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sur 2284 notes
J'ai tout d'abord vu le téléfilm avant de lire les livres, téléfilm qui est à l'origine je l'avoue comme bon nombre de personnes de ma phobie des clowns et ça à cause de l'effrayant Tim Curry ( le regarder quand tu as huit ans et que tu es à l'hôpital en même temps ça n'aide pas …). Par la suite j'ai eu envie de lire les livres, et même à la vue des deux pavés ni une ni deux je me suis lancée !

Que dire ? Ces deux tomes sont bons, c'est de l'excellent King !
Certes c'est long, très long mais c'est nécessaire pour moi afin de poser l'intrigue et de développer correctement la psychologie des personnages (comme dans beaucoup de King) et grâce à cela je me suis beaucoup attachée à eux etj'ai eu beaucoup d'empathie à leur égard.
Dans le premier tome les jeunes enfants qu'ils sont n'hésitent pas à combattre et à braver leurs peurs pour combattre le mal qui hante les rues de Derry. Dans le deuxième tome nous retrouvons ces sept enfants devenus adultes et ayant chacun fait leur vie de leur côté. le mal est de retour dans la ville de leur enfance, ils vont donc se retrouver et retrouver Derry afin de combattre à nouveau et de terrasser définitivement « Ça », ce mal qui rode et qui se nourrit de leurs peurs les plus profondes. Des souvenirs qu'ils auraient préféré oublier vont revenir les hanter …

Les peurs de l'enfance est ici le thème exploité, déjà ça me plait et ça part bien …
J'ai aimé le fait de voir la réaction des enfants face au mal durant leur jeunesse et leur réaction à l'age adulte : malgré le temps qui passe, les réactions demeurent les mêmes. King est particulièrement doué car il a une nouvelle fois réussi à me faire vivre l'histoire et notamment lors de l'assaut final : j'avais vraiment eu l'impression d'être avec eux, de combattre également ce monstre à leurs côtés : en somme de faire partie de leur bande.
Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce livre c'est l'amitié qui unis nos héros : ils se serrent toujours les coudes, j'ai vraiment trouvé cette unité très belle !
Vu l'ambiance qui se dégage de cette oeuvre je le répète encore mais King mérite amplement son titre de « maître de l'horreur » : terrifiant effrayant et oppressant sont des adjectifs qui résument bien cette ambiance .

