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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bon , ultime bouquin lu dans le cadre du Jury Policier...Un dernier merci à Babélio et aux éditions du Seuil...Inutile de vous dire que j'en attendais énormément ! Toujours plus agréable de se quitter sur une note positive . D'autant plus que le précédent , Intrusion , n'avait de policier que le nom ! Un feu d'artifice que j'voulais , une bombe atomique dans la face , un essai nucleaire m'irradiant le peu de neurones encore en activité !!
De là à dire que les pétards étaient mouillés , il y a un fossé que je ne franchirais pas mais que l'allumage fut long ! C'est bien simple , j'attends encore...Qu'on me donne le nom de l'artificier et qu'on lui fasse écouter le dernier crime auditif d'Hondelatte jusqu'à ce que mort s'en suive ( supplice qui a deja fait ses preuves , n'est-ce pas Malaura ? ) .
Déja , il y est indiqué : Policiers Seuil sur la couv ' et il en est bien question ce coup-ci : Koryta : one point !
La 4 e de couv ' mélangeait habilement " étrange programme de réinsertion " , " mafia " , " disparition mystérieuse " ou encore " résoudre disparition et meurtre au risque et au prix de sa vie " : hum , hum , Koryta : two points . Ça sentait presque le match gagné d'avance ça ...comme quoi...
Comme quoi il n'est jamais bon de s'emballer et se projeter vers un hypothétique mais possible coup de coeur , la déception venant presque immanquablement pointer le bout de son vilain nez sans y avoir meme été invitée !
Lincoln Perry est détective . Un ancien flic reconverti . Lincoln Perry est amoureux d'Amy , sa petite amie journaliste qui craint pour sa santé physique 25 h / 24 . Linc.. comment , vous commencez à voir de qui il s'agit ? Ok , au temps pour moi...Il reçoit donc la visite ( qui ça il ? , mais Lincoln Perry bien sur ; )) d'un ancien détenu , Parker Harrison qui , apres avoir payé sa dette à la société pour meurtre , vient le solliciter afin de retrouver Alexandra , soeurette d'un mafieux notoire , mais surtout propriétaire de " La Crete aux murmures " , une maison à vocation humanitaire visant à réinsérer les individus les plus perturbés dont Harrison lui-meme fît partie en son temps . Petite précision utile , une disparition qui daterait de 12 ans ! 12 ans , la vache ; j'en connais un qui va sortir les rames et effectivement , dans cette affaire , Lincoln va ramer , beaucoup , va souquer ferme mais bien souvent sur le sable et nous avec !
Le gros point faible de ce roman , c'est assurément le manque de rythme ! Lincoln est un gars qui réfléchit beaucoup ( si ,si , c'est possible , meme pour un gars ! ) , beaucoup trop , tout le temps . Il est vrai que pour résoudre une enquete , ça peut aider j'en conviens mais 300 pages de cassage de tete sur pres de 360, c'est long...Meme moi , je ne m'y suis jamais essayé et pourtant , si j'aurai voulu , j'eus pu . Enfin , c'est qu'est ce que je crois...
Un rythme qui fait cruellement défaut . Des révélations n'ayant pas la faculté d'accrocher vraiment le lecteur que je suis . Des personnages survolés , que dis-je , réduits à la fonction de satellites gravitant inlassablement autour de l'astre Perry . Dommage : L'on sait de Joe deux choses : il est le mentor de Lincoln et végete en Floride durant les 4 / 5 e de l'enquete et basta ! Dommage...L'on sait d'Amy , outre sa toute proche collaboration avec Lincoln ( coquinette va ) qu'elle a deux passions : son métier de journaliste et l'art de cultiver l'angoisse sur la presque totalité d'un roman ! Dommage...La mafia , et tout ce qu'elle charrie de fantasmes , brille par son absence...Les personnages secondaires , plutot nombreux , se télescopent régulierement donnant ainsi une impression de lourdeur au récit . Récit qui manque également de reperes géographiques qui auraient pu , à l'instar d'un Mankell et sa Scanie ou d'un Burke et sa Louisiane , installer une histoire , la poser , la porter..
Une longue réflexion , donc , ou le héros se perd en fausses pistes , en supputations et remises en question sur le bien fondé de sa démarche et sa faculté à la mener à bien . Ken Merriman , venu de lui meme proposer son aide à Perry sur cette affaire , est certainement le protagoniste le plus interessant . Il est pugnace , touchant , faillible , là ou les autres ne sont qu'une galerie de stéréotypes .
Au final , Koryta est encore loin des maitres du genre mais délivre néanmoins un roman de facture , certes , ultra classique mais qui se lit sans déplaisir !

