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Du Kingsolver pur jus! Une héroïne attachante, un environnement magnifique mais menacé, une famille, des enfants, de la réflexion sur l'avenir des hommes et de la terre; J'ai quand même eu un peu de mal à entrer dans le vif, car l'écriture est bien compliquée, voire un peu lourde parfois (au sens de "heavy", dense).
mais comme d'habitude, une fois qu'on est dedans, on n'a pas envie d'en sortir.
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Le quatrième de couverture me faisait vraiment envie . Mon bilan est mitigé. Je ne sais pas si c'est la littérature américaine en général qui fait que j'ai du mal à m'accrocher mais cette lecture était vraiment difficile par moment, l'ennui l'ayant accompagné presque durant les 555 pages. Non l'ennui m'a quitté dans les 70 dernières pages, dans lesquelles j'ai vraiment été émue. Trop de descriptions, trop de longueurs à mon goût, certains personnages et dialogues n'apportant rien à l'histoire, elle aurait pu être allégée de 150 pages sans problème.

Mais tout de même beaucoup d'autres choses positives et intéressantes, amenant beaucoup de pistes de réflexion et de débat.

Nous sommes dans l'Amérique profonde, dans les Appalaches et nous allons partager une tranche de vie, celle de Dellarobia l'héroïne du roman.

Dellarobia Turnbown, mariée trop tôt, à l'âge de 17 ans est mère de 2 enfants : Preston (enfant très vif, curieux, éveillé à la nature et précocement mature) et la petite Cordelia. Elle est mariée à Cub -mari un peu lourd, benêt soumis à 100% à ses parents – depuis 10 ans.
Elle avait des rêves, hélas abandonnés, pour cause de « polichinelle dans le tiroir », en effet elle aurait aimé avoir une autre vie, de l'instruction, étudier pour sortir de ce « trou ». Elle vit dans l'exploitation agricole familiale – qui élève des moutons – et la relation est difficile avec Esther sa belle-mère qui la domine. C'est la crise, les temps sont très difficiles.

Dellarobia est prête à tout quitter pour enfin vivre, se sentir libre. Elle se dirige vers la forêt, dans la montagne. Un rendez-vous galant est prévu là-haut, elle est résolue et sait qu'après cela rien ne sera plus comme avant.

Tout à coup elle a le sentiment que la montagne prend feu. Elle assiste à un spectacle étonnant.
« Un petit interstice entre nuage et soleil modifia la lumière, et le paysage tout entier s'intensifia, s'illuminant sous ses yeux. La forêt flamboyait de sa propre flamme intérieure . … le soleil se montra davantage, propageant sa chaleur sur la terre, et la montagne explosa de splendeur. Une lumière d'une nouvelle intensité remonta la vallée par ondes successives, telle la surface troublée d'un lac. Chaque branche rutilait d'un éclat orange. …. La flamme semblait maintenant jaillir de chaque arbre en une pluie d'étincelles orange, explosant à la manière d'une bûche dans un feu de camp quand on le tisonne. Les étincelles fusaient, tourbillonnant, se creusant comme des nuages en entonnoir. Des tornades de lumière sur fond de ciel gris. En pleine journée, incrédule, elle regardait. du sommet des entonnoirs les étincelles s'élevaient dans les airs et faisaient route à l'aveuglette au-dessus de la noire forêt. »
Et elle a comme une révélation, serait-ce la main de Dieu ? « Des arbres changés en feu, n buisson ardent » . Et elle rentre chez elle, revenant à la vie qui devait être la sienne.

Les conditions de vie sont difficiles, l'élevage des moutons ne permet pas de joindre les deux bouts, et son beau-père décide de mettre à nu cette montagne. Dellarobia dit à Cub qu'il faut aller voir ses terres avant de décider, qu'il y a peut-être des choses intéressantes, des richesses inestimées. Cub s'y rend à son tour et il voit ce magnifique spectacle, ces millions de papillons monarques (majestueux, oranges, lumineux).

Le poids de l'église est important dans cette communauté et le dimanche suivant à l'église Cub prend la parole et parle de la « prédiction, de la vision » de sa femme. Est-ce un miracle ? Un signe ? Quelle est l'influence de la religion dans l'Amérique profonde ? le sujet est abordé ici.

La nouvelle se répand dans la région et tout le monde veut voir les papillons.

