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Un grand merci aux éditions Futuropolis et à Babelio pour cette chouette découverte que fut la bd de Kokor, L'ours est un écrivain comme les autres, d'après le roman éponyme que je ne connaissais pas. Un universitaire reconverti en auteur, suite à l'incendie accidentel de son précèdent manuscrit, décide de cacher son nouveau texte au pied d'un épicea... Lequel est volé par un ours, qui se décide à aller en ville, pour se faire éditer afin de gagner de l'argent et donc des pots de miel ! L'ours au travers de quiproquos, va alors devenir le nouvel auteur en vogue...
Le récit, bien souvent hilarant, nous propose une critique assez acerbe du monde littéraire, des universitaires pompeux aux agents littéraires prêts à tout pour dénicher le prochain auteur à la mode (même si celui ci est... un ours ! Lequel se voit aussitôt catalogué comme le futur Hemingway !), mais l'histoire offre également une critique de la société médiatique : les moindres grognements de notre écrivain poilu sont réinterprétés et perçus comme hautement intellectuels. Un vrai plaisir de lecture !
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Assurément après avoir lu cette bd, personne ne doutera que l'ours est un écrivain comme les autres. Surtout quand tout le show-biz ferme les yeux sur l'attitude de cet écrivain original (personne ne remarque que c'est un ours) et interprète positivement la moindre de ses réactions.
Une histoire loufoque bien servie par la patte de Kokor et qui égratigne gentiment la superficialité du milieu artistique où les artistes sont construits de toute pièce et où l'argent et la célébrité font la loi.
Oui l'ours peut être un écrivain comme les autres dans ce monde-là.
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Arthur Bramhall, professeur de littérature dépressif qui a fui ses collègues pour se réfugier dans une ancienne ferme, finit par mettre au monde son roman, promis selon lui à devenir un best-seller puisqu'il a fait en sorte d'utiliser toutes les recettes déjà éprouvées en la matière. Mais alors qu'il s'est absenté pour fêter ça au bar du coin, sa maison brûle et le manuscrit avec !
Un an après, il produit un nouveau roman. Toujours intitulé « Désir et destinée », il est à son sens meilleur que le précédent : autant de scènes de sexe mais le livre est plus vrai et proche des forces de la nature. Au moment d'aller chercher du champagne pour célébrer l'événement, il évite de laisser le manuscrit chez lui et le confie donc aux bons soins d'un épicéa, au pied duquel il le cache dans une mallette.
Malheureusement pour lui, un ours a observé son manège, exhume la mallette en pensant qu'elle contient du miel puis, découvrant son contenu, le convertit derechef en dollars et en pots de miel qu'il pourra acheter avec (c'est un ours très gourmand et perpétuellement affamé). Il emporte le manuscrit, se trouve des vêtements, un nom de plume et monte dans un train de marchandises pour New York. Une fois sur place, par le plus grand des hasards, il tombe directement sur un éditeur : c'est le début, pour lui, d'un parcours (pavé de bonnes choses à manger) qui le conduit au succès, lui le nouvel Hemingway !

Un ours écrivain ? C'est ce qu'a imaginé William Kotzwinkle, auteur du roman dont cet album est l'adaptation. Enfin, pour être exact, personne hormis le lecteur n'a l'air de se rendre compte qu'il s'agit d'un ours : l'animal est traité comme s'il était un humain au physique impressionnant, au langage pour le moins limité (mais au fur et à mesure il enregistre des mots) et au comportement (très) particulier … mais après tout, rien de vraiment étonnant chez un écrivain, on voit de tout chez ces gens-là ! Et on voit de tout aussi dans le milieu éditorial et dans ce qui accompagne la publication et l'accompagnement promotionnel d'un auteur, puisque visiblement le propos du livre consiste à en offrir une présentation critique sur le mode caricatural.
Le dispositif est amusant et fonctionne, pour peu qu'on accepte d'entrer dans le jeu : avec un dessinateur comme Kokor (l'auteur de bandes dessinées que j'avais déjà lues et appréciées comme « Coïncidence », « Supplément d'âme » (ma préférée) et « Alexandrin ou l'art de faire des vers à pied ») aux manettes, prompt à nous embarquer dans ses fantaisies, ce n'est pas difficile. Ainsi les premières réflexions de l'ours sont-elles figurées par de petits dessins schématiques pleins d'humour, qui nous en donnent une représentation stylisée mais très compréhensible.
Le comportement des hommes et femmes entourant notre ours-écrivain, quant à lui, est dicté par les attentes et schémas de pensée de chacun, qui voit en lui ce qu'il a envie de trouver. Les journalistes, de leur côté, sont tous prêts à écrire un papier sur le nouveau phénomène littéraire … en ayant seulement lu le communiqué de l'attachée de presse. Ces dames, enfin, sont séduites par l'atypique personnage, prompt à éveiller leur libido. Et tout ce petit monde de l'édition s'accorde pour « commercialiser » au mieux l'auteur-révélation, dont la réussite est synonyme de substantiels bénéfices.