L'on dit que le silence est d'or , cette heure décroche le bronze et c'est deja pas si mal...
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Une heure de silence, dernier ouvrage de la sélection du jury Seuil-policiers, me permet de faire la connaissance de Lincoln Perry, le héros récurrent de Michaël KORYTA. Propriétaire d'une salle de sport, il exerce aussi en tant que détective privé dans une agence où il est associé avec Joe Pritchard, un flic à la retraite qui délaisse de plus en plus Cleveland pour se la couler douce en Floride. On sait aussi qu'il s'est fait renvoyé de la police et qu'il entretient une relation suivie avec Amy, une jolie journaliste. Voici pour la présentation.
Dans cette enquête, Lincoln Perry est mandaté par Parker Harrison pour retrouver Joshua et Alexandra Cantrell disparus il y a 12 ans déjà. Une recherche de personnes disparues, voilà qui est banale en apparence. Mais rien n'est jamais simple pour ce brave Lincoln.
Premier problème: le client. Parker Harrison a purgé une longue peine de prison pour meurtre et même s'il semble avoir réussi sa réinsertion, Lincoln ne peut s'empêcher de se méfier d'un type qui a trucidé l'amant de son ex-petite amie.
Second problème: le temps. Douze ans, c'est long, la piste est froide et les indices effacés depuis belle lurette.
Bon gré mal gré, Lincoln finit par accepter l'enquête et très vite deux trois choses viennent le chiffonner. Première chose et non des moindres: le dénommé Joshua Cantrell n'est plus porté disparu! Il a été retrouvé mort et enterré au moment même où Harrison entrait en contact pour la première fois avec Lincoln. L'autre souci concerne Alexandra qui s'avère être la soeur d'un ponte de la mafia locale.
Ces faits conduisent le détective à refuser l'affaire et tout pourrait en rester là s'il n'était contacté par Ken Merriman, privé un peu raté, sur l'affaire depuis longtemps et qui réussit le convaincre de l'aider dans ses investigations.

Tout cela peut paraître compliqué mais finalement c'est très simple. On remonte les pistes, on interroge les témoins de l'époque, on prend contact avec la police et le FBI pour petit à petit reconstituer l'histoire du couple disparu dont le voeu pieux était de réinsérer de dangereux criminels grâce à la vie en pleine nature.
Malgré une trame assez classique, le début du roman m'a fait bonne impression. Tout de suite, j'ai été intriguée par cette histoire de disparition. En poursuivant ma lecture, j'ai fini par me lasser des pistes qui ne mènent à rien, des témoins qui mentent ou se taisent et des indices qui arrivent comme par magie. le suspense est doucement retombé pour s'enliser dans l'ennui.
Et pire que tout, il y a Lincoln Perry! Je passe sur le fait que j'ai horreur de découvrir un personnage en cours de route. Michaël KORYTA n'en fait pas trop dans les retours en arrière et on réussit assez vite à se faire une idée du parcours et du passé de son héros. Mais quel héros?! Lincoln ne cesse de tergiverser, s'interroger, se prendre la tête! Son jeu du "j'y vais, j'y vais plus, je continue, j'arrête" qui commence dès les premières lignes, est totalement agaçant. Au fil des pages, j'ai eu envie de lui crier: "Arrête de penser et bouge!". Serait-il pleutre? En tout cas, il a peur... pour lui, pour sa petite amie, pour son associé. Je ne peux que lui suggérer une petite reconversion dans la vente d'encyclopédie ou de prêt-à-porter! Quoi qu'il en soit sa personnalité a un peu gâché ma lecture.

Au final, Une heure de silence est un roman bien gentil qui ne bouleverse pas le genre mais se lit sans réel déplaisir.
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Grâce à Babelio, j'ai eu la chance d'être sélectionné depuis le début de l'année pour participer au Prix du Roman Seuil Policiers, et je viens juste de terminer le dernier ouvrage de la sélection, Une heure de silence, écrit par un certain Michael Koryta.

