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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est en 1936 que Julien Estérel, jeune instituteur tout juste sorti de l'École Normale prend son poste dans les Cévennes, dans un tout petit village « Le saut du loup ». C'est par idéalisme qu'il a choisi cet endroit, il veut apporter son savoir dans l'arrière pays cévennol, les villages y sont retirés, refermés sur eux-mêmes. Souvent les enfants ne viennent à l'école que quand leurs parents n'ont pas besoin d'eux à la ferme.
La région est encore pétrie de légendes et de superstitions. Les guerres de religion catholiques/protestants y sont encore bien présentes. La séparation entre les deux communautés est marquée par un pont surnommé le saut du loup.
L'accueil n'est pas très chaleureux, il est l'étranger qui succède à l'ancien instituteur qui lui, était du pays. Il connaît le patois et bien qu'il soit interdit dans les écoles de la république, il l'emploie volontiers avec ses petits élèves pour les aider dans l'approche du français.
Une belle histoire d'amour des Cévennes, des lieux-dits, des contes et légendes. L'histoire du pays y est très présente. L'auteur nous apporte un tas d'informations fort intéressantes sur la région, sa faune, sa flore, ses mégalithes et ses sources. L'imaginaire est très présent dans l'esprit des habitants.
Aussi quand des crimes sont commis, notre instituteur et sa jeune collègue vont essayer d'y voir un peu plus clair et démêler le vrai du faux.
J'ai bien aimé l'écriture de l'auteur, il nous fait vivre le village, la forêt, la montagne, l'hiver rude et enneigé. C'est une atmosphère bien particulière et feutrée qu'il nous livre. C'est documenté niveau contes, légendes et superstitions. Il nous fait visiter le mont Aigoual et ses environs dans cette époque avant seconde guerre mondiale.
Une belle découverte que cet auteur. Merci aux Éditions De Borée.
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Gagné lors d'une masse critique Babelio, je découvre la plume de Christian Laborie avec ce roman fort, travaillé et surprenant. Surprenant, pourquoi? Tout simplement parce que je m'attenais à lire un roman du terroir, donc je suis je l'avoue friande, mais dans ce livre, se cache bien davantage.


Vous l'avez compris, l'intrigue se déroule juste avant la seconde guerre mondiale, dans les Cévennes au coeur d'une campagne impénétrable, où les idées reçues sont légion. Julien, ce jeune instituteur n'imagine pas la profondeur du gouffre dans lequel il met les pieds, il va faire face non seulement aux préjugés bien affirmés de cette France profonde mais aussi à des croyances, des histoires fantastiques, des légendes qui vont le passionner et l'embarquer dans une enquête absolument enthousiasmante. Dans ce minuscule village où tous se connaissent, les ragots se propagent à une vitesse démesurée, imaginez ce qu'il en est lorsque le prédécesseur de Julien est retrouvé mort dans d'affreuses et mystérieuses conditions...


Lien : https://livresque78.com/2021..
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Christian lABORIE. le Saut-du-loup.

Je commence à connaître un peu cet écrivain régionaliste. Mais « j'ai la mémoire qui flanche ». En effet j'ai déjà lu ce roman, sans doute lors de sa première parution. Mais à l'époque je n'étais pas affiliée à Babelio. Je me suis donc replongée dans ce pays des légendes, des fées, des draquets, des garamouches et j'ai mis mes pas dans ceux du héros, Julien Estérel. Décidément, j'aime le milieu de l'éducation. Je viens de refermer « Un si petit monde » de Jean-Philippe BLONDEL.

Julien Estérel, fils d'un médecin de Nice, frais émoulu de l'École Normale Supérieure, a demandé un premier poste dans les Cévennes. Il est nommé au Saut-du-Loup. Et stupeur, quelques jours avant la rentrée des classes et donc avant l'arrivée de notre enseignant, l'école du Saut-du-Loup a été saccagée : tables renversées, peintures maculées de taches d'encre, rideaux lacérés, livres et cahiers gravement endommagés et la rentrée est imminente. Il faut tout remettre en ordre, en état, pour accueillir et les enfants et leurs maîtres.. Les habitants de la localité, y compris le maire, Robert Comballe, ses adjoints dont Jean-Charles Audibert-Delorme, fils du baron, Charles Audibert-Delorme et les membres du conseil municipal trouvent rapidement un coupable. Un seul responsable, Chico, le père d'une famille de gitans, les Carbello, sédentarisés dans une petite maison sise en limite de commune. Pourquoi cette famille est-elle accusée ? Les préjugés ont l'aval de toute la population. Les romanichels sont des voleurs, des bandits, des moins que rien…. de plus cette région des Cévennes est encore marquée par les guerres de religion, les catholiques et les protestants. Ils ne vivent pas encore en harmonie. Nous sommes en 1935, et la rancune est tenace. Les légendes propres à cette région impressionnent encore la tête de ses résidents. Beaucoup de croyances, « Entre légendes et réalités, il est est difficile de faire la part de la réalité ».

L'accueil réservé à notre instituteur, nouvellement promu est mitigé. Il est responsable de l'école des garçons. Depuis deux ans, Marie Letellier a la classe des filles Il n'y avait pas encore de classes mixtes à l'époque. C'était il y a un siècle, déjà…. Il s'avère de plus que cet enseignant est avant-gardiste et que contrairement à l'avis du maire, l'inspecteur, dépêché par l'Académie, trouve non seulement que ses méthodes éducatives innovent mais donnent d'excellents résultats pour ses élèves. Mais peu de temps après la prise de fonction de Julien , son prédécesseur, Maxence Cabanel est retrouvé mort et enterré dans les bois. Est-ce une mort naturelle ? Mais alors qui a enseveli son corps sous un tumulus ? Une véritable enquête policière va être menée par notre héros. Dans ce petit village, où les légendes s'affirment, les préjugés s'enkystent et les ragots fleurissent. de plus, les hivers rudes coupent le pays des communes voisines pendant de longs mois: le Mont Aigoual, là où est la station météorologique connaît un isolement total : il y a des congères de quatre mètres. N'oubliez pas que nous sommes dans les années 1935.

Dans ce roman régionaliste, Christian LABORIE nous mène presque par le bout du nez sur les chemins interdits de la croyance populaire. Une belle enquête policière nous tient en haleine, et une belle histoire d'amour entre la belle Manuella Carballo et Julien apporte de la fraîcheur de plus avec un cadavre, , puis un second mort, le suspense paraît à son comble ? Avec perspicacité, Christian dénoue les écheveaux et nous fait pénétrer au sein de l'histoire locale d'une province de la France. Les descriptions sont pittoresques et nous foulons le sol avec Julien. Nous herborisons avec ses élèves, visitons la station météorologique, vivons au rythme des saisons et des travaux des champs. Je recommande ce roman et je me permets de vous inciter à lire d'autres livres que je connais dont, « Les sarments de la colère », « La promesse à Élise », « Les bonheurs de Cécile », entre autres. N'hésitez pas à faire le tour de ses romans . Je vous souhaite de partager mon engouement pour cet écrivain.

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Comme toujours avec Christian laborie une histoire passionnante des personnages attachants plein de rebondissements j'ai beaucoup aime
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