Parallèlement au cheminement triomphal de l'ours, agrémenté de diverses aventures plus ou moins loufoques stigmatisant la société du spectacle, on suit celui de notre romancier dépossédé de son oeuvre : à nouveau en proie à une terrible dépression, il est toujours soutenu par son fidèle voisin bûcheron, qui cherche à le remettre en selle en lui fournissant des idées de romans. La suite et fin de ces deux récits n'a pas été celle à laquelle je m'attendais et j'ai apprécié la surprise.

« L'ours est un écrivain comme les autres » nous offre une histoire originale et assez réjouissante : libre adaptation par Kokor du roman éponyme de William Kotzwinkle, cette charge satirique envers le monde littéraire et éditorial et, plus globalement, celui des médias, bénéficie d'une mise en images tout à fait réussie.
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Je partais mal avec cette bande-dessinée dont le titre et la couverture, de prime abord, ne m'inspiraient pas. Et finalement j'ai su me laisser charmer au fil des pages.
Comme à chaque fois, le dessin de Kokor et sa façon de construire le récit m'ont emporté. Puis je me suis attachée aux personnages : le duo tendre et comique de l'écrivain et du bucheron, l'ours dont le langage s'enrichit tout au long de ses aventures.
J'ai trouvé cette bande-dessinée assez "terre à terre" pour Kokor car, malgré cet ours écrivain, le monde de l'édition dans lequel il évolue est réel et mis en critique.
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Résumé :
Ayant découvert un manuscrit caché sous un arbre au fin fond de la forêt du Maine (son auteur, Arthur Bramhall, craignait de voir son manuscrit partir en fumée comme son roman précédent), un plantigrade comprend qu'il a sous la patte le sésame susceptible de lui ouvrir les portes du monde humain – et de ses supermarchés aux linéaires débordants de sucreries…

Le livre sous le bras, il s'en va à New York où les éditeurs vont se battre pour publier l'oeuvre de cet écrivain si singulier – certes bourru et imprévisible, mais tellement charismatique ! Devenu la coqueluche du monde des lettres sous le nom de Dan Flakes, l'ours caracole bientôt en tête de liste des meilleures ventes… tandis qu'Arthur Bramhall, quasiment devenu ermite, s'enfonce de plus en plus dans la forêt.

Commentaires :
Cette BD est adaptée du roman de William Kotzwinkle. Alain Konor nous livre une satire sociale du monde de l'édition, du lectorat et des médias à la recherche de la révélation littéraire du moment : agents littéraires en pâmoison, éditeurs assoiffés de bénéfices, journalistes prêts à encenser un roman qu'ils n'ont même pas lu, fabricants de vedettes… sans s'interroger sur qui est réellement cet usurpateur, en l'occurrence un ours.

Une réflexion incisive et loufoque sur l'écriture, l'écrivain, la littérature spectacle, la célébrité artificielle. Une conception graphique monochrome où la représentation de l'ours l'emporte sur celle des humains qui l'adulent et de l'auteur dépossédé à deux reprises de son oeuvre.

Une BD jouissive ou atterrante, c'est selon, pour tout auteur qui aspire au sérail.


Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
****
Intrigue :
****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
****
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