Les médias arrivent. Autre sujet intéressant comment rendre l'information ,un fait divers, un problème écologique, le réchauffement climatique, le point de vue scientifique. Un autre sujet intéressant dans le réel traitement de l'information.

Les scientifiques arrivent pour étudier le phénomène, et ici on ressent l'engagement profond de Barbara Kingsolver qui vraiment maîtrise parfaitement le sujet. Les causes de la migration des papillons, les problèmes liés à travers le monde dans les liens de causalité avec le changement climatique. Je me suis vraiment régalée dans ces différents passages. Notre héroïne prenant conscience au sens de sa vie, s'engageant pleinement pour la cause.

Un passage m'a vraiment fait sourire mais il démontre la légèreté avec laquelle nous traitons le problème. Un militant écolo distribue des tracts avec des conseils pour réduire les émissions de carbone sur la planète. Ces conseils sont tellement peu appropriés par rapport à la pauvreté et la réalité du terrain de nos pauvres fermiers des Appalaches, ils dénoncent indirectement l'inégalité de la répartition des richesses, de l'idée que la consommation conduit au bonheur.

« Pour réduire les dommages causés à la planète par les émissions de carbone :
1. Apportez-votre propre Tupperware avec vous au restaurant pour récupérer les restes, aussi souvent que possible.
« -J'ai pas mangé au restaurant depuis au moins deux ans..
2. ….Apportez votre bouteille Nalgene au lieu d'acheter une bouteille d'eau
« -L'eau de notre puits est bonne. On irait pas en acheter dans un magasin.

3. Réduire la consommation de viande rouge » alors qu'ils n'en consomment même pas tous les jours….

Voilà pour un livre dont j'ai eu un peu plus de mal dans la lecture, je trouve qu'au final il en reste beaucoup vu la longueur de cet avis. J'ai eu l'impression pendant tout le récit de lire un combat de la vie et de la mort. Vraiment de très belles et nombreuses réflexions malheureusement ternies par d'interminables longueurs. Malgré tout une découverte qui ne laisse pas indifférent.

Ma note 6.5/10

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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J'ai choisi le dernier roman de cette auteure que j'apprécie particulièrement pour son engagement écologiste et chez qui les femmes sont régulièrement à l'honneur. le sujet m'attirait : une jeune femme dont la vie quotidienne est banale et médiocre se retrouve un beau jour face à un spectacle de la nature qui va changer brusquement son existence. le phénomène en question est l'apparition d'une nuée de papillons monarques, ces insectes qui migrent tous les ans au Mexique, et qui se retrouvent, pour les besoins du roman, dans les Appalaches. Et pourtant, je me suis considérablement ennuyée à la lecture.

Il y a cependant de bonnes choses dans ce roman, à commencer par une esquisse intéressante de la vie des Rednecks (entendez par là des bouseux) : on essaie de survivre sur une exploitation agricole (ici l'élevage de moutons), peu de boulot, peu de gamins qui parviennent à l'université, mais beaucoup de réfractaires à la protection de la planète. Les gens nient le réchauffement climatique et si on peut se faire un peu de fric en déboisant, ma foi, allons-y. L'Eglise est omniprésente, tout comme les centres commerciaux. On suit, plus ou moins péniblement, Dellarobia dans sa quête désespérée : faire les courses en ayant pour seul choix des articles d'occasions, made in China, et des aliments périmés, ce n'est pas la joie. Ceci dit, on a beau être pauvre, on a quand même un téléphone portable. il ne faut pas pousser non plus.

Passons maintenant aux choses qui fâchent. J'ai peiné à reconnaître le style de Barbara Kingsolver. Faut-il en imputer la faute à la traductrice ? Je ne sais pas, mais j'ai relevé ça et là, quelques phrases bien maladroites, et une syntaxe défaillante. Les dialogues, hormis ceux échangés entre l'héroïne et les scientifiques, sont d'une platitude absolue.

Un exemple de phrase qui m'a heurtée : "Elle contempla donc le papillon passer à travers les yeux d'Esther." je ne veux pas paraître maniaque, mais tout de même...

