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EAN : 9782100817665
352 pages
Dunod (03/02/2021)
3.17/5   6 notes
Résumé :
Un virus mortel se répand brutalement à travers le monde. Un mouvement politique s'accélère, puis disparaît soudainement. Une idée prend son envol comme une traînée de poudre, changeant notre monde à jamais...

Nos vies sont façonnées par des épidémies - de maladies, de désinformation, voire de violence - qui apparaissent, se répandent et s'éteignent à une vitesse déconcertante. Pour les comprendre, nous devons apprendre les lois cachées qui les régiss... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Si vous cherchez à comprendre les mécanismes de la contagion, ne perdez pas votre temps. Cherchez la définition de R=0 et vous saurez tout, ou presque, comme si vous aviez lu ce bouquin.

J'exagère un petit peu, mais le croisement science X émotionnel m'horripile, et là, j'ai eu l'impression de tomber sur le Joel Dicker de la science moderne.

état de l'art soporifique, (montrer qu'on s'y connait)
épanchements personnels, (montrer qu'on est sympa)
rajouts a posteriori, (montrer qu'on n'est pas has-been)
redites et redondances multiples, (montrer qu'on peut noircir des pages)

On a bien quelques exemples intéressants, surprenants, on se cultive un poil, mais la structure "exposé wikipedia" en rebutera beaucoup.
A picorer, mais surement pas à lire d'une traite.

Merci toutefois à Babelio et aux éditions Dunod (même si leur service presse a réussi à énerver le facteur en oubliant un 0 dans le code postal...^^)
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Les enjeux :
Quel chemin logique emprunte la contagion ? Certaines lois faisant appel à la science mathématique seraient-elles en mesure d'apporter des réponses ou, du moins quelques pistes, un frémissement d'explication à des phénomènes qui nous dépassent ?

L'auteur de cet ouvrage nous explique en détails les bases de sa recherche scientifique et comment des modèles mathématiques ont permis de mieux comprendre l'évolution des épidémies au fil des siècles.
L'originalité de son analyse ne se limite pas aux maladies mais s'étend à la violence sociale, aux fake news et aux virus informatiques. Autant de maux qui ont tristement accompagné la Covid-19 en 2020… Et qui lui tiennent peut-être même encore compagnie aujourd'hui ? Ce livre ambitionne également de mieux prévoir les conséquences d'une contagion.
Des pandémies aux crises économiques, des fake news à la violence sociale, il n'y aurait donc qu'un pas fatidique qu'on peut dangereusement franchir. D'autant que, sous l'influence de différents facteurs, tous les maux évoqués plus haut prennent dorénavant des aspects très changeants.

Les récentes découvertes scientifiques renversent les lieux communs sur la mécanique des épidémies.
Ainsi, mois après mois, la pandémie de la Covid-19 a-t-elle modifié tous nos repères ; sa diffusion a bouleversé les normes politiques et économiques et les conséquences de la distanciation sociale vont d'ailleurs influencer pendant encore beaucoup de temps nos comportements et nos relations.
Il est en effet parfois salutaire de remettre en question tout ce qu'on croyait savoir. Comment la science, l'intelligence artificielle et les nouvelles technologies peuvent-elles alors nous aider à comprendre l'imprévisible, à cohabiter avec la complexité et à exercer un contrôle sur les phénomènes les plus déconcertants des temps présents ?
Dans cet essai époustouflant qui donne à réfléchir, Adam Kucharski démontre comment le chaos ambiant peut être contrôlé, de quelle manière l'utilisation de données massives et l'IA nous sont utiles pour apprendre à composer avec ces événements et à ne pas reproduire les erreurs du passé.