Michael Koryta est une jeune auteur de 26 ans, je n'ai appris son âge qu'une fois le roman terminé et cela m'a beaucoup surpris, car dans mon esprit, j'étais persuadé que ce livre était écrit par un vieux de la vieille qui avait bien roulé sa bosse, à l'instar d' un Michaël Connelly ou Dennis Lehane.

Si je cite ces 2 auteurs, c'est que j'ai pensé à eux pendant toute le temps de ma lecture. En effet, Koryta nous propose de suivre une enquête policière, d'un clacssisme assumé, mené par un certain Lincoln Perry, détective privé, dont c'est déja la 5ème enquête (dont la première a été écrite par l'auteur à ses 21 ans), et c'est notamment pour cela que je m'étais fourvoyé sur l'âge de l'auteur).

J'avoue en général ne pas forcément adorer les polars qui mettent en scène un héros réccurent. Cela me fait trop penser aux héros des séries télévisées, et j'ai tendance à trouver que souvent ce genre de séries ronronnent assez vite. de plus, pour peu qu'on en loupe une ou deux, il nous manque des élements pour saisir toute la portée de l'histoire.

Ici, c'est également un peu le problème puisque le Lincoln Perry en question fait souvent allusion à des faits ou des évènements qui se sont déroulés dans les livres précédents, mais cela ne gêne pas vraiment pour comprendre l'intrigue de cette heure de silence.

Le livre commence le jour où un certain Parker Harisson sonne à la porte du detective. Meurtrier incarcéré puis libéré il ya 13 ans, il a été, à sa sortie, jardinier dans une propriété baptisée « La crête aux murmures ». Là, un couple, Alexandra et Joshua Cantrell, menait une sorte de programme de réinsertion. C'est cette femme que souhaite retrouver Harrison, qui fait donc appel à Lincoln Perry.
Au cours de son début d'enquête, ce dernier va découvrir qu'en fait, Joshua est décédé il y a douze ans et qu'on vient tout juste de retrouver son squelette dans une forêt. Alexandra, quant à elle, a totalement disparu, et tout le monde la cherche, y compris le FBI, vu qu'elle est la soeur d'un mafieux notoire, Dominic Sanabria.
Pour mener à bien son enquête, il recevra l'aide d'un certain Ken Merriman, enquêtant depuis longtemps sur la disparition de Joshua Cantrell, et qui rouvre son dossier avec la découverte de son cadavre.

Voilà donc une enquête policière des plus classiques, exception faite du délai de 12 ans entre le meurtre en question et l'enquête. Sinon, le livre suit des chemins assez attendus dans le roman policier traditionnel, entre filatures, collaboration avec le FBI et lien plus ou moins étroit avec la mafia. Cela étant dit, Michaël Koryta (cf photo ci jointe) emballe le tout à la manière d'un vieux briscard, c'est à dire avec efficacité, tout en ménageant quelques fausses pistes et rebondissements plus ou moins imprévus.

Mais ce que j'ai le plus aimé , c'est la capacité d'introspection du héros, Lincoln Perry, qui lassé de voir autour de lui ses proches menacés ou carrément victime de la dangerosité de ses enquêtes, se pose énormément de questions sur le bien fondé de son métier et utilise longuement son intellect avant d'agir.

Certes, toutes ces questions ralentissent un peu l'action, déja pas forcément trés rythmée au départ, mais comme je suis de ceux qui préfère de loin les policiers psychologiques aux romans plein de muscles et d'adrénaline, mais dépourvu de cerveau, cette coloration donnée par Koryta m'a assez séduit, tout en ne ralentissant pas (sauf peut-être dans le dernier tiers) mon interet pour l'intrigue proprement dite.

Bref, après avoir ingurgité quelques polars assez tarabiscotés, dans le fond comme dans la forme, certains réussis (Donne moi tes yeux), et d'autres nettement moins (Intrusion, qui fait partie de la même sélection que celui ci), lire un bon polar dans la veine la plus classique du genre n'est pas forcément une mauvaise chose, loin de là...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le détective privé Lincoln Perry est engagé par un ancien détenu pour retrouver Alexandra Cantrell, soeur d'un caïd de Cleveland, laquelle, avant de disparaître douze années auparavant, dirigeait avec son mari un programme de réinsertion au sein d'une luxueuse demeure.