Les personnages principaux sont dans l'ensemble dépourvus du moindre intérêt en ce qui me concerne : Dellarobia (argh, ce prénom...), pas encore trentenaire, deux enfants et un mari gentil mais gnan-gnan (prénommé Cub ! encore pire que Dellarobia...), qui vivent plus ou plus moins de l'exploitation familiale, gérée par les beaux-parents. La meilleure amie, Dovey (mais où est-elle allée chercher tous ces prénoms horribles ??), inutile à l'intrigue mais censée représenter un autre archétype féminin, le scientifique, Ovid Byron (et oui...), beau et intelligent mais quand même marié, comme quoi personne n'est parfait. Les gentils moutons et les gentils chiens de berger, les deux bambins de Dellarobia (rien qu'à lire leurs frasques, j'en étais épuisée...), sans parler du reste, les engueulades du couple au supermarché, les petites piques échangées avec la belle-mère... bref, du déjà lu. Rien d'original. le portrait de la jeune mère de famille pas-si-bête-que-ça coincée dans la cambrousse mais aspirant à autre chose, cela n'a quand même rien d'original. Entre deux scènes de la vie quotidienne à mourir d'ennui, on en apprend beaucoup sur ce papillon fascinant, le monarque, mais j'avoue avoir eu beaucoup de mal à faire le lien entre les deux thèmes du livre. L'un est clairement centré sur le fait que l'on peut changer son destin (sans blague ? ) et peu importe qu'un papillon en soit le détonateur, l'autre porte sur les conséquences écologiques du réchauffement climatique et du déboisement.

Un méli-mélo longuet et sans relief, où surnagent ça et là quelques beaux moments, comme les descriptions de la forêt et ce nuage de papillons. Ce n'est pas complètement un naufrage mais un beau ratage, à mon goût, dans l'oeuvre d'une écrivain que j'aime habituellement beaucoup.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Après Un jardin dans les Appalaches (non fiction), Barbara Kingsolver propose à son lecteur un roman se déroulant dans ce même coin des Etats-Unis. Y être né n'est pas forcément un cadeau, et bien des personnages, à commencer par Dellarobia, font partie des petits blancs pauvres, comptant chaque dollar, même dans les magasins de seconde main ou à bas prix. Deux passages fort dialogués racontent ces courses, c'est parlant; sinon, le mari et la belle-famille de Dellarobia sont de petits exploitants agricoles et élèvent des moutons. Elle a fréquenté le lycée (mais les professeurs n'étaient pas tous bons), renoncé à poursuivre des études (bien des difficultés, surtout tomber enceinte à 17 ans). Son mari n'est pas parfait mais gentil, cependant Dellarobia rêve toujours...

Un jour elle découvre dans les collines derrière sa maison une colonie de millions de papillons monarques venus là lors de leur migration.
"Les gens, elle et les autres, étaient des rocs humains dans le courant d'insectes. Ils avaient pénétré dans une rivière de papillons et le flot, indifférent, se ruait en direction de la vallée, n'obéissant à rien sinon à sa propre force. Les papillons traversaient continuellement son champ de vision, flocons noir orange qui la faisaient cligner des yeux, et se fondaient au loin en une masse confuse et chaotique, et elle trouvait franchement impossible de croire ce que ses yeux lui révélaient. Ou ses oreilles : le bruissement sans fin, comme une robe de taffetas."

https://www.monnuage.fr/photos/point-d-interet/251106#
Les médias s'en mêlent, arrive le professeur Ovid Byron, spécialiste des ces lépidoptères, ainsi que son équipe.

Deux fils dans ce roman, la vie de cette petite communauté d'américains ne bougeant pas de leur coin, et le changement environnemental vu à travers le papillon monarque. C'est très bien fait, les idées sont bien amenées, on conçoit le choc de deux mondes, et on s'attache aux personnages.

"ça la sciait , de faire partie des gens qui voyaient le monde tel qu'il était avant. Tandis que les gosses faisaient leur chemin." Quand elle se rend compte que sa fille joue avec un vieux modèle de téléphone (" boîtier massif, cordon, combiné, cadran"), sans savoir que cela servait à téléphoner, car pour elle un téléphone est dans la poche, on le fait glisser pour l'ouvrir..
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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Etats-Unis, dans une petit coin des Appalaches, Dellarobia n'est pas la femme la plus heureuse ; mariée parce qu'elle était enceinte alors qu'elle était encore au lycée, elle n'a pas pu continuer ses études et s'est retrouvée à la ferme à élever ses enfants. Certes, son mari est amoureux et doux, ses enfants des trésors mais heureusement qu'il y a Dovey, son amie de toujours, un brin provoc, et des aventures avec des hommes de passage qui la bousculent dans sa petite routine.