Malgré le fait que j'ai mis un bon moment à le lire (environ une semaine et demie), que je me suis parfois emmêlée les pinceaux entre tous ces personnages notamment à l'âge adulte et le fait que j'ai trouvé certains passages longs j'ai très apprécié ma lecture . J'adore les romans d'horreur et là clairement j'ai été servie ! Cette histoire pour moi se situe dans la pile de mes livres favoris et dans mes oeuvres favorites de King, c'est pour moi un des chefs d'oeuvre du maitre. C'est une histoire à lire, incontournable que je vous le recommande : plus de 1400 pages d'horreur et de suspens vous attendent.
Après avoir vu le téléfilm, lu les livres j'ai hâte de voir le remake qui se prépare et qui devrai sortir courant 2017 en espérant frissonner de nouveau !
(Et, au fait, vous ne verrez plus les bouche d'égout de la même façon …)
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Stephen King est, à titre personnel, mon auteur culte et préféré. Jamais un auteur comme lui ne m'avait autant captivé à la lecture de ses romans, et ne m'avait fait frissonner au point de promptement refermer le livre, de panique, avant de me replonger dans un univers horrifique, angoissant et sans pitié. Stephen King est maître dans son art, un génie, à la carrière dont la prolificité n'a d'égal que la maîtrise exemplaire du genre dont il s'est incontestablement fait l'auteur-phare.
Et comme il en faut un, Ça est, de loin, mon roman préféré, de Stephen King comme de tous les auteurs que j'aie pu lire. Inspiré d'une histoire de trolls vivant sous des ponts, l'idée demeura en gestation dans la caboche de King un très long moment avant de commencer à l'écrire et de le finir, en 4 ans de travail acharné, pour notre plus vif divertissement.
Ça. Un titre aussi bref que'énigmatique, dont la signification demeure incertaine jusqu'à l'ouverture des pages du roman, où l'on comprend que l'on a affaire au monstre le plus singulier et développé de King.
Et c'est là que ce roman cache toute sa virtuosité : King aborde, sous son style si particulier, les thèmes qu'il manipule avec le brio le plus exemplaire : l'exposition et la critique de l'Amérique de la moitié du siècle passé, la pauvreté, la violence, le racisme, l'alcoolisme, l'enfance et tous leurs déboires, et le plus important : l'enracinement, dans les plus banals faits de la vie quotidienne la plus tranquille concevable, du suspens et de l'épouvante. Ça est une créature macabre, diabolique et anticonstitutionnelle : elle symbolise les pires psychoses de tous les enfants, leurs pires cauchemars et leurs craintes les plus terribles, et pour cause, les adultes, ou tout du moins ceux n'ayant jamais été victimes de ces tourments, ne peuvent ni ne pourront jamais la voir. Les adultes, croyant naïvement à des rêves tout droit sortis des films et dessins animés ingurgitée par leur trop influençable progéniture, jamais ne leur viendront en aide. Ça livre des enfants banals, voire même pire (Le Club des "Ratés") à eux-même, et ceux-ci lutteront contre leurs pires cauchemars avec une débrouillardise soufflante et émouvante.
Ça est une oeuvre majeure car elle insuffle dans le coeur de ses lecteurs, de par tous ces éléments, une épouvante croissante et très réaliste, dans une intrigue nous offrant tous les rebondissements possibles et imaginables pour faire avancer l'histoire ; ainsi, en 1500 pages format poche, jamais l'ennui ne nous gagne, tant l'histoire s'accorde avec le style King. et nous tient en haleine toute sa longueur durant.
Ça est, pour résumer, un chef-d'oeuvre. Une pièce maîtresse de la littérature d'épouvante, que le travail acharné de son auteur a su hisser aux sommets de la littérature elle-même. Un oeuvre qui marquera la littérature et les esprits pour une très longue durée.
Et encore, tout n'a pas été dit dans cette critique ô ! combien dithyrambique ; car à vous de découvrir toutes les merveilles et pépites que contient cette masterpiece...
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Ca** de Stephen King, présentation
Bill et Mike se retrouvent à la bibliothèque. Bill se rappelle leur réunion du 3 juillet, cet été-là, où tous attendaient sa décision. Ils vont arriver l'un après l'autre, se réunir, passer du bon temps, malgré quelques évènements pendant ce diner qui sont un avant goût de ce qui s'est passé car Ca veut reprendre son pouvoir, qui a été bien affaibli par le club des 7, il y a quelques années.

Avis Ca** de Stephen King

Voilà le deuxième tome de Ca de Stephen King, lu, quelque temps après le premier tome. le lecteur retrouve tous les personnages qui sont enfin réunis. Au lieu de 7, ils sont 6 après l'appel de Mike, leur indiquant que Ca est revenu à Derry. Mais ils ne se rappellent que des bribes et encore. C'est à Derry, au fur et à mesure que l'histoire va avancer qu'ils se rappelleront de tout, de ce qui leur a permis de vaincre Ca une première fois et de ce qui pourrait leur permettre de le vaincre, une bonne fois pour toute.

Au cours de ce deuxième tome, Stephen King fera un parallèle entre présent et passé, une continuité dans l'histoire entre présent et passé, pour chacun d'eux, ce qu'ils ont vécu de plus horrible, seuls ou tous ensemble. La terreur est puissante lorsque l'on est enfant. Mais l'union fait la force, l'amitié, l'amour peuvent être plus fortes que tout pour vaincre un démon. Un démon qui prend plusieurs formes selon leur imagination du moment. Un démon qui peut prendre la forme d'autres personnes dont ils ont peur. Ce sera un rappel de ce qu'ils ont pu voir, de ce qu'ils ont vécu, outre Ca. Car il ne faut pas oublier ceux qui veulent absolument faire la peau, donner une belle leçon aux ratés qui se sont rebellés à un moment donné. Il y a 27 ans et maintenant, ils passent tous par diverses émotions. Mais ils arrivent toujours à se motiver, même si Bill est leur chef naturel, car il veut venger la mort de son frère. D'ailleurs, Bill sait qu'il leur en demande beaucoup trop, qu'il peut se servir d'eux.

