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Denis Labayle raconte dix petites histoires de médecin avec ses patients. Histoires tendres, parfois inquiétantes, bouleversantes... Des histoires où s'entrecroisent des thèmes de sociétés, de croyances et religions ou tout simplement d'amitiés, le tout empreint d'humanité, de sensibilité. 
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J'ai reçu ce livre dans le cadre de la dernière Masse Critique sur Babelio. Il est publié aux éditions Dialogues tout comme « Enola Game » de Christel Diehl que j'avais adoré.
Il s'agit d'un recueil de nouvelles ayant comme point commun un narrateur médecin qui évoque sa pratique et surtout ses patients, les questions d'éthique qui se posent à lui et aussi un regard sur certaines structures sanitaires indigentes en France.
Mes nouvelles préférées sont « Bistrot » pour la belle leçon d'amitié et de solidarité qui ne doit d'ailleurs rien à la médecin, le narrateur étant juste témoin de la renaissance d'un alcoolique ; « Le repenti » dans laquelle un homme condamné à perpétuité va « se racheter » en permettant de sauver un enfant par greffe compatible d'un morceau de son foie... et pour la chute de l'histoire très réussie je trouve ; et puis « Le ventre de Célestine », drôle et tendre et « Docteur Schumann » dans lequel le patient musicien va aider le médecin à se dépasser à son tour pour vaincre son trac et jouer en public en hommage à sa mère.
Certaines nouvelles étaient plus sombres ou dramatiques comme « L'inquiétant M. Kervert » qui aurait pu donner lieu à une enquête de Simenon.
Bref, un très bon recueil, humain et bienveillant.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Si l'on pouvait dire que les médecins prennent le pouls de notre société, ce recueil illustrerait parfaitement cette définition. Ancien médecin hospitalier ( pourtant au vu de la qualité de son écriture, on pourrait croire qu'il a été auteur toute sa vie), Denis Labayle nous fait partager ses rencontres avec des patients mais avant d'être « malades » ce sont avant tout des hommes et des femmes. Des êtres humains qui ont croisé celui de du médecin et celui de l'homme. Dix nouvelles où le médecin parle librement et sans tabou. Des sentiments amoureux envers une jeune femme, au constat amer d'un protocole administratif aberrant et coûteux pour une SDF âgée qui n'en est pas plus heureuse, de l'homme devenu alcoolique à celui qui fait passer en priorité sa religion catholique devant la santé de sa femme et se révèle cupide, autant de situations qui sentent le vécu.

Avec de l'humour mais surtout une réelle humanité et des engagements profonds, l'homme pour qui la médecine est un véritable sacerdoce nous dresse des portraits très justes reflétant la nature humaine.
J'ai dévoré d'une traite ces nouvelles d'une qualité rare qui ont réfléchir et passer par l'arc en ciel des émotions ! A lire absolument !

http://fibromaman.blogspot.fr/2013/05/denis-labayle-nouvelles-sur-ordonnance.html

Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Lu presque entièrement dans la salle d'attente d'un centre hospitalier (le souci du détail me perdra)(je précise cependant à mes fans inquiets que je me porte plutôt bien), ce recueil de nouvelles fort bien écrit, homogène et varié à la fois, apporte toute satisfaction, et pourrait faire basculer les non amateurs de nouvelles de l'autre côté de la force.

Denis Labayle a délaissé le stéthoscope pour le stylo, et sait nous faire pénétrer dans cet univers de médecin hospitalier qui fut le sien. Parfois on sent le vécu, quand dans La révoltée des Quatre Saisons, il fait parler une SDF à qui on n'offre qu'un lit d'hôpital ou une place dans une institution d'accueil pour personnes âgées, alors que pour bien moins cher on aurait pu l'aider autrement à couler des jours plus heureux, décents et libres. Berthe la clocharde et son franc parler disent tout haut ce que pense l'auteur.
Grandeurs et servitudes de la médecine, avec le jour du 14 juillet, vérités et mensonges face à une malade attirante avec le mensonge amoureux, l'épuisement guettant le praticien ne sachant pas se protéger, dans La dérive, voilà du réaliste bien mis en fiction.
En revanche, j'ose espérer que certaines nouvelles sortent de la pure imagination de l'auteur, telles le repenti et son tueur à gages, et surtout L'inquiétant M. Kervet, posant cependant le problème des soins face aux croyances du patient. Sans oublier une incursion vers d'autres médecines, avec le ventre de Célestine.

