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3,5

sur 1115 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Premier roman néerlandais que je lis de ma vie suite au cadeau d'une amie qui me l'a offert, car la couverture lui a plu... (je suis sûre qu'elle n'avait pas dû lire la quatrième de couverture ).

Après lecture de ce livre, vous en arrivez à vous posez des tas de questions comme : si votre enfant avait commis l'innommable, le protégeriez-vous sans aucune limite? Fermeriez-vous les yeux et commettriez-vous n'importe quoi afin de vous assurer que personne ne puisse le dénoncer ?

Le roman se présente sous la forme d'un récit "confession" relaté par Paul. Ce dernier marié à Claire et ont un fils : Michel ; un frère (Serge) sur le point de devenir premier ministre marié de son côté à Babette et ayant 2 enfants : Rick et un fils adoptif Beau. Tout pourrait-être merveilleux dans ces deux familles.... sauf ... que les enfants des deux couples ont commis un acte horrible.
Les deux couples se retrouvent donc dans un restaurant autour d'une table afin de discuter de ce qu'ils doivent décider....

Le récit est présenté comme un menu avec différentes parties (entrée, plat, dessert, digestif, pourboire) et plus ce dîner rocambolesque avance, plus l'on sent la tension montée et les divergences poindre.

Bon, je ne vous cache pas que le début du livre est long dans le sens où Paul fait de nombreuses digressions dans son récit entre le passé, l'actuel... mais une fois rentré dans le récit, l'on comprend que ces "digressions" étaient utiles pour comprendre l'enchaînement des actes et des faits.

J'ai apprécié ce roman, mais sans plus. Un bon roman, mais des lenteurs, des lourdeurs par moment qui me faisaient changer de livre sans hésitation.
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Deux frères et leurs épouses se donnent rendez-vous dans un restaurant gastronomique.
Serge est un homme politique connu qui brigue la place de premier ministre.
Paul, le narrateur, est professeur d'histoire.
Ils sont réunis pour arriver à parler de l'acte horrible qu'ont commis deux de leurs enfants respectifs en rentrant d'une soirée.
La construction du roman est remarquable. A chaque étape du repas correspondent des faits et une ambiance .
Le fond du récit consiste à savoir jusqu'où des parents sont prêts à aller pour couvrir les méfaits de leurs enfants.
Le moment que j'ai préféré, c'est quand Michel, le fils de Paul avait cassé une vitrine dans son enfance, le père, Paul avait insulté le commerçant qui demandait réparation et l'auteur tente à nous démontrer la réaction négative silencieuse de l'enfant à qui on n'a pas appris à prendre ses responsabilités, à qui on n'a pas appris à donner son avis.
Un livre qui m'a mis mal à l'aise, surtout pour les réflexions des adultes face à tout ce qui peut mettre en péril leur petit bonheur ou plutôt leur petite paix familiale.
Herman Koch nous présente des personnages très antipathiques avec une construction de roman pas banale du tout.
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Deux frères et leur épouse respective se rejoignent dans un prestigieux restaurant.
Une superbe occasion de se réunir et de partager de bons moments avec son frangin, alors que la routine et les obligations du quotidien les submergent ?
Non, pas vraiment...
Doucement, par étape, ce dîner va nous dévoiler ce qu'il cache en réalité.

