AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,59

sur 99 notes
5
6 avis
4
14 avis
3
5 avis
2
4 avis
1
0 avis
Un huis-clos en milieu glacé dans un roman de SF, le sujet de "Vostok" avait de quoi faire saliver la fan de "The thing" de Carpenter que je suis. Dans "Vostok", point d'extra-terrestre polymorphe hargneux ni d'explosion de gore mais un bon thriller d'anticipation.

J'ai passé un très bon moment avec ce roman qui m'a également permis de découvrir Laurent Kloetzer. j'avais beau avoir beaucoup entendu parler de lui, en bien, je n'avais jamais lu un de ses romans. Et cette rencontre a été très plaisante et ne sera sans doute pas la dernière.

Indéniablement, Kloetzer sait mener un récit. La mise en place est surprenante. Alors qu'on s'attend à des grands espaces blancs et froids, le récit débute en Amérique du sud, sous le soleil de Valparaiso. L'auteur prend son temps pour installer son récit, poser les enjeux, présenter ses personnages. Cette mise en place offre en plus un contraste saisissant avec la suite de l'histoire. Après le chaud, le froid, le très grand froid. Une fois arrivé à Vostok, le récit prend toute son ampleur et devient très immersif. Les conditions extrêmes sont parfaitement dépeintes. L'auteur sait mettre le lecteur sous tension. du suspense, "Vostok" n'en manque pas. Et de rythme non plus. Tout en n'étant jamais hystérique, le récit est addictif, les pages tournent toutes seules. L'alternance entre le récit des aventures de Léo et les passages du livre de la scientifique russe est bien menée, éclairant le récit sans trop en dévoiler.

Par contre, je dois avouer que la fin m'a semblé un peu obscure, je n'ai pas tout bien saisi. Mais le voyage m'a tellement plu que la fin importait peu. Kloetzer transcrit parfaitement la magie, la beauté dangereuse de ce bout du monde à la fois mortel et sublime, tellement pur qu'on peut se demander si l'Humain y a sa place.

L'aspect anticipation du récit est léger mais très bien rendu, crédible et réaliste. On y croit complètement. J'ai aussi beaucoup aimé la touche de poésie quasi surnaturelle qu'introduit le personnage du ghost.
Et j'ai surtout aimé ce bel hommage à ces scientifiques aux allures de pionniers, ces aventuriers du savoir qui, comme autrefois les navigateurs partant vers de nouveaux mondes, vont vers le grand inconnu au nom de la connaissance.

Ajoutez à cela que les personnages sont très réussis. Je me suis beaucoup attachée à Léo, jeune fille déterminée, courageuse, intelligente, forte tout en étant sentimentale, un personnage loin de tout simplisme. Les personnages secondaires sont bien campés, ont de l'épaisseur et permettent au huis-clos de bien fonctionner.

Bref, j'ai passé un très bon moment avec "Vostok". Décidément, le club imaginaire me permet de faire de bien belles découvertes (merci à Tatooa et à tous les amis du club imaginaire).

Challenge Multi-défis 2017 - 7 (item 48 : un roman dont l'action se déroule principalement sous la neige)
Challenge ABC 2016-2017 - 13/26
Commenter  J’apprécie          523
Dans un futur proche, Leo n'a plus que son frère Juan pour seule famille. Son frère est chef du Cartel ce qui laisse peu de liberté de mouvement à Leo. Afin de pouvoir mettre la main sur un secret, Juan et son équipe vont se rendre à Vostok, l'un des endroits le plus froid de la Terre…
Un roman qui fait voyager de l'Amérique du Sud à l'Antarctique, mélangeant des technologies avancées à des apparitions de fantôme particulier (Araucan, le ghost). J'ai beaucoup aimé les descriptions des grandes étendues glacées, le froid mordant… je m'y croyais presque (faut dire qu'au moment où je lisais le livre, il faisait entre -5 et -10°C, pour moi, c'est trèèèès froid). Beaucoup aimé aussi la relation entre Leo et Araucan même si Leo m'a semblé trop mature, par moments. Ce qui m'a gêné, c'est ce début très lent, cette intrigue qui prend le temps de se mettre en place. Pourtant, j'ai beaucoup apprécié le forage de la glace, cette tension entre les différents individus présentes à Vostok. Mais inconsciemment, j'attendais plus…
Quelques reproches mais j'ai globalement aimé cette histoire glacée, à voir si un autre roman de Laurent Kloetzer me séduira plus…
Commenter  J’apprécie          390
Un techno-thriller d'anticipation (dans un avenir dystopique qui paraît tout proche) qui commence sur les chapeaux de roue en Amérique du Sud. de quoi choper un coup de chaud vu qu'on était déjà prêt à partir en région polaire, muarf !

