Ce livre retrace une exposition. je n'ai pas pu la voir mais quel bonheur de parcourir le livre.
Celui ci est très intéressant et si je pensais peu apprendre sur des artistes que je connaissais déjà, j'étais dans l'erreur. le texte est complet et passionnant. les oeuvres reproduites sont superbes. Je ne connaissais pas un certain nombre d'entre elles qui sont donc des découvertes. le livre à couverture souple est imprimé avec qualité de même que les illustrations. Un bon livre à poser sur sa table basse et à feuilleter régulièrement.
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en remontant le temps on s'aperçoit que le territoire normand fut durant tout le XIXème siècle, l'atelier en plein air d'une myriade d'artistes aux sensibilités diverses: les romantiques tels Paul Huet, Eugène Delacroix, Léon Riesener, Eugène Le Poittevin ou Eugène Isabey; les peintres de Barbizon tels Charles Daubigny Guy constant Troyon; le réaliste Gustave Courbet ainsi que Felix Cals et son ami hollandais Jongkind, mais aussi les natifs de la région, tels Eugène Boudin, Alexandre Dubourg et Jean François Millet
tous ces séjours impressionnistes créent alors une dynamique qui se poursuivra avec la génération suivante. Différentes écoles se forment: celle de Honfleur sous l'impulsion de Dubourg et de Boudin ( Paul Elie gernez, Jean Drièes, Henri de Saint-Delis), celle de Rouen, à la suite des séjours de >Monet Pissaro et Gauguin (Paul Angrand, Albert Lebourg, joseph Delattre, Leon Jules Lemaitre, Charles Frechon) et enfin celle du Havre sous la houlette de Charles Lhuillier (Georges Braque, Othon Friesz, Raoul Dufy).
la série des cathédrales de Rouen, réalisées sur le motif , face à la merveille gothique , aux cours de deux longues campagnes hivernales de 1892 et 1893, sera-t-elle entièrement reprise en atelier afin d'harmoniser les vingt sept vues de la façade, de leur donner une unité stylistique et de leur insuffler une dynamique, comme si ce chasseur d'impressions entendait transformer des instantanés photographiques en images de cinéma.
sa passion pour la voile et les régates mène aussi Gustave caillebotte à Trouville dès 1880. jusqu'en 1885 il va sillonner la cote fleurie avec son chevalet. spécialiste des vues plongeantes, il va, depuis le haut des falaises, représenter les toits des villas s'étageant sur la colline avec en contrebas la mer, souvent confondue avec le ciel et animée par des voiles colorées.
Là ou Courbet travaille avec une matière épaisse, Whistler applique une matière translucide comme l'aquarelle, en, longs coup de pinceaux parallèles et réduit ses motifs à quelques éléments: le ciel, la mer et la plage. Certainement influencé par Turner il s'intéresse aux effets chromatiques, ouvrant lui aussi, d'une autre manière, la voie à l'impressionnisme.
Auteurs : Philippe PIGUET, Jacques Sylvain Klein
Livre : Les peintres de la Normandie