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3,89

sur 1112 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
De tous les romans de la Rentrée littéraire 2023, c'est celui qui m'attirait le plus. Quelle déception ! La thématique écologique est bien là, mais traitée sans aucune finesse. Les personnages sont caricaturaux, tant les personnages principaux que les autres. le plus vraisemblable est paradoxalement Mr Jobard, parce que des comme ça, il y en a au moins un dans chaque village et qu'en plus son portrait prend des nuances au fil du roman. Ce qui n'est pas le cas pour les autres, hélas, qui s'enferrent dans leur propre caricature au fil du temps, en particulier Philippine et Arthur. Au point que les scènes finales à Paris tombent dans un grotesque n'importe quoi invraisemblable. Les personnages féminins d'Anne, et surtout de Philippine, sont particulièrement horripilants, de vrais clichés. Plus qu'une question de genre, c'est sans doute une question de classe sociale, mais comme ce sont deux femmes... En fait ce livre n'est que caricatures de tous les milieux qu'il évoque. Parfois, cela sonne juste et cela donne des scènes pleines d'humour très réussies (HEC ou quand Kevin et Philippine cherchent des investisseurs, par exemple), mais dans la majorité des cas ça ne passe pas, ce n'est qu'une accumulation de poncifs exaspérants. En dehors de la poignée de proches d'Antoine et de Jobard, le village de Saint-Firmin n'a aucune existence. La campagne française est donc bien mal représentée dans ce livre. C'est d'autant plus dommage qu'on voit bien que l'auteur maîtrise son sujet, les vers de terre et la formation de l'humus, et que c'était une belle manière d'aborder les problèmes d'écologie. L'amitié improbable entre Arthur et Kevin s'effiloche pour finir par renaître, c'est au final ce qui est le mieux traité dans ce roman. Mais après leur rencontre à une conférence et la naissance de leur amitié, ça se met à tourner en rond pour virer au cliché. Impossible de s'attacher aux personnages, pas assez empathiques, bien trop lisses. Grosse déception !
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Je n'ai pas du tout apprécié ma lecture. Je me suis ennuyée du début à la fin. Je sais que plusieurs d'entre vous l'ont beaucoup aimé et j'ai lu avec intérêt vos éclairages. Je pense que c'est le genre de roman où on est soit embarqué par la vision et la plume de l'auteur soit on est laissé sur la bas côté.

Certes le sujet écologique est plus qu'important de nos jours. En témoigne la hausse constante, durable et record des températures sur l'ensemble de la planète. Mais ce n'est pas parce que c'est un sujet d'actualité et qu'il y a une véritable urgence climatique, que je me dois d'aimer pour autant un roman qui aborde ce thème.

L'auteur a fait un grand travail de recherches sur les lombrics et les techniques agricoles. On sent également qu'il connaît parfaitement le monde politique et le vocabulaire des affaires. Néanmoins est-il nécessaire de consigner tous ces termes savants dans de longues phrases qui s'enchaînent pendant de nombreuses pages? Est-ce que cela sert réellement le propos ? Pas selon moi. J'ai même trouvé cela pédant. L'étalage insistant de ce savoir m'a lassé et fait ressortir un manque de chaleur humaine. J'ai d'ailleurs davantage perçu cette oeuvre comme une sorte de documentaire où son créateur relate des fantasmes écologiques, sexuels et politiques poussés à l'extrême plutôt qu'un roman d'engagement sur l'environnement ou explorant les relations humaines.

Je n'ai ressenti aucune empathie ni émotion envers les personnages principaux que j'ai trouvé froids et austères. Pour des hommes qui veulent sauver la nature et la vie, je les trouve égoïstes, geignards et auto-centrés sur leurs malheurs. le mot à la mode éco-anxiété est balancé comme ça au début du roman. Il peut expliquer le début du projet et le ton défaitiste d'Arthur et Kévin mais finalement en avançant dans la lecture je me suis perdue sur l'intention de l'auteur envers ces 2 hommes et leur cause.

La dernière partie a été plus que compliquée à lire pour moi tellement ça part loin et que je n'ai pas adhéré du tout. Par contre la toute fin est poétique. Mais elle aurait gagné en intensité si le chemin pour y parvenir était plus crédible.