Alors qu'un matin, Dellarobia partait rejoindre un jeune homme dans leur cabane en pleine forêt, elle assiste à un spectacle époustouflant. Elle ne le sait pas encore mais ce sont des millions de papillons monarques installés pour passer l'hiver.
La vie de Dellarobia change complètement, elle devient une célébrité locale, celle qui a découvert ce miracle mais surtout elle rencontre un professeur, venu accompagné de son équipe de scientifique.

Dellarobia redécouvre la vie, l'apprentissage, l'amour et parvient à conjuguer l'amour pour ses enfants, ses envies de femme et son épanouissement personnel.

Un très beau roman naturaliste et psychologique. de nombreux thèmes environnementaux et sociaux sont évoqués, le réchauffement climatique, les fractures sociales ainsi que la place de la religion dans les campagnes américaines.
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Attirée par une quatrième de couverture accrocheuse, et ayant à plusieurs reprise lu le plus grand bien des romans de l'auteur, je me suis laissée tenté par ce roman…
Bien mal m'en a pris. Dès les premières pages, j'ai compris que l'ennui serait mon compagnon de lecture.

Que puis-je lui reprocher ? le fait d'être bourré de longueur. L'auteur aurait gagné à condenser.

Les descriptions de la nature sont à peu près les seules choses sur lesquelles j'ai pu me fixer un peu. Mais tout cela reste bien peu pour un livre de plus de 500 pages.

Je n'ai pas vraiment été convaincue par les personnages,ni l'univers de l'auteur. Sans doute n'était-ce pas le bon livre pour faire connaissance avec Barbara Kingslover ?

Et puis le coté militant est trop lourd pour moi. Tout cela me parait trop moralisateur. En réalité, je m'attendais à autre chose que je ne parviens pas à définir. Peut-être que j'ai été fortement influencée par des avis concernant un ouvrage de l'auteur dont j'ai entendu beaucoup d'éloges ?
Et puis, peut-être n'étais-ce pas le bon moment pour cette rencontre avec l'auteur ?
Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Le fond de l'histoire est le changement climatique avec ses conséquences. Ici, c'est le déplacement des papillons dans une forêt appartenant à une famille de pauvres gens, englués dans les dettes, leur vision sociale et intellectuelle. L'héroïne a en quelque sorte subit sa vie depuis toujours : mort des parents, mariage obligé parce qu'enceinte, perte du bébé, beaux-parents exécrables … Sa rencontre avec un scientifique passionné est l'occasion de superbes échanges. Elle comprend qu'elle est intelligente, que la société de consommation conditionne les gens et que cette société ne souhaite pas leur émancipation.
Dellarobia - quel beau prénom ! - doute, refléchit, et devient au fil des pages une amie proche. Très beau livre !

Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Pour la troisième année consécutive, j'ai eu la chance et le privilège participer aux matchs de la rentrée littéraire, organisés par Price-Minister-Rakuten. Cette année le choix a été très difficile parmi une douzaine de romans tous plus alléchants les uns que les autres, finalement j'ai opté pour celui de Barbara Kingsolver, une romancière américaine dont j'avais entendu parler et que je désirais découvrir.

J'ai eu de la difficulté à entrer dans ce gros roman très dense où l'on a l'impression qu'il ne se passe pas grand chose, du moins au début, mais une fois que ce premier pas a été fait, je n'ai plus pu lâcher ce livre. Dellarobia, âgée de vingt huit ans et mariée depuis onze ans est sur le point d'envoyer promener sa vie quotidienne. Son mari Cub est très gentil, mais ne la comprend pas, ses enfants l'épuisent et surtout elle ne s'entend pas le moins du monde avec Hester, sa belle-mère. Elle a l'impression que sa vie n'a aucun sens et elle se sent en perpétuel décalage avec son environnement. Elle s'apprête à aller retrouver Jimmy dans les bois et à tromper son mari pour de bon alors que jusque là elle s'est contenté d'adultères imaginaires. Elle sait que sa belle-famille et la communauté tout entière la rejettera si son comportement est découvert, mais elle ne supporte plus l'étroitesse de sa vie de paysanne pauvre du sud (Tennessee). Elle monte dans les bois sur la propriété familiale pour retrouver son amant dans un refuge au sommet d'une colline. En chemin, elle voit une lumière orange magnifique comme si toute la vallée était en feu. En s'approchant elle voit qu'il ne s'agit pas d'un incendie, mais de milliers de papillons. Elle y voit un miracle, un signe venu de Dieu pour l'empêcher de commettre l'irréparable.

