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3,5

sur 1119 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Que je n'aurais pas aimé être le témoin de ce dîner!
Le titre du livre m'a de suite intrigué: de quelle façon peut on écrire un roman sur un espace temps si court?
L'appréhension de m'ennuyer était grande...

Mais non, de l'apéritif au digestif le narrateur Paul nous raconte comment ils en sont arrivés là, du moins selon lui. Comme finalement tout un chacun pendant ce type de soirée, l'esprit de Paul se met à vagabonder; il se remémorre certains évènements majeurs qui ont sûrement impacté la situation actuelle.

L'atmosphère est tendue, hostile. Paul de part ses pensées m'a rappelé le père de Sukkwan Island: déterminé, froid et incontrolable, persuadé d'être dans son bon droit.

Serions nous capables, bien-pensants que nous sommes de trangresser nos plus grands principes de vie en société et en famille au nom de l'Amour? Jusqu'où serions nous prêts à aller? que ferions nous pour préserver notre quotidien, jusqu'où irait notre égoïsme?

Une lecture appréciée, mais tellement pénible à lire, du fait du sujet et de l'atmosphère...

Premier livre échangé sur le site de Babelio (merci à Juste Lire avec Plaisir !), que je remets en circulation!
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--- 4e de COUV TROP BAVARDE !

Jusqu'où irions-nous pour couvrir les fautes de nos enfants, pour le confort personnel et l'harmonie familiale ?

Dîner au restaurant entre Serge - politicien en vue visant le poste de Premier Ministre -, son frère Paul et leurs épouses. La narration retrace les conversations banales, convenues, et surtout les pensées désabusées et/ou douloureuses de Paul : son frère l'agace avec ses manies et son snobisme de people, mais surtout, il vient d'apprendre des événements choquants concernant son propre fils de 16 ans. le récit est rythmé par la succession des plats au restaurant, et le lecteur découvre par bribes ce qui préoccupe Paul et sa véritable personnalité - moins débonnaire qu'il n'y paraît. Parallèlement, la tension va crescendo.

Un roman d'abord léger et plaisant, et de plus en plus grave, qui se lit néanmoins facilement, tout en laissant place à la réflexion. On passe de l'amusement à l'indignation, via toute une palette de sentiments. Les thèmes sont riches et s'étoffent au fil de l'intrigue : convenances familiales et hypocrisie, éducation des enfants, hérédité et/ou mimétisme, couple, confort familial, valeurs morales, notamment... Les dernières pages, particulièrement gênantes, m'ont laissée dubitative, et ont nui à l'image que j'avais de ce roman et de certains de ses protagonistes (même si la métamorphose a été progressive pour certains)...ce qui est probablement l'intention de l'auteur.

Dommage que la quatrième de couverture dévoile des éléments dont on prend connaissance après le premier tiers de l'ouvrage.
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Une chose de sûre : je ne fréquente pas les restos hauts de gamme où on vous commente les portions faméliques de chaque commande au moment du service. Et je m'en porte très bien !

C'est pourtant ce type de restaurant dans lequel se retrouvent deux couples, deux frères accompagnés de leurs femmes. Il y a de la tension dans l'air, une certaine animosité...