Les personnages secondaires sont caricaturaux : non tous les ruraux ne sont pas des anti vax, des anti capitalistes, des marginaux, des enragés politiques ou des illuminé(e)s de la naturophathie. de même que les femmes, comme Anne et Philippine, ne sont pas toutes accrochées à un homme pour en obtenir quelque chose ou résoudre un problème psychologique. Ou encore des femmes candides, pures et sensuelles à la fois comme Léa (le combo gagnant).

Enfin, les scènes de sexe arrivent comme un cheveu sur la soupe entre deux explications sur les lombrics ou l'économie.

Un roman qui ne m'a pas plu. Néanmoins j'en retiens de positif que l'auteur a fait des recherches sur le sujet et qu'il parle de manière originale de l'écologie par le biais des vers de terre et de l'amitié improbable entre 2 hommes.
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On a d'un côté Kevin, un garçon simple, très simple, très beau, très intelligent (en quoi, nul ne le sait), vraiment très simple, libéré sexuellement, très très simple, honnête, un mec qui doit jouer paladin loyal bon à toutes ses parties de JdR parce qu'il ne comprend pas qu'on peut faire autre chose.

Puis à côté on a Arthur, un mec écrit probablement par un journaliste du Point, un mec un peu bobo, qui se sent mal d'être né dans une bonne famille, qui élève Kevin en lui parlant de classiques et est lui même élevé par la simplicité de Kevin. Très woke, très accusateur contre les classes bourgeoises, à gauche parce que c'est woke et que c'est ce que l'auteur veut nous faire comprendre très très très subtilement.

Ils ont tous les deux eu une illumination en entendant parler du vermicompostage et essaient de le faire vivre à leur façon. Transfuges de classe - Arthur qui ne connait rien à la terre ou la vie pauvre décide de devenir paysan bobo, Kevin qui est un garçon vraiment très simple se lance dans les start-up. Tout se finit comme on peut le soupçonner.

Quant à la grande amitié entre les deux, elle disparait au final assez vite, parce que Simple Boy et BoboArthur finissent par suivre des voies dissonantes.

je pense que Koenig est probablement un très bon essayiste, mais son histoire ne m'a jamais convaincue. J'avais l'impression de lire une suite de poncifs tirés par les cheveux, des exagérations vues par des journalistes de droite sur la vie des jeunesses "éveillées" et "bobos" et des "campagnards un peu fermés", saupoudrés de "les gens simples sont simples, mais probablement heureux dans leur misère".
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Deux ingénieurs agronomes passionnés de vers de terre bifurquent à la fin de leurs études. L'un va reprendre une petite ferme et l'autre monter une start-up de lombricompostage.

J'ai emprunté ce livre histoire de changer un peu des littératures de l'imaginaire. Celui-ci a raflé plein de prix, et parlait écologie et ingénieurs… Sur le papier, je partais confiante… Mais je crois que je vais me contenter de mes lectures d'imaginaire, finalement ! Un torchon !

Déjà les personnages sont ineptes. Tu sens que l'auteur est ultra condescendant avec ces neuneus idéalistes et il fait donc de ses héros des abrutis. Y en a un con comme un balais qui se radicalise et l'autre mouuu qui ne pige rien à rien et se laisse vivre. Insupportables. Et surtout vraiment pas la moindre tendresse de la part de l'auteur qui se complait à nous montrer ces petits cons qu'il méprise. Ajoutez des seconds rôles façon café du commerce plus caricaturaux les uns que les autres, des personnages féminins qui – et on se demande comment, vu déjà la médiocrité des personnages masculins – sont encore pires (des ingénues sensuelles et manipulatrices, évidemment – mais la palme quand même revient à celle qui – attention spoiler – . Déjà de base, c'est un élément narratif qui me heurte, mais alors dans ce bouquin, si on accumule tout ce qui est dit des personnages féminins, on atteint un sommet de fantasme de pauvre homme blanc qui écrit post me-too).

