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3,5

sur 1119 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici un roman qui ne laisse pas indifférent et qui a le mérite de nous faire nous poser des question dont on espère sincèrement que nous n'aurons jamais à nous les poser dans la vie.
Ce roman a de nombreuses qualités et sa construction est assez intéressante. Un couple part au restaurant, le narrateur n'a pas envie d'y aller et il est évident que le fait de passer la soirée avec son frère et sa belle-soeur ne l'enchante pas du tout. Au delà de cette simple réticence, nous en apprenons petit à petit plus sur les origines du contentieux entre les deux frères...des origines de leurs différents à des problèmes gravissimes plus immédiats et très délicats.
Si la plongée dans cette soirée est très intéressantes, les incessants flash-back que le narrateur décrit longuement cassent un peu l'ambiance pesante et oppressante de la soirée et j'ai trouvé ça dommage, je pense qu'ils auraient eu plus d'effet si ils avaient étés utilisés avec plus de parcimonie.
Force est aussi de constater que aucun des personnages n'est sympathique mais ce n'est certainement pas un hasard...tous font froid dans le dos. Certains de leurs commentaires sont glaçants et c'est là que l'on se pose la question...Et si ça m'arrivait à moi, que ferais-je??
D'un côté beaucoup plus terre-à-terre, je pense tout de même être passée à côté de quelque chose en ne connaissant pas du tout la restauration néerlandaise (enfin, seulement les fast-food) et les nombreux commentaires désappointés de l'auteur quant à sa particularité ne m'ont, assez logiquement, rien évoqué.
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Mais quelle idée d'écrire des histoires pareilles ! C'est ce que je me suis dit en refermant le livre. D'autant plus que cela pourrait être vrai.

Pendant la première moitié du livre, Paul, ex-professeur d'histoire, ne supportant rien ni personne, mis à part sa femme Claire et leur fils Michel, qu'il aime plus que tout, nous dépeint son frère, Serge, comme un personnage vide, superficiel, ne se préoccupant que de son image et de ses relations qui lui permettent de grimper le box-office de la politique, au point d'être déjà désigné par tout le monde comme le futur premier ministre des Pays-Bas.
La plume est acerbe, l'humour sarcastique et cela m'a beaucoup fait rire.

Le dîner où ils sont conviés, à l'initiative de Serge et sa femme Babette, n'est qu'un prétexte pour parler de leurs enfants respectifs, Michel et Rick agés de 16 et 15 ans, auteurs d'un acte de violence inouïe (non, je ne raconterai pas tout).
Et la situation change.

Serge, cet homme présenté comme un personnage sans intérêt, est le seul à prendre ses responsabilités face à cette situation, le seul à raisonner humainement, décidé à mettre en jeu sa carrière politique, le seul à vouloir dire la vérité et que justice soit faite, le seul à prendre conscience de la gravité des faits !

Tandis que Paul et Claire, complices dans la vie (et ils le seront jusqu'au bout...) ne parlent que d'incident. Leur intelligence est acérée, leurs arguments plus que fous, pour couvrir leur fils et l'innocenter. Car ils sont persuadés du bien-fondé de leurs dires, de la justesse de leur démarche, persuadés d'avoir raison dans leur déni. Prêts à tout. Des vrais mabouls !

C'est un livre que j'ai commencé avec beaucoup de plaisir et que j'ai terminé avec un sentiment de grand malaise.
Mais, on ne peut pas le lâcher.
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L-eur monde s'écroule autour d'un presque délicieux repas.

E-t le lecteur se sent peu à peu révulsé quand bien même le texte est appréciable.



D-u plaisir et du déplaisir se mêlent ici et déroutent le spectateur de ce huis clos malsain, où les sympathies changent de camp, où des gens qu'on pouvait supposer de qualité se révèlent proches de l'abject, où l'on n'atteint pas la satisfaction à cause des circonstances, à l'instar de ce maître d'hôtel désagréable de maniérisme dont la présence - si justement décrite - empêche de se régaler pleinement.

I-mpression forte pour cette histoire indigeste.

N'hésitez pas à commander le livre

E-t dévorez-le

R-ien ne doit rester (sur l'estomac) … mais c'est pas promis :))



4/5

isa(crostiche)
mai14
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J'ai été captivé par la lecture de ce livre. Je ne vais pas en répéter le synopsis. La qualité principale de ce récit est dans sa trame : à chaque chapitre, plat après plat, l'auteur dévoile et met à nu la psychologie de ses personnages et le ressort de l'intrigue. Un roman de qualité : si le style est simple, la construction du récit est aboutie.
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OK.

Voilà le genre de livre qu'on lit à toute vitesse et qu'on referme avec un léger sentiment de malaise (malaise qui s'avèrera durable)...

Le narrateur est invité avec sa femme dans un restaurant hype d'Amsterdam par son frère, homme politique en vue, pressenti aux prochaines élections comme Premier Ministre. Avec un sens de l'humour aussi brillant que caustique, il passe en revue le restaurant, le service, le menu, l'arrivisme de son frère, les réflexions bon teint, les valeurs de la haute bourgeoisie... Sous le cynisme drôle et grinçant on sent cependant sourdre peu à peu une violence difficilement contenue.

Le repas est provoqué pour parler des enfants des deux couples (deux jeunes adolescents) : l'ombre de l'innommable plane dès l'apéritif sur le dîner.

