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3,5

sur 1119 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Drame psychologique, critique des valeurs bourgeoises, ce roman parle d'éducation, de responsabilité, des valeurs parentales et de comment on les porte et comment on les transmet.
J'ai beaucoup aimé tout cet aspect analysé avec finesse et qui interroge le lecteur par ricochet.
Par contre, quand la violence incontrôlée de Paul s'ajoute à celle de l'ado, je trouve que ça fait un peu trop, et je n'y crois plus vraiment.
Dommage !

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J'ai aimé l'histoire et la façon dont le livre et l'intrigue sont contruits mais je n'ai pas du tout accroché aux personnages… Ils sont tous plus détestables les uns que les autres. Entre la lâcheté de Paul et de Babette, le cynisme De Claire et l'arrogance de Serge, c'est un festival ! C'est rare que dans un roman je n'ai pas un peu d'empathie pour l'un des personnages, j'arrive généralement à en trouver un qui me touche un peu plus que les autres. Mais là pas du tout ! C'est sans doute le but de l'auteur et une démarche complètement assumée mais j'ai trouvé cela particulièrement dérangeant. Par contre le récit est très bien construit et l'intrigue plutôt prenante et je peux dire que j'ai aimé le roman dans son ensemble mais le fait de détester les personnages a finalement pris le dessus sur le reste.
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Le récit à la première personne, dans la bouche de Paul, est particulièrement efficace, bien que totalement immoral! Les lieux sont limités: la salle de restaurant, les toilettes (pour hommes et pour dames), le trottoir devant le restaurant, le local du distributeur, la résidence secondaire de Serge en Dordogne… et un peu le lycée dont Paul a été viré, la maison de Paul et Claire, un bistrot voisin. le contraste entre la futilité d'un repas (très cher et visiblement pas exceptionnel, en tout cas avec des quantités et probablement une qualité qui laissent à désirer pour Paul) et la gravité des faits commis par les deux adolescents est saisissant. La question centrale, c'est jusqu'où des parents sont prêts à aller pour défendre leurs enfants, et d'ailleurs, qu'ont-ils commis? Une grosse bêtise ou un crime odieux? Une lecture déconcertante, le lecteur est presque amené à cautionner ou au moins à comprendre la position de Paul, prêt à tout pour aider son fils, alors que son frère, le politicien, voit finalement la reconstruction de son fils avant sa carrière. Je vous laisse découvrir la fin en lisant ce livre, encore plus amorale que le reste du roman… Un livre dérangeant, mais qui mérite d'être découvert et replacé dans le contexte de la montée de l'extrême droite en Europe.
Lien : http://vdujardin.com/blog/he..
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Apéritif, entrée, plat, dessert, digestif, addition et pourboire sont au menu de ce roman foisonnant.
Deux frères et leurs épouses sont réunis dans un restaurant chic où ils tentent de résoudre un dilemme moral et intime. Doivent-ils respecter les obligations de tous citoyens vertueux ou suivre l'instinct de protection qu'ont tous les parents envers leurs enfants, même si ces derniers sont moins innocents qu'ils l'auraient souhaité ? Choix difficile, s'il en est. Les non-dits, la jalousie latente couplée à des relations de dominant/dominé entre les deux hommes complexifient encore un peu plus l'affaire, tandis que les codes sociaux, la dictature du politiquement correct s'invitent à la noce. La situation est délicate voire explosive. La tension s'installe et tournerait presque au mystère, lorsqu'au milieu du récit, on découvre progressivement la psyché tourmentée du narrateur. Et pourtant, on est bien loin d'être dans un drame à la Festen, ce dîner est à ranger dans la catégorie du pétard mouillé, tant les protagonistes se défilent et se dissimulent dans le silence.
L'ensemble aurait pu être passionnant. Malheureusement, les coquetteries stylistiques pour éviter de citer les noms des lieux et des personnes, les lourdeurs de traduction et la volonté de rester à la surface des choses rendent finalement ce long repas assez indigeste
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Une famille, des secrets, des conflits, un dîner! Pas facile d'avoir un frère futur Premier Ministre qui croit qu'il est parfait, une famille parfaite, un enfant parfait, un homme qui croit être aimé de tous et surtout des siens. Malheureusement c'est très loin d'être le cas.

Un roman plaisant divisé comme un menu que l'on déguste savoureusement. Les souvenirs remontent, les anecdotes drôles ponctuent ce roman. Un roman de famille où le dessert sera loin d'être digeste.

Béné
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Quelle que soit notre impression générale sur ce livre, je pense qu'il ne laisse personne indifférent. Et pour cause !
Après un début mollasson Herman Koch nous met une grande claque dans la gueule. La 4ème de couverture nous prévient pourtant que le dîner dresse un portrait de notre société en pleine crise morale, mais de cette façon c'est assez dérangeant.
C'est un livre qui, une fois refermé, continue de nous faire cogiter. D'où l'intérêt de le lire.
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Quand la morale fout le camp !