Un ton très grinçant domine dans "Le dîner". Quelques passages m'ont plu, comme celui consacré aux néerlandais en Dordogne, ou la révélation des faits impliquant les enfants des deux couples. Mais j'ai quand même noté beaucoup de longueurs... et une conclusion assez dérangeante et contestable moralement parlant. En même temps, les chiens ne font pas des chats..
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Cette lecture m'a été conseillée : « J'ai beaucoup aimé un livre d'Herman Koch ; "le dîner". La couverture est moche et ne donne pas envie. Pourtant ce livre qui semble au début être quelque chose de léger, tourne vite au drame, le tout très bien cadré, très bien amené. On est happé par une histoire assez incroyable et on n'en sert pas indemne. » Une chance – si l'on veut – je l'ai trouvé dans la médiathèque où je m'approvisionne. Au début, c'était très bien. On dirait une pièce de théâtre presque. Un couple attend au restaurant un autre couple qui les a invités. C'est un endroit très chic comme il y en a beaucoup en France : cher mais pas rassasiant. Ils ne sont pas venus pour le plaisir d'être ensemble et de déguster de bons petits plats arrosés de bon vin. le politicien Serge Lohman est venu avec sa femme, Babette, discuter de l'acte immoral - qu'ont commis leurs enfants respectifs - avec son frère, le profession d'histoire, Paul, et sa femme Claire. Ils vont laver leur linge sale en famille mais au restaurant – sans doute pour éviter que cela tourne au drame, ou parce que comme le dit l'auteur, le malheur a besoin d'être mis en scène. « le malheur est toujours en quête de compagnie. le malheur ne peut supporter le silence – et encore moins les silences gênés qui s'installent lorsqu'il se retrouve seul ». de là, sortent beaucoup de vérités cyniques pas bonnes à dire mais qui sont dites tout de même. J'ai aimé la description de la France et des Français vus par des Hollandais qui possèdent une petite ferme qu'ils retapent luxueusement en Dordogne à l'aide des artisans du coin. Là-aussi, c'est cynique mais c'est bien vu. Une chaleur étouffante dans ce coin de France, des gens qui les tolèrent pour leur argent et des jeunes qui leur en veulent car le rachat par les Néerlandais des vieilles bâtisses pourries ont fait monter les prix de l'immobilier… Une femme dit : « Nous vivons ici comme Dieu en France » le narrateur se rappelle un vieux spot télévisé disant « Oui, c'est possible de vivre comme Dieu en France. Avec un bon verre de cognac et du vrai fromage français… » Je ne me souviens pas du tout de ce spot mais je pense qu'il dit vrai. le narrateur fait aussi référence à deux films dont l'un Les Chiens de Paille m'a beaucoup marquée : « la population locale, après s'être livrée au début à quelques brimades, décide d'une horrible vengeance contre des nouveaux venus qui pensent avoir acheté une jolie maisonnette dans la campagne anglaise. » Il parle ensuite du film Blow up, de Michelangelo Antonioni où un photographe agrandissant une photo voit un revolver sous un buisson : plus tard, il s'avère que l'arme a servi à un meurtre. Claire critique vertement le film Devine qui vient dîner ? et le traite de film le plus raciste jamais tourné. Cela m'a fait mal car en son temps, j'avais adoré ce film mais ses arguments sont valables, bien sûr ! le fiancé incarné par Sidney Poitiers est un homme charmant, un noir intégré. « Il doit servir d'exemple pour tous les autres Noirs déplaisants, les Noirs incommodants, les Noirs dangereux, les voleurs, les violeurs et les dealers de crack. » J'avais aimé ce film et voici qu'on me le démonte brillamment ! L'auteur semble très instruit en tout cas en ce qui concerne la filmographie contemporaine. Mais a-t-il lu tous les traités de morale antique ? Son livre ressemble à une tragédie grecque sans que son issue soit fatale. N'est pas Sophocle qui veut.
J'ai ressenti beaucoup de malaise en voyant le comportement insensé de Paul, le professeur vis-à-vis de ses supérieurs et du directeur de l'école de son fils, puis aussi en voyant le manque d'éducation de son fils, Michel qui tourne au voyou d'ultra-droite, qui ne supporte pas l'autre dans son avilissement, lui, le petit fils bourgeois, bien propre sur lui, face à l'humain déchu, le clochard. Et la maladie, que ce soit l'autisme, le syndrome d'Asperger ou tout autre maladie mentale, n'est pas une excuse à de tels comportements.
J'ai refermé ce livre avec beaucoup de gêne. Bien sûr beaucoup de vérités sont dites mais étant à ce point cyniques et brutales, mieux aurait valu qu'elles restent enfouies dans l'inconscient de leur auteur. C'est désespérant de voir qu'au vingt-et-unième siècle, on en est toujours au même point.
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Deux couples se rencontrent dans un restaurant huppé d'Amsterdam pour évoquer le crime terrible commis par leurs enfants adolescents qui ont frappé à mort une femme sans abri. Les jeunes n'ont pas été identifiés par la police et ne sont même pas inquiétés mais leurs parents eux , sont au courant de ce qu'ils ont fait et ils doivent adopter une position commune. Faut-il dénoncer leurs enfants et les contraindre à reconnaître la gravité de leur acte ou conserver le silence ?
Les deux couples se déchirent alors que les rancoeurs accumulées au cours des années resurgissent et que leurs divergences sont impuissantes à arrêter la spirale de la violence.
Mais jusqu'où une mère est elle capable d'aller pour protéger son enfant ?
Ce roman est vraiment glacial et l'ambivalence des protagonistes ne permet pas de porter un jugement tranché sur les comportements qu'ils adoptent. On conserve de cette lecture une impression de malaise qui conduit à s'interroger sur ses propres réactions face à un tel drame : et moi qu'aurais-je fait à leur place ?
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J'ai acheté ce livre dans la collection 10-18 pour son titre qui m'a rappelé la chanson de Benabar que je trouve très drôle.
Le seul point commun avec la chanson de Benabar, c'est que Paul, le narrateur n'a aucune envie d'assister à ce dîner.
Nous comprenons tout de suite que Paul déteste son frère Serge, homme politique qui devrait devenir premier ministre de Hollande dans les prochaines semaines et n'apprécie guère sa belle-soeur, Babette.
Peu à peu l'on se rend compte que Paul est "spécial". L'horreur grandit au cours du dîner.
Ce roman pose une question : "Jusqu'où irions-nous pour préserver nos enfants ?", et rappelle des faits-divers qui ont eu lieu ces dernières années.
Le cynisme des adolescents et de leurs parents m'a glacée. La violence de Paul, la complaisance De Claire et son esprit calculateur, sans pitié, m'a effrayée.
Ce livre est bien écrit. Je l'ai lu en quelques jours mais il m'a laissée mal à l'aise.
Tous les personnages, les principaux mais aussi leurs enfants, le maître d'hôtel, le gérant du restaurant sont déplaisants.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Ce livre m'a été recommandé par ma bibliothécaire, elle me l'a présenté comme dérangeant, voila de quoi attisé ma curiosité.

