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EAN : 9782916552194
236 pages
Editions Paulsen (17/01/2013)
3.5/5   6 notes
Résumé :
A Vostok, au pôle du froid (-89.3 °C), à l'endroit le plus reculé de la planète (à 1400 km de tout point de ravitaillement), dans un huis clos glacé, Russe, Français et Américains ont travaillé ensemble.
Doigts gelés, souffle court, cœur serré pour arracher à l'Antarctique ses secrets bien gardés : des milliers de carottes de glace, fragile mémoire de notre planète.
En 50 ans, les hommes de Vostok, scientifiques, foreurs et mécaniciens, ont exhumé plus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Fort de ses nombreuses participations aux forages de Vostok, le glaciologue français Jean-Robert Petit choisit de rédiger un ouvrage dédié à la célèbre base antarctique russe. Au fil des pages, il nous expose l'histoire de la base, le quotidien de ses habitant provisoires, les découvertes scientifiques ainsi que leurs portées.


Un ouvrage complet qui nous permet de mieux appréhender le travail de ces chercheurs mais aussi nos connaissances sur ce « Sixième continent » dont on parle finalement assez peu. Contenu intéressant et très accessible. La passion de l'auteur se ressent à la lecture de cette aventure tant humaine que scientifique.


Un bon documentaire, indispensable pour celles et ceux souhaitant se pencher sur ce sujet.
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Les presque 60 ans d'histoire de la plus inaccessible des bases de l'Antarctique.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/12/31/note-de-lecture-vostok-le-dernier-secret-de-lantarctique-jean-robert-petit/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Pourtant, voler en Antarctique est loin d’être une évidence. Par – 60°C, les avions ont du mal à décoller, les skis dont ils sont équipés étant littéralement collés à la neige par l’effet du gel : il faut alors allumer un feu, faire brûler des chiffons pour déglacer les skis et parvenir à s’arracher du sol. Sans parler des moteurs que les pilotes préfèrent laisser tourner par crainte que l’huile ne fige. Mais l’aviation aura incontestablement révolutionné l’exploration de l’Antarctique. Sans ces appareils énormes, transportés par bateau en pièces détachées depuis Kaliningrad – où ils sont fabriqués – jusqu’à Mirny, Vostok n’aurait sans doute jamais vu le jour. En s’installant au pôle Sud géomagnétique, les Soviétiques ont repoussé les limites dans l’exploration du continent.
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En 1955, la commission spéciale mise en place pour la préparation de l’AGI se réunit à Paris. Les représentants de 77 nations sont tous là. Ou presque. À cause d’une sombre histoire de visas, les représentants soviétiques ont en effet été retenus lors de la première journée de travail, celle au cours de laquelle l’implantation des futures bases est décidée. Les Américains choisissent d’emblée de s’installer au pôle Sud géographique, le plus convoité. Forts des expéditions menées dès 1949 qui confirment leur possession de la Terre Adélie et de leurs hivernages en 1950 et 1951 à Port-Martin, les Français s’assignent le voisinage du pôle Sud magnétique. À l’arrivée tardive de ses représentants, quels pôles restait-il à l’URSS ? Si l’incident du premier jour n’a pas troublé l’esprit de coopération scientifique, l’Année Géophysique Internationale doit pourtant être marquée pour ce pays du sceau d’une conquête remarquable. Même en Antarctique, la bonne entente n’implique pas l’absence de compétition… Alors, on cherche un autre site qui représenterait un défi à la mesure du géant soviétique. Qu’à cela ne tienne – l’URSS en a les ressources -, ce n’est pas un mais deux pôles qui sont choisis : le pôle Sud géomagnétique et le pôle « d’inaccessibilité relative » !
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Sur place, Jean-Robert Petit a retrouvé Lipenkov. Quelques semaines plus tôt, les foreurs de 4G-2 ont atteint 2 413 mètres : le record de profondeur de 3G-1, établi en 1985, a été battu de 200 mètres ! Et que dire de l’âge que les carottes extraites peuvent présenter, peut-être 200 000 ou 250 000 ans BP, voire plus ! La fièvre de la glace gagne les glaciologues. Ils ne se font pas prier pour se mettre au travail, sauf que dans l’atelier de fortune monté près de la cave de stockage et censé être à l’abri, les conditions sont précaires. Quand le vent s’invite, glisser les cylindres de glace dans les gaines plastiques, sceller ces dernières et les numéroter – sans gants, bien sûr – devient un vrai supplice. À la fin de la saison, Ciais résumera la glaciologie au fait de « mettre un machin dans un autre machin » ! Mais une fois de plus, l’enjeu motive les glaciologues : il leur faut retrouver les cylindres de glace correspondant aux transitions climatiques, cet intervalle de temps de 5 000 à 7 000 ans durant lequel le climat passe d’un état glaciaire froid à un état interglaciaire chaud. Leur étude devrait permettre d’envisager les scenarii climatiques.
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Qui sait quelle sera l’altitude de Vostok ? Trechnikov profite de la moindre occasion pour compulser L’Homme et la Terre d’Élisée Reclus, en quête d’informations sur l’acclimatation de l’homme à la haute altitude. À l’occasion de ses déplacements vers l’intérieur du continent, il en a fait l’amère expérience : des troubles apparaissent au bout de quelques heures, maux de tête, respiration difficile, nausées, saignements de nez et parfois crachements de sang. Mais les efforts physiques aggravent encore ces symptômes : augmentation brutale du pouls et du rythme respiratoire qui redeviennent normaux après cinq minutes de repos. Fatigue, insomnies, sensations d’étouffement, manque d’appétit, tous ceux qui sont passés par Vostok-I [la première base-étape constituée sur le chemin de la création de Vostok-II, la « véritable » Vostok] connaissent le « mal des montagnes ».
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Au programme: composer des équipes internationales, mettre en commun moyens logistiques, scientifiques et humains pour étudier l'atmosphère, la géosphère et la biosphère du sixième continent avec, en perspective, l'exploration de l'intérieur, encore largement inaccessible. Il s'agira alors d'oberver la calotte glaciaire, de mesurer son épaisseur, de déterminer la topographie du continent, de relever les températures, d'étudier l'accumulation de la neige, d'envoyer des ballons-sondes dans l'atmosphère, de faire parler les magnétogrammes et les sismogrammes.
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Vidéo de Jean-Robert Petit

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Que deviennent les carottes de glace après avoir quitté l'Antarctique ? Réponse en image avec la visite du laboratoire de glaciologie de Grenoble avec Jean-Robert Petit, auteur du livre...
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