Les premières histoires du duo Lincoln Perry / Joe Pritchard s'avéraient plutôt bien construites (avec une mention spéciale pour « la mort du privé »). On ne peut pas vraiment en dire autant ici, l'enquête s'avérant assez confuse, peu rythmée, et amenant Perry à beaucoup (trop ?) s'interroger sur les risques qu'il fait courir à son entourage en raison de son activité…
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Voici un honnête roman policier avec le sympathique détective privé, Lincoln Perry, acceptant d'enquêter sur l'inquiétante disparition des époux Cantrell. Immédiatement cette piste froide de douze années se révèle particulièrement dangereuse et les bas-fonds de la Little Italy de la froide et humide Cleveland montrent les dents.

Un polar blues à écouter au son de Cold trail blues (Peter Case) qui, avec 6 ou 7 accélérations rythmiques au gré des révélations qu'il ne sied pas de développer ici, entretient un suspens captivant.

Une belle maitrise technique, des personnages riches et une histoire complexe bien traduite par Frédéric Grellier.
Sortant tout juste du merveilleux roman littéraire d'Akira Yoshimura, “Le convoi de l'eau”, il me fallut une demi-heure pour m'habituer au style personnel de Michael Koryta avec ses phrases courtes et hachées. Et puis je me laisse emporter par cet agréable voyage.

Paru en 2009 sous le titre original “The silent hour”, traduit par Frédéric Grellier


Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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Lincoln Perry, ex-flic devenu détective privé, reçoit une demande singulière : Parker Harrison, meurtrier ayant purgé sa peine souhaite retrouver Alexandra Cantrell, celle qui a cru en lui en l'acceptant dans un programme de réinsertion particulier dans une demeure tout aussi singulière sur le domaine de "La crète aux murmures". Elle a disparu, avec son époux il y a...12 ans et on vient de retrouver le corps de celui-ci. Lincoln fini par accepter mais il ne sait pas ce qui l'attend en plongeant dans cette "cold case" !

Ce roman, qui rentre dans le cadre du jury Seuil policier, est le dernier que j'ai reçu et l'impression n'est pas trop mauvaise. A vrai dire, vu celle que m'avait laissé Intrusion, le précédent roman lu dans le cadre de ce jury, ça ne pouvait pas être pire! Ici, presque tout ce que j'aime : enquêtes et enquêteurs, FBI, meurtres, mafia, disparitions...nous y voilà enfin!!

Je dis "presque" car il m'a (encore) manqué quelque chose pour apprécier pleinement ce roman : de l'action! J'ai assez vite tourné les premières pages, impatiente de savoir de quoi il retournait. Puis, j'ai trouvé que le rythme ralentissait et du coup, ma lecture aussi! Certes, il se passe quasiment toujours quelque chose et l'enquête avance malgré les nombreux culs de sac et les embûches, jusqu'à une révélation finale (mais pas renversante). Lincoln rame, rame, rame, oulàlà que c'est laborieux! On voudrait bien sur savoir si Alexandra est toujours vivante et pourquoi/comment son mari est mort et plus l'histoire avance, plus on saisi les tenants et les aboutissants de cette affaire, mais mais mais...rien de transcendant non plus!

Manque d'action dans l'histoire mais aussi manque de pêche chez les personnages. A part Ken Merriman, un privé faisant équipe un temps avec Lincoln et qui a vraiment envie de faire bouger les choses, je les ai tous trouvé assez mous et plein de regrets. Il faut dire que les personnages ont un passé commun :ce n'est pas le premier roman qui narre les aventures de Lincoln Perry. Il s'est passé bien des choses dans d'autres volumes dont je ne suis pas au courant et qui semblent expliquer ce côté hésitant face à l'enquête, face au danger, face au métier. de nombreux personnages secondaires, assez intéressants pour certains, ponctuent l'enquête mais ne font que graviter autour de Lincoln, le mettant souvent plus dans la mélasse qu'autre chose.

J'ai regretté de ne pas en savoir plus sur le programme de réinsertion proposé par Alexandra mais l'idée est bien trouvée. le passage furtif de Lincoln dans la maison abandonnée de la Crète aux murmures a été bien sympathique et j'ai pu m'imaginer à quoi elle pouvait ressembler. Une demeure dont seule la porte est apparente car le reste est recouvert de végétation et dont l'autre face est entièrement ouverte sur la nature...c'est une idée qui me plaît bien.