En plus l'auteur a une drôle d'obsession du cul et te glisse des scènes de baise (oui désolée de la vulgarité, mais vraiment, il n'y a pas d'autre terme là) ultra gênantes. Ajoutez des petits commentaires conservateurs à tendance sexiste au fil des pages…. Une fin ridicule… Un criant manque de connaissance du milieu ingénieur (on sent que le mec a convoqué tous ses meilleurs clichés sur les écoles d'ingé et sur HEC. Bon le hic c'est que l'agro il se trouve que c'est une école à majorité de meufs et qu'il dit n'importe dessus…).

Bref, le milieu des prix littéraires et moi, manifestement, on n'est pas très raccord…
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[Comme d'habitude, je m'engage à lire 10% du livre et s'il me plait je continue]

J'ai franchement hésité à continuer après la première cinquantaine de pages. Et puis en quelques lignes, ça m'a agacée, j'ai soupiré, une fois, deux fois, ok on arrête.
"Une histoire de terre et d'hommes", dit la quatrième de couverture. Voilà. Une histoire de terre qui aurait donné un documentaire sur les lombrics passionnant, comme le laissent présager les quelques paragraphes à leur sujet qui émaillent le récit ; une histoire d'hommes, des hommes auto centrés, stéréotypés, dans des milieux tout autant clichés, et on ne s'intéressera réellement qu'à eux - les personnages féminins sont insipides, disons que dans les 10% il n'y en a qu'une, Anne, qui a l'air aussi écervelée que les masses de jeunes femmes qui se pressent autour de Kevin le prolétaire mignon, attendez je vous retrouve le passage qui m'a énervée : "A ses côtés, les étudiantes semblaient soudain oublier toutes les préventions rigides de Me Too et redevenir avec insouciance des jeunes filles légères et pépiantes.
C'est ainsi tout le début du roman et, selon les critiques que je viens de lire, ça continue tout du long. Une histoire d'hommes auto centrés. Ca me fatigue trop pour que j'y consacre trop de temps.

Dommage car même en 10% j'ai relevé deux passages qui m'ont incitée à réfléchir.
Tout d'abord, un court dialogue, Arthur vient de voir son copain Kevin embrasser un garçon alors qu'habituellement il est abonné aux filles (celles qui oublient Me Too)
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- Alors, tu es bi ?
- Je sais pas, il faudrait que je me renseigne. Je ne pensais pas qu'on me bassinerait avec ça à Paris.

""
C'est vrai ça, pourquoi il lui pose cette question alors que de toute évidence il ne rechigne pas à goûter à différents genres ? On devrait tous réagir comme Kevin "je sais pas il faudrait que je me renseigne" me semble une réponse aussi absurde (il va aller où pour se renseigner, au Point Info des Amours Genrées?) que cette question est inutile.

Le deuxième passage m'a davantage interpellée : lors de la cérémonie de fin d'année, un temps est dédié aux étudiants contestataires, qui font un "irruption programmée". L'auteur commente :
"Admirable manière pour le système d'absorber sa propre contestation"
Et je me suis demandée à quel point la lutte féministe (puisque c'est un sujet qui m'intéresse) voyait sa parole contestataire "intégrée" de façon subtile au discours général par le système (patriarcal, donc).
Le discours féministe est-il ainsi absorbé, digéré, de façon programmée ?

En vrai il y a aussi un autre passage un peu plus loin, qui rend prévisible à la fois tout ce qui va bloquer les ambitions des jeunes hommes (comme quoi ils auraient pu prévoir) et qui explique sans doute pourquoi ce roman me déplaît autant :
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Kevin se tut. Même si, incontestablement, Arthur avait raison, il n'aimait pas qu'on manque de respect aux anciens. Surtout à ces agris qui avaient vingt ans dans les années soixante-dix et qui avaient tout changé à leur manière de faire. On leur avait vendu le progrès et ils l'avaient acheté comptant. C'était le pari le plus fou jamais tenté par une génération. Pari perdu, peut-être. Mais comment leur reprocher leur audace, leurs machines aux formes de vaisseaux spatiaux, leur soif de savoir inextinguible, leur espoir fou en un monde sans guerre ni famine ? de paysans, ils étaient devenus mécanos, chimistes, juristes, financiers et géopoliticiens. Leur échec était aussi celui de l'humanisme.

