Me voilà la première à donner mon avis sur ce recueil de nouvelles que j'étais impatiente de commencer, et que j'ai dévoré en même pas 2 jours.
Ayant lu
Gioconda, seul roman publié par l'auteur et récit plus qu'intime de son premier amour à l'issue dramatique, j'ai retrouvé avec plaisir des traces de
Gioconda dans ce recueil, notamment avec l'opéra qui s'y trouve et nommé
Gioconda.
Mais pas seulement!
Déjà c'est un sentiment spécial que d'ouvrir ce livre, on se sent presque privilégiée d'avoir accès à ces écrits, mélange de nouvelles, plus ou moins longues (parfois très brèves), mais aussi d'opéra, de fable, autobiographique ou totalement fantastique. On se sent privilégiée quand on sait que l'auteur n'a publié qu'un seul livre, et que ce recueil arrive à nous une dizaine d'années après sa mort.
La plume est belle et limpide, c'est ce que j'aime chez
Nikos Kokantzis et je regrette déjà de ne pouvoir le lire davantage.
On sent que le sujet qui l'a imprégné et torturé de manière romantique toute sa vie, c'est l'amour, le grand amour. Avec
Gioconda, mais aussi avec d'autres amours perdues qu'il regrette tendrement et malheureusement au fil de ses écrits.
J'ai adoré ses longues nouvelles, en particulier "L'ultimatum" qui me rappelle un film que j'ai vu il y a longtemps, dérangeant, déroutant et complètement fantasque.
Et c'est là que l'on comprend que
Nikos Kokantzis pouvait aussi bien écrire sur sa vie, que des intrigues policières. Certaines nouvelles m'ont fait sourire, rire même car on le sent très tourmenté par son métier de psychiatre, sujet qui revient dans nombre de ses nouvelles. Et comme son métier, c'est un auteur difficile à cerner et je me le disais déjà en refermant
Gioconda. Certains passages de certaines nouvelles m'ont dérangée (notamment sur la manière de décrire les femmes... et à contrario les hommes, un peu trop de clichés parfois, un point de vue un peu trop masculin qui ne me semble pas juste), mais d'autres m'ont rassurée juste après!
Un auteur donc difficile à cerner et dont le mystère persistera, mais que je n'oublierais pas et qui m'a vraiment beaucoup émue.
J'aurais aimé en lire encore.
Et petit clin d'oeil pour la couverture que je trouve magnifique comme celle de
Gioconda, ainsi que le format du livre qui est très agréable (je crois bien que c'est mon format préféré).
Merci beaucoup à Babelio et aux éditions de l'Aube pour cette belle découverte!