Un deuxième tome long en nombre de pages, moins long en jours de lecture, car beaucoup plus intense, beaucoup plus agréable à lire, à mon sens. je lis de ci, de là, que c'est le meilleur de Stephen King. Pour ma part, cela ne sera pas le cas, même si ce deuxième tome surpasse réellement le premier. Très certainement, car il y a plus d'actions. le thème de l'enfance est un thème qu'affectionne énormément Stephen King avec son thème des peurs, de persévérance également, de but à atteindre. Tout peut faire peur à un enfant mais il peut transcender cette peur pour se surpasser. Ensemble, les enfants peuvent mettre leurs forces en commun, laisser l'un prendre les rênes à un moment donné ou un autre, car l'amitié vécue, lorsque l'on est rejeté, est source d'échanges.

Si l'enfant essaie de poursuivre ses rêves, il devient d'un seul coup adulte et se laisse happer par la vie parce qu'il doit gagner sa vie, faire face à d'autres problèmes. Mais l'imagination de l'enfant peut tout faire basculer pour lutter.
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Grâce au challenge (août/septembre) #unkingparmoisensemble, j'ai enfin pu lire l'intégralité de Ça. J'avais pourtant lu le premier tome il y a 4 ans mais je n'avais jamais enchaîné avec le second tome.

Résumé : Tous les 28 ans, un mal mystérieux semble se propager à Derry. On y constate une augmentation des violences ainsi qu'un nombre conséquent de disparitions. Seul les enfants sont capables de voir l'être maléfique qui en est responsable. Cependant 7 d'entre eux (le club des ratés) vont réussir à lui échapper et seront prêt à tout pour tenter de le vaincre. 28 ans plus tard, Ça est de retour, l'occasion pour la bande d'amis de se retrouver pour en venir définitivement à bout.

Mon avis:
Avant toute chose, il faut savoir qu'en premier lieu j'ai découvert le film de 2017 avant de lire le livre. Ainsi j'avais les images cinématographique en tête. A l'inverse de cette adaptation, King a choisi de mêler passé/présent tout au long du récit. Il le fait d'ailleurs d'une main de maître (davantage encore vers la fin où une phrase commence à la fin d'un chapitre pour se poursuivre dans le suivant, faisant ainsi changer le lecteur d'époque.)

Lors de ma première lecture du tome 1, les interludes m'avaient beaucoup dérangé ce qui ne fut pas le cas cette fois-ci. Même s'ils coupent quelque peu le récit, ils permettent de découvrir le passé occulte de la ville de Derry. Ça rallonge quelques peu le pavé que représente chacun des deux tomes, pour autant le nombre conséquent de pages ne m'a pas dérangé. le récit reste fluide, bien écrit et immersif.

J'ai pris grand plaisir à retrouver chaque membre du club des ratés avec une petite préférence pour l'époque où ils étaient enfants (même si une fois de retour à Derry adultes, chacun retrouve une part d'ingénuité). Ils sont touchants et font preuve d'une amitié à toute épreuve qui démontre bien que l'union fait la force.

Je suis ravie d'avoir pu lire l'intégralité de cette histoire qui reste l'une de mes préférées de Stephen King.

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Après avoir adoré la première partie de Ça je me suis lancée dans la seconde. On retrouve toujours notre Club des ratés, à la fois enfants et adultes.

J'ai ressenti une petite cassure entre les deux et le début m'a semblé parfois long alors que je n'avais ressenti aucune longueur dans le précédent.
Le rythme s'est ensuite accéléré jusqu'à la fin. Cet effet miroir entre passé et présent est très bien réalisé tout au long du roman.