""

Ah, l'humanisme ! "Théorie, doctrine qui place la personne humaine et son épanouissement au-dessus de toutes les autres valeurs.", enfin, si on est de bonne foi et qu'on a ouvert des livres féministes, on sait très bien que les humanistes étaient profondément misogynes et que "la personne humaine" était rédigé "homme" dans leurs écrits.

Bref, ce roman c'est encore une histoire d'hommes.

J'aurais préféré une histoire de lombrics, et uniquement de lombrics, ça aurait été mille fois plus intéressant.
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Kevin et Arthur se rencontrent sur les bancs de l'AgroParisTech, sur le plateau de Saclay, alors qu' ils étaient venus assister à la conférence du célèbre professeur Marcel Combe. La géodrilologie les rapproche : les vers de terre sont notre avenir. L'Humus sauvera l'Homme. Mais s'ils partagent la même conviction, les deux amis s'opposent sur les moyens d'y parvenir… Parviendront-ils à trouver ensemble un moyen de protéger notre planète ?

le thème était intéressant et j'ai bien aimé le début du livre qui présentait différentes visions de l'écologie, avec un ton non dénué d'humour : le dégoût des gens face aux vers, le portrait du professeur, surnommé « le Jean Gabin du vers », la pique à V. Hugo et son vers (!) d' « Hernani » (« le vers de terre amoureux d'une étoile » préfère un astre mort à la source de toute vie 😊…). Et puis, le discours devient forcé : les personnages perdent leur caractère pour devenir porte-parole d'une théorie : la bobo qui se rêvait autrice et qui part vivre à la campagne, la fille à papa qui pense avant tout à l'argent…Les personnages n'évoluent pas, mais creusent leur destin : je pense en particulier à Arthur qui passe du « cultivez votre jardin » au radicalisme le plus forcené. Les dernières pages tombent dans le n'importe quoi (l'attaque ) et la fin m'a laissée perplexe. Aucun personnage n'arrive à tirer son épingle du jeu. Même Kevin se laisse porter et les rares actions qu'il accomplit échouent. Les pages de sexe m'ont paru aussi trop complaisantes, entre celles qui parlent de sodomie, celles qui évoquent Arthur qui jouit dans la terre, stimulé par la copulation des vers… Comme si l'auteur voulait plaire à un certain public : Kevin est l'homme libre qui ne veut pas se limiter à un corps (femme ? homme ?, il n'est pas bi, mais invente sa sexualité ; Léa offre son corps pour des raisons « thérapeutiques »), on glorifie l'attrait pour Paris (Kevin ), on se moque de ceux qui vivent à la campagne…Bref, un livre qui ne m'a pas intéressée.
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Que signifie Humus ? « Qu'est-ce que l'Homme ? […] Étymologiquement, rien d'autre que de l'humus. Voilà pourquoi c'est l'humus qui sauvera l'Homme.»
Voilà le genre de phrases et de théorie qu'on lit dans ce livre, puis entre les vers de terre, le vermicompost, le Lombricompostage, lombrifiltration, lombritri… vous saurez tout sur les lombrics, même faire l'amour dans la terre avec eux.
Deux jeunes hommes nouent une amitié dans l'école Agro-Paristech où ils ont été admis pour devenir une élite en terme d'agronomie. Interpellés par le discours de Marcel Combe sur les lombrics, ils vont se passionner pour la cause des vers qu'ils vont exploiter de deux façons différentes pour soi-disant sauver la planète. En communion avec la nature pour Arthur et un retour aux sources et au naturel, et pour Kevin, l'ambition de monter une entreprise de vermicomposts accessibles à tous pour nettoyer la planète.
Derrière le pseudo discours écolo, l'envie d'éveiller des consciences… tout est trop ! Trop de vocabulaire techniques, de recherches documentaires, trop de lombrics, trop de fantasmes sexuels farfelus, trop d'extrêmes dans les personnages, les actions jusqu'à la fin violente.
Bref un livre qui ne m'a pas emporté du tout, les personnages féminins en particulier sont des caricatures, Philippine, est horrible. Anne est insignifiante, seule Léa est attachante.
