AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 120 notes
Agathe a onze ans et suit sa mère dans un voyage qu'on devine être le dernier, tant il est impératif et désespéré.
Les émotions, la connivence, l'amour fou, le rejet, la folie vibrent dans les mots et les images. Il y a parfois un court moment de vie normale mais on retombe aussitôt dans l'abîme de la destruction.
Ce livre m'a fait penser à un road trip alors que tout se passe entre la plage et l'hôtel. Les humeurs changeantes de la mère d'Agathe défilent comme des paysages, tantôt vallées douces, parfois sommets inaccessibles, souvent gouffres sans fond. On monte vers l'Amour pour mieux redescendre vers l'Abandon. Les scènes sont fortes, visuelles, photographiques. Bonne mise en scène !
Commenter  J’apprécie          20
Ce récit, par la voix de l'enfant, c'est celui des souvenirs des derniers jours d'Agathe à Saint Clair auprès de sa mère Alice, une mère fantasque, « embarrassante mère, une reine, une folle, une sauvage. » Une petite fille qui pressent que s'amorce le « commencement d'un processus inéluctable » mais qui ne comprend pas. Agathe ne comprend pas sa mère, ne sait pas si elle aime cette mère ou si elle la déteste. Elle est en quête d'un amour maternel perdu. Agathe complexe devant la beauté de sa mère qui la complexe. Une mère qui fait tout pour que sa fille de détache d'elle et grandisse vite. Une mère névrosée qui maltraite sa fille, qui souffle le chaud et le froid, qui disparait pendant des heures laissant sa petite fille désemparée et en proie à toutes les interrogations. Une mère qui veut qu'elle s'habitue à son absence. Tout ce livre est une sorte de « je t'aime, moi non plus ». Il y est question de filiation, de manque d'amour maternel. Alice, privée de sa mère Ariane dès la naissance, a été élevée par sa grand-mère Augustine, qu'elle décrit comme une vieille sadique. C'est un beau roman immensément triste. La plume de Nathalie Kuperman, est comme à son habitude, belle et poétique.
Commenter  J’apprécie          20
Vraiment très beau ce roman . Emouvant , sensible et terrible également . Une petite fille de 11 ans , nous raconte sa maman . Sa maman fantasque qui l'a fait sortir de l'école avant l'heure des vacances . Départ pour la mer Méditerranées , les maillots de bain ,la plage , les glaces et les bateaux . le décor est magnifique , la chaleur transparait mais tout n'est pas simple avec cette maman là .
Cela donne un formidable roman .
Commenter  J’apprécie          20
du haut de ses 11 ans, Agathe se rend bien compte que sa maman est un être à part, et qu'elle peut avoir des comportements particuliers, mais qu'est-ce qu'elle l'aime !
Aussi, quand celle-ci l'embarque pour un séjour balnéaire, bien avant la date officielle des vacances scolaires (et sans rien dire au papa), la fillette se dit que c'est enfin l'occasion de passer du temps avec cette femme si singulière.
Mais le séjour de rêve tourne rapidement au fiasco, et Agathe va non seulement découvrir le vrai visage de sa mère, mais elle va cruellement plonger dans l'histoire de la lignée de femmes de sa famille...

Ce livre prend aux tripes.
Comment ne pas avoir le coeur serré lorsque l'on assiste aux agissements de cette mère, malade, envers sa petite fille ?
Comment ne pas être secouée lorsque cette femme souffle le chaud et le froid, ou qu'elle met sa fille dans des situations au minimum gênantes, au pire dangereuses ?
Comment ne pas être bouleversée par cette fillette, partagée entre son besoin d'être aimée, et sa capacité à se rendre compte du mal qui lui est fait ? C'est une histoire de générations et de transmission. Mais c'est aussi une histoire d'amour filial, de relation toxique, et de résilience.
Les phrases sont courtes, la plume est nerveuse, et le ton saisissant.
Nathalie Kuperman dresse ici le portrait de femmes fortes et terriblement fragiles à la fois.
Ça commence comme une chanson douce, ça se termine dans un fracas.
Commenter  J’apprécie          10
Ici, c'est le titre qui m'a attirée et cette photo en couverture, pleine de tendresse entre une mère et sa fille. Mais pour la tendresse, on s'arrêtera là. Echanges d'une violence inouïe entre une mère bipolaire, qui joue à « Je t'aime, moi non plus », qui affuble sa petite fille de tout un tas de surnoms affectueux pour lui demander l'instant d'après d'arrêter de se gaver de croissants, de ne pas la coller et d'apprendre à vivre sans elle. Une enfant complètement écartelée entre son envie d'aimer et de vivre et son besoin de plaire à cette maman qui s'éloigne petit à petit de la vie. La fin était écrite, mais elle n'enlève rien à ce sentiment de gâchis et de désolation pour cette enfant orpheline depuis tant d'années. Un huis-clos dont on ne sort pas indemne.
Lien : https://www.instagram.com/tv..
Commenter  J’apprécie          10
J'ai la (mauvaise) habitude de finir tous les livres que je lis. Dans le cas de ce roman, ce fut un véritable calvaire. Je n'ai jamais lu livre aussi barbant. C'est un supplice pendant 260 pages sur 280, jusqu'au moment où arrive enfin la délivrance, aussi bien pour le lecteur que pour les personnages. Nous devons subir les crises borderline (dans le sens clinique du terme) d'une mère qui est en fait surtout sadique et d'un égoïsme monstrueux. Sa fille de 11 ans en devient névrosée, en quête d'un amour qu'elle ne pourra jamais recevoir d'une mère uniquement préoccupée d'elle-même (à part si on considère son acte final). Je n'ai ressenti aucune empathie pour ces personnages.
Dans toutes mes lectures, je cherche le positif. "L'intrigue est bancale ? Certes, mais le style est bon" ou inversement. Ici, c'est le néant.
Commenter  J’apprécie          00
Déstabilisant, c'est le premier mot qui me vient pour décrire ce livre. Amour et le second, une grande histoire d'amour, voilà ce que représente ce livre à mes yeux. Je l'ai lu à et je ne le regrette pas, malgré cela il me laisse un sentiment indéfinissable
Commenter  J’apprécie          00
Ils sont rares ces romans qui vous éprouvent physiquement et psychologiquement. Qui vous donnent envie de hurler, de pleurer. Que vous lisez avec la sensation d'avoir un poids qui vous empêche de respirer.
On était des poissons est de cette trempe: un grand roman dramatique qui vous emporte, vous retourne et vous laisse groggy et en état de choc longtemps après l'avoir refermé.

