Le dîner

Deux frères et leurs épouses se retrouvent au restaurant pour un dîner, tout ce qu'il y a de plus normal... même les animosités qui se font ressentir entre certains. Mais au fil du récit, l'enjeu du repas se dévoile. Et fait froid dans le dos. Je m'attendais à trouver beaucoup d'humour dans ce roman mais ça n'a pas été le cas. Ou alors l'humour néerlandais est trop subtil pour que je le comprenne. Ce n'est pas impossible. Toutefois cette lecture ne m'a pas déplue, bien au contraire. Je l'ai dévorée, de l'apéritif à l'addition.

Le titre de ce roman porte bien son nom puisque l'on va assister à un dîner au restaurant. Les plats défilent et au fur et à mesure on en sait plus sur les personnages, 2 couples avec chacun des enfants. Un huit clos dans lequel on traite des faits divers de société, de la relation parent-ado.
De quelle façon réagirions-nous si « ça » nous arrivait ?

Commence comme une classique comédie de moeurs, une satire du monde des politiciens, des ambitieux, des restaurant prétentieux, des hollandais propriétaires de charmantes fermettes retapées au coeur déserté de la France... et puis le malaise s'installe, parce qu'on est à l'intérieur de quelqu'un qui tranquillement pense, dit, peu à peu, des choses avec lesquelles nous sommes de moins en moins d'accord.
Le prétexte du dîner n'est plus qu'un cadre, qu'une façon de réunir les protagonistes, (en fait l'action continue à l'extérieur pendant ce temps) et le livre est fait de retour en arrière, de la vie du héros, de sa violence, de ses idées un rien nauséabondes et pleines de bonnes intentions... on pense que c'est une faiblesse paternelle qui le pousse à minimiser la violence du fils, on trouve qu'il va un peu loin dans l'acceptation, on le soupçonne de ne pas y être étranger.
On apprend que c'est une maladie, qui serait, selon ses dires, héréditaires.
Reste le personnage de la femme, que l'on trouvait l'un des personnages sympathiques, qui se révèle...
Facile à lire, si l'on n'est pas trop gêné par ce malaise grandissant.

L'histoire : des parents autour d'une table qui n'arrivent pas à aborder le sujet brûlant de leurs enfants et qui finissent pas agir au lieu de réfléchir. J'ai lu ce livre de manière decrescendo et l'ai terminé avec un goût amer, une sensation de mal-être face aux comportements des différents personnages. Je reste donc mitigée face à ce « huit-clos psychologique » qui fait la part belle à la peur et à l'égoïsme. Ce récit est néanmoins bien construit et le narrateur à la 1ère personne nous implique personnellement.

Plutôt pas mal dans l'ensemble, avec ses flash-backs qui nous apprennent des choses, et le dîner où on sent tout au long du livre et dès le départ des tensions sous-jacentes, on en ressort quand même un peu comme privé de dessert, car ça ne pète jamais vraiment comme on le souhaiterait.

Ça se lit par contre très bien !

🍽 le dîner - Herman Koch 🍽
Traduction : Isabelle Rosselin

J'ai eu très envie de lire ce roman quand en avait parlé sur son compte instagram et j'ai enfin eu l'occasion de le lire.
J'en sors avec un avis mitigé, je n'ai pas tout aimé dans ce roman. Mais commençons par le début, de quoi parle donc ce roman?
Il s'agit d'un dîner (vous l'aviez deviner? 😁) entre deux couples : Paul et sa femme Claire et Serge (le frère de Paul) et sa femme Babette. La relation entre les deux frères n'est pas spécialement chaleureuse, Paul est vite agacé par Serge et ses manières de politicien très sûr de lui, il faut préciser qu'il est en passe de devenir le futur premier ministre du pays. Mais ce n'est pas l'objet du dîner, ce soir il s'agit de parler de ceux qu'on fait leurs enfants Michel (le fils de Paul et Claire) et Rick (celui de Serge et Babette) et ce qu'ils ont fait est grave, très grave. Les différences de caractères, de points de vues, de personnalités vont s'affirmer au fil du dîner, de l'entrée au dessert, présentés par un gérant à l'auriculaire démonstratif et très prolixe sur ses plats.
Si j'avais dû émettre un avis sur les seules cent premières pages il aurait été complètement négatif. Paul est le narrateur, je l'ai trouvé exécrable, tout le temps à redire sur tout, négatif, bref le genre de personne que j'évite. J'ai aussi trouvé le début assez lent, avec des souvenirs ou des explications de Paul qui ne contentaient pas. Et puis on a commencé à entrer dans le vif du sujet et là j'ai repris plaisir à ma lecture. Il a fallu attendre pour cela de comprendre pleinement ce qu'avait fait les garçons, les conséquences qui s'en sont suivi et découvrir le point de vue des différents parents (et là je me suis demandé comment moi j'aurai réagi... mais je ne peux en dire plus sans vous en dévoiler trop). J'ai donc beaucoup plus apprécié la seconde partie du livre même si je suis restée sur ma faim (à un dîner! C'est un comble!😅) concernant certaines questions.
J'ai donc refermé ce livre en étant partagée tant par la narration que par la fin.

Je ne sais trop que penser de ce livre. Je l'ai trouvé à la fois tenant et indigeste. Jusqu'à la fin il donne envie de connaitre la suite mais je n'ai pas trouvé le personnage très sympathique et il est rare pour moi de ne pouvoir être touché par un personnage, ce qui m'a géné.

Un dîner mondain en famille : Serge, politicien qui brigue un poste aux prochaines élections, retrouve son frère Paul avec leurs femmes respectives. La soirée promet de se révéler ennuyeuse sur fond de rivalités et jalousies d'enfance mal digérées et d''étroitesse d'esprit. Un événement largement médiatisé auquel ont participé les enfants des deux couples vient rompre la monotonie des conversations soporifiques. La façade du gentil couple formé par Claire et Paul, face à l'arrogant Serge et à une Babette au bord de la crise de nerfs, va peu à peu se décomposer.

Ce n'est pas la violence des coups portés par les fils de nos protagonistes qui m'a dérangé le plus à la lecture de ce roman. C'est surtout les explications logiques trouvées par les parents pour légitimer ce geste d'une injustice et d'une violence sans nom. D'ailleurs aux dires d'un des protagonistes l'acte s'explique simplement par la présence inopportune et désagréable de la victime, que pouvaient faire ces adolescents si ce n'est repousser cet assaillant indésirable ? Notre auteur nous emballe le tout dans une ambiance de haute classe moyenne avec des teintes de mandat électif, dernier élément qui renforce en somme les questionnements quant à l'éventuelle dénonciation des rejetons.
A part ça je n'ai pas trouvé ce roman des plus percutants.

se lit vite mais mal écrit ou mal traduit, sinon l'intrigue et le dénouement sont assez dégoutants