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sur 201 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Faut que j'y aille, le p'tit a la picote. Bye, Chou ! » Ce sont les derniers mots que Sylvain a prononcé pour sa maîtresse, Charlène. A peine sorti de son lit, il va se pendre dans la maison de campagne familiale. A même pas trente ans. Pourquoi ?

Il était beau, gagnait beaucoup d'argent avec son métier de dépanneur informatique, avait une femme pas exigeante et un petit garçon de cinq ans. Pourquoi ?

Ce pourquoi va empoisonner la vie de Vincent, son père, qui va chercher désespérément une réponse pendant quinze ans. Il va aussi tourmenter Charlène au point qu'elle écrive des lettres à Sylvain quinze ans plus tard. « On a ri ensemble, on a baisé, on a niaisé… si t'allais pas bien, t'as jamais pensé que ça pouvait se régler ? C'est quoi le problème qui est assez gros pour qu'on se tue à cause de lui ? Même ceux qui se font dire qu'y vont mourir, y se dépêchent pas de se tuer. Ça t'a pris de même, en sortant d'ici ? Tu t'es dit, tiens, je vas écoeurer tout le monde, je vas aller me pendre ? »

Tous les deux cherchent à comprendre, mais plus ils cherchent de réponses, moins ils en trouvent… Et ils n'en trouveront jamais car les réponses n'existent pas.

C'est en se rendant compte de cela qu'ils vont enfin pouvoir se reconstruire et laisser Sylvain maître de sa décision, sans culpabiliser, sans se sentir trahis, minables ou idiots de ne pas avoir vu venir son suicide.

Mélanie, sa femme, va reporter tout son amour sur son fils Stéphane, un amour toxique…

Muguette, sa mère, ne pourra pas tout à fait vraiment survivre à la perte de ce fils dont elle ne souhaitait pas la naissance.

Marie Laberge signe un magnifique roman choral dans lequel l'existence des personnages va être axée autour des conséquences dramatiques de ce suicide dans une spirale finalement libératrice.

Elle explore toutes les interrogations et les sentiments des personnages avec finesse et justesse en dégageant une bienveillance réparatrice du malheur.

Je ne connaissais absolument pas la littérature québécoise et j'ai eu du mal avec les personnages de Mélanie, Charlène et Stéphane car je ne comprenais pas toutes les expressions, mais au fil du roman, j'ai fini par m'y habituer. Ben j'vous jure y m'ont pas achalée pantoute !

Merci à Babelio et aux éditions Stock pour m'avoir fait découvrir Marie Laberge et son formidable talent.
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Certains passages sont très poignants pour faire sentir comment se sentent les proches d'une personnes qui s'est suicidée. En tant que femme, que conjointe et que mère, en tant que personne qui souffre de dépression chronique et qui a parfois songée au suicide, ce livre est allé me chercher.
J'ai noté les passages les plus poignants afin de toujours me rappeler que si je m'enlève la vie, mes proches seront marqués à jamais. Je pense que ce roman m'aidera à tenir le coup.

Cependant, j'ai trouvé ceux qui restent beaucoup trop long et aussi lourd par moments.
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Sylvain, 29 ans, se pend dans la maison de campagne de ses parents.
Un geste comme une gifle, sans signe avant coureur, sans une lettre, sans une explication, ne laissant à ceux qui restent que le gouffre béant qu'il vient d'ouvrir sous leurs pieds.

Un livre à la fois douloureux et réconfortant.

Douloureux car le choix de la mort que l'on se donne est insupportable pour ceux qui restent.
La palette des émotions explose.
Choc, incrédulité, incompréhension, souffrance, chagrin, colère, peur.
Puis s'installe l'inépuisable cohorte des pourquoi et enfin, l'épuisante chape de la culpabilité.
Ceux qui restent n'en finissent pas de payer l'addition...

