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sur 401 notes
Encore un petit livre (186 pages) essentiel pour moi ! de par sa formation de médecin, puis chercheur en biologie, Henri Laborit rapporte les émotions humaines aux réactions du système nerveux central, et en tire une philosophie de vie. 

Le style est clair, mais analytique et les idées sont très denses. Il manque un esprit synthétique, à mon avis. La lecture est donc lente pour moi. Cependant, nous sommes récompensés par de petites phrases percutantes à la limite du génie, et qui me font penser aux phrases de Nietzsche

Il développe plein de "modèles" de force, d'action, de stress, de l'homme, de l'éducation, des "automatismes socioculturels", des réactions aux obstacles, un discours surprenant sur l'amour, un autre sur le bonheur, puis un beau développement sur le travail, de petits chapitres intéressants sur le sens de la vie, la politique, le temps, la société idéale, un beau chapitre sur sa foi. Bref, ça part un peu dans tous les sens, mais c'est très intéressant. Enfin, un merveilleux hommage au soleil qui termine le livre en une très belle parabole. 

Pourquoi est ce que j'aime ce livre, lu au moins deux fois, et qu'il m'a été nécessaire pour faire des choix, à un moment de ma vie ? 
Parce qu'il fait l'éloge de la fuite. Mais pas n'importe comment. 
Laborit part d'une expérience sur les souris, et l'étend à la communauté humaine pour en faire un système philosophique : 
si le stimulus est douloureux, la souris prendra la fuite, l'évitement.Mais si la fuite est impossible, la situation provoquera l'agressivité défensive, la lutte. Si cette action est efficace, et restaure le bien-être, elle sera mémorisée. Il y a apprentissage. Sinon, un processus d'inhibition motrice sera mis en jeu, c'est l'évitement passif qui génère du stress. 
Etendu à la société humaine, ce système développe trois solutions : lutte, stress, fuite. Dans bon nombre de cas, nous, dominés, ne pouvons lutter contre le système mis en place par les dominants. Nous sommes donc condamnés au stress....A moins que nous nous évadions dans la fuite et l'imaginaire, la création. 
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Très proche d'une perverse narcissique il y a quelques années, j'ai été perturbé pendant un bout de temps sans savoir que cette femme était malade. Elle me disait que c'était moi qui avait un problème. 
Je suis alors tombé sur un livre de Marie France Hirigoyen, et j'ai appris qu'au vu de son comportement, ce n'était pas moi, mais elle qui était malade et dangereuse, car elle avait de nombreux points communs avec les pervers narcissiques. 
Je suis ensuite tombé sur "Eloge de la fuite" et j'ai senti que j'étais bien stressé, et que LA solution était la fuite. 

Il fallait m'enfuir au plus vite.... 

Merci Henri et Marie-France !
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C'est le film d'Alain Resnais, Mon oncle d'Amérique qui ma boulverser et ma mis sur la piste du livre qui à su complèter ma découverte sur cet façon de réagir à la vie. Je constate que c'est encore valable aujourd'hui. Bonne fuite à tous !
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Les idées et expérimentations de Laborit font partie de mes fondements de pensée. C'était marquant. Qu'en serait-il aujourd'hui si je le relisais ?
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Du gloubiboulga! Pour moi c'était du gloubiboulga: un gros mélange de tout et n'importe quoi: des notions scientifiques, des interprétations, des jugements à l'emporte-pièce, des formulations alambiquées; on mélange allègrement et on parsème de quelques mots qui font bien et voilà un superbe gloubiboulga immangeable.
Autant dire que je n'ai pas apprécié ce livre indigeste.

Voilà un exemple de phrase:
"Et pour retrouver l'ensemble du cosmos, pour se situer dans la nature, il doit s'approcher des fenêtres étroites que, dans sa prison sociale, l'idéologie dominante, ici ou là, veut bien entrouvrir pour lui faire prendre le frais. Cet air est lui-même empoisonné par les gaz d'échappement de la société industrielle. C'est lui pourtant que l'on appelle la Culture."

