En s'installa dans une chambre de bonne d'un immeuble du XVIème arrondissement de Paris, un jeune étudiant africain découvre une cassette audio laissée là par le précédent locataire, lui-même originaire d'un petit village fort proche du sien. Là-bas, les gens frappent les équipes de foot-ball qu'ils reçoivent quelque soit le résultat. Ils règlent leur compte aux femmes enceintes à grands coups de pied dans le ventre, battent comme plâtre n'importe quel représentant de l'Etat, instituteur, percepteur, juge, médecin ou infirmier. le village s'appelle Djimi, c'est un village de fous où il arrive mille histoires incroyables et fantasques. Mais la voix de la cassette s'adressait à un certain Monsieur Ki dont on se demande s'il n'a jamais existé que sous la forme d'un masque africain.
Un roman-mosaïque, une « rhapsodie parisienne à sourire pour caresser le temps » sur le thème de la folie et des croyances primitives de l'Afrique profonde. le morceau de bravoure consiste en un couplet sur le racisme assez amusant : « Toujours est-il que je ne me sens à l'aise qu'avec les Blancs racistes ; avec eux je suis confiant, je sais à quoi m'en tenir, je sais où je mets les pieds. Tout de suite je me dis : « Voilà un Blanc». En revanche, je me méfie de ceux qui ont un ami sénégalais ou camerounais, les Monsieur-moi-je-connais-bien-les-Noirs, les Monsieur-moi-j'ai-passé-vingt-ans-en-Afrique, qui n'écoutent que
Miles Davis ou
Tiken Jah Fakoly, qui ne jurent que par la spontanéité et l'élégance naturelle des nègres ; ceux-là je m'en méfie. Ils me foutent mal à l'aise. » Quelques passages amusants, poétiques (la prose est entrelardée de poésies) voire fantastiques, mais l'ensemble souffre d'une grande lourdeur de style avec des phrases interminables, bourrées de répétitions et sur le registre du langage parlé. Cela gâche le plaisir du lecteur qui doit fournir un gros efforts pour recréer le rythme et la respiration d'un texte compacté sans autre raison qu'une mode idiote.
Lien :
http://www.etpourquoidonc.fr/