J'ai adoré un très grand nombre de passages, entre peur, horreur, émotion et amitié. Des scènes m'ont fait froid dans le dos, les détails sont bien plus sanglants que dans le tome 1.

Les personnages sont réellement le point fort de ce livre ainsi que leur très forte amitié qui m'a à nouveau touchée. Je les ai tous aimés, chacun à différents moments, surtout dans la partie passé. Les personnages secondaires auraient pu être plus développés et plus présents.

L'univers est particulier mais fort, j'y ai cru et j'étais réellement à Derry, quelle que soit l'époque. le clown ne m'a vraiment pas fait peur en lui-même, beaucoup plus toutes ses nombreuses autres formes.

En revanche une scène vers la fin m'a choquée et a gâché la suite de ma lecture…

Malgré tout cela, Ça, qui à l'origine n'est qu'un seul livre, a été une très bonne lecture avec une nette préférence pour le tome 1 qui était presque un coup de coeur.
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2/3

J'ai eu un peu plus de mal avec ce 2e « tome ». le reste de la mise en place des personnages est assez longue. On continue de découvrir les enfants et leur version adulte. Il y a un moment où je me suis demander quand ça allait repartir un peu.

Par contre, le dernier quart se lit super facilement et rapidement, il y a un peu plus d'action et de péripéties.

J'ai hâte de voir la suite et fin dans le « tome » 3.
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Histoire fantastique plus que d'épouvante à mon avis (je n'arrive pas à être épouvanté en lisant des choses imaginaires), c'est plus encore un merveilleux roman sur l'enfance : Stephen King n'est jamais aussi bon que pour décrire ce monde bien réel de la prime adolescence : ses découvertes, ses défis, ses peurs et son courage, son innocence comme sa lucidité. Il y a du Harper Lee chez ce Stephen King là.
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Entre Stephen King et moi, ce n'est pas vraiment la grande histoire d'amour… J'avais bien (voire beaucoup) aimé Misery, mais Cujo m'a ennuyée à mourir tandis que Carrie me tombait des mains au bout de quelques pages. Idem pour les adaptations cinématographiques car peu d'entre elles ont trouvé grâce à mes yeux. Mais la sortie du film d'Andi Muschietti cet automne et le remue-ménage autour de Ça ont attiré mon attention. J'ai vu le vieux téléfilm puis le film et, les ayant aimés, je me suis tournée vers les livres, acceptant de redonner une chance au maître de l'horreur. (Et en plus, je trouvais que le design du nouveau coffret de chez J'ai Lu vraiment sympa, c'était donc l'occasion ou jamais.)
Désolée pour ce racontage de vie (mais en même temps, je raconte bien ce que je veux ici), mais voilà pourquoi Ça a été un coup de coeur totalement inattendu.

Le premier tome n'est pas parfait à mes yeux, à cause de quelques longueurs lors de leurs deux apparitions personnelles de Ça (enfant d'abord, adulte ensuite). Certes, c'est intéressant et presque nécessaire pour en apprendre plus sur eux et sur la nature de Ça, mais au bout de la dixième fois, cela reste néanmoins un peu redondant (sur la forme plus que sur le fond cependant).
En revanche, le second tome est passionnant d'un bout à l'autre, exempt des longueurs du premier. Il est parfois magnifique lorsqu'il parle de l'enfance ou que le Club partage des moments de bonheur complice et parfois immense lorsqu'il parle de Ça, de ce qu'il est, d'où il vient, mais il est aussi plus oppressant et plus glauque, l'influence de Ça sur Derry se fait vraiment sentir, dans le comportement des enfants, mais surtout des adultes. Ça accentue le pire de chacun d'entre eux et ce pouvoir toxique devient flagrant dans ce second tome que ce soit chez le père de Bev ou chez Henry.
La ville de Derry est d'ailleurs un personnage à part entière. Son canal, son château d'eau… et ses habitants. Adultes indifférents et incompétents, enfants jetés dans la gueule des monstres. Cruauté, négligence, haine. La violence à Derry va du harcèlement scolaire aux massacres qui marquent cycliquement la ville. Enfin… Pour marquer, encore faudrait-il que ses habitants en gardent la mémoire. Mais la capacité à oublier et à fermer les yeux est tout à fait extraordinaire à Derry, comme nous le comprenons peu à peu au fil de captivantes et macabres excursions dans l'histoire de la ville.