Pour ajouter à l'inconfort: l'impression est immonde: police bavante, lignes ondulées... pour une impression de 2015 (folio essais).
Illisible sur le fond et les formes. J'ai rapidement arrêté ma lecture.
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Le célèbre neuro-biologiste aborde des thèmes de psychologie qu'il éclaire sous un angle scientifique bienvenu, par exemple l'amour, le pouvoir, le travail... Malheureusement, j'ai eu le sentiment de ne rien apprendre de plus et je me suis beaucoup ennuyée. Tout au plus ai-je appris que la fuite n'était donc pas un concept négatif.

Interview de Laborit au sujet de ce livre sur Radio Libertaire : 1, 2.

(les deux liens sont actifs dans le billet de mon blog dont je joins l'URL ci-dessous)
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Un essai écrit par un neurobiologiste, où il est essentiellement question de l'homme, de son évolution et de son avenir. le propos mêle intelligemment médecine, anthropologie, philosophie, sociologie, économie, politique et psychanalyse (et j'en oublie sûrement). J'ai d'autant mieux adhéré au propos et aux constats de l'auteur que je partage son inclination déterministe. Bien que n'étant pas un grand lecteur d'essai ou de philosophie, j'ai trouvé le contenu accessible et intelligible pour le néophyte que je suis. Extrêmement intéressant donc, bien écrit, et le côté pluridisciplinaire de cet essai lui donne une perspective qui permet d'embrasser une vue d'ensemble des mécanismes qui animent l'homme et où ils l'emmènent. Je le recommande !
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Quelqu'un pourrait-t'il m'expliquer le déterminisme chez Laborit et le déterminisme chez Freud? Je ne comprend pas en quoi il sont différent. Merci
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J'ai bien aimé cet espèce d'essai philosophico-scientifique, avec son découpage en chapitres tels que l'amour, la mort, le plaisir, le bonheur, le travail. Cela permet une relecture partielle thématique. Par contre son titre est mal choisi. Plutôt qu'un éloge de la fuite, on est plutôt face à une critique du système hiérarchique, de l'éducation, des institutions, de la religion... C'est très soixante-huitard, très gauchiste dans l'esprit. L'avantage c'est que l'auteur n'est pas irresponsable, il n'incite pas à une fuite sans intérêt, dans les divertissements par exemple. Au contraire, il a un vrai projet politique, écologique, humaniste, anticapitaliste, basé sur la connaissance et aboutissant à un gouvernement mondial. Ce livre est aussi très déterministe et peu donc sembler pessimiste : il n'y a pas d'amour, pas de liberté, il n'y a que le plaisir, notre seul véritable moteur. Malheureusement on ne prend pas beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage. Car l'auteur radote beaucoup et qu'il n'est pas toujours très clair et concis. C'est donc un bouquin inégal, qui peut être parfois passionnant et parfois compliqué ou hors-sujet.

Pour essayer de résumer (ou plutôt de caricaturer) brièvement la pensée de l'auteur : les êtres humains fuient l'angoisse de l'inaction ainsi que la souffrance. Ils recherchent le plaisir mais aussi les règles pour savoir comment se comporter ; ce faisant ils assurent leur conservation. Mais ils sont en compétition car souvent, le bonheur des uns fait le malheur des autres. Il y a une donc hiérarchie qui se met en place (selon un critère qui n'est plus la force mais l'intelligence) pour déterminer les dominants des dominés. Les dominants ont accès à plus d'espaces et d'êtres gratifiants et donc source de plaisir, mais ont aussi des responsabilités plus importantes, ce qui produit du stress. Les dominés eux aussi subissent beaucoup et développent ainsi des maladies psycho-somatiques. Dans cette compétition organisée par les dominants, il faudrait donc soit se battre (avec tous les inconvénients que cela comporte) soit fuir.
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