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EAN : 9782072394102
Editions Gallimard - Revues NRF, 1931 (01/10/1931)
3.5/5   1 notes
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La mort méditée


Chant premier

O toi sœur de l’ombre,
Nocturne, d’autant plus que le jour a de force,
Tu me poursuis, ô mort.

C’est dans un jardin pur
Qu’une convoitise ingénue te donna le jour
Et la paix sur ta bouche
Fut perdue, mort pensive.

Et depuis ce moment, dans le flux de l’esprit
Je t’entends
Approfondir les distances,
Emule souffrant de l’éternel.

Mère venimeuse des temps
Dans la peur du battement de cœur
La peur de la solitude,

Beauté punie et riante,
Songeuse fuyante
En l’assoupissement de la chair,
Et de la grandeur humaine
Athlète sans aucun sommeil !

Quand tu m’auras dompté, dis-moi :

Dans la détresse des vivants
L’ombre volera-t-elle longtemps ?


// Giuseppe Ungaretti (1888 – 1970)
/ Traduit de l’italien par Pierre Jean Jouve
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La mort méditée


Chant cinquième

Tu as fermé les yeux.

Et naît une nuit vague
Pleine d’irréels creux,
De sons morts, comme bruit de liège,
De filets descendus dans l’eau.

Tes mains se transforment en souffle
D’inviolables lointains
Imprenables comme les images,

Et l’équivoque de la lune
Et le balancement, très doux,
Si tu me poses tes mains
Sur les yeux, atteignent l’âme.

Tu es la femme qui passe
Comme une feuille
Et qui laisse aux arbres un feu d’automne.


// Giuseppe Ungaretti (1888 – 1970)
/ Traduit de l’italien par Pierre Jean Jouve
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La mort méditée


Chant second

Elle creuse l’intime vie
De notre masque de malheur
D’une caresse fanatique,
La sombre veillée des pères
Ou prison d’infini.

Mort, ô mot très muet
Sable laissé comme un lit
Par le sang,
Je t’entends chanter comme une cigale
Dans la rose veuve de reflets.


// Giuseppe Ungaretti (1888 – 1970)
/ Traduit de l’italien par Pierre Jean Jouve
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Pour la première fois, Salman Rushdie s'exprime sans concession sur l'attaque au couteau dont il a été victime le 12 août 2022 aux États-Unis, plus de trente ans après la fatwa prononcée contre lui. le romancier lève le voile sur la longue et douloureuse traversée pour se reconstruire après un acte d'une telle violence ; jusqu'au miracle d'une seconde chance.
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