Et derrière l'innommable, il y a pire encore. Les apparences sont trompeuses mais c'est elles qu'il faut sauver. Rien de nouveau sous le soleil me direz-vous, mais la construction du récit autour du repas est vraiment habile, les flash-backs et les digressions levant peu à peu le voile sur l'intrigue et la vérité des personnages.

Mi-thriller, mi-étude de moeurs, quelque part entre "Festen" et "Un air de famille", un huis-clos familial sous tension, infernal et glaçant.

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Jusqu'où est on prêt à aller pour ses enfants?
Deux frères et leurs épouses vont diner dans un restaurant huppé. Divisé en plusieurs parties, allant de l'apéritif au pourboire, ça démarre comme une comédie sociale grinçant. le narrateur fait preuve d'un humour cynique, ridiculisant certaines habitudes sociales, nous entraînant dans des réflexions autour de la notion de famille, du bonheur...puis le malaise monte, on met des mots sur le drame dont sont responsables leurs enfants. Et là on bascule dans un roman presque noir, où des discussions anodines côtoient des moments d'extrême violence, le tout raconte de manière si froide et détachée que c'en est glaçant.
J'ai fini le roman très mal à l'aise mais j'ai beaucoup aimé être malmenée de la sorte et je lirai d'autres romans de cet auteur.
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Inspiré d'un fait divers réel, le Diner est un roman néerlandais, cynique et dérangeant, dont je suis sortie franchement mal à l'aise.

Deux couples d'une même famille se retrouvent autour d'un diner dans un restaurant chic et branché d'Amsterdam. La perspective de passer une soirée conviviale et agréable ? Pas vraiment ! On va même frôler l'indigestion.

Les convives sont deux frères, que tout semble opposer, et leurs épouses respectives ; Serge est brillant, ambitieux et brigue un mandat de premier ministre au gouvernement. Paul travaille dans l'enseignement, il est professeur d'histoire actuellement en congé pour maladie. Ils se sont réunis, non pour le plaisir d'être ensemble, loin de là, mais uniquement pour parler d'un sujet qui leur tient à coeur, leurs fils…Hélas ils vont tout faire pour l'écarter.

De l'apéritif au digestif, jusqu'au pourboire la conversation s'engage sur des banalités, des faits du quotidien, des ambitions, des vacances dans la belle demeure du Périgord, des souvenirs lointains… On parle de tout et de rien, mais on évite d'aborder le sujet principal, d'autant plus que le maître d'hôtel obséquieux et omniprésent se livre à un numéro presque comique dans la présentation sophistiquée des plats et des boissons, interrompant les dialogues à peine commencés.

Hypocrisie, remarques acerbes, règlements de comptes… L'ambiance s'alourdit tout au long du diner jusqu'au malaise. Il semble que les deux fils aient commis un acte abominable, d'une sauvagerie extrême. Nous ne l'apprenons qu'à à la fin du repas, au dessert ! Mais ces jeunes sont-ils vraiment responsables, n'y a-t-il pas quelques circonstances atténuantes à leur accorder, des incertitudes dans le crime commis et peut-être une gravité toute relative…

Satire sociale, violence de la société, éducation, responsabilité parentale, complaisance des parents pour leurs enfants. Voici un roman bien construit, avec une atmosphère qui se fait de plus en plus pesante au fur et à mesure que la soirée avance.

Un livre perturbant et un diner qui laisse un goût amer
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C'est particulier ... un humour ravageur qui devient de plus en plus noir. J'ai apprécié ma lecture. La tournure de l'histoire est assez étonnante même si je n'ai pas bien saisie le sens de la fin ? Par contre beaucoup trop de longueur pour pas grand chose souvent. Il reste quand même à être lu, pour rester dans une lecture pleine de surprise qui nous laisse sur notre « faim »
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Voici un livre que j'ai dévoré lors de sa sortie. Je l'ai lu juste après "Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire". Autant dire que ma semaine fut bonne !

C'est ici un ouvrage à l'écriture lente mais pas monotone.
C'est l'histoire de deux couples qui se retrouvent au restaurant. Ils doivent parler de leurs enfants respectifs qui ont commis un "crime" mais évitent tant que faire se peut le sujet. Cependant, l'un des pères n'arrête pas de faire des aller / retour dehors, il attend quelque chose, il en sait peut-être plus que les autres ?
Vient le moment fatidique du dessert, dénouement de l'histoire, des histoires, mais aussi plat qui bourre, qui clos le repas et nous en met plein la vue.

Herman KOCH tient le lecteur en haleine du début à la fin du roman, malgré quelques petites longueurs dont nous faisons rapidement abstraction. L'écriture n'est pas à critiquer. J'attends le prochain avec impatience !
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Deux frères et leurs épouses se retrouvent dans un restaurant chic d'Amsterdam, le repas est tendu, on sent que chaque personne est sur la défensive. Ils échangent des banalités au début du repas, puis petit à petit celui-ci part en vrille, jusqu'à ce que l'on apprenne que leurs enfants ont commis un acte monstrueux. Que faut-il faire ? Parler, se taire, dénoncer ses propres enfants ? Que feriez-vous devant une telle situation ? Et bien lisez ce livre jusqu'au bout et vous connaitrez leur décision. Livre très bien écrit, cynique, le caractère de chaque convive est décortiqué avec les ambitions personnelles, le regard des autres, la peur…A lire absolument, un bon polar.
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