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Voici l'un des plus beaux poèmes qu'il m'ait été donné d'apprécier. Une forme anaphorique devenue quasi légendaire et un succès qui ne se dément pas de génération en génération. Si, par chance, vous ne le connaissez pas encore, si vous en exprimiez le désir, je ne puis que vous conseiller de le découvrir et de le faire découvrir à la jeunesse à laquelle ce bel album se destine.

Si, par hasard, vous ne l'avez pas lu depuis longtemps, j'aime à vous rappeler qu'il est agréable de revenir s'y abreuver. Et si, comme moi, vous aimez tirer sur les bouts de racines qui sortent de terre et essayer d'en suivre le tortueux cheminement le plus profondément possible, alors vous avez probablement connaissance des origines de SI.

Mais si vous n'en avez jamais entendu parler, alors je me permets de vous orienter vers la source inépuisable d'inspiration de tout un pan de la littérature anglaise et anglophone (Brave New World, Sound And Fury, The Winter of Our Discontent, etc.), vers le phare luminescent d'où tous les rayons divergent, j'ai nommé, le bienheureux Shakespeare.

Et en plus, ici, on est dans la crème de la crème de Shakespeare car, si je ne m'abuse, c'est d'Hamlet que vient la source. Je vous recopie tel quel un morceau de la tirade de Polonius à son fils à la scène 3 de l'acte I :

« Grave dans ta mémoire ces préceptes.
Ne donne pas de langue à tes pensées,
Ni d'acte à des pensées hors de mesure.
Sois familier, ne sois jamais vulgaire ;
Éprouve les amis que tu te fais
Puis retiens-les par un grappin de fer,
Mais n'use pas ta paume à accueillir
Un quelconque blanc-bec, un spadassin.
Tiens-toi loin des querelles, mais, forcé,
Fais que ton adversaire te redoute.
Offre l'oreille à tous, à peu la voix,
Prends l'avis de chacun, mais garde tienne
Ton opinion ; que ton habit soit riche,
Dans la mesure où le permet ta bourse ;
Mais point d'excès de fantaisie : du riche,
Pas voyant ; l'habit, souvent, dit l'homme,
Et, en France, les nobles les plus hauts
Mettent leur point d'honneur dans la dépense.
Ne sois ni emprunteur ni créancier :
Qui prête perd — son prêt et ses amis —
Et qui emprunte émousse le tranchant
De son esprit d'épargne ; mais, surtout,
Toi-même, reste vrai avec toi-même,
D'où il suivra, mieux que la nuit le jour,
Que tu ne seras faux avec personne. »

Vous voyez, c'est confondant, n'est-ce pas ? On comprend donc qu'avec de tels géniteurs, un tel pedigree, le poème en question ne pouvait être que très bon. Mais de ceci encore, ce sera à vous d'en juger, car, comme dit un adage typiquement babeliesque : si tu es capable d'écouter tous les avis et de ne t'en remettre aveuglément à aucun, alors, tu seras un vrai lecteur, mon fils…
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♫Si, maman, si
Si, maman, si♫
France Gall- 1977 -
---♪---♫----📏---📐---💪---📐---📏----♫---♪---

Moi Si j'étais un homme
Telle Diane quoi de plus naturel en somme !
En temps de guerre, faut pas Si fier
Faut s'initier, c'est apprendre à scier
Car c'est en Sinisciant que Léonard devint Si
Et que chez Vinci on lit sans scie !!?
C'est au pied du mur qu'on reconnait le Franc-Maçon
Poème dédié pour les 12 ans de son fiston
Un Si dit Si Pline: Voix juste qui amène à la vertu
Mais qui conduira au ça crie fils ou porté disparu
A 18 ans, bataille de Loos, porte de Lens
Permettez ces 3 minutes de Si Lens...
(Ci-joint extrait album IF de Bernard Lavilliers- 1988 -)
https://www.youtube.com/watch?v=WE92Sc8-mWw
Si, maman Si elle en avait
Papa...On l'aurait appelée
Si tu sais rencontrer triomphe après défaite,
Et que chacun puise dans leur art t'y fisses
Alors tu seras un homme mon fils
Alors Si, ici c'est un Si et encore mère SI.
A ma maman si, 85 ans ces jours-Si.
Et à Carmin, mon p'tit fils, 2 ans aujourd'hui 😘
Ah zut, j'ai validé avant minuit,
On est toujours samedi !!?

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Si...

Si chaque page du livre déroule ton poème,
D'un coup de trait de maître envahit nos oublis.
Si tes mots et tes phrases résonnent en nous-mêmes,
Balayant notre orgueil, fustigeant nos délits.
Si même les éléments soufflent à l'unisson,
Tes paroles de sagesse, tes conseils lucides,
mais sans jamais se peindre d'une sotte prétention,

Tu resteras pour nous cet écrivain sublime !

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Dans une belle version à l'italienne, Les Belles Lettres proposent le poème de Rudyard Kipling "If". De ce poème, c'est surtout le le dernier vers qui est le plus connu de tous : "Tu seras un homme, mon fils".

Le texte en anglais et l'adaption en français - initialement traduite et publiée par André Maurois dans Les silences du colonel Bramble - sont ici joliment illustrés par Scott PENNOR'S - déjà illustrateur chez Les Belles Lettres de Pensées pour moi-même de Marc Aurèle, de L'art culinaire de Apicius et de Les idées noires de la physique de Vincent Bontems et Roland Lehoucq.

