins connus de King, et c'est un de mes grands favoris. Immense, mais franchement sombre !

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
Commenter  J’apprécie          423
Ce roman de Stephen King est assez différent de ce que l'on peut lire du grand maître de l'horreur. Dans ce livre, il semble que l'auteur a voulu principalement traiter du problème de travail de deuil de son héros et l'absurdité du système américain qui semble se foutre totalement de ses citoyens.
Bart est un citoyen comme les autres, il travaille dans une blanchisserie, il est marié et vit avec son épouse dans une jolie petite maison qu'ils ont réussit à acquérir à la sueur de leurs fronts. Ils auraient tout pour être heureux si ce n'est cette première grosse ombre au tableau, la mort de leur enfant de 12 ans, il y a de cela quelques années et la seconde ombre qui va les plonger dans une éclipse totale, c'est l'annonce de l'expropriation de la blanchisserie dans laquelle travaille Bart et de leur maison où leur fils y a vécu et grandit pendant 12 ans et tout cela pour faire passer une autoroute, qui à l'air de ne pas être si utile que cela.
Bart va être chargé par son patron de trouver un nouveau local pour la blanchisserie et par sa femme, une nouvelle maison pour leur avenir, mais il va en être autrement, Bart va petit à petit pété les plombs et tout faire en dépit du bon sens, mais faut-il lui en vouloir ? Qu'aurait on fait à sa place ?
Ce livre sort vraiment du style habituel de Stephen King, mais j'ai malgré tout passé un excellent moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          154
Faisant partie des rares romans du King non adapté au cinéma, et restant comme un des plus méconnus, Chantier est pourtant loin d'être inintéressant...

Bart Dawes a la quarantaine. Il est marié et aime sa femme. Et il a un bon boulot de cadre moyen dans une blanchisserie. Tout semble parfait. Sauf que Bart Dawes a perdu son fils Charlie quelques années auparavant, et qu'il sait en outre que les travaux d'extensions de l'autoroute vont l'obliger à trouver un nouveau local pour la blanchisserie, et vont l'obliger à revendre sa maison qui sera détruite. Bref, tout son monde s'écroule peu à peu...

Une nouvelle fois, aucun aspect fantastique ou frontalement horrifique dans ce roman. On suit simplement la descente aux enfers de ce Bart Dawes, un type qui n'a rien de foncièrement méchant, sans être parfait non plus, loin de là. Ainsi, il ne fera pas non plus tout ce qu'il peut pour se sauver, mais il est fort possible qu'en lisant ce roman, vous vous disiez "Et si c'était moi ?". Parcequ'au final, c'est un homme à qui son pays à tout donné, mais qui lui reprend tout à toute vitesse. Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à prendre. L'auteur en profite une nouvelle fois pour adresser une critique assez cinglante du systéme américain, mais aussi maintenant mondial, qui ne fait que peu de cas de l'humain devant ses propres intérêts. Alors si les personnages secondaires ont ici assez peu de consistances, on appréciera tout de même ce développement sur plusieurs semaines, qui reste un plaisir à lire et aussi une représentation froide et cru d'une bien triste réalité...
Commenter  J’apprécie          110
En 1981 Stephen King écrit ce roman sous le nom de Richard Bachman : En plein choc pétrolier de 1973, c'est l'histoire de ce gars, Barton George Dawes (ouais les américains ont toujours deux prénoms c'est pour qu'on lise tranquille sans se presser et que ça nous rentre à coup de syllabe dans le ciboulot) qui pète les plombs parce qu'une putain d'autoroute "éventre" sa vie, son mariage foireux, son job et sa maison. Eh bien ce gars là n'est pas tout seul dans sa tête, le George du milieu parle avec un certain Freddy qui est sur les bords de la folie.
Tiens un thème récurrent chez King, la schizophrénie, et un autre thème saignant : seul lucide contre tous les cons avides.
C'est super bien écrit, ça claque, ça vibre, ça décoince les littératures poussiéreuses, ça n'a pas pris une ride. Bien sûr quand on connait la biographie de l'auteur on sait que l'épisode de la blanchisserie est directement extraite de sa propre vie mais quand même, quel brio, chapeau bas Stephen, t'es le King !

Commenter  J’apprécie          100
Un Stephen King sans une touche de fantastique ! La description du basculement dans la folie, la paranoïa et la chute du petit employé de blanchisserie, seul contre tous, prêt à tout pour défendre son morceau de vie menacé par une route, est particulièrement bien menée. L'environnement de l'Amérique profonde, l'absurdité des hommes, l'ambiance sombre, on est bien dans du Stephen King, mais c'est un peu long et on est loin de ses meilleurs.
Commenter  J’apprécie          100
J'avais un très mauvais souvenir de ce roman, au point de le citer comme le pire des King, juste avant le dernier tome de la tour Sombre... Mais pourquoi ? Cette relecture m'a permis de rendre justice à Chantier , qui est un roman vraiment sympa.

La pression monte tout doucement, mais on sent qu'aucun retour en arrière ne sera possible : Bart Dawes sait que toute sa vie lui échappe, alors plutôt que d'essayer de sauver ce qui peut l'être, il précipite les évènements. La ville doit raser l'endroit où il travaille et sa maison ? Il ne cherche ni nouveaux locaux, ni nouveau logement. Sa femme et lui ont surmonté la perte de leur enfant ? Il la pousse à le quitter ...
Il a toujours eu une vie bien rangée ? Autant la faire exploser !