La grande force de Laurent Kloetzer ici, ce sont ses personnages. Tous autant qu'ils sont, ils sont tellement réalistes qu'on pourrait presque les toucher. Sauf Araucan, lol, qui est bien intrigant, lui. On nage en plein fantastique et anticipation, habilement mélangés à la réalité de la guerre froide, de la course à la recherche "pour la beauté de la chose" en Antarctique, c'est formidablement tissé, il n'y a pas de doutes.

Leo, le personnage principal, Leonora de son vrai prénom est au début du roman une toute jeune fille rebelle, très bien brossée dans ses contradictions et ses valeurs. En fait c'est un roman d'initiation, d'apprentissage. Leo va évoluer à la vitesse grand V, à la fois à cause de sa situation familiale, et à cause de ce grand voyage en terre hostile, qu'elle n'a pas vraiment voulu mais auquel elle ne pouvait pas non plus se soustraire...

Du côté fantastique, les personnages comme Veronika, ou Araucan, apportent une touche étrangement surnaturelle, étrangement parce qu'à la fois c'est clairement surnaturel, mais également naturel, tant c'est bien écrit. Un style formidablement efficace, qui alterne parfois un genre littéraire, parfois beaucoup plus punchy avec des phrases courtes, sans verbe, pour l'action et les décisions à prendre, quand les événements s'accélèrent.

Quand tout ce petit monde arrive en Antarctique, tout s'apaise. Au début, ils s'organisent, tout semble "normal". Mais au fur et à mesure qu'on avance dans ce livre, on ressent une tension qui s'installe, peu à peu, qui monte en puissance. C'est vraiment très très bien écrit, très bien fait, et c'est une immersion dans l'hiver arctique à laquelle on ne peut pas trop échapper. On souffre avec eux, on se demande où ça va. Il est difficile d'écrire un avis sans rien spoiler, en fait...

Le tout est entrecoupé d'extraits du "livre du bout du monde" de Veronika, on a ici plusieurs histoires qui s'entrecroisent, et, si on ne partage pas la passion de cette dernière pour ce continent désolé, du moins arrive-t-on à la comprendre. Dans ce livre, si on sait très bien où l'on est, on ne sait jamais trop QUAND ! Passé, présent et futur donnent l'impression de tous se passer en même temps. Un vrai tour de force, assez génial, de la part de cet auteur que je ne connaissais pas, un de plus. Il utilise absolument tous les styles à sa disposition pour parvenir à ce but.

Roman d'ambiance avant tout autre chose, une fois qu'on est arrivé en Antarctique, c'est tout à la fois. Pesant, lourd, moche, ou au contraire beau et léger, avec des moments calmes, et d'autres où tout s'accélère, avec des personnages humains, plein de défauts mais aussi de qualités, capables de belles choses comme d'affreuses, ayant tous des buts différents. On passe par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel émotionnel avec eux.