On fait tranquillement connaissance des lieux, des personnages, de leurs situations professionnelles et personnelles, des liens qui les unissent, à l'heure de l'apéritif.
Malgré le fait qu'un certain trouble se fait ressentir, le temps est aux retrouvailles. On discute gentiment, on boit, on rit, on prend des nouvelles...
Lorsqu'il est temps de choisir l'entrée, les différences, les différends entre les deux frères s'affirment, se confirment...
Pas question de manger la même chose, quitte à commander une assiette dont on n'apprécie pas le met qui la compose.
L'atmosphère devient de plus en plus tendue... le récit s'assombrit et on ressent clairement la tension du huis clos qui s'installe.
C'est éprouvant, notre respiration est courte, saccadée...
Chaque page tournée, fébrilement, apporte son lot de révélations, de petits et de grands secrets...
On rentre dans le vif du sujet avec le plat.
Les réelles motivations de ce dîner.
Les visages se crispent, les estomacs se serrent...
Place aux larmes, aux rancoeurs... Maintenant !
On a besoin de prendre l'air pour retrouver un semblant de souffle.
Le dessert est amer... Des décisions doivent être prises.
Chacun cherchant à se protéger, se retranchant du côté de leurs intérêts...
Les instincts les plus primitifs ressurgissent...
Il n'est plus question du moindre lien fraternel entre eux...
C'est oeil pour oeil, dent pour dent !
Celui qui aura les meilleures armes, la meilleure défense pour sauver ce qu'il reste à préserver...
Cette partie nous éclate à la tête !
Elle nous assaille, nous met mal à l'aise...
Comment peut-on en arriver là ? Ne plus penser qu'à soi ? Que des actes odieux restent impunis, pour son simple intérêt et que les apparences, le paraître, le regard de l'autre... restent intacts ?
Ne pas assumer ses actes et essayer de rejeter toutes les fautes sur quelqu'un d'autre, quitte à ce que ce soit sur son propre frère ?
Agirions nous différemment ?
Vraiment ?
Le digestif nous est servi en tant qu'épilogue de cette malheureuse histoire.
C'est l'addition...
Il est temps de payer, de digérer...

Un huis clos dérangeant, sombre... dont personne ne sortira indemne malgré tous les efforts et coups bas déployés...
Un dîner après lequel on se sent barbouillé, l'estomac en vrac... (alors que ce n'est même pas parce que j'ai mangé trop de chocolat à Noël...:-p ), mais qu'il convient de déguster pour nous pousser à la réflexion...
Qui se fait reflet de la société...
C'est pas franchement beau quand on y pense.

Des bisous pour ce conseil de lecture, d'autres pour ce cadeau...
Merci pour ces bons moments !
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A Amsterdam, deux frères doivent se retrouver pour dîner avec leurs épouses respectives. Paul et Serge n'ont apparemment plus rien en commun, si ce n'est deux fils qui ont commis un crime dont ils doivent discuter tous ensemble. Ce dîner est l'occasion pour Paul, le narrateur, de se remémorer les dernières années particulières de sa vie, notamment avec Claire sa femme et Michel leur fils...