Parce qu'en fait, tout n'est pas si tranquille dans cette "petite vie" : c'est un homme de 40 ans qui fait le bilan, et se rend compte qu'il y a de quoi déprimer le jeune homme si drôle qu'il était à 20 ans... Il s'est battu, a continué à avancer malgré les coups durs, gravit les échelons, payé sa maison mais la ville a besoin d'une route alors il faut aller ailleurs, tout recommencer.
Perte de repères qui pousse au constat de ce qu'il a vécu jusqu'ici : pas grand chose de fabuleux derrière, et encore moins devant...Alors Bart va partir en vrille , tout fiche en l'air, suicide professionnel et suicide social, violence et autodestruction, jusqu'à l'explosion finale, énorme mais insignifiante aux yeux du monde, là est la force du roman : cet homme est déchirant et pathétique à la fois, son combat est légitime mais vain.
Il l'a compris, et renonce à toutes les possibilités de s'en sortir.
Commenter  J’apprécie          73
Décidément, un nouveau King (ou plutôt un Bachman) lu et encore une fois, une réussite.
Pourtant, j'essaie de trouver la petite bête qui fera que..., mais non franchement, c'est encore une fois un très bon bouquin du Maître.

C'est l'histoire d'un mec (Coluche, si tu nous lis d'où tu es,...) que la vie n'a pas épargné (mort de ses deux fils) et qui a réussi à se créer une petite vie sympa avec une femme aimante, un boulot à responsabilités qu'il aime, et un quartier dans lequel il se sent bien.
Nous découvrons que cet équilibre reste précaire à partir du jour où, à cause de l'extension d'une autoroute, sa vie éclate en morceaux. Exit la blanchisserie dans laquelle il travaille, exit aussi la maison dans laquelle il vit qui sont sur le chemin de la nouvelle autoroute. du jour au lendemain, sa vie part en fumée, il perd son job car il n'arrive pas (ou plutôt ne veut pas) trouver un nouveau local, sa femme se barre car il n'arrive pas non plus à trouver une nouvelle maison, il n'a plus rien à quoi se raccrocher. Il décide donc de chercher à tout prix une réponse à pourquoi tout ça lui est arrivé à lui. Qu'a-t-il bien pu faire pour en arriver là ? Cette question l'obsède au plus haut point, il ne pense plus qu'à ça.

C'est à partir de là que l'on se rend compte que King a vraiment un talent monstre pour donner de l'ampleur à ses personnages.
Dawes tombe dans une sorte de folie douce, il décide que l'auroute ne passera pas là où se trouve sa maison et la blanchisserie, et ce coûte que coûte.
On s'attache à ce pauvre Bart Dawes, on est avec lui, on a envie que tout s'arrange... sauf que tout empire pour lui.
Il devient complètement cinglé, même si on ne le remarque pas aux premiers abords quand on est plongé dans l'histoire. Et quant à la fin, ce serait criminel de la dévoiler ici.

C'est vraiment un bouquin très réussi encore une fois. Je ne comprends d'ailleurs pas sa note moyenne (un peu faible au vu de la qualité du bouquin, même si ce n'est que mon avis).
C'est un bouquin que je conseille évidemment, car je pense qu'il vaut vraiment la peine d'être lu.
Bravo Mr Bachman !

Note : 4/5.

Commenter  J’apprécie          61
S'il y avait eu des demis dans la notation, j'aurai mis 3,5 ! Ce livre mérite mieux qu'un trois étoiles car Stephen King nous entraîne une fois de plus dans les méandres de la société américaine, dont les rouages maléfiques ont tout enlevé à un homme qui se bat seul contre tous pour sauvegarder sa maison. King fait dans ce livre le procès de la dictature de l'administration américaine appliquée sur ses administrés et s'en sort très bien ! Mais, je ne pouvais pas mettre quatre étoiles à « Chantier » car comme son nom l'indique, certains passages du livre sont laborieux et l'intrigue par moment manque de consistance ! Cependant, ça reste un très bon livre à dévorer sans hésiter !
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          63
C'est un vieux roman de Stephen King et c'est l'histoire d'un pétage de plombs comme sait si bien les raconter le grand maître. En quelques semaines Barton Dawes perd son job et sa maison suite au nouveau tracé de l'autoroute qui va provoquer la destruction de son usine et de son logis. Pour Barton c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Il faut dire qu'il a déjà dû faire face au décès de son fils quelques années plus tôt et il en est resté bien sûr marqué de façon indélébile. Depuis il fait "comme si". Il forme avec Mary un couple relativement soudé mais qui s'est quand même érodé au fil des années et du malheur. Cette double perte va le plonger dans une longue descente aux enfers de laquelle il ne sortira pas vivant. Je dévoile cet état de fait mais dès le début on pressent que ça ne peut pas finir autrement. Pas de fantastique dans ce roman mais on retrouve le grand talent de Stephen King qui sait si bien analyser le coeur humain, l'âme des hommes, leurs malheurs, leurs bonheurs, leurs espoirs, leurs douleurs. Et on gardera dans nos mémoires le souvenir de Barton Dawes.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (1650) Voir plus



Quiz Voir plus

Le quiz Stephen King !

Quel est le premier livre de King a avoir été publié ?

Shining
Dead Zone
Carrie
Le dôme

10 questions
1721 lecteurs ont répondu
Thème : Stephen KingCréer un quiz sur ce livre

{* *}