Ensuite vient la fin. Je dois dire qu'elle m'a un peu déçue. Je l'ai trouvée rapide, plutôt expédiée que travaillée. Au fur et à mesure que j'avançais je me disais bien que ce livre avait trop peu de pages pour avoir une fin telle que je l'espérais. Mais c'est l'histoire de Leo, pas celle de son monde, c'est ainsi et c'est l'auteur qui décide, pas moi, lol !
Commenter  J’apprécie          355
Vostok est un roman assez étonnant, à la croisée des genres entre aventure, science, mystère et survie.

Le récit est très détaillé en descriptions scientifiques en rapport au forage de la glace, ou encore les détails de la survie par moins 40°.
L'histoire en elle même est assez simple, nous suivons notre jeune héroïne de 15 ans, son fantôme (un être un peu flou dans le récit), son frère (caïd d'un cartel de Valparaiso ayant des origines d'indien Mapuche et des dons de chamanisme) et ses gardes du corps, sans oublier un scientifique Russe et ses deux collègues.
Ils se retrouvent tous en Antarctique à devoir survivre sur la base Russe de Vostok (abandonnée depuis bien longtemps) suite à leur recherche d'un artefact (dont je ne dirais rien), servant de clé pour atteindre les serveurs réseaux du cartel concurrent, le séjour va durer plus longtemps que prévu.

Léo (Léonora) notre héroïne est agréable, bien que tout de même presque trop parfaite, gentille, serviable, pardonnante, arrangeante,en avançant dans l'histoire elle va tout de même changer et s'affirmer (ce qui n'est pas plus mal car sinon ce serait bien ennuyeux).
Après lecture vous me direz ce que vous en pensez mais personnellement j'ai vraiment eu du mal à comprendre les subtilités du fantôme qui suis Léo, heureusement qu'il n'est pas un personnage trop présent, personnellement c'est le plus gros reproche que je pourrais faire à ce récit.
Les décors eux sont magnifique, Valparaiso dans un futur assez proche (oui ici comme Dragon de Thomas Day, l'anticipation de courte durée est aussi un des seuls points de science-fiction à proprement parlé, peut-être aussi les réseaux internet qui on évolués et sont très développés mais c'est tout) où il fait bon vivre si on a la protection des cartels locaux, et ensuite bien-sûr l'Antarctique avec ses dangers et les fantasmes de conquêtes que peu donner un lieu si peu exploré, mais aussi les danger qui vont avec.

Pour conclure je dirais que Vostok est une belle aventure scientifico-survivaliste avec un brin de fantastique et de SF, j'en attendais tout autre chose, et malgré cela j'ai bien apprécié car le rythme, l'intrigue et l'écriture m'ont fait oublier que le côté SF était minime.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
Commenter  J’apprécie          240
Vostok est le nom d'une véritable station de recherche établie en Antarctique. Installée par les Russes dans les années 1950, la base est réputée pour être la plus difficile d'accès du Pôle sud : située à plus de mille kilomètres de la côte la plus proche et à plus de 3800 mètres d'altitude, elle est balayée en permanence par des vents violents et enregistre des températures records pouvant aller jusqu'à -90°C en hiver. C'est cet endroit du monde, où la nature se fait la plus hostile pour l'homme, que Laurent Kloetzer a choisi comme décor de ce roman époustouflant paru en 2016 chez Denoël et réédité cette année en version poche chez Folio SF. La première partie n'a pourtant, au premier abord, pas grand chose à voir avec les vastes étendues glacées de l'Antarctique. Nous sommes au Chili, dans un futur semble-t-il relativement proche, et nous faisons la connaissance de Léo, une jeune fille menant sa petite bande dépenaillée dans les quartiers pauvres et les navires abandonnés du port de Valparaiso. Son enfance vole toutefois en éclat lorsque son frère, Juan, parvient à se hisser parmi les membres les plus éminents du Cartel, un important gang local tentant depuis des années de percer les défenses de leurs principaux adversaires, bien plus puissants et bien mieux équipés, les Andins. Cette hégémonie, elle leur est assurée grâce à une sorte d'interface, le Vault, qui leur permet de contrôler des technologies novatrices, et qui, évidemment, est réputée impossible à cracker. Mais Juan est ambitieux et tout bascule lorsqu'il entreprend de kidnapper l'une des rares personnes ayant les droits d'accès à l'interface, une vieille femme enseignant à l'université de Valparaiso et ancienne glaciologue. Seulement les choses ne se passent pas comme prévues... Par un malheureux concours de circonstances, le dernier espoir qui demeure pour le Cartel de pénétrer dans le Vault consiste à monter une expédition jusqu'à Vostok où se situerait la mystérieuse clé cachée par la scientifique et permettant d'entrer dans l'interface. le roman démarre sur les chapeaux de roue et parvient, de manière remarquable, à maintenir cette intensité tout au long de ses cinq cent pages.