Mon ressenti :
Les éditions Dunod proposent des ouvrages de références aux professionnels (de formation universitaire) ainsi qu'aux étudiants, donc rien de surprenant à ce que ce livre contienne une somme prodigieuse d'informations d'où transpire le travail pharaonique qui a présidé à son élaboration.
Pour orienter mon choix dans le vaste panel de livres disponibles dans cette « Masse critique » dédiée à la non-fiction, j'avais été interpellée par l'accroche suivante, à laquelle, à mon tout petit niveau, je n'étais pas restée insensible : « Que vous soyez un auteur à la recherche d'un public, un défenseur de la vérité ou simplement quelqu'un qui s'intéresse au comportement social de l'homme, « Les lois de la contagion » est un guide essentiel de la vie moderne. »
Pour ce qui est de la quête de vérité (et de justice aussi) qui m'anime depuis toujours pour espérer pouvoir vivre un jour dans un monde meilleur (je suis une grande idéaliste) ; une donnée qui va, je crois, de pair avec l'appréhension du comportement social de l'homme, j'ai en effet trouvé une analyse pointue.
Pour ce qui est de ma condition d'auteure en quête de reconnaissance, je crois pouvoir affirmer (et à mon grand regret) ne pas avoir trouvé dans cet ouvrage prolifique la moindre trace d'une formule infaillible qui ferait que des hordes de lecteurs – comme sous l'effet d'une fièvre irrépressible – se précipiteraient dans n'importe quelle librairie ou sur Internet pour s'arracher tous mes livres (je vous disais que j'étais une grande idéaliste). J'espérais que la fameuse loi des séries contamine la mienne, de série ! Mais peut-être que ma modeste compréhension n'est pas en mesure d'élaborer cette équation magique*.
Ceci dit, je remercie Babelio et les éditions Dunod de m'avoir fait découvrir ce livre, qui à défaut de servir de vade-mecum à mes fantasmes d'autrice, m'a apporté un éclairage intéressant sur une réalité quotidienne.

*Mais, comme chez moi mystère et secret font loi, il se peut aussi que je garde jalousement la recette miracle révélée par ce livre (sourire).
Lien : http://scambiculturali.over-..
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Dans la liste de la dernière Masse Critique non-fiction, ce titre a directement retenu mon attention de par son titre. Compte tenu de la situation sanitaire exceptionnelle que nous traversons en ce moment, j'étais avide d'en apprendre plus sur les mécanismes de contagion des virus, d'autant plus qu'ici l'auteur aborde les virus biologiques mais également les virus informatiques, les flambées de violence ou encore la propagation des fake news. J'avais néanmoins peur que cet essai ne surfe trop sur la vague du Covid comme le laisse présager la couverture alors que l'auteur, comme on l'apprend au début, a commencé à écrire avant la pandémie que nous vivons aujourd'hui puis a enrichi son livre avec ce cas particulier et tellement actuel. le Covid n'était alors qu'un virus lointain qui commençait à se propager mais certains avaient déjà remarqué son potentiel de contagiosité à travers la communauté scientifique… Mais revenons-en à ce livre !

L'auteur Adam Kucharski est un chercheur britannique qui travaille sur les modèles mathématiques régissant la transmission et le contrôle des épidémies, il connaît donc parfaitement son sujet et vulgarise régulièrement ses travaux de recherche dans les médias. Son livre se découpe en plusieurs chapitres décrivant chacun le mécanisme de propagation des pandémies, des liens sociaux, des malwares et des campagnes de désinformation, tout en faisant également des liens entre eux tout au long du livre. L'auteur se base sur des études scientifiques pour expliquer simplement les concepts et nous livre de nombreux exemples et autres anecdotes pour faciliter la compréhension. C'est un essai très accessible à tous qui permet aux plus curieux d'approfondir chaque aspect du problème grâce aux nombreuses références en fin d'ouvrage ainsi qu'au github sur lequel l'auteur rend disponible toutes ces données et ces codes.