Réconfortant car ouvrir un roman de Marie Laberge c'est entrer dans une maison amie que traverse des ondes chaleureuses.
Sa plume généreuse, colorée d'expressions québécoises réjouissantes sait trouver les mots qui apaisent et réconcilient avec la vie, même en plein chaos.
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Le 26 avril 2000, Sylvain, mari, amant, père et fils, âgé de 26 ans se suicide. Sa mère le retrouve pendu dans leur maison de campagne. Il n'a laissé aucun mot, ne présentait aucuns troubles dépressifs. Son geste va bouleverser la vie de ceux qui restent : sa femme, son père, sa mère, sa maîtresse, son fils.
Chacun va prendre la parole pour raconter l'après. Charlène, sa maîtresse, barmaid, s'interroge. Il l'a quittée après une soirée bien sympathique, il allait très bien, il n'a pas dit adieu, mais juste « Bye mon chou », comme toujours. L'action se passe au Québec, et Charlène parle un québécois pur et dur. Ses pages sont truffées de « achaler », « pantoute » et autres mots bien mystérieux pour nous, Français, mais si vivants !
Vincent, son père, a un phrasé plus littéraire, heureusement. Ce qui repose un peu le lecteur. Muguette, sa mère, ne prend pas la parole. Elle ne se remet pas de cette mort soudaine.
Mélanie, la femme de Sylvain, ne s'inquiète que pour leur fils, Stéphane. Quinze ans plus tard, ce dernier ne connait toujours pas la vérité sur la mort de son père : sa mère lui a dit qu'il était mort dans un accident de voiture.
Tout ce petit monde va se raconter, se découvrir, et les circonstances vont faire que certains d'entre eux vont se rencontrer. Tout cela forme un ensemble finalement très joyeux, très vivant, très agréable à lire. Cela ressemble beaucoup au roman « Ensemble c'est tout » de Anna Gavalda qui racontait la rencontre improbable de personnes n'ayant rien à voir entre elles.
Un très agréable moment de lecture, pimenté par le phrasé québécois.
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Marie Laberge nous présente ici, a travers les voix différentes des proches de Sylvain, le vide que ce dernier laisse au moment ou il décide que son temps est fait sur cette terre. C'est vibrant d'émotions, touchant, très touchant même. Un très beau roman.
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Au risque de paraitre sévére je me suis ennuyée, j'ai eu le sentiment de pietiner, de tourner en rond pour pas grand chose..Les chapitres sont courts et d'ecritures differentes ce qui amplifie ce manque de fludité .Le sujet était intéressant mais je suis déçue
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Je remercie Babelio et les éditions Stock pour l'envoi de ce roman lors d'un Masse Critique.

Quand j'entendais Marie Laberge, je dois honteusement avouer que je pensais automatiquement à de la littérature facile, des romans de gare en gros. Bien romantique, gentillet, l'ancienne chick-litt avant l'avènement de ce genre. Et cela ne me tentait pas. Mais le thème m'intriguait, du coup, j'ai accepté de le lire.

Et là, je suis obligée de faire mon mea-culpa, on est loin du chick-litt (un genre que je ne dénigre certainement pas, mais qui n'est vraiment pas fait pour moi…). Déjà le thème est loin d'être léger, mais le style et l'intrigue en elle-même n'ont rien à avoir.

Ce fut donc une lecture plutôt agréable, un pavé que j'ai tranquillement lu en quelques jours.

Je ne sais pas trop pourquoi, il y a quand même qui me gène…mais incapable de savoir quoi. Et pourtant j'y réfléchis depuis un moment. le thème peut-être? le style?
Cette gène m'a en tout cas empêcher d'adorer ce roman. Il reste tout de même une lecture agréable et j'ai révisé mon opinion sur Marie Laberge.

Le style est un peu particulier, il faut le dire, surtout quand on a les pensées de certains personnages. L'auteure ( et les personnages) sont canadiens, il y a donc des tournures de phrase, des mots et des expressions…inhabituelles pour moi on va dire!^^ Cela concernait surtout les personnages de Mélanie et de Charlène, parfois j'avais du mal à les comprendre, ce qui me bloquait dans ma progression.

J'aime beaucoup le titre « Ceux qui restent » qui est très bien choisi : ce roman traite exactement de ça. On ne parlera pas de Sylvain et de ses motivations dans ce roman, il n'y a pas de réponse. On parlera des autres.
Quand une personne se suicide, elle n'est pas toujours solitaire et isolée. Il y a toutes les autres personnes, que cela soit la famille ou les amis, ceux qui restent donc et qui vont devoir vivre avec cette décision qu'on peut qualifier d'égoïste.

Ceux qui vont retourner tous les événements dans leurs têtes, culpabiliser, être en colère, dans l'incompréhension la plus totale après le geste de leur proche.
On dit souvent qu'un suicide est une affaire « privée », qui ne regarde que celui qui le commet. Ce qui n'est pas totalement faux, mais pas vrai non plus. Parce que ses proches vont devoir continuer à vivre avec cette décision qui les touche personnellement et que le suicidé leur a imposé.

On voit donc les différents membres de la famille et des amis qui encaissent la mort de Sylvain et comment, à travers les années, ils vont apprendre à vivre avec.