Si la première partie se déroulant à Valparaiso et servant à poser le contexte présente énormément d'intérêt, ce n'est qu'une fois notre petite troupe arrivée à Vostok que les choses sérieuses se mettent véritablement en place. le roman se fait alors huis-clos, et ce malgré l'immensité blanche qui s'étend à perte de vue autour de la base et qui constitue un péril mortel pour les rares humains ayant osé s'aventurer dans les parages. Coincés dans les locaux exigus de la station, les huit membres de l'expédition (dont évidemment Léo et son frère) vont donc devoir non seulement s'acclimater physiquement à des conditions de vie extrêmes (froid, problèmes d'oxygénation...) mais surtout mettre de côté leurs inimitiés pour survivre ensemble à l'expérience et découvrir le secret de Vostok. La fascination exercée par le roman tient évidemment énormément à son décor, ces paysages glacés dont Laurent Kloetzer nous dépeint avec force de détails les dangers mais aussi la beauté. L'immersion est totale pour le lecteur qui ne tarde pas à se laisser envelopper à son tour par toutes les expériences sensorielles auxquelles se retrouvent confrontés les personnages. Il y a d'abord le froid, bien sûr, qui les oblige à superposer des couches et des couches de protection à chaque sortie et qui menace constamment de les emporter. Et puis il y a l'angoisse, une peur presque incontrôlable née du fait de se retrouver à la merci d'un espace si immense et si hostile, qui croît au fil des jours dans le coeur de l'ensemble des membres du groupe jusqu'à faire perdre l'esprit aux plus fragiles d'entre eux. Juan, Léo, Vassili, Jaz, Irvin... : chaque personnage réagit différemment à l'épreuve et tous bénéficient d'un traitement extrêmement soigné de la part de Laurent Kloetzer, attentif à mettre en scène des protagonistes qui sonnent vrais et justes. En dépit de ce décor restreint, l'auteur parvient donc à maintenir le lecteur constamment en haleine, multipliant les rebondissements inattendus qui, chaque fois, viennent rebattre les cartes de manière fort habile.

Le contexte singulier lié à l'Antarctique est évidemment souvent exploité afin de servir de ressort à l'intrigue (contretemps liés au froid, problèmes causés par l'isolement de la base, tensions entre les membres de l'expédition due à l'absence d'intimité...), mais l'auteur n'oublie pas pour autant d'exploiter les particularités de son univers. En dépit de leur isolement, Léo et ses compagnons ne sont en effet pas tout à fait coupés du monde extérieur dont on apprend la situation par bribe et dont les événements vont avoir un impact non négligeable pour la station et ses occupants. On comprend rapidement que le futur dans lequel se déroule l'action ici est le même que celui dépeint dans « Anamnèse de Lady Star » (que je n'ai pas encore eu l'occasion de lire mais qui passe désormais en tête de mes priorités) ainsi que dans le plus récent « Issa Elohim » (publié cette fois chez le Bélial dans leur collection Une Heure Lumière). le contexte mondial tel que dépeint ici est en effet globalement similaire puisqu'on retrouve des populations confrontées à une pollution généralisée, un terrorisme qui gangrène l'Europe, et des tensions qui couvent sur l'ensemble des continents. C'est le cas notamment en Amérique du sud où la guerre opposant de gros gangs comme ceux du Cartel et les Andins fait rage. le principal fil rouge entre ces différents ouvrages me semble également être cette catastrophe inédite (dont je ne dirai rien pour ne pas gâcher la surprise) qui est évoquée dans les trois textes et dont les répercussions sont immenses et dramatiques. Outre sa description de l'évolution de notre contexte mondial, l'aspect futuriste du roman tient à l'hyper connectivité de la société dépeinte par l'auteur, grâce à l'essor de nouvelles technologiques bien plus performants que les nôtres (mais pas détaillées outre mesure, chose que j'ai beaucoup apprécié). le récit comprend également une importante dimension écologique évoquée lorsqu'il est question des Andins (qui ont, semble-t-il, réussi à s'arroger le contrôle du climat), mais aussi et surtout lorsque l'auteur mentionne les données réunies par les scientifiques travaillant en Antarctique concernant le réchauffement climatique.

