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3,5

sur 1119 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel excellent livre! A travers les différentes étapes d'un repas, nous suivons la vie d'une famille... de l'entrée au pourboire (qui a toute son importance dans l'histoire), le lecteur découvre qu'une famille "heureuse" ne l'est peut-être pas tant... Nous découvrons une génération dévastée et qui sombre facilement dans le côté obscure de l'homme, la violence... Une bonne morale: on ferait n'importe quoi pour sauver sa famille et ce, même au prix de souffrance d'autrui.
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Une satire grinçante originale.

Le narrateur, Paul, et sa femme Claire ont rendez-vous pour dîner dans un grand restaurant avec le frère de Paul, Serge, et sa femme Babette. Serge est un politicien connu, en passe de devenir premier ministre. Visiblement, Paul n'est pas très enthousiaste au début de la soirée : il se montre sarcastique envers le restaurant et son serveur à l'auriculaire dressé, un peu agacé par le comportement de son frère, d'autant que lui semble beaucoup plus ordinaire, voire introverti... le roman commence comme une satire réjouissante de la société. La structure du livre suit le déroulé du repas, chaque partie correspondant à des moments du dîner : l'apéritif, l'entrée, le plat... Mais petit à petit, le lecteur s'aperçoit que ce dîner anodin, dans cette famille bien sous tous rapports, va être l'occasion de revenir sur les enfants respectifs des deux couples et sur leurs agissements.

C'est un excellent roman. J'ai beaucoup aimé le début, qui m'a amusée, la suite est originale et le roman cachait bien son jeu car l'intrigue tourne dans une direction inattendue, beaucoup plus sombre que les apparences ne le laissaient deviner au début.
Mon plaisir a toutefois été gâché car en cours de lecture, je me suis rendue compte que j'avais vu une adaptation de ce roman en film ou téléfilm et donc le suspense m'a manqué.
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Je sors de cette lecture troublée, nauséeuse.
J'ai l'habitude des romans sombres, mais là c'est une plongée dans une vision perverse de l'humanité qui me laisse un froid dans le dos terrible.
"Le dîner" est un roman que j'ai lu très vite, mais à contre coeur : j'avais besoin de connaître la fin, de refermer ses pages, et de passer à autre chose ! Il est bien écrit, les personnages ont une véritable épaisseur, c'est ce qui rend ce roman si puissant. Je ne peux pas dire que "Le dîner" m'a plu, ni même qu'il m'a fait passer un moment agréable. Mais c'est un roman qui m'a touché- tordu les tripes est plus exact.
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le dîner
Roman d'Herman Koch
Editions 1018
Littérature néerlandaise

Premières Phrases : » Nous allions dîner au restaurant. Je ne dirai pas de quel restaurant il s'agit, sinon la prochaine fois il sera envahi de gens venus voir si nous y sommes retournés. »


Petite chronique:
Je suis arrivée au restaurant à peu près en même temps qu'eux, ma table était à côté de la leur.
J'ai assisté depuis ma chaise, à leurs discussions, j'ai vu les réactions sur les visages, et les larmes refoulées. Je les ai vus quitter la table, revenir, feindre le plaisir, goûter le vin, faire comme si tout allait bien.
Mais il était évident que quelque chose n'allait pas, je ne suis pas dupe, alors j'ai tendu d'avantage l'oreille, pour écouter les banalités et pour ne rien rater des sous-entendus, des secrets.
Je me suis levé derrière d'eux, pour suivre les discussions en »off » et là j'ai compris, le but réel de ce repas, les vérités que l'on n'aborderas sans doute jamais, la violence des fils qui restera en second plan passant après l'entrée et le plat principal ….Mais viendra forcément, le dîner terminer, le douloureux moment de l'addition.
Addition qui sera salée très salée ….

Un roman quelque peu déstabilisant... à découvrir .