Recueil en parfaite santé, peut quitter la librairie. Aucun risque d'abus ou d'effets secondaires négatifs. A consommer sans modération.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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ces nouvelles sont des petits chefs d'oeuvre. Cet écrivain a une sensibilité qui correspond exactement à ce que je recherche. Jamais dans le jugement, ce médecin comprend ses patients et sait nous les rendre sympathiques. Sauf l'horrible M Kervert qui j'espère se reconnaîtra dans cette nouvelle afin que son crime silencieux ne reste pas totalement impuni. J'ai eu plusieurs coups de coeur la plus souriante et qui a fait sourire mon public : « le ventre de Clémentine » la scène de la morsure du ventre par le médecin scientifique français pour chasser le mauvais esprit qui a envahi les rêves de la femme noire est irrésistible. J'ai aussi beaucoup aimé « le Bistrot » et la sensibilité avec laquelle ce médecin aborde l'addiction à l'alcool. Je vous ai mis quelques passages pour vous donner envie d'aller lire ces nouvelles. Ma préférée qui résonne si fort en moi que j'ai eu du mal à contrôler mon émotion c'est sans doute » Docteur Schumann ». Aucune de ses nouvelles ne m'a déplu et comme elles ont un fil conducteur : « la relation du malade et de son médecin » , c'est facile de passer de lune à l'autre. Un vrai coup de coeur que j'espère partager avec vous.
Lien : http://luocine.fr/?p=10612
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C'est un peu déçue que je ne parviens pas à rejoindre l'opinion des autres lecteurs, tant j'aurais aimé pouvoir aimer ces "Nouvelles sur ordonnance". Mais à la folie promise par la 4ème de couverture, s'est substituée un livre si sage, si attendu, que je ne suis jamais vraiment parvenue à m'intéresser à ce qui se passait.

Le style est terriblement convenu. La grammaire est belle, oui, le vocabulaire haut de gamme mais chaque phrase donne le sentiment d'avoir été lue mille fois ailleurs, enchaînant les lieux communs (et les adverbes en -ment). C'est propre, c'est précis, et ça fonctionne souvent coté images mais ça ne chatouille pas particulièrement les neurones. Ce qui est dommage, c'est que les histoires en elles-mêmes sont du même acabit, propres, fonctionnelles, mais en rien surprenantes. Certaines finissent de façon très maladroites. On trouve plein de bonnes idées là encore (la Dérive, le Repenti) mais manque le supplément d'âme. L'un des premiers problèmes reste pour moi le non changement de narrateur. On enchaine les patients mais sans l'impression d'un lien autre que ce point de vue taciturne pour donner une cohérence à l'ensemble... Pas de pont entre les nouvelles, d'impact du patient précédent sur le suivant, c'est dommage... La personnification de la maladie fatigue un peu, sans doute parce qu'elle est systématique... On n'a pas tant que ça l'impression que ça parle médecine, plutôt de rapports humains mais avec des personnages à la psychologie trop caricaturale, sur une durée trop courte pour que ça marche.

Là où le livre parvient à être plus touchant, c'est quand le narrateur parle (trop rarement) de lui. Notamment sur Dr Schumann ou la Dérive, parce qu'au fond, c'est sans doute là que l'auteur dit vraiment quelque chose, maitrise le personnage, donne de l'émotion.

"Nouvelles sur ordonnance" n'est pas le moins du monde un mauvais livre, mais m'aura laissé par trop indifférente pour que je puisse le trouver bon. En revanche, le travail de l'éditeur est impeccable. Outre que l'objet livre est sobre sans être terne, le papier de très belle qualité et la mise en page tout à fait agréable à l'oeil, les éditions dialogues propose de récupérer une copie numérique du livre pour achat de la version papier. Une initiative intelligente qu'on aimerait un peu moins marginale dans l'édition française.
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Des nouvelles de longueurs variables, de quelques pages à une trentaine de pages, qui sont le reflet de la carrière d'un médecin, de ses amitiés, de ses relations avec ses patients. Il y est aussi question d'éthique, d'adaptation au monde différent de certains patients, du sors réservé aux SdF dans des lieux qui n'ont pas beaucoup évolué depuis les hospices médiévaux, à commencer par le manque d'hygiène et l'éloignement de la ville. Des nouvelles souvent graves, parfois drôles, toujours empreintes d'humanité… à découvrir absolument!
Lien : http://vdujardin.com/blog/la..
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Après la surprise du si bon roman « rouge majeur » lu il y a quelques années, Denis Labayle me surprend, non pas tant sur le contenu de son livre qui traite du milieu médical puisqu'il est médecin, que par la forme, des nouvelles.
Ces 10 nouvelles sont saisissantes de réalisme. En effet, l'auteur raconte des histoires que l'on imagine vécues ou qui pourraient l'être.
Mais au-delà de l'histoire, chaque nouvelle porte un message, questionne le lecteur et l'auteur sur certaines pratiques, met en perspective la réalité médicale par rapport au coût pour la société.
Avec un regard toujours bienveillant envers les patients, une dose d'humour, il raconte son rôle de médecin face à la misère humaine.
Dans un style très agréable à lire on se laisse porter par ces histoires pour lesquelles ceux qui tiennent le premier rôle, les patients, sont finalement toujours attendrissants.
Et des nouvelles comme cela on en redemande !
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