Quant bien même le contexte futuriste dépeint ici inscrit sans aucun doute le roman dans la science-fiction, celui-ci comprend pourtant aussi une petite touche de fantastique que l'auteur exploite, là encore, avec finesse. J'ai ainsi pour ma part été particulièrement sensible à ce « petit fantôme » et à sa relation avec Léo que j'ai trouvé très touchante. le roman entretient également un lien étroit avec notre propre histoire, puisque les chapitres mettant en scène Léo sont parfois entrecoupés de brefs passages consacrés à une autre figure emblématique : Veronika Lipenkova, personnage fictif mais dont le parcours tel que dépeint ici permet de rendre un très bel hommage à toute la communauté scientifique qui a travaillé (et travaille encore) en milieu polaire. En parallèle à l'histoire de Léo et de son frère, le lecteur découvre donc l'histoire de Vostok : la création de la station, les premières missions, les menaces qui ont pesé sur son existence (la base a été fermée temporairement dans les années 1990)... L'auteur nous dépeint également en détail les opérations de forage successives et les difficultés rencontrées, mais aussi le matériel utilisé, ou encore les méthodes d'étude des calottes glaciaires et les informations précieuses qu'elles nous ont livré. La précision dont fait preuve ici Laurent Kloetzer témoigne d'une importante documentation qui repose essentiellement sur les travaux de recherche du glaciologue Jean-Robert Petit, qui a lui-même résidé à Vostok (il a d'ailleurs écris un livre sur le sujet : « Vostok, le dernier secret de l'Antarctique » ainsi que quantité d'articles dont certains sont disponibles sur internet). A travers le récit fictif de cette femme passionnée par l'Antarctique, on réalise le caractère colossal du travail effectué par les chercheurs, résultat de décennies d'efforts, d'affinage de techniques et surtout de coopérations internationales (la compétition entre les Russes et les Américains dans le contexte de la Guerre froide est notamment très bien exposée, de même que la mutualisation des connaissances entre les scientifiques issus de différentes nations). C'est tout simplement passionnant !

Laurent Kloetzer signe avec « Vostok » un roman splendide et remarquable aussi bien par la qualité de ses personnages que de son intrigue ou encore de son univers. L'Antarctique occupe évidemment une place centrale dans le récit qui, grâce à une documentation minutieuse, nous fait découvrir le travail incroyable réalisé sur place par des scientifiques du monde entier, leur rendant pour l'occasion un très bel hommage. Un gros coup de coeur, à lire absolument !