Un roman policier correct, classique mais qui manque d'énergie. La boucle est bouclée pour ce jury policier qui n'a pas aussi bien fini qu'il avait commencé.

"Si je n'avais pas basculé pour me mettre en position assise, comprimant la blessure contre le sol en ciment, j'aurais perdu connaissance avant de pouvoir dire quoi que ce soit à l'opératrice du 911. Comme quoi, se retrouver sur le cul peut vous sauvez la vie. Matière à réflexion." Effectivement, vu comme ça...

Merci à Babelio et aux Éditions du Seuil

Lu dans le cadre du Jury Policiers Seuil 2011
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Ce livre clôt ma participation au jury Babelio/Seuil. J'ai été très heureuse de faire partie de cette aventure mais, après une avant-dernière lecture relativement décevante (Intrusion de Natsuo Kirino ) je me demandais ce que me réserverait la dernière lecture.
Premier soucis (pour moi) : ce livre est le cinquième ouvrage qui met en scène le détective privé Lincoln Perry. Ancien policier, directeur d'une salle de sport à Cleveland, il n'a pas vraiment d'attache, si ce n'est sa petite amie Amy et Joe, son associé et ami. Tous les deux ont gardé des séquelles (psychologiques pour l'une, physiques pour ''autre) de précédentes enquêtes. Dans ce volume, Lincoln se livre à l'introspection, se demande s'il poursuivra ou non ce métier. Ces moments de pause doivent être intéressants pour les fans de la série. Pour moi qui découvrais le personnage, je trouvais plutôt qu'ils ralentissaient l'action.
Parlons-en, justement, de l'action, qui est mon second soucis : l'enquête me paraîssait au début (les cent premières pages, c'est à dire, en gros, la première partie) prometteuse. En effet, un ancien repris de justice, qui a parfaitement réussi sa réinsertion, recherche sa bienfaitrice Alexandra Cantrell qui a disparu depuis douze ans. Un coup de théâtre survient assez rapidement : un corps est retrouvé, celui de Justin Cantrell, mari d'Alexandra, qui a été assassiné au moment où Alexandra n'a plus donné signe de vie. Malheureusement, tout se gâte très rapidement. Ce n'est pas tant la multiplication des enquêteurs qui m'a dérangé, ou les pistes variées qui s'offrent à Lincoln. Non, ce qui m'a vraiment dérangé, c'est qu'à chaque fois qu'un indice ou une information était donnée, Lincoln se rendait compte très vite qu'il aurait pu en avoir connaissance plus tôt, et surtout, après un moment de jubilation (bien normal quand un enquêteur tient enfin quelque chose) qu'elle ne faisait pas réellement progresser l'enquête. Je ne compte pas le nombre de fois où Lincoln s'est retrouvé dans une impasse, à ne plus savoir dans quelle direction chercher. Je ne m'apesantirai pas non plus sur le fait que l'enquête aurait pu être résolue bien plus rapidement (pour ne pas dire qu'elle n'aurait pas eu lieu d'être) si les personnages avaient communiqué. Trop de cachotteries tuen. Les seuls personnages qui m'ont paru dignes d'intérêt car riches et complexes sont Parker Harrisson et Mark Ruzity, dont les existences sont deux plaidoyers en faveur de la réinsertion.
Merci beaucoup à Babélio et aux éditions Seuil pour ce dernier partenariat.
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Ultime lecture dans le cadre du jury Babélio - Seuil Policiers. J'avoue que j'ai démarré cette lecture avec un fort a priori, suite à mon expérience précédente avec Intrusion de Natsuo Kirino qui avait été somme toute bien soporifique. Mais ouf, ça-y-est, nous sommes réellement dans une trame policière. L'intrigue est posée dès les cinquante premières pages par Michaël Koryta. Une vraie enquête pour son personnage récurrent, le détective privé Lincoln Perry. Avec de vrais meurtres, des meurtriers vrais de vrais, et même des vilains ritals mafieux. Alors contente la Dup ? Et bien non, déçue la Dup. Car du coup j'en attendais plus, j'attendais du peps, de l'action, passé ces cinquante pages. Je n'ai eu que des analyses de faits, de la cogitation.