Bien que les passages dans les égouts et souterrains de Derry se soient révélés oppressants – le noir, la puanteur, l'exiguïté et, paradoxalement, l'immensité, Henry qui se rapproche… – et que la matérialisation des peurs enfantines soit narrée de manière effroyablement vivace, ce n'est finalement pas l'horreur ou la peur qui me resteront de cette lecture.
Pour moi, c'est avant tout un sublime bouquin sur l'enfance et sur l'amitié. A travers cette bande de gamins soudés et responsables qui, merveilleusement, ne cessent jamais de rire malgré l'horreur, Stephen King nous donne à voir la beauté de l'enfance, l'innocence, la capacité à croire et à accepter l'irréel tout en racontant si bien les changements de l'âge adulte : un regard porté sur le monde bien différent, l'esprit qui se barricade parfois face à l'irréel, la raison qui tente de prendre le pas sur le coeur. Impossible de ne pas se laisser gagner par la tendresse face à ces enfants. On se laisse gagner par leur joie de vivre, on court avec eux jusqu'aux Friches et on file en vélo à travers la ville avec Bill (« Yahou Silver, en avant ! »).
Ça contient également des moments pleins de douceur et de poésie. J'ai notamment été marquée par un très beau passage où Ben, depuis l'extérieur glacial, regarde les gens déambuler dans le cocon chaud et lumineux du cylindre de verre reliant les deux parties de la bibliothèque. Comme les rires des Ratés, ce sont de véritables pauses dans un récit autrement terrible.

La construction se construit en allers-retours entre le passé et le présent, entre 1958 et 1985, au fur et à mesure que les souvenirs remontent dans l'esprit des protagonistes. Car les événements traumatisants de 1957 et 1958 avaient totalement disparus dans les profondeurs de leur mémoire. Dans le second tome, la réminiscence se fait plus présente e, dans certains passages, une phrase dans le présent se prolonge au passé dans le passage suivant. La construction est géniale et te pousse à continuer à lire pour en savoir plus. Et plus tu lis, plus tu touches des doigts des éléments qui, pressens-tu, vont être incroyables, plus tu en veux. C'est tout simplement addictif.

Sans surprise, les livres se sont montrés beaucoup plus riches et étoffés que les adaptations. Premièrement, on comprend plus de choses sur l'amnésie des personnages ou sur l'origine de Ça. La Tortue et les lumières-mortes font leur apparition et nous adoptons parfois le point de vue de Ça, nous permettant de le comprendre un peu.
Le combat final avec Ça dans le téléfilm m'avait déçue, je le trouvais un peu simple et grotesque (et ce n'était pas seulement dû aux effets spéciaux). Je comprends mieux à présent, cette scène doit être terriblement complexe à mettre en images (reste à voir ce que fera Andy Muschietti). En effet, presque uniquement immatérielle, cette lutte se passe à la fois aux confins de l'univers et uniquement dans l'esprit de Ça et des enfants.
Une autre scène est absente des deux adaptations, mais celle-là (dont Broco avait parlé dans sa critique du film, ce qui m'avait bien intriguée…) ne sera probablement jamais filmée ! Quand bien même c'est grâce à cela que les enfants s'en sortent, elle est plutôt dérangeante... Bien qu'elle ne soit pas amenée comme ça dans le livre, je me suis demandée ce qui avait traversé l'esprit de King pour écrire cette scène !