Arthur et Kevin (sans l'accent sur le e) sont déprimants, déprimés (si l'éco-anxiété les ronge, l'auto-centrisme n'a pas l'air de les déranger). Quant au pseudo humour révélé par certains critiques, je le cherche encore.
L'auteur fait une fixation sur Thomas Pesquet et on ne comprend pas pourquoi, il apparait d'un coup au milieu d'une bande de jeunes bourgeois en mal de sensations (un compte à lui rendre ?).
Je n'ai pas réussi à qualifier ce livre de roman. Pour moi c'est plus un essai romancé, faussement révolutionnaire où l'auteur étale sa science, sa culture politique, son culte du terreux écolo-bobo. L'auteur aussi se met en scène à un moment (ah l'ego !).
Et même s'il reste dans la 2e sélection du Goncourt, je ne crois pas être passée à côté d'un chef d'oeuvre !
Courage à ceux qui souhaitent le lire ! J'ai trouvé ce livre ennuyeux, prétentieux, fumeux, donneurs de leçons, caricaturales où les femmes sont mal traitées, tout est à la limite du grotesque et non pas du burlesque.
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Ah oui, les vers de terre ! Fred Vargas nous en avait déjà parlé. Deux ingénieurs agronomes, voilà ce qui m'a fait acheté ce livre, car moi aussi j'ai fait l'agro quand elle ne s'appelait pas encore Agroparistech et qu'elle était rue Claude Bernard, comme Houellebecq. Quelle déception !
Deux caricatures de personnages, une fable sans intérêt qui se termine encore plus mal que le petit poucet. Rien sur les vrais enjeux écologiques actuels de l'agriculture, l'eau et les pesticides (pas de sujet qui fâche, pas megabassine, ni de glyphozate). Une critique met ensemble Lilia Hassaine, Nathan Devers (que je n'ai jamais lu, mais je fait confiance), Gaspard Koenig, j'ajoute Simon bentolila et voilà un beau quartet de rentrée. à fuir absolument.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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Un roman à thèses (le pluriel est voulu) sur une thématique essentiellement écolo. L'écriture est le plus souvent fluide et pas trop mal menée, malgré des lourdeurs et des passages plus ambigus où on ne sait pas si c'est de l'ironie ou si le narrateur adhère. L'intrigue est assez simple. le gros ratage sont en revanche les personnages, stéréotypés à souhait : le bourgeois, la naturopathe, le banquier, la bobo, les campagnards, etc. Des pantins inintéressants, et presque inquiétants (s'ils sont le reflet de notre temps, au secours !! Quel gâchis, quel désespoir ! J'ai presque terminé la lecture mais je me force (plusieurs fois j'ai failli abandonner)...
Il n'y a pas assez de points positifs dans ce livre pour que je tente un autre roman de cet auteur.
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Humus! Que dire de cet ouvrage? Long, terriblement long, fastidieux, ennuyeux. L'histoire balzacienne, vieille comme le monde sert paradoxalement un récit plus qu'actuel. Un rat des villes et un rat de la campagne croisent leur destin d'une façon si mathématique, que toute possibilité de s'identifier meurt de fait.
Reste alors la critique des moeurs, mais là encore, tout n'est qu'évidences, servies certes par une plume aguerrie. Koenig a déjà plusieurs romans à son actif et est passé par l'école normale, dans un destin plus royaliste que le roi (si Bourdieux était roi). Et ça se voit. ça transpire l'entre soi, la facilité d'accès aux moyens socio-économiques. L'argent coule, les destins roulent comme des billets de banque. Rien n'arrête nos deux petits rats, à part une fin d'une invraisemblance houllebecquienne, une mauvaise farce pour tenter maladroitement de nous prendre à contre pied. Mais c'est raté. ça ne nous laisse qu'un goût d'inachevé. Il fallait terminer cette mauvaise fable. L'inspiration ne venait pas, alors Koenig a décidé de céder au phantasme de la toute puissance romanesque et de terminer dans un récit apocalyptique. Risible.
Morale de l'histoire: à trop vouloir embrasser notre époque, on ne fait que répéter d'une façon creuse les époques qui nous précédent.
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