Dellarobia pensait ne parler à personne de cette rencontre, mais son beau-père lui apprend qu'il a prévu de déboiser toute la montagne. Elle parvient à convaincre Cub d'aller voir ce qui se passe sur la colline avant de prendre cette décision. Cub y voit aussi un miracle et en parle à l'église le dimanche suivant. Désormais Dellarobia devient célèbre, tout le monde veut venir voir les papillons, en fait des monarques. Un savant du Nouveau Mexique, le docteur Byron vient aussi les étudier avec ses assistants. La vie de la jeune femme est bouleversée et plus rien ne sera comme avant, même si elle doit se battre pour conquérir sa liberté.

On a l'impression qu'il ne se passe rien dans le roman, au début parce que le sujet du livre est Dellarobia et son évolution intérieure. Ce livre m'a fait penser au célèbre film de Clint Eastwood, Sur la route de Madison. Dellarobia présente beaucoup de points communs avec l'héroïne incarnée par Meryl Streep, c'est une femme qui vit en décalage avec ses aspirations profondes et qui osera aller au bout de son chemin. Ce livre est aussi un roman sur l'écologie, la destruction de la planète et la manipulation médiatique. Mais il nous parle avant tout du destin des paysans pauvres du sud des USA et en particulier de la souffrances des femmes confrontées à l'indifférence et au silence des hommes qui ne les comprennent pas. Il y a aussi du Steinbeck et du Caldwell dans ce très beau roman, qui dresse un portrait de femme dans laquelle nous pouvons toutes nous reconnaître dans une certaine mesure.

Une des règles de ce partenariat est de noter les livres, ce que je n'aime pas faire. Je lui donne 16 sur 20.



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Au coeur des Appalaches, Dellaboria se remet en question. Mariée à dix-sept ans car elle était enceinte, sa vie de mère au foyer n'a rien de réjouissant et ses beaux-parents ne l'apprécient guère. En se rendant à un rendez-vous avec son jeune amant, elle est aveuglée et fascinée par une lumière rouge car des papillons aux ailes oranges colonisent les arbres de la vallée. Dellaboria le prend comme un signe et décide de retourner chez elle.

Ces papillons appelés les monarques vont bouleverser la vie de la petite ville et celle de Dellaboria. La plupart des habitants y voit une manifestation divine alors qu'un scientifique arrive pour étudier ce phénomène anormal. Ces papillons depuis la nuit des temps passent l'hiver au Mexique. Pourquoi ont-ils changé leurs habitudes ? Ce coin perdu des Appalaches attire journalistes et curieux car tout le monde veut voir le phénomène qui se produit sur les terres des beaux-parents de Dellaboria. Cette dernière et son mari Cub vivotent et dépendent financièrement des parents de Cub. Mais justement petit à petit les papillons vont donner l'occasion à Dellaboria de prendre son envol.

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Barbara Kingsolver comme un Balzac américain. On ne comprendra rien à l'élection qui se profile sans lire ses deux derniers romans. "Dans la lumière" met face à face des personnages qui ne savent plus parler une langue commune, et qui ne savent plus lutter contre la dégradation du monde qui les entoure. La crise climatique est aussi une crise de l'intime, de l'existence. Les personnages assistent aux extinctions qui se succèdent sans possibilités de lutte. Celles de leur famille de leur métier (petit fermier ou scientifique), des papillons, du rêve américain d'ascension sociale et d'accès à l'éducation, et surtout d'un langage commun.Le combat est rude, deux mondes s'opposent, l'un rural et religieux, l'autre scientifique, « deux mondes qui se faisaient face, chacun se comportant comme si le sien était tout ce qui comptait. Avec une telle résistance à communiquer l'un avec l'autre. Pratiquement sans langage commun ». C'est magnifique et bouleversant parce que Kingsolver sait écrire et écrit pour inverser le déni généralisé. C'est stupéfiant de simplicité, de radicalité et de beauté.
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