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Citations sur La stratégie du choc : La montée d'un capitalisme du désastre (88)

Voici quelques chiffres qui donnent une idée de l'ampleur de la transformation : en 2003, le gouvernement des Etats-Unis passa 3.512 marchés avec des sociétés chargées d'exécuter des fonctions liées à la sécurité ; au cours de la période de 22 mois ayant pris fin en août 2006, la sécurité intérieure au sens large - d'une importance économique négligeable avant 2001 - vaut aujourd' hui 200 milliards de dollars. En 2006, les dépenses du gouvernement des Etats-Unis dans le domaine de la sécurité se chiffraient à environ 545 $ par foyer.
Et il n'est ici question que de la guerre au terrorisme en sol américain. Les gros bénéfices viennent des guerres menées à l'étranger. Sans tenir compte des fournisseurs d'armement, dont les profits ont monté en flèche grâce à la guerre en Irak, la prestation de services à l'armée des Etats-Unis est aujourd' hui l'une des économies tertiaires qui connaît la croissance la plus rapide du monde.
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Voilà ce qu’avait voulu dire Keynes en mettant ses contemporains en garde contre les dangers du chaos économique - on ne sait jamais quel mélange de colère, de racisme et de révolution on risque de faire éclore.
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Les affrontements directs se concentrèrent surtout en Thaïlande, où moins de vingt-quatre heures après le déferlement de la vague, des promoteurs chargèrent des gardiens armés de clôturer des terres où ils espéraient depuis longtemps aménager des hôtels de villégiature. Dans certains cas, les gardiens interdirent même aux anciens résidents de chercher les dépouilles de leurs enfants. Pour faire obstacle aux spéculateurs, on convoqua à la hâte les membres du groupe des survivants du tsunami et de leurs amis en Thaïlande (Tsunami Survivors ans Supporters), qui, dans l’une de ses premières déclarations, affirma : « Le tsunami offre une chance inespérée aux hommes d’affaires et aux politiciens dans la mesure où il a pratiquement débarrassé les zones côtières des communautés qui, auparavant, s’opposaient à la construction de leurs projets d’aménagement de centres de villégiature, d’hôtels, de casinos et d’élevages de crevettes. À leurs yeux, ces régions côtières représentent désormais des terres en friche ! »
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Ils se rendirent en délégation au bureau du représentant du Fonds monétaire international en Bolivie pour lui faire part de leur intention. La réponse de ce dernier fut à la fois enthousiaste et troublante:"C'est l'accomplissement du rêve de tous les fonctionnaires du FMI. En cas d'échec, heureusement, je bénéficie de l'immunité diplomatique et je n'aurais qu'à sauter dans un avion pour m'enfuir."
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Il se caractérise au premier chef par d'immenses transferts de ressources publiques vers le secteur privé, démarche qui s'accompagne souvent d'une explosion de l'endettement, d'un accroissement de l'écart entre les riches à outrance et les pauvres sans importance et d'un nationalisme exacerbé qui justifie des dépenses colossales dans le domaine de la sécurité.
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F.D Roosevelt lorsqu'il rencontrait des organisations sociales ou syndicales qui proposaient des mesures sociales écoutait longuement puis répondait : Descendez dans la rue et obligez moi à le faire. En 1937 année charnière pour le New Deal, combien eut-il de grèves ? 4740 ... Combien eut-il de grève en 2007 ? 21 !

Celà nous enseigne que si nous voulons des réponses à cette "crise" économique pour un monde plus sains, plus juste, plus pacifique, il va falloir descendre dans la rue et les obliger à le faire.

(extrait de sa conférence que je retranscris en "citation")
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Ce soir-là, je songeai à Claudia Acuña, la journaliste extraordinaire que j’avais rencontrée à Bueno Aires deux ans plus tôt, celle qui m’avait donné une copie de la « lettre ouverte d’un écrivain à la junte militaire » de Rodolfo Walsh. Elle m’avait mise en garde : la violence extrême nous empêche de voir les intérêts qu’elle sert.
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De tous les obstacles auxquels se heurtait le nouveau gouvernement, le marché se révéla le plus contraignant. D'une certaine façon, c'est là le génie su capitalisme sans entraves: il s'auto-renforce. Une fois les pays ouverts aux humeurs caractérielles du marché mondial, tout manquement à l'orthodoxie de l'école de Chicago est aussitôt puni par les traders de New-York et de Londres, qui se liguent contre la devise du pays coupable.
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Un superbe boulot !!
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« On présente (et on condamne) souvent les violations des droits de l’homme, la brutalité institutionnelle, les contrôles draconiens et l’élimination de toutes les formes de dissidence comme des phénomènes entretenant des liens indirects, voir inexistants, avec les politiques classiques de « libération économique » effrénée imposées par la junte militaire », écrivit Letelier dans un essai incisif publié dans The Nation. Il ajoutait que « la vision particulièrement commode d’un système social dans lequel la « liberté économique » et la terreur politique coexistent sans jamais se croiser permet aux partisans du régime financier de soutenir leur idéal de « liberté » tout en feignant de défendre les droits de l’homme ».
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