Pitch (4ème de couv):
""Demain, gare de Lyon, départ à 9h37. T'es contente? Je ne savais pas si j'étais contente ou pas. Je trouvais que tout allait trop vite. Je ne pourrais dire au revoir à personne, ne pourrais me réjouir quelques jours auparavant à l'idée du départ. Pourtant, j'ai répondu Oui. Parce que je sentais, peut-être pour la première fois, que ma mère n'était pas prête à écouter mes états-d'âme. Papa, il est au courant? Laisse ton père où il est. Il verrait d'un mauvais oeil que je te fasse rater les derniers jours de classe. Il me ferait la morale, et la morale, je n'aime pas ça."
Cet été-là, Agathe le passe échouée sur une plage de la Côte d'Azur au côté d'une mère dont la folle excentricité l'inquiète. Cette dernière la presse de grandir vite et la petite fille devine qu'elle a quelque chose d'urgent à lui dire. Mais quoi? Emportée dans le sillage de cette mère-poisson, ce n'est que des années plus tard, en déroulant le souvenir à vif de ces jours plein de bruit et de fureur, qu'elle le découvrira enfin."

Je ne suis pas encore complètement ressortie de cette lecture alors que j'écris cette chronique. Toujours sonnée par la puissance dramatique de l'histoire.
Dès les premières pages, on pressent que cette mère fantasque va nous entrainer au fond du gouffre avec sa fille Agathe. Que son excentricité n'est pas solaire, mais que le désespoir est en train de la bouffer de l'intérieur.
Pour endurcir sa gamine, pour la préparer au pire, Alice la pousse à la détester en lui faisant subir humiliations, violences psychologiques, privations. Mais continue à la nommer avec des sobriquets d'amour maternel fou. Agathe est son macaroni, sa sardine, sa biscotte d'amour. Elle l'empêche de manger, de boire, lui fait croire qu'elle est morte en la laissant seule sur la plage. Puis lui offre des glaces et dort enlacée avec elle. Alice sombre bruyamment, ne pouvant contenir ses émotions qui s'expriment par un comportement toujours plus excessif et explosif dont Agathe est la spectatrice et la victime.
Le naufrage d'Alice est raconté par Agathe, du haut de ses onze ans, qui lutte pour sauver sa mère d'elle-même, n'arrivant pas à l'abandonner tout à fait, ni à la détester franchement.

Une histoire terrible portée par une plume d'une sensibilité incroyable pour décrire les émotions que traverse Agathe. Nathalie Kuperman arrive à transcrire la volubilité d'Alice, et cette frontière floue d'Agathe d'avec sa mère par une écriture qui, dans le prolongement d'une même phrase, fait parler la mère et la fille, les délires de l'une avec la perception qu'en a l'autre.

Un roman impossible à oublier.
Une Baignoire d'Or.
Lien : https://unlivredansmabaignoi..
Commenter  J’apprécie          00
Alice décide de (s'en)-fuir avec sa fille Agathe à Saint-Clair sur la côte d'azur, au bord de la mer, dans un hôtel où elle a passé son enfance. Faux départ en vacances, Agathe n'a même pas le temps de dire au revoir à sa meilleure amie.
Alice semble être une mère fantasque, moderne et belle et qui connait un petit succès avec ses livres de recettes culinaires dont un couronné d'un prix. Difficile d'exister pour Agathe surtout qu'elle la surnomme mon petit rat, mon macaroni, ma salamandre. Elle l'aime et, à la fois, la provoque, veut l'autonomiser et l'écarte de sa vie, la maltraite.
Agathe essaye de comprendre, de suivre, de provoquer des réactions pour exister. Elle a un livre avec elle "Le bateau incassable" qu'elle lit en cachette et qu'elle garde comme une bouée de sauvetage.
J'ai peiné à aimer ses personnages, à suivre Alice, cette mère névrosée et paumée, est assez détestable au fond et, probablement malade, bipolaire. Cette relation mère/fille est très particulière et assez douloureuse pour cette petite fille qui est obligée de grandir plus vite, de comprendre un monde d'adultes, qui n'a plus de repères avec, en plus, un père parti refaire sa vie aux Etats-Unis. Et il faut compter avec une fin tragique à laquelle je m'attendais et c'est presque un soulagement.
Cependant, j'ai aimé l'ambiance du lieu de vacances, colorée, lumineux comme les couleurs des habits portés (une robe rouge), des serviettes de plages qui contrastent avec les idées sombres de cette mère et ses comportements.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (317) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1435 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}