Notre héros, Lincoln Perry, se retrouve bien malgré lui à élucider une disparition, pour un client, meurtrier avéré qui a purgé sa peine. Mais voilà, une disparition vieille de douze ans. Et on vient seulement de retrouver le corps, tué il y a douze ans. Douze ans cela fait beaucoup, cela veut dire plus d'indices, plus de traces, queue dalle ! Cela veut donc dire qu'il faut remonter le temps, éplucher les différentes enquêtes de l'époque, police, FBI. Bref, paperasserie, coups de fils, entretiens, déductions, mais peu d'action.

D'autre part, le personnage de Lincoln est assez sympa, il aurait suffit d'un rien pour que je m'y attache... Mais il se perd bien trop souvent en digression contre son métier, la peur du danger que celui-ci fait peser sur les épaules de ses proches : sa petite amie Amy et son co-équipier Joe. Il n'arrête pas de se questionner, de tergiverser, d'arrêter son enquête, de replonger, puis de baisser les bras à nouveau ! A force c'est pénible, parce que cela remplit une bonne partie du livre, et nous lecteurs on stagne. Une heure de silence bien longue à passer...

Le point fort de ce polar que je retiendrai malgré tout, c'est le côté complexe de l'intrigue imaginée par l'auteur. Elle est posée dès le début, ne se dénoue qu'à la fin ( heureusement me direz-vous !), mais les tous derniers rebondissements m'ont complètement surprise. Je ne la voyais du tout par là la solution, et ça, j'avoue que j'aime bien. Je garderai donc dans ma tête ce point positif et si d'aventure, je retombais sur un Michaël Koryta, il me suffira de quelques avis positifs ici et là pour replonger.
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Lincoln Perry, ancien policier devenu détective privé, est installé à Cleveland et tient l'agence tandis que son associé passe l'hiver en Floride. Quand Parker Harrison, un ancien condamné pour meurtre, en conditionnelle, fait appel à lui, il oppose une fin de non-recevoir à ses lettres. Mais quand l'homme débarque chez lui, il finit par l'accepter comme client. Il s'agit de retrouver la trace d'Alexandra Cantrell, propriétaire d'une propriété envoûtante, « La Crête aux murmures », qui a disparu douze ans plus tôt avec son mari. Perry commence son enquête, visite cet étrange endroit, prend contact avec l'avocat chargé de la gestion du bien car tout a été bien préparé par les propriétaires avant leur disparition. Il se rend rapidement compte qu'Harrison ne lui a pas tout dit : la Crête aux murmures avait été construite pour accueillir d'anciens détenus afin de les réhabiliter, Alexandra est la soeur d'un parrain de la mafia locale, Dominic Sanabria, et le corps de Joshua Cantrell, le mari d'Alexandra a été retrouvé quelques jours avant qu'Harrison ne prenne contact avec lui.
Si l'on ajoute qu'il était enterré dans une tombe creusée selon les rites des Shawnees, tribu à laquelle Harrison appartient par sa mère et que Dominic Sanabria lui rend visite pour lui demander des comptes, on comprend que Perry décide de laisser tomber, soucieux de sa santé mais surtout de celle de sa compagne Amy Ambrose. Pourtant, il n'est pas débarrassé de cette enquête : Ken Merriman, un détective de Pittsburgh fait le déplacement pour le relancer car l'enquête abandonnée recoupe celle qu'il a menée des années plus tôt pour les parents de Cantrell.
Lincoln Perry est un détective attachant que j'ai découvert à la lecture de cette enquête qui n'est pas la première. le romancier bénéficie de son expérience d'ancien journaliste et détective pour construire son roman, très documenté. Si l'homme est différent d'Harry Bosch, moins tourmenté, apparemment vivant mieux sa relation amoureuse, la manière de raconter n'est pas sans faire penser aux romans de Michael Connelly auquel le roman rend discrètement hommage, avant que l'auteur ne le remercie en fin de volume.
C'est un roman agréable à lire, malgré certaines lenteurs par moments et une solution que je ressens comme un peu boiteuse, même si elle introduit ce que le lecteur aime : un rebondissement final.
Donc, voilà une lecture agréable dont il ne faut pas attendre davantage qu'un bon divertissement.
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