Ce livre a fait grand bruit quand il est sorti il y a une bonne décennie. Je voyais souvent cette couverture bleue homardesque dans les médias de l'époque, sans pourtant y déceler un intérêt quelconque. Moi qui déteste les effets de mode et ne lis presque jamais un livre tout juste sorti de presse, rien ne prédisait que je le lirais un jour, et rien n'aurait pu me le faire lire, si ce n'est un prochain voyage à Amsterdam, plus de 10 ans après sa sortie.
Le début est prometteur : le narrateur a un ton cynique bien sympathique, se moque de son frère ouvertement et partage sa frustration inavouée de n'être que "le frère du futur grand et beau premier ministre". Passons l'utilisation de prénoms bien français pour nos personnages qui sont pourtant tous néerlandais (Serge, Claire, Michel...), même s'il y a de quoi se demander pourquoi ce choix étrange qui n'ancre pas vraiment le lecteur dans un cadre étranger.
Seulement le récit bascule après le premier tiers dans le mélodrame psycho-intimo-social, présentant des souvenirs pas franchement drôles dans lesquels la dépression tient un rôle majeur et la violence un rôle décisif. le livre prend ainsi une tournure beaucoup plus sérieuse qui contraste furieusement avec le début et peut en quelque sorte gêner puisque, vu le synopsis, on l'avait pas vraiment vu venir. Néanmoins, certains thèmes abordés font mouche et transpirent l'authenticité via une justesse de ton.
Là où l'authenticité en prend un coup et où le livre devient dérangeant, c'est quand on assiste à toutes les horreurs que peut dire Claire, la mère de Michel, pour sauver son fils de la prison et à sa façon de gérer les choses après. Des quatre parents, seul un, celui dont on se moquait au premier abord, semble vouloir se délester auprès des autorités du poids de la culpabilité, quand les autres partent tous en guerre au mépris de la justice et de la loi pour protéger leurs rejetons, complètement aveuglés par les liens du sang qui les unissent, ne voyant même plus où est le mal dans toute l'affaire. le passage où Claire requalifie d'"accident" le meurtre (on devrait néanmoins plus parler d'homicide) pour minimiser le crime est édifiant. Tout comme le passage où elle suggère à son mari d'agresser physiquement son propre frère, toujours pour protéger leur fils... Finalement, le récit qui se concentre sur un homme instable borderline montre en fait que le plus taré dans l'histoire ce n'est pas lui mais sa femme, censée être le pilier équilibré de la famille.
La fin est juste hallucinante à plusieurs niveaux et n'engage pas vraiment à aimer ce livre. Il y a dedans une violence physique et une violence des mots qui ont de quoi perturber.
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Un dîner entre frères dans un restaurant, quoi de plus naturel en somme. Accompagnés de leurs épouses respectives, ils peuvent converser à loisir sur les enfants, leur carrière, leurs amis, bref discuter comme deux membres unis par le même sang devraient le faire. Oui mais ce serait si simple, si banal et soyons honnêtes, le but de la rencontre n'est pas là ; le décor est d'ailleurs planté dès les premières lignes du roman. Car nos deux frères que tout oppose, l'un politicien charismatique auréolé de succès, bientôt élu 1e ministre des Pays-Bas, l'autre prof plutôt discret, représentatif de la classe moyenne, ces deux frères sont réunis pour parler d'une chose grave, d'un événement qui va bouleverser leur quotidien, un cataclysme qui va les secouer et tout remettre en question, un acte indicible commis par leurs fils respectifs, adolescents pourtant tranquilles... Là est le but unique de leur rencontre car plus rien ne les relie à part ça. Alors ressortons pour l'occasion la bonne vieille hypocrisie et mentionnons la chose, entre le plat et le dessert. La tension augmente au fur et à mesure du dîner, scandé par l'arrivée des plats servis par un trouble-fête, un maître d'hôtel obséquieux qui par ses intrusions, retarde l'échéance fatale. Ce repos permet à Paul (le prof), de se remémorer certains faits du passé, d'analyser ses rapports avec son frère aîné, l'hypocrisie de leurs relations, le gouffre qui les sépare mais également les clefs pour comprendre comment son fils chéri, son unique progéniture, a pu commettre l'acte qu'il a découvert par hasard sur son smartphone.

Vous l'aurez compris, une mise en scène très théâtrale au service d'un huit clos étouffant, fait de tensions, de non-dits, valse des faux-semblants. L'écriture d'Herman Koch est oppressante, dérangeante, elle colle, poisseuse, et nous plonge au coeur de la violence qui peut revêtir l'apparence de la plus parfaite bienséance. Et surtout, ce roman nous amène à nous interroger : que ferions-nous, nous parents, face aux actes irréfléchis et immoraux de nos enfants ? Face à quel dilemme, à quel choix serions-nous confrontés? Privilégierons-nous la morale ou le lien du sang ? Et surtout, sommes-nous responsables des actes de ceux que l'on a élevés ? Autant de questions soulevées par le Dîner qui mérite le coup d'oeil même si (en accord avec l'avis général), je le trouve dérangeant et desservi par un rythme parfois poussif. Mais la curiosité malsaine qui nous caractérise, nous vilains lecteurs, nous empêche de fermer le livre. Reconnaissons donc un certain talent à Hermann Koch qui sait fichtrement bien ménager son suspense tout en nous servant une galerie de personnages ambiguës, pris au piège de leurs propres contradictions.