NB : Si vous voulez vous frotter à d'autres récits se déroulant en milieu polaire, je vous conseille « Terreur » de Dan Simmons (un chef d'oeuvre consacré à l'échec de l'expédition Franklin en Arctique) ainsi que le roman graphique d'Emmanuel Lepage « La lune est blanche » dans lequel le dessinateur raconte son propre voyage au sein d'une expédition scientifique en Antarctique (ouvrage également illustré de photographies splendides réalisées sur place par le frère de l'artiste).
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
Commenter  J’apprécie          192
Vostok est un texte passionnant, mêlant avec habileté science, anticipation, aventure et fantastique.
A travers l'histoire de la très jeune Leonora le récit nous emmène des collines de Valparaiso au Chili jusqu'à la base de Vostok en Antarctique.
L'univers décrit est riche et l'écriture est vraiment immersive.
Les détails scientifiques parsemés tout au long du livre sont toujours pertinents et renforcent la sensation d'immersion.
J'émets quelques réserves cependant sur l'aspect fantastique du livre qui m'a semblé un peu brouillon, quant à la fin elle est malheureusement peu claire et expédiée trop rapidement.
Une lecture plaisante tout de même qui me donne envie de lire d'autres livres de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          190
Valparaiso, dans un futur proche. La jeune Leonora, que tout le monde appelle Leo, mène une bande de gamins des rues dans tous les coups qui permettent de se faire un peu d'argent. Ainsi n'hésite-t-elle pas à embarquer cetains d'entre eux sur un cargo échoué, en pleine nuit. Mais Leo est avant tout la soeur de Juan, un petit caïd local du Cartel, aussi charismatique qu'impulsif. Elle est un peu comme son porte-bonheur. Mais Juan a commis une grosse bévue : il vient de tuer une scientifique en lien avec les Andins, l'organisation rivale du Cartel. S'il veut se racheter auprès de ce dernier, il doit suivre son intuition. Celle-ci le mène jusqu'en Antarctique. Jusqu'à Vostok...

Malgré les toutes petites réserves sur le style évoquées plus haut, je me suis régalé avec la forme de cette première partie (et des suivantes). En revanche, il y a un point du fond sur lequel mon esprit a eu beaucoup de mal à passer. En effet, j'ai trouvé la raison du départ de la petite bande jusqu'à Vostok vraiment trop dérisoire pour qu'elle soit crédible. Je laisserai le lecteur de ces lignes le découvrir par lui-même et se faire sa propre opinion, mais pour moi ça a été un point de blocage qui, par la suite, m'a presque empêcher d'apprécier ce roman à sa juste valeur. J'ai bien dit presque...

Pour une chronique plus développée, suivez ce lien :
Lien : https://les-murmures.blogspo..
Commenter  J’apprécie          140
En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman qui nous propose de découvre Leo qui va se retrouver à quitter son Chili pour suivre son frère à Vostok et va devoir ainsi changer, évoluer, passer de l'enfance à l'âge adulte. Présenté comme cela, ça peut paraitre simpliste, mais au fil des pages ce roman se révèle bien plus. L'intrigue oscille ainsi entre huis clos angoissant, thriller et secrets pour mieux surprendre le lecteur. Vostok se révèle ainsi être un lieu à la fois effrayant mais aussi magique et poétique dans de nombreux aspects. On sent que l'auteur s'est fortement renseigné sur la base et son histoire. L'univers futuriste présenté par l'auteur s'avère plausible, cohérent et soigné, proposant ainsi un univers qui donne envie d'en apprendre plus. Leo, l'héroïne du récit est un personnage fascinant, attachant, complexe, humaine, charismatique qui va devoir évoluer, parfois de façon brutale et se découvrir. Les autres personnages qui gravitent autour d'elles sont aussi intéressants à découvrir, même si certains auraient, selon moi, mérité plus de développement, je pense principalement à Oscar. Je trouve par contre légèrement dommage que la première partie soit un peu moins « puissante » que celle de Vostok, jouant un peu trop le rôle d'introduction mais rien de non plus trop gênant. La plume de l'auteur est fluide, entrainante soignée, et happe assez rapidement le lecteur aboutissant à une conclusion ouverte que j'ai trouvé accrocheuse.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          140
En premier lieu, merci beaucoup à Babelio et aux éditions Denoël, grâce à qui j'ai pu lire le titre via la Masse Critique.