Même si on ne peut que saluer cette initiative, j'attendais de cet essai un traitement un peu moins superficiel des processus de contagion biologique ou numérique. L'auteur passe très rapidement d'un sujet à l'autre ce qui rend, certes, la lecture très dynamique mais le lecteur ne survole alors que chaque sujet sur une ou deux pages. Je reconnais l'effort de vulgarisation très réussi mais cela manque finalement de profondeur. J'ai néanmoins appris de nombreux concepts, apprécié les nombreuses anecdotes et la manière dont l'auteur a structuré cet essai mettant en lien les différentes contagions si différentes dans la forme mais régies par les mêmes lois…
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
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Accuser certains groupes d’être à l’origine d’épidémies n’est pas un phénomène nouveau. Au XVI° siècle, les Anglais pensaient que la syphilis – ou vérole – venait de France, ils l’appelaient donc la French pox (la vérole française). Les Français, persuadés qu’elle venait de Naples, l’appelaient la maladie napolitaine. En Russie, c’était la maladie polonaise, en Pologne, elle était turque et en Turquie, elle était chrétienne.
Ce genre d’accusations peut perdurer. On fait toujours référence à la pandémie grippale de 1918, qui a tué dix millions de personnes au total, comme étant la grippe espagnole. Ce nom a fait son apparition pendant l’épidémie car la presse laissait entendre que l’Espagne était le pays le plus durement touché d’Europe. La réalité est cependant assez différente. À l’époque, malgré la guerre, les médias espagnols n’étaient pas censurés, contrairement à l’Allemagne, au Royaume-Uni et à la France qui étouffaient toutes les informations sur la maladie par peur de démoraliser les populations. Le silence médiatique dans ces pays donnait ainsi l’impression que le nombre de cas en Espagne était supérieur au reste du continent. (De leur côté, les médias espagnols tentaient de rejeter la responsabilité de la maladie sur les Français.)
Pour éviter d’associer les noms des maladies à des noms de pays, mieux vaut proposer des alternatives.
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Au-delà de mon domaine d’intervention, j’ai découvert que l’analyse mathématique peut susciter deux réactions. D’abord, la suspicion. C’est bien compréhensible : face à ce qui est opaque et inhabituel, notre instinct peut nous souffler de nous méfier. Dans ce cas, on se désintéressera sans doute de l’analyse. L’autre réaction est totalement inverse. Plutôt que d’ignorer les résultats, nous allons leur accorder une confiance aveugle. L’opacité et la difficulté sont perçues comme des signaux positifs. J’ai souvent entendu dire qu’une notion mathématique était formidable parce que personne ne la comprenait. Dans ce cas, on assimile complexité et intelligence. Pour le statisticien George Box, les observateurs ne sont pas les seuls à pouvoir se laisser séduire par les analyses mathématiques. On raconte qu’il aurait dit un jour : « les statisticiens, comme les artistes, ont cette manie de tomber amoureux de leurs modèles. »
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Bien sûr, l'influence médiatique ne date pas d'hier ; nous savons depuis longtemps que les journalistes peuvent peser sur le cycle de l'information. Dans son roman satirique de 1938, Scoop, Evelyn Waugh raconte l'histoire d'une star du journalisme, Wenlock Jakes, envoyé pour couvrir une révolution. Malheureusement, Jakes s'assoupit dans le train, manque son arrêt et se réveille dans le mauvais pays. Inconscient de son erreur, il invente un article qui raconte les "barricades dans les rues, les églises en flammes, le son des mitraillettes qui fait écho à celui de sa machine à écrire." De peur d'être en reste, d'autres journalistes arrivent sur place et concoctent le même genre d'articles. En un rien de temps, la bourse dégringole, le pays subit de plein fouet un krach économique qui déclenche un état d'urgence et, finalement, une révolution.
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Pourquoi les hommes se sont-ils mis à raconter des histoires ? Parce qu'elles nous aident notamment à conserver des informations utiles. Savoir raconter des histoires était une compétence très prisée dans les sociétés des chasseurs-cueilleurs ; cela laisse supposer que les histoires remontent aux tout premiers stades de l'humanité car ceux qui savaient bien les raconter étaient des compagnons plus recherchés.
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How can we control the coronavirus pandemic? | Adam Kucharski
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