Finalement, les adaptations adoucissent de nombreux aspects du livre. La rencontre d'Eddie avec son lépreux est beaucoup plus choquante dans le livre et la folie de certains personnages se fait bien plus violente. Citons par exemple la passivité négligente des parents de Bill ou la mère d'Eddie, dont la possessivité touche à la manipulation affective (j'ai d'ailleurs eu un coup de coeur pour la scène tellement forte (pourtant effacée ou du moins atténuée dans les adaptations) où Eddie s'oppose à elle à l'hôpital). Qu'Henry soit fou, on le devinait bien, mais film et téléfilm laissent de côté Patrick Hockstetter qui est vraiment glaçant, plus qu'Henry à mes yeux, car complètement malsain et dérangé.
En revanche, si tous sont plus ou moins aveugles, un adulte s'est, à mes yeux, détaché du lot : il s'agit de M. Nell, le policier irlandais, qui se révèle bienveillant avec les enfants. En cela, il se distingue vraiment des autres adultes de Derry chez qui la bienveillance est un concept assez rare.
J'avais détesté la transformation de Bev dans le film de Muschietti en « fille à sauver ». Heureusement, Beverly (on apprend d'ailleurs qu'elle a encore sa mère) est bien plus brave et intelligente que dans le film. (Une chose qui m'a fait rire : dans le film, elle se penche sur son lavabo d'où sortent des voix et les mèches de cheveux qui pendent sont attrapées, l'attirant irrésistiblement vers les tuyaux. Or, dans le livre, il est bien écrit qu'elle éloigne ses cheveux du trou d'évacuation par peur de ce genre de désagrément. La scène, très prévisible dans le film, m'a parue encore plus bateau.) Elle est indispensable au groupe et son émancipation – que ce soit enfant ou adulte – fait partie des moments forts du récit.

La fin de ma lecture s'est peu à peu teintée de mélancolie, aussi bien due à ce qui était raconté dans les dernières pages qu'à la séparation d'avec ces enfants (devenus adultes) auxquels je me suis terriblement attachée. Ça est une oeuvre fouillée et merveilleusement prenante. C'est un livre qui parle aussi bien des peurs que l'on s'invente, que l'on fantasme, celles des monstres sous le lit, des loups-garous et des clowns, que des horreurs du monde – homophobie, racisme, antisémitisme, violences conjugales et familiales… –, toutes les sauvageries se cristallisant à Derry. Mais si le récit est parfois ténébreux et atroce, il est aussi lumineux et touchant lorsqu'il parle de la force née de l'union de sept mômes, de l'enfance et de l'amitié. Un livre immense et haletant d'un bout à l'autre.
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Ça - Tome 1 et 2 - Stephen King

Je continue mon exploration de l'oeuvre de King.

Ça, c'est un livre terrifiant où l'on suit les aventures de six gamins et une gamine aux prises avec... et bien on ne sait pas quoi.
Un psychopathe, un fou, un monstre, naturel, surnaturel... ? Mais qui a l'apparence d'un clown.
En tout cas il est violent, cauchemardesque, épouvantable et plus encore.

J'ai beaucoup aimé l'histoire cette puissante amitié entre ces gamins harceler par des plus grands et plus forts qu'eux et qui vont se montrer forts et courageux.

La narration qui nous fait passer, suivant les chapitres, de l'année 1958 à l'année 1985, augmente ou diminue le suspens et la tension. On voit grandir ces gamins en un seul été, on éprouve leurs peurs et leurs terreurs. Et l'on découvre peu à peu qui est Ça.

Jusqu' aux dernières pages on est tenu en haleine. Mais c'est quand même un roman américain et comme souvent l'amitié et l'amour gagnent toujours.

C'est un très très bon roman qu'il faut absolument lire même s'il est terrifiant et que depuis l'avoir lu j'évite les bouches d'égout et je porte une regard différent sur les clowns.
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C'est avec émotion et une petite larme que je quitte le club des ratés. le plus gros regret que j'ai après avoir dévoré ces deux tomes c'est que la version filmé a oublié tant de chose, de personnage, de moment si fort. et le soucis avec le remake c'est qu'il s'agit plus du remake de la version avec Tim Curry qu'une nouvelle adaptation du livre.

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