Emma aime :
-Cette plume incroyable de justesse
- La facilité des personnages de se détacher de la réalité des événements.
-l'auriculaire du Maître d'hôtel
Lien : https://emmatourte.wixsite.c..
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Le Dîner est la lente métamorphose du bonheur apparent d'une famille vers le profond malaise, la découverte des actes scandaleux qui s'y passent. Tout comme dans Monsieur M. du même auteur et L'invitation d'Elisabeth Day, qui s'est sans doute inspirée du dîner pour l'écrire (et qui, pour moi, égale ou même peut-être surpasse son mentor), on retrouve un narrateur très intelligent, aux capacités d'analyses accrues, à l'esprit fin, plein de verve et de satire. Et de même que dans L'Invitation et Monsieur M. (mais de façon bien plus marquée ici !) on finit par voir dans ce personnage sachant comprendre et décrypter les attitudes des autres et peser différents points de vue, un personnage qui, malgré son esprit critique et son acuité, réfléchit trop, surinterprète trop, qui a tendance à virer parano (pensons au moment où il choisit une entrée qu'il n'aime pas juste pour ne pas prendre la même que son frère ou que sa belle-soeur parce qu'il se dit : «non seulement je n'étais de toute évidence pas assez original pour sélectionner une entrée qui me sois personnelle, mais je pouvais aux yeux de Serge me rendre suspect d'essayer de me liguer avec sa femme. »), à réagir intérieurement de façon démesurée, que ce soit dans la colère ou la jalousie mal cachée. Un personnage qui sous ses airs de normalité, qui sous son évidente franchise, cache aussi une façon de penser qui finit par nous faire prendre du recul sur lui aussi, et plus seulement sur tous ceux dont il se plaît à détailler la psychologie. On sent que s'il a tendance parfois à se faire tant d'idées sur le jugement et le mépris dont il se croit la cible souvent, c'est que lui-même, dans son fonctionnement, a pris l'habitude de juger les autres et de voir la vie en termes d'alliés et d'ennemis.
A partir de ce moment-là, on se tient sur ses gardes et on comprend que s'il est parfois un porte-parole des vues de l'auteur, il ne l'est pas toujours, loin de là, et qu'Herman Koch est en train de nous embarquer dans un esprit étrange, père d'un enfant qui, on le découvrira peu à peu, a commis un acte des plus horribles. Et c'est là où l'on se rend compte que sous les apparences, et malgré le comportement du narrateur et de sa femme qui cherchent à tout prix à trouver des circonstances atténuantes à leur fils, à le rendre presque innocent dans ses intentions, ce dernier manque de façon inquiétante de la moindre marque d'empathie… Et l'on comprend d'où il tient ça en partie, peu à peu, que ce soit inné ou acquis, ou les deux. Les femmes également découvrent leur vrai visage (Claire justifiant les actes de son fils et cherchant à pousser son mari à laisser aller sa violence enfouie et Babette étant plus choquée de l'idée de son mari de se désister en tant que candidat politique que de l'acte atroce commis par son fils !)
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Très bon livre à l'humour noir très savoureux!
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Jusqu'où des parents peuvent-ils aller pour protéger l'avenir de leurs enfants ? Et jusqu'où doivent-ils aller ? Je n'ai malheureusement pas de réponse, mais ce livre fait froid dans le dos. le malaise s'installe dès le début, et ne fait que s'amplifier. C'est bien sûr dû au sujet principal de ce dîner, cet acte horrible des enfants. Mais la façon de le raconter, ainsi que toutes les anecdotes ajoutées par le narrateur y tiennent une grande part.
Ce livre n'est pas un coup de coeur car personnellement, j'ai besoin de m'attacher aux personnages, et là, c'est impossible, autant parce qu'ils sont ce qu'ils sont que par le style extrêmement froid et distant.
Mais j'ai quand même apprécié cette lecture, même si c'est le genre de livre qu'on aimerait ne pas aimer.
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Surtout, essayez de ne pas en savoir trop avant d'entamer ce dîner ! Il s'agit d'un roman à la construction très prenante, avec un contexte qui se précise très progressivement, et qui est donc à déguster avec lenteur. On bascule du banal et de l'anodin à un huis clos étouffant, avec une tension parfaitement maîtrisée qui va monter crescendo. Au menu, entre autres (je ne peux pas vous en dire trop !) quelques questions sociales et politiques, notamment la dichotomie qui existe parfois entre les valeurs défendues par un homme politique et son comportement dans la vie de tous les jours... La narration est admirablement bien menée : j'ai commencé par m'identifier à Paul, qui raconte l'histoire, avant de faire machine arrière au fur et à mesure que l'histoire avançait, jusqu'à vouloir prendre un maximum de distance ; je trouve que c'est plutôt bien joué de la part de l'auteur, qui pousse le lecteur à réagir et à remettre ses premières impressions en question.
Lien : http://chezradicale.canalblo..
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Un roman qui ne vous emmène pas là où vous l'attendez! Tout commence par un dîner entre deux couples, un peu guindé, un peu agaçant. La quatrième de couverture a déjà révélé un élément: mais sans dévoiler la suite,sachez tout de même que le pire est à venir.
Longtemps que je n'avais pas été autant secouée par un roman: des ados si ordinaires (pas de "voyous" pourtant...), des parents présents (pas surprotecteurs non plus, des parents ordinaires eux-aussi... quoique) et un événement monstrueux, inattendu, inimaginable. Et c'est là tout le choc du livre: la barbarie s'inscrit malgré tout dans un contexte familial particulier, avec un père qui justifie facilement les "dérapages" de son fils alors que rien ne semble "grave", et une mère complice, voire plus, sous couvert de la protection de son enfant. Et bien sûr, l'interrogation lancinante: qu'aurais-je fait?
Mine de rien, les questions de la responsabilité se posent ( une maladie ?), la culpabilité , le rôle des parents: dilemme de justice ou de protection... Dommage que la fin ne soit pas à la hauteur!
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Paul Lohman, le narrateur, et son frère Serge dînent avec leurs femmes dans un resto chic et branché – chichiteux et hors de prix – d'Amsterdam.
Paul et son épouse Claire y vont à reculons : outre que les deux frères ne sont pas particulièrement proches, Serge est pressenti pour être le futur Premier ministre des Pays-Bas et, dès lors, sortir avec lui devient inévitablement une représentation.
On l'apprend très vite, autre chose leur fait redouter cette rencontre : ils doivent parler de leurs fils respectifs, Michael et Rick, récemment auteurs d'un acte odieux, de pure violence gratuite. La perspective de devoir mettre des mots sur cette situation et la possibilité d'un désaccord sur l'attitude adopter – que l'on ignore au début – crispent les deux couples.