Lien : http://livreetcompagnie.over..
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Que dire de ce dîner?
Pour moi, aller au restaurant est une fête. Mais c'est loin d'être le cas pour ces deux frères et leurs épouses qui se retrouvent autour d'une table.
Repas bien particulier, pour parler de ce que viennent de faire leurs enfants et de ce qu'ils décident.
En un mot: repas indigeste!
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Je suis entrée tout de suite dans cette histoire caustique.
Elle est très bien construite et très bien écrite si bien qu'on ne lâche plus le livre jusqu'à la dernière page tant la tension est palpable.
Ce n'est pas une partie de plaisir, c'est plutôt une grosse claque.
La violence est très présente et parfois j'avais envie de me cacher les yeux pour ne pas voir la scène (oui je sais c'est un livre !)
C'est une longue scène au restaurant entrecoupée de plusieurs flash-backs.
C'est un thriller psychologique qui remet beaucoup de choses en question, la morale, le rôle de la société et des parents et là en l'occurrence nous avons des parents qui défendent leur enfant envers et contre tout.
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Perturbant... tout d'abord il m'a fallu un peu de temps pour m'habituer aux constructions de phrases... puis encore une bonne partie du "repas" pour enfin me mettre dans le livre, comprendre les digressions du narrateur... soit 140 pages...

Une fois le noeud de l'histoire dévoilé, je me suis demandée mais où cela va-t-il aboutir? Comment ces personnages aux statuts multiples vont gérer cette situation, en tant que parents, en tant que frères, en tant que mères, en tant qu'homme politique ... la jalousie d'un frère, la cécité d'une mère, le carriérisme, la violence gratuite...

Un récit qui laisse songeur, où la jalousie d'un frère, la cécité d'une mère, le carriérisme, la violence gratuite, l'éducation et ses absences de repères peuvent mener... Des interrogations intéressantes menées d'une façon particulière...
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Herman Koch et ses satires grinçantes, glauques et peu engageantes... Une nouvelle fois, il se joue du lecteur mais le numéro est moins bluffant que dans Cher Monsieur M., et moins séduisant. L'alchimie ne fonctionne pas, pas vraiment... (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/04/17/le-diner-herman-koch/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Deux frères ,que tout oppose, se sont donné rendez vous a Amsterdam au restaurant. Après les discussions de circonstance, arrive le sujet principal : le comportement de leurs fils respectifs. le ton monte et ce qui n'était qu'un repas amical se transforme en règlement de compte.

C'est une libraire qui m'a conseillé ce livre en me disant qu'"il était formidable et la fin complètement inattendue". Je l'ai pris sans chercher a savoir de quoi il parlait et sans lire la quatrième de couverture. Toute l'histoire est racontée par Paul le narrateur, l'un des deux frères, professeur d'histoire. Une histoire qui commence somme toute assez banalement et sur ton assez léger. Mais assez vite le ton se fait plus grave et même assez lourd. Plus on s'enfonce dans cette intrigue plus un sentiment de malaise monte en nous. Peu a peu on découvre les personnalités des différents protagonistes et leurs faces cachées. Sous ces personnalités respectables se cachent une violence et une intolérance qui combinées peuvent conduire a des actes graves. Une fois le livre terminé c'est avec un sentiment mitigé qu'on le referme. On a beau se dire que l'intrigue est parfaitement menée, que les personnages sont particulièrement réussis et l'écriture efficace, ce livre nous laisse un arrière gout dérangeant. La faute a une fin totalement amorale (même immorale) et une violence latente tout le long du livre ? Où la situation politique de la Hollande où l'extrême droite (encore plus qu'en France) est au porte du pouvoir ? En tout cas un livre qui fait réfléchir même s'il nous laisse le coeur au bord des lèvres. Ma note 6/10.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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