AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Hélène Zervas (Traducteur)
EAN : 9782815957205
280 pages
Éditions de l’Aube (20/10/2023)
3.5/5   6 notes
Résumé :
Recueil de nouvelles mêlant les genres : fable, scènes de vie, récit onirique et fantastique, livret d'opéra.
Que lire après Le vieil homme et l'étrangèreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Me voilà la première à donner mon avis sur ce recueil de nouvelles que j'étais impatiente de commencer, et que j'ai dévoré en même pas 2 jours.
Ayant lu Gioconda, seul roman publié par l'auteur et récit plus qu'intime de son premier amour à l'issue dramatique, j'ai retrouvé avec plaisir des traces de Gioconda dans ce recueil, notamment avec l'opéra qui s'y trouve et nommé Gioconda.
Mais pas seulement!
Déjà c'est un sentiment spécial que d'ouvrir ce livre, on se sent presque privilégiée d'avoir accès à ces écrits, mélange de nouvelles, plus ou moins longues (parfois très brèves), mais aussi d'opéra, de fable, autobiographique ou totalement fantastique. On se sent privilégiée quand on sait que l'auteur n'a publié qu'un seul livre, et que ce recueil arrive à nous une dizaine d'années après sa mort.
La plume est belle et limpide, c'est ce que j'aime chez Nikos Kokantzis et je regrette déjà de ne pouvoir le lire davantage.
On sent que le sujet qui l'a imprégné et torturé de manière romantique toute sa vie, c'est l'amour, le grand amour. Avec Gioconda, mais aussi avec d'autres amours perdues qu'il regrette tendrement et malheureusement au fil de ses écrits.
J'ai adoré ses longues nouvelles, en particulier "L'ultimatum" qui me rappelle un film que j'ai vu il y a longtemps, dérangeant, déroutant et complètement fantasque.
Et c'est là que l'on comprend que Nikos Kokantzis pouvait aussi bien écrire sur sa vie, que des intrigues policières. Certaines nouvelles m'ont fait sourire, rire même car on le sent très tourmenté par son métier de psychiatre, sujet qui revient dans nombre de ses nouvelles. Et comme son métier, c'est un auteur difficile à cerner et je me le disais déjà en refermant Gioconda. Certains passages de certaines nouvelles m'ont dérangée (notamment sur la manière de décrire les femmes... et à contrario les hommes, un peu trop de clichés parfois, un point de vue un peu trop masculin qui ne me semble pas juste), mais d'autres m'ont rassurée juste après!
Un auteur donc difficile à cerner et dont le mystère persistera, mais que je n'oublierais pas et qui m'a vraiment beaucoup émue.
J'aurais aimé en lire encore.
Et petit clin d'oeil pour la couverture que je trouve magnifique comme celle de Gioconda, ainsi que le format du livre qui est très agréable (je crois bien que c'est mon format préféré).
Merci beaucoup à Babelio et aux éditions de l'Aube pour cette belle découverte!
Commenter  J’apprécie          30
Nikos Kokantsis, un écrivain et psychiatre grec, est surtout connu en France pour son court roman autobiographique Gioconda, inoubliable et déchirant, où il narre avec pudeur et sensualité un amour tragique vécu à l'adolescence durant l'occupation allemande à Thessalonique.

Ce nouveau recueil comprend des textes écrits à différentes périodes de sa vie, autour de l'absurde et du risible parfois rencontrés dans sa vie professionnelle ou quotidienne, mais aussi des nouvelles sur le couple, l'amour et la femme rêvée, ainsi qu'une amorce de livret d'opéra revenant sur son premier roman
Certains textes émergent comme l'Ultimatum, où l'attirance réciproque de deux êtres faits l'un pour l'autre est combattue par une impitoyable guerre des sexes imposée par un pouvoir occulte, ou encore La maison qui pleure, où le bonheur et l'épanouissement amoureux se révèlent incroyablement fragiles.

Beaucoup de sensibilité et de délicatesse et un sens original de l'absurde rendent la lecture plaisante, encore qu'un peu décousue. Au final des textes un peu disparates qui dessinent la silhouette d'un homme intelligent, rêveur et perceptif, ouvert à la beauté, dans le prolongement de l'adolescent passionné dépeint dans Gioconda.