Une citation extraite de « Reservoir dogs » de Quentin Tarantino en première page donne le ton, grinçant et violent.

Les chapitres rythmés par les étapes du dîner, de l'apéritif au digestif montent crescendo en puissance pour au final être plombés par l'addition !

On pourrait croire en débutant ce roman à un simple repas de famille au restaurant, mais peu à peu l'atmosphère s'alourdie, on sent que le sujet est fort mais reste à savoir à quelle partie du repas le morceau va être lâché.

Un huis clos pesant dans un cadre chic : un restaurant branché, celui ou l'on vous ressert lorsque votre verre est vide.

Des personnages de la bourgeoisie néerlandaise : un des frères en passe de devenir 1er ministre qui « se la joue » personnage public accessible au public (chaque voie compte !), l'autre frère ancien prof qui tente de contrôler ses tendances violentes, leurs épouses à l'image un peu potiche mais qui en fait mènent la barque, un maître d'hôtel du genre pénible qui passe un temps fou à ponctuer d'anecdotes sur l'origine des aliments l'arrivée de chaque plat.

Le motif du dîner : un sujet grave, leurs enfants (des ados) ont commis un acte irréparable, une sans abri a été brulée vive, une vidéo circule sur Internet sur laquelle figure les jeunes, mais personne ne les a encore reconnu. Quelle décision prendre pour sauver la face et ne pas ternir l'avenir politique du frère candidat au poste de 1er ministre ?

Entre comédie de moeurs et roman noir, l'auteur décrit ici une société en pleine crise morale.

Pas d'empathie pour la sans abri, tout tourne autour des ados, comment les préserver de leur acte ?

Au final, j'ai vraiment eu l'impression que la morale est complètement bafouée. Ce roman m'a dérangé, mais il pose une question essentielle : jusqu'ou serions nous prêt à aller pour protéger nos enfants ?

Si au début du roman, le personnage qui paraissait le plus antipathique était le candidat au poste de 1er ministre, c'est bien lui qui semble le plus humain à la fin.

Au-delà du sujet, la lecture reste agréable et fluide, les touches d'humours sont les bienvenues.

Ce roman fût un phénomène aux Pays bas, à déguster donc pour sa sortie en France.


Lien : http://leschroniquesdhistoir..
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C'est à un étrange dîner que nous convie l'écrivain néerlandais Herman Koch. Celui de deux frères et de leurs épouses. le premier est candidat au poste de Premier ministre, pratiquement sûr de sa victoire, le second professeur d'histoire mis au repos forcé. Si au départ, l'atmosphère est plutôt légère et le ton à la drôlerie, au fur et à mesure, les choses se corsent. C'est qu'entre le dîner et le dessert, les deux couples doivent parler de leur enfant respectif. Qui sont tous deux sont coupables de la mort d'une sans-abri. La police possède un enregristrement vidéo de leur acte mais il est impossible de les y reconnaître. Comment vont réagir les parents? Au lieu de les aider à se dénoncer, ils vont tout faire pour les protéger, ne voulant pas gâcher leur vie. Grâce à sa forme – nombreux dialogues, quasi une pièce de théâtre en fait – le roman se lit très vite. Mais cette démonstration d'une totale amoralité, d'un cynisme éhonté, même s'il fait penser à celui de notre société, m'a fait froid dans le dos.
Lien : https://bcommebouquiner.com
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Un bon roman qui m'a un peu rappelé l'excellent "Defending Jacob" que j'avais lu et adoré en début d'année. le découpage en 5 parties au rythme du dîner (apéritif, entrée, plat principal, dessert, digestif) est un peu artificiel, d'autant que la partie la plus longue ("plat principal") donne lieu à de nombreuses diggressions avec des flash-backs qui sans être inintéressants donnent l'impression d'être présents pour prolonger le suspense. Les personnages sont détestables mais on se laisse prendre au jeu par le récit.
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Cette histoire nous est racontée par Paul alors que lui et sa femme Claire se rendent à un dîner avec Serge, le frère de Paul et sa femme Babette. Une repas en famille en apparence banal mais auquel il n'a pas du tout envie d'assister.

Là, j'ai la chanson de Benabar, le dîner justement – quel hasard! – qui s'est enclenchée dans ma tête.

Sauf qu'insidieusement, c'est une autre ambiance qui se met en place. Elle devient de plus en plus lourde, sombre. de secrets en secrets, nous réalisons que ce dîner est le théâtre de faits terribles qui ont été commis par les enfants de deux couples.

[Avis complet sur mon blog]
Lien : https://lesentierdesmots.wor..
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