Ce roman me fait envie dès que j'ai vu sa sortie annoncée, c'est donc avec joie que je me suis jetée dessus. Oui jetée dessus car le résumé était vraiment alléchant et pleins de promesses ! Je ne fus pas du tout déçue, oh que non ! Vostok a rempli ses promesses et bien plus. Ce fut un régal, un coup de cœur, pour cet univers glacé et sans pitié et pour cette histoire haletante.

Il m'a fait voyager dans un futur pas si lointain, au côté d'une héroïne, du nom de Leonara, qui en impose du haut de ses douze ans. Au fil de l’histoire, on suit son évolution. La jeune fille passe vite dans le monde des adultes, malgré son âge, grandissant plus vite que prévu, par ce qu’elle vit. Leonora, ou Leo, pour les intimes, est la sœur du Juan, un caïd faisant parti de la pègre et pas n'importe quelle pègre, une des deux plus grosses organisations criminelles du monde : le Carcèl. Le monde a beau être régi par différents dirigeants de par le monde, ceux qui tiennent tout sont en fait le Carcél et les Andins, les états les laissant faire et coopérant même avec eux. Personne ne fait rien pour endiguer la chose. En plus de cela, Leo va finir par se retrouver loin de ses amis, les activités de son frère l’obligeant à se couper de tout, à part l’école, payée par le Carcél, lui dispensant les meilleures études qui soient. Elle vivra dans une prison dorée, sans autre univers que son frère et son entourage de voyous, tous peu recommandables. Mais un jour, Leo découvrira que son frère cherche une clef capable de pénétrer dans la faction rivale et qui permet peut-être d'arrêter tout cela. Le problème est qu'elle se situe dans un endroit gelé, coupé de tout : en Antarctique. Leo va être embarquée dans cette folle aventure mêlant science-fiction et thriller, qui commence doucement mais ne s'essouffle jamais.
[...]

[Suite de la chronique sur le blog]

Lien : http://lantredenimgarthielle..
Commenter  J’apprécie          100
Vostok, une expédition en Antarctique mené par un gang latino à la recherche d'un hypothétique graal.
Un mélange de fantastique, de science fiction et de huis clos paranoïaque servi par une écriture personnifiée.
Au final, un sentiment partagé et la découverte d'une belle plume.

Laurent Kloetzer prend son temps pour nous présenter ses personnages, nous faisons leurs connaissances en Amérique du Sud, dans un futur proche et réaliste. le climat est déréglé, l'Etat laissant réguler la vie par les gangs, tant que ces derniers n'interfèrent pas dans ses affaires.
La jeune Léo, surnageant dans cet enfer de violence malgré son empathie pour les hommes et son intelligence. La plume de l'auteur prend le contrepoint de toute cette agitation, elle st distante, froide.

Puis vient la rencontre avec la base de Vostok, froide et inhospitalière. Les personnages conservent leur psychologie, mais des fissures se révèlent, leurs repères s'éloignent. Seul Léo semble faire symbiose avec le lieu et ses secrets. Ici, l'écriture se modifie, devient plus chaude, descriptive. le huis clos s'installe.
La tension s'intensifie et il est difficile d'arrêter sa lecture.

Grace à ce roman, j'ai compris les enjeux de la recherche scientifique pour notre présent et notre futur. Laurent Kloetzer ne se lance pas dans de longues explications scientifiques, elles sont entre les lignes.

Cependant, j'ai eu du mal à entrer dans le récit, la faute au style d'écriture. L'auteur met son style au service du récit. Mais cet antagonisme a impliqué chez moi une distance avec les personnages et leurs histoires. La partie fantastique m'a aussi moins convaincue.
Je ne sais pas encore si j'ai aimé ou non ce roman, mais il ne m'a pas laissé indifférent.
Une prouesse de construction et de style qui m'a fait découvrir un auteur et l'envie d'en lire un peu plus.

Critique réalisée dans le cadre d'une opération masse critique.
Lien : http://lechiencritique.blogs..
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (250) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4902 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}