Merci à Babelio et aux éditions de l'Aube, une maison indépendante et courageuse, qui m'ont permis de découvrir ces nouvelles de Nikos Kokantsis.
Commenter  J’apprécie          40
« Le vieil homme et l'étrangère » de Nìkos Kokàntzis est un kaléidoscope de fragments, vibrants, d'ombre et de lumière. Parfois caustiques, lucides, analytiques, essentiels.
On ressent au travers des nouvelles, d'une fable, des scènes de vie, les parcours d'un homme : lui-même, psychiatre côté ville, qui rassemble avec intuition, toutes les disparités humaines.
Affûté aux faiblesses du monde, Nìkos Kokàntzis détient l'ultime connaissance de l'âme humaine.
Les effluves autobiographiques, l'amour et la mort, les souffrances, et les amertumes. Les déceptions et les trahisons, toutes les affres qui sonnent le glas dans ce livre aux multiples lectures.
La maturité bouleversante d'une écrivain qui délivre l'exutoire de toute chose.
Un pessimisme qui libère de toutes détresses. Il n'attend plus rien.
À contrario, les images, les paraboles, les personnages de ce recueil symbolisent Gioconda, son amour à jamais.
Ce serait alors comme un écrin rédempteur dont le destinataire est lui-même.
Cercle où les mots, voie de traverse, acclament la raison et la vie.
On pleure en lisant : « Livret pour un opéra en un acte. (D'après le récit homonyme).
Le sacre pour Gioconda, survivante dans l'âme. Gazée parce que juive.
Les évocations de ce livre sensuel et magnétique, doux et vif, sont immenses et invincibles.
L'olympien qui s'élève est l'intelligence des émotions.
La traduction d'une existence bousculée par le malheur. Ici, c'est un homme qui veille et ne cède rien aux malfaçons éprouvantes de la vie.
Elles sont son ressort.
On aime ce livre deux fois plus fort.
Comme un lâcher de crayons de couleur.
Écrire, c'est vivre.
Une postface : Roméo sans Juliette, apprenante, et la traduction du grec par Hélène Zervas, renforcent l'érudition de ce chef-d'oeuvre. Publié par les majeures Éditions de L'Aube.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai lu ce livre en à peine deux heures, puisqu'il contient fort peu de nouvelles très aérée dans la pagination, ce qui n'est pas pour me déplaire. D'autant que les nouvelles sont sympathiques à défaut d'être inoubliables et que je me suis surpris à rire parfois ou simplement avoir envie de la relire plus tard.

Le style d'écriture marche bien, notamment dans la nouvelle éponyme qui fonctionne par ce qui n'est pas dit plus que par ce qui est dit. L'auteur utilise des trames scénaristiques plutôt simples et efficaces, notamment en traitant du thème de l'amour plusieurs fois et en semblant montrer que celui-ci est voué à l'échec par des forces du destin. Une sorte de réminiscence de sa vie, peut-être. L'opéra finale est assez anecdotique et donne plus envie de lire son autre livre, sorte d'ombre qui plane sur l'ensemble du recueil.

Une lecture distrayante, que je note sans doute un peu large mais j'ai passé un bon moment avec cet ouvrage. Je n'en demande pas plus et c'est toujours agréable de sortir un petit livre qui nous fait passer plus vite les heures d'attente.

Je remercie les éditions de l'aube de m'avoir permis de lire le livre dans le cadre du Challenge Masse critique.
Commenter  J’apprécie          00


Video de Nikos Kokantzis (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nikos Kokantzis
La chronique d'Hippolyte Girardot - (28 Mai 2021 - ) Hippolyte Girardot revient pour une nouvelle chronique littéraire nous plongeant dans le récit d'une initiation amoureuse : Gioconda une jeune fille juive et Nikos un adolescent s'aiment d'un amour total jusqu'à la déportation de la jeune fille à Auschwitz en 1943... Retrouvez toutes les chroniques de Hippolyte Girardot dans « Par Jupiter ! »
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus

Autres livres de Nikos Kokantzis (1) Voir plus

Lecteurs (15) Voir plus



Quiz Voir plus

Grands westerns, le bon titre (2)

Pour adapter le roman "Mémoires d’un visage pâle" de Thomas Berger,Arthur Penn réunit Faye Dunaway et Dustin Hoffman dans "Little ... ?

miss Sunshine
Big Man
Odessa

13 questions
50 lecteurs ont répondu
Thèmes : adapté au cinéma , western , realisateur , cinéma americain , western spaghettiCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..