Le roman dure le temps de ce dîner : apéritif, entrée, plat, dessert, digestif et addition. Et c'est le point de vue de Paul qui nous guide : on suit parallèlement une classique – mais mordante – discussion de dîner en ville, l'évolution de la problématique des deux garçons, mais aussi les digressions et souvenirs de Paul, ancien professeur mis à disposition pou avoir tenu des propos déplacés, qui viennent éclairer le tout.

Les remarques sur la bonne société néerlandaise sont savoureuses : vacances en France prétendument « authentiques », politiquement correct de rigueur, triomphe des bons sentiments, etc. Corollaire logique, les considérations morales du narrateur et le débat entre les quatre convives mettent de plus en plus mal à l'aise pour finir par être franchement dérangeants : jusque où aller pour protéger ses enfants ? comment et pourquoi justifier certains actes ? quand l'anti-politiquement correct rafraîchissant devient-il discours nauséabond ?
La première question ne me touche pas : et je me manque peut-être ainsi une dimension fondamentale de l'ouvrage – le parent qui « couvre », sauve, car l'enfant est jeune et ne se rend pas compte de ses actes, ou au contraire celui qui estime que c'est la punition et la compréhension de la gravité de ce qui a été fait qui sauveront l'avenir de cet enfant…

Au départ personnage agréable et fin (bien plus que son frère), Paul se dévoile et devient progressivement antipathique, tout comme sa femme. C'est pour dire : j'ai fini le Dîner avec une certaine gêne, presque nauséeuse.
Mais le livre n'en est pas moins excellent – et c'est là le tour de force d'Herman Koch : férocement incorrect et critique, il nous questionne sur ce qui se dit et ce qui se fait, sur la morale et ses limites, sur la banalité du mal, sur l'authenticité des convictions de chacun…

Un très bon roman, intéressant, qui se dévore avec malaise mais à toute vitesse !


Lien : http://monbaratin.blogspot.c..
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