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En 1852, Sikhdar , un arpenteur indien au service de la couronne britannique mesure pour la première fois la hauteur du nouveau toit du monde.
Les premiers au sommet furent en 1953, Edmund Hillary et le sherpa Tensing Norgay :
En 1996, les expéditions "commerciales" sont devenues monnaie courante (mauvais jeu de mots) et l'on peut se faire amener à l'altitude de croisière des avions pour environ 65.000 dollars (et deux mois de congés).
Au printemps 1996 il y avait quatorze cordées et plus de 300 tentes au camp de base à 5.300 mètres.
Jon Krakauer accompagne l'une de ces cordées.
On connait désormais l'issue de la tragédie que l'on a pu voir au cinéma en 2015 dans le film de l'islandais Baltasar Kormakur : 8 morts ce jour-là perdus en plein blizzard et tempête de neige à 8000 mètres. La saison fut l'une des plus meurtrières (sans compter les amputations de doigts ou de nez).
Jusqu'où peut aller la folie des hommes ?
Krakauer nous en donne un assez bon aperçu, même s'il se perd un peu parfois (mais jamais trop longtemps) dans les justifications et explications pas très utiles rétrospectivement : qu'est-ce qui a foiré ? qui a merdé ? etc ...
Il souffre un peu du complexe du survivant, on le comprend.
[...] Entre 1921 et mai 1996, 144 personnes sont mortes pour 630 ascensions réussies, soit une sur quatre.
Et puis là-haut on est bien loin de la solidarité entre sportifs, que ce soit entre les cordées concurrentes ou même au sein d'une même équipe : des pieds à la tête, le corps va si mal que c'est plutôt chacun pour soi.
Et que dire de la satisfaction de ceux qui arrivent au sommet ?
Le froid, la soif, l'épuisement, les engelures, la faim, la fatigue, le sommeil, le manque d'oxygène, ... les zombies prennent une photo rapide et hagards, entament la redescente au plus vite.
Trop tard pour certains qui n'arriveront pas au camp.
❤️ Paradoxalement, le récit est à la fois une triste peinture de cette folie meurtrière et un formidable roman d'aventures hors du commun.
Pour celles et ceux qui aiment la montagne, même en colère.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.com/..
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M'intéressant depuis quelques temps aux multiples expéditions sur Everest dont les premières avec Mallory, forcément ce livre était sur ma liste.
L'auteur, Jon Krakauer, journaliste pour le magazine de sport Outside mais surtout alpiniste va avoir l'opportunité de faire un reportage avec un groupe pour l'ascension de l'Everest. Hormis lui, le guide les groupe est composé que d'amateurs.
Après avoir lu des livres narrant des expéditions de professionnels de la Montagne, je découvre les expéditions commerciales avec leurs lots de tragédies comme celle décrit par ce livre.
L'intérêt du livre est qu'il est à la fois écrit par un journaliste, un alpiniste mais surtout un participant de l'expédition qui à vécut l'ascension mortelle.
John Krakauer va décrire chaque participant de son groupe, les différents guides, les Sherpas mais surtout l'Everest et les différentes expéditions, de Mallory à Hillary. Mais aussi le coté sombre, le nombre important de personnes voulant gravir la Montagne, les «embouteillages » au sommet augmentant le risque, la pollution avec les déchets générés par ces expéditions et les nombreux corps des pauvres grimpeurs des expéditions passées.
Nous allons suivre la préparation des différents groupes, les tensions entre les guides, et tout l'envers du décor: la concurrence. A qui va emmener le plus de clients au sommet en faisant fit des risques et des conséquences souvent désastreuses.
Cette journée tragique du 10 mai 1996 va être racontée dans ses moindres détails.
Cependant certaines critiques sont apparus suite à la publication du livre : les conditions météorologiques étaient connues par les guides (ce que ne dit pas John Krakauer dans son récit), un des guides d'une expédition va être critiqué alors que celui ci a porté secours à plusieurs personnes et ont pu avoir la vie sauve.
Ce livre nous donne un bon éclairage des événements tragiques de ce 10 mai 1996, il est intéressant de lire d'autres livres à ce sujet. Et ceux ci sont dans ma liste comme « Laissé pour mort à l'Everest » de Beck Weathers,
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[Lu en 2020]
C'est après avoir vu le film qui découle de ce livre que je me suis intéressée à cette histoire. Il a déclenché en moi un véritable amour pour les récits autobiographiques d'alpinistes.

Moins "poignant" que la version cinématographique par son côté très détaillé (utile ceci dit lorsqu'on ne connaît pas cette activité et qu'on veut comprendre réellement ce que cela implique), ce récit n'en reste pas moins difficile à lire. le plus compliqué est de reconnaître qu'une "simple" décision peut changer radicalement la suite des événements.

C'est un ouvrage utile est indispensable à lire. On peut se dire que ces hommes sont "fous" de faire ça mais, après ce livre, vous ne pourrez plus le penser. L'alpinisme est un dépassement de soi, un amour difficile entre la nature et l'homme que tout le monde ne peut pas avoir.
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Un livre que j'ai dévoré. Etudié de long en large pour tenter d'analyser puis de comprendre ce qu'il s'était passé là bas en haut. Je m'y suis plongé comme rarement j'avais plongé dans un bouquin.

Une histoire prenante, glaçante, vivante. Un auteur qui ne tombe pas dans le mélodrame qui décrit avec justesse et sincérité, une épopée dramatique. Rien n'est laissé au hasard et on sent l'émotion qui est restrancrite au travers de ses écrits.