Même s'il n'y a rien de nouveau dans cette version et que le service de l'éditeur est minimal, l'ensemble constitue une très belle occasion de découvrir (ou découvrir de nouveau) le poème le plus connu de Kipling.
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La traduction est un des exercices les plus difficiles qui soient. "Traduttore, tradittore" (traduire, c’est trahir) dit-on en italien. L’expression, concise, affirme que la traduction ne peut jamais respecter parfaitement le texte original. Et lorsqu’il s’agit de poésie, comment conserver à la fois le sens, le rythme, la structure, les rimes ? Ne pas altérer l’œuvre d’origine devient un exercice de haute voltige…
Pour illustrer la difficulté et les partis pris, le poème « if » de Rudyard Kipling (1910) est un bon exemple, car nous disposons aisément grâce à Internet de différentes versions. Pour ne pas allonger cette chronique, je ne propose que les deux premiers vers du poème, mais si le cœur vous en dit, il sera facile de trouver les versions complètes.

If you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you
Rudyard Kipling (1910)

Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront
André Maurois (1918)

Si tu restes ton maître alors qu’autour de toi
Nul n’est resté le sien, et que chacun t’accuse
Germaine Bernard-Cherchevsky (1942)

Si tu peux rester calme alors que, sur ta route,
Un chacun perd la tête, et met le blâme en toi
Jules Castier (1949)

Si tu peux rester calme alors que tous tes proches
Semblent perdre la tête et vouloir t'en blâmer
Hervé-Thierry Sirvent (2003)

Si tu gardes ta tête quand la folie des autres,
S'acharne contre toi et te couvre de fautes
Jean-François Bedel (2006)

Si tu peux rester calme quand tous ceux qui t'entourent
Cachent à peine leur mépris ou te couvrent d'insultes
Leslie Tourneville (2009)

Si tu peux être en paix alors qu'autour de toi
Tous ont perdu la tête et t'en jettent le blâme
Jean-François Ménard (2009)

Lorsqu’ils le peuvent, nombreux sont ceux qui préfèrent lire une œuvre en version originale. Je partage cet avis, mais en attendant de maîtriser toutes les langues du monde, un grand merci aux traducteurs pour leur travail soigné, méticuleux, rigoureux, imparfait mais honnête.
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Le poème le plus juste, vrai, humble, le chuchotement le plus assourdissant dans la vie d'une Femme, d'un Homme.

"If" m'accompagne et me rappelle d'être roi parmi les hommes et hommes parmi les rois, d'affronter deux menteurs qui rythment nos vies : la victoire et la défaite, et il sera un des plus beaux cadeaux pour mon fils, ou ma fille. Ce petit poème d'une page qui offre une éthique douce, juste, ancrée dans la réalité et pourtant si proche des étoiles.

Ne pas subir. Se relever. Ne pas abandonner. Se pardonner.

Il est collé dans mon livre de sémiologie médicale qui m'accompagne chaque jour à l'hôpital. Il y est mon refuge le plus proche.

"Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir [...]

{...] Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils. "
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Il est des poèmes qui semblent avoir été écrits pour nous.
A leur lecture, chaque mot et chaque respiration nous font écho.

C'est un peu comme si le poète nous connaissait.
Comme s'il avait les mots pour nous toucher.

Des mots, choisis avec soin pour nous parler.

-

« Tu seras un homme mon fils » est l'un des plus célèbres poèmes de la littérature.
Ecrit par Rudyard Kipling pour son fils John alors âgé de 12 ans, ce texte est aujourd'hui une oeuvre de référence sur le lien filial.

Dans cette édition Les belles lettres, le texte – en français et en anglais – est accompagné de sublimes illustrations, toutes en poésie elles aussi.

J'ai, par ailleurs, une préférence pour le titre choisi par cette maison d'édition : j'aime le « Si » (traduction littérale de « If ») à « Tu seras un homme mon fils » qui rend universel un poème déjà intemporel.

-

Le saviez-vous ? A l'entrée des joueurs du court central de Wimbledon apparaissent deux vers du poème de Kipling : « Si tu peux rencontrer triomphe et désastre / Et traiter ces deux imposteurs de la même manière ».

Lien : https://www.instagram.com/un..
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Parce qu'il faut connaître ses points faibles, pardon à présent on dit "points à améliorer", à vous je peux l'avouer, je suis en général réfractaire à la beauté de la poésie et pourtant ce poème, dont je connaissais quelques vers sans en connaître l'origine, m'a captivée par sa justesse, sa finesse, sa musicalité.
Je l'ai relu plusieurs fois d'affilée et il m'a semblé chaque fois plus actuel, plus fort. Pas un mot à changer, la transmission filiale est-elle intemporelle ? Sans doute les belles valeurs le sont elles.
Merci
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Le plus célèbre poème De Rudyard Kipling, pour petits et grands.
Cette version éditée dans la catégorie jeunesse des éditions Gallimard est illustrée et est faite d'une façon originale :
plus l'on tourne les pages, plus le poème se dévoile.
sur une double page : d'un côté le texte, de l'autre une illustration à chaque fois par un illustrateur différent : entre autres Pef et Quentin Blake.
Enfin, le texte original en anglais est écrit.

Ce poème est une vraie leçon de vie à mettre entre toutes les mains, pour donner les valeurs importantes de la vie qui font qu'un garçon est un vrai homme : sérénité, confiance en soi, honnêteté, altruisme, modestie, persévérance...
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C'est toujours difficile de traduire un texte, surtout un poème, mais dans ce cas précis , je trouve que c'est réussi et assez fidèle à l'original. Chaque page présente un paragraphe ou un vers illustré par des grands noms.
C'est un très bel ouvrage à offrir aux amateurs de poésie et d'illustrations !
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