Il y a Vincent et Muguette les parents. Alors que Vincent essaye de se ressaisir et de vivre coûte que coûte, Muguette perd la tête en découvrant son enfant pendu.

Il y a aussi Mélanie, la femme de Sylvain, qui va concentrer toute sa vie et son amour sur son fils. Et Charlène, l'amante, qui va continuer à « parler » à Sylvain comme une sorte de thérapie.

Mon personnage préféré reste Vincent, le père de Sylvain, qui aura la réaction la plus « saine » à mon avis. Il va passer par les différentes phases habituelles pour finir par essayer de s'améliorer et de créer quelque chose de positif à partir de l'événement terrible de perdre son enfant.
J'ai eu l'impression qu'il était le seul à se remettre en question, à essayer de comprendre. J'ai eu l'impression qu'il était le seul avec un véritable coeur et des émotions.

Charlène – avec qui j'avais un peu de mal au début – est aussi un joli personnage, plein d'interrogation mais qui va de l'avant.

Ce roman se passe sur plusieurs décennies, on suit donc le quotidien de ces quelques personnages – les parents, la femme, l'enfant et la maîtresse -, on les voit évoluer dans la vie. C'est un roman très « calme » je trouve. Il n'y a pas énormément d'actions, ce sont des tranches de vie plutôt. Cela peut sembler un peu triste et déprimant, mais il y a aussi de beaux moments de bonheur, de tranquillité (la vie en somme).

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Ce fut donc une jolie lecture, j'ai été surprise par le style et l'histoire, qui est bien plus sérieuse que ce à quoi je m'attendais. Je ne peux pas dire que ce fut un coup de coeur ou que j'ai maintenant envie de découvrir toutes les oeuvres de cette auteure, mais ce fut une lecture agréable et je ne peux que la conseiller.

Je remercie encore une fois Babelio et les éditions Stock pour l'envoi de ce roman.
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Il y a des choses qui ne s'expliquent pas. le suicide de Sylvain Côté à 29 ans le 26 avril 2000 en est une. Pour ceux qui restent cependant difficile de vivre avec la violence et l'incompréhension de l'acte et difficile d'accepter ne pas avoir d'explication. Que la décision de Sylvain soit prise sur un coup de tête ou un choix mûrement réfléchi, elle reste pour son entourage un acte totalement imprévisible qui les laisse encore plus démunis. Bien plus cruelle que la mort, le suicide est une épreuve traumatisante que les proches doivent surmonter pour continuer à vivre.
C'est de cela que Marie Laberge évoque avec une incroyable humanité dans ce nouveau roman. Ceux qui restent est un roman choral qui offre la parole au père, la femme, la maitresse, la mère… et leur donnent l'occasion de lâcher leur incompréhension, culpabilité, remord, agacement, frustration, douleur mais aussi et avant tout amour...................
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eux qui restent de Marie Laberge, c'est l'entourage de Sylvain qui a décidé d'en terminer avec la vie à 29 ans, sans rien laisser.

On suit donc les points de vue de son père, qui essaye vainement de trouver une explication, sa mère qui est toujours en colère, son ex-femme extrêmement possessive avec son fils, pour qui Sylvain est décédé dans un accident de voiture, et sa maîtresse, dont personne ne connaît l'existence.
Même si on parle d'une famille, on comprend vite à quel point les morceaux ne collent pas, combien les liens sont cassés et pour certains, qu'ils n'auraient jamais du exister.

Alors pour ces raisons, j'ai préféré suivre le chemin de Charlène, la maîtresse, qui s'adresse à Sylvain pour lui raconter sa vie. Une barmaid indépendante, drôle et honnête, qui va se lier d'amitié avec Vincent, le père.

Pour le reste des personnages, j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher, malgré la difficulté de l'épreuve. Je n'ai pas réussi à éprouver de la compassion, ni pour la femme, ni pour la mère. Il faut avouer aussi que je n'ai pas l'habitude du dialecte français-québécoise, la langue de l'autrice, ce qui a rendu la lecture un peu moins fluide.

Si certains passages fonctionnent assez bien, malheureusement l'ensemble ne m'a pas convaincue, j'ai eu l'impression de ne pas avoir lu l'histoire à laquelle je m'attendais...
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J'ai eu beaucoup de mal à accrocher à l'histoire. Je n'ai pas réussi à rentrer dedans et à être touchée par ce roman. le thème est sur le suicide, sur des non-dits.
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