Un livre qui m'a, étonnamment, envie d'aller en montagne. de me dépasser. D'aller chercher encore plus loin dans mes limites. Un livre à ne pas manquer. Krakauer est décidément un journaliste hors pair et un excellent écrivain.
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Un récit de voyage, vrai, sur une tragédie survenue sur le plus haut théâtre du monde, le mont Everest, scène des rêves humains.
A couper le souffle, haletant, là où l'oxygène fait défaut, là où le froid et la tempête amènent à l'épuisement.
On suit, au cours de ce récit d'un journaliste ayant réellement participé à l'expédition, l'ascension d'hommes et femmes, avides de poser le pied, tout là haut, au sommet du monde.
On devient vite un explorateur parmi tous ces aventuriers.
Quand, soudain, tout se joue. Et ce lieu si cher aux coeurs humains devient l'endroit où se déroule une tragédie.
On pleure nos compagnons de voyage qui meurent au cours de ce terrible jour, où les héros, tombent, ou sauvent, ou se trouvent impuissants devant la fureur des éléments déchainés.
Car la montagne est comme la mer. On ne les dompte pas.
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Le récit de ce journaliste dépasse de loin le récit d'une ascension classique. C'est le récit d'un drame, dont les causes sont multi factorielles. On oscille souvent entre ce que vit l'auteur cad une épreuve terrible, et une sorte d'analyse, d'essai d'explication. Cette partie alourdit le récit, avec le nom de tous les participants de toutes les expéditions présentes, ce qu'ils ont vus, ce qu'ils ont fait, etc ... Loin d'éclaircir l'histoire, cela la complexifie. On en sort glacé, pétrifié par ce type de course qui n'a plus grand chose à voir avec la montagne de notre imaginaire.
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Glaçant ! C'est le terme qui s'applique le mieux, et sur tous les plans, à ce livre qui relate la tragédie qui eut lieu sur l'Everest le 10 mai 1996.
Jon Krakauer, participant à cette expédition en tant que journaliste, nous offre un témoignage poignant de l'intérieur.
Après une description (très intéressante) des origines de l'alpinisme sur l'Everest et des diverses expéditions marquantes, il revient sur sa propre expérience et celle de son groupe. Il décrit l'enchaînement des petits événements (qui, dans un autre contexte, sembleraient anodins) qui a mené à la mortelle ascension.
Les événements sont frappants, tout autant que l'attitude de certains montagnards, dont la détermination pour atteindre le sommet pousse à l'égoïsme, l'irraisonnable et l'immoralité. La lecture de cette histoire vraie jette un vrai froid !
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Je referme ce livre et le premier mot qui me vient à l'esprit c'est GLACANT !(sans vouloir faire de mauvais jeux de mots). J'en ai des frissons. Mon manque de connaissances m'a un peu gênée en début de lecture et je n'arrivais pas franchement à m'intéresser à toutes ces présentations de l'histoire de l'alpinisme et de ses grandes figures. Puis on nous présente les participants à cette ascension et là aussi je me suis un peu noyée au milieu de tous. Ensuite vient réellement le coeur de cet aventure qui fût mortelle pour beaucoup d'entre eux et on dévore les pages pour savoir qui va pouvoir se sortir de cet enfer. Quand j'ai commencé le livre, je pensais qu'étant donné qu'on nous donnait le fin mot de l'histoire, il n'y aurait pas de suspense et finalement on est quand même intrigué de comprendre comment une catastrophe pareille a pu avoir lieu, malgré l'expérience monumentale de leurs guides. Je reste choquée par contre qu'on puisse laisser les corps sur la montagne, même quand ils sont "récupérables"
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Ce récit est glaçant, dans tous les sens du terme. Comment peut-on à ce point bafouer la montagne? Comment peut-on prendre tous les risques (et faire prendre à d'autres tous les risques!) pour parvenir au sommet d'une montagne? Payer très cher juste pour avoir la notoriété et passer sur les chaînes de télévision, comme cette prétentieuse Américaine qu'un sherpa est même obligé de tirer avec une corde??? Faut-il être vaniteux, prétentieux, imbu de soi-même... L'auteur essaie de justifier cette folie, mais n'y parvient qu'à moitié. La folie commerciale s'est emparée de l'alpinisme, et les vrais puristes n'ont de cesse de dénoncer cette odieuse pratique. A un moment, dans le livre, il est dit «la montagne a tué...». NON! La montagne ne tue pas, elle se contente de garder les téméraires, les prétentieux, les inconscients prêts à tout (y compris à mettre la vie des autres en jeu!) pour une gloriole éphémère. Rien, à mon sens, ne justifie une telle folie. Certes, on tente de se justifier avec de bonnes excuses en disant que les sherpas en vivent, et que leur peuple est pauvre... Mais eux aussi paient un lourd tribut à ces expéditions commerciales organisées juste pour faire du fric... Les Hall, Fischer et consorts en sont morts, et je n'arrive décidément pas à les plaindre, ni d'ailleurs leurs «clients». Un récit palpitant, dérangeant, mais nécessaire, et qui, s'il ne parvient sans doute pas à faire prendre conscience aux principaux concernés que la montagne ce n'est pas ÇA, aura au moins le mérite de décrire et de dénoncer toute la vanité des hommes.
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J'avais déjà apprécié Into the Wild du même auteur, mais celui ci est encore mieux.
Un véritable "pages turner" comme on dit en français.
Jon Krakauer ne nous parles pas seulement de l'accident, il s'intéresse également à l'histoire de l'alpinisme, en particulier sur l'Everest. le Livre regorge d'anecdotes et de portraits de grimpeurs. L'ambiance qui règne sur les différents camps est très bien retranscrit, passionnant de détails parfois peu glamours, ou l'on comprend que les conditions extrême annihile parfois humanité et moral.
Ainsi le livre ne vous donnera pas forcément envie d'entreprendre une tel expédition, mais ce n'est pas le but.
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