On commence par une histoire simple, deux couple se retrouvent eu restaurant, les deux hommes sont frères, Il y a Serge Lohman, futur candidat au poste de premier ministre ( nous sommes au Pays Bas) et Paul, le narrateur.
Au départ, c'est calme, on sait seulement qui Paul, le narrateur a vu quelque chose sur le portable de son fils qui l'a dérangé.
Alors que l'on suit le déroulement de ce repas : de l'appétitif jusqu'au plat, c'est assez calme, on découvre la vie de narrateur, ses problèmes familiaux, et professionnels ; il y a bien des pleurs chez les femmes mais on ne sait pas encore de quoi il en retourne ; passé le plat, les choses se précisent et c'est là que j'ai compris le coté dérangeant.
A partir de ce moment, le livre est plus attrayant, malgré certains passages, où l'on découvre des scènes du passé, soient un peu rébarbatifs, ce n'est qu'aux derniers chapitres que l'on comprend leur importance.

J'ai aimé cette lecture pour son sujet qui pourrait amener à débattre d'un sujet difficile à gérer quand cela se passe chez soi ; on est plus intransigeant dans nos décisions quand les drames touchent d'autres personnes que nos proches. Je ne dévoilerais rien, pour ceux qui ont envie de le lire, allez au bout de cette lecture malgré des moments mous, cela faut le coup.
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Pas mal, cela se laisse lire agréablement, des passages bien vus et drôles. le tout est assez délicieusement et ironiquement immoral – comme nos sociétés ?
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Deux frères dînent dans un restaurant huppé avec leurs épouses, les plats se succèdent et ils doivent parler de leurs enfants. Chacun se toise, se demande ce que l'autre sait, ce que l'autre pense. L'atmosphère est lourde et la violence plane. Jusqu'où peut on aller pour excuser les actes de nos enfants? le meurtre peut-il se justifier? Quelle est la part de responsabilité des parents d'adolescents violents? Voilà les questions que la lecture de ce livre m'a conduite à me poser.
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Commence comme une classique comédie de moeurs, une satire du monde des politiciens, des ambitieux, des restaurant prétentieux, des hollandais propriétaires de charmantes fermettes retapées au coeur déserté de la France... et puis le malaise s'installe, parce qu'on est à l'intérieur de quelqu'un qui tranquillement pense, dit, peu à peu, des choses avec lesquelles nous sommes de moins en moins d'accord.
Le prétexte du dîner n'est plus qu'un cadre, qu'une façon de réunir les protagonistes, (en fait l'action continue à l'extérieur pendant ce temps) et le livre est fait de retour en arrière, de la vie du héros, de sa violence, de ses idées un rien nauséabondes et pleines de bonnes intentions... on pense que c'est une faiblesse paternelle qui le pousse à minimiser la violence du fils, on trouve qu'il va un peu loin dans l'acceptation, on le soupçonne de ne pas y être étranger.
On apprend que c'est une maladie, qui serait, selon ses dires, héréditaires.
Reste le personnage de la femme, que l'on trouvait l'un des personnages sympathiques, qui se révèle...
Facile à lire, si l'on n'est pas trop gêné par ce malaise grandissant.
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