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4,13

sur 399 notes
Je trouve que c'est illisible. Beaucoup de notions mélangées dans tous les sens, des tentatives de narration humoristique lourde, le message est noyé dans un flots de mots blouguibloulgueste. Je suis sûr que le fond de l'idée est intéressant, mais c'est une véritable enquête pour déchiffrer ce que l'auteur veut dire.
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Et bien merde, ça c'est con. Je viens d'écrire mon billet sur l'"Éloge de la fuite" d'Henri Laborit et alors que je m'apprêtais à le relire pour vérifier si je n'avais pas écrit trop de bêtises, paf ! Perdu, disparu.

Voici donc un condensé de mes notes.

Pour autant que je m'en souvienne, c'est en écoutant Albert Dupontel qui évoquait Henri Laborit et son "Éloge de la fuite" dans une interview que je me suis dit que cette lecture pourrait me plaire. Merci donc d'abord à lui.

Première impression : comment associer "éloge" et "fuite"?
En effet, fuir selon moi n'a rien d'elogieux ou de glorieux. Jusqu'à cette lecture évidemment.

Et au fur et à mesure que j'avançais dans ma lecture, je pensais à cette phrase de Jiddu Krishnamurti" : Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale d'être bien adapté à une société malade."

Et donc, pour s'adapter à cette société malade, basée sur la compétition et le rendement, on peut faire autrement que se goinfrer d'antidépresseurs, de tranquillisants ou autres anxiolytiques...

Je cite l'auteur :
"Il y a plusieurs façons de fuir. Certains utilisent les drogues dites psychogènes. D'autres la psychose. D'autres le suicide. D'autres la navigation en solitaire.
Il y a peut-être une autre façon encore : fuir dans un monde qui n'est pas dans un monde, le monde de l'imaginaire."

Et là, je suis redevenu Peter Pan. Waouw!!

Et puis, je me souviens avoir lu cette réflexion de Georges Brassens qui va, il me semble dans le même sens que ce qu'écrit Laborit:
" J'écris parce que, le monde dans lequel on est, ne me convenant pas, je créais un monde parallèle dans lequel je fais ce que je veux."

Je pensais aussi à Jean Genêt qui parle de la prison comme de son "havre de paix" et qui s'évade à force de fantasmes et d'imagination.

Enfin, je repensais à Morel, le personnage des "Les racines du ciel", le roman de Romain Gary.
Morel, militant jusqu'au-boutiste, épicentre du roman avec sa quête absolue de la fin de la destruction des éléphants, raconte une histoire qui lui est arrivée dans le camp où il était prisonnier des nazis. Un certain Robert rentre un jour dans le block comme s'il avait une femme à son bras, exhorte ses camarades d'infortune à reconsidérer leur quotidien en fonction de cette femme imaginaire, et de se conduire en hommes. Refusant de livrer l'image au commandant mécontent de la métamorphose trop positive du moral des prisonniers, Robert se retrouve enfermé un mois en cellule, en revient affaibli mais «sans trace de défaite dans les yeux». Pour résister, il avait trouvé autre chose : «Donc, quand vous commencez à souffrir de claustrophobie, des barbelés, du béton armé, du matérialisme intégral, imaginez ça, des troupeaux d'éléphants, en pleine liberté, suivez-les du regard, accrochez-vous à eux, dans leur course, vous verrez, ça ira tout de suite mieux…»

Pour celles et ceux qui me feront le plaisir de lire ce billet, désolé de ces écarts mais c'est parfois à travers des exemples que je m'iprègne mieux de que je viens de lire.

L'essai de Henri Laborit ne se limite bien sûr pas à mes quelques élucubrations. C'est un petit livre écrit en tout petit avec un interligne très serré mais c'est un livre dense, très dense.

Livre qui fait partie des rares bouquins que je relirai parce que j'en apprendrai encore bien davantage tant les différents concepts développés par Henri Laborit sont riches, qu'il s'agisse du libre arbitre, de la foi, de la liberté, l'amour, la mort pour n'en citer que quelques uns.
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Ca s'en va et ca revient
ET
C'est fait de tout petits riens ...

Henri Laborit était beaucoup de choses :médecin, chirurgien, biologiste du cerveau humain. Chercheur et vulgarisateur. Ecrivain, philosophe. Ennemi de l'enfermement en catégories et pourfendeur des hiérarchies. Grand amoureux de l'imaginaire qui, seul, permettrait d'échapper aux unes et aux autres.

Ceci ne l'empêche pas de voir l'humain, son vécu, son comportement, à travers les catégories de sa science. Pour Henri, nous sommes nos structures neurologiques. Certaines nous poussent à rechercher le plaisir, d'autres à éviter la souffrance. Pour y réussir, nous cherchons à dominer notre environnement immédiat. D'ou conflit avec ceux qui s'y trouvent aussi. Et émergence inévitable d'hiérarchies pour gérer ce conflit. Seul l'imaginaire - de l'artiste, du scientifique, du drogué ou du psychotique - échappe à cet enfermement. Fuyons donc !

Henri utilise ce schéma basique - la neurobiologie des années 1970 - pour expliquer l'ensemble du comportement humain, individuel ou collectif, maintenant et toujours. Il dit des choses intéressantes sur la vie, l'amour, la lutte, la mort, la société ... et malgré ses efforts pour rattacher ces observations à son modèle, je me demande si elles ne procèdent pas tout simplement de son vécu. de son sens commun. de sa jugeotte.

Un livre écrit dans un style précis et serré, bien compréhensible quand même, où le même schéma d'explication revient encore et toujours. Ca s'en va et ca revient, chantait Clo-Clo en '73...C'est bien, mais je ne vais peut-être pas en reprendre, du Laborit. Mes structures neurologiques m'incitant à éviter la souffrance ...
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Livre qui m'a guidé quand dans ma vie il faisait froid et dur. Livre initiatique d adolescent ou d'adulte qui se rend compte avec effroi de sa naïveté qui l a conduit avec une perte considérable de temps pour s en prémunir aux souffrances du monde en société. Un echo modernisé à l aune de la science biologique aux réflexions tourmentées de JJ Rousseau des Confessions. La feuille de route donnée par notre esprit qui n'est ici que cerveau calculateur biologiqie optimisant une fonction de bénefice est claire : pour éviter les affres du Carybde ou Scylla de l affrontement ou de l acceptation soumise il ne reste que l'échappatoire et la fuite. Pas de morale ici. Un constat de prudence personnelle pour notre homéostasie qui constitue notre unité, une citadelle intérieure à préserver.
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Laborieux Laborit ?

Le neurobiologiste, à qui l'on doit en France l'introduction des neuroleptiques, égérie du film “Mon Oncle d'Amérique” vulgarisant ses découvertes avec de petits rats de laboratoire, n'a cessé de lier science, philosophie, politique et tant d'autres choses, au point même d'animer un séminaire sur l'urbanisme.

Dans Eloge de la Fuite, Henri Laborit expose sa vision du monde et de l'homme : dans des chapitres aux titres courts et essentiels comme “L'amitié”, “le temps”, “l'amour”, “la mort”, “la politique” ou encore “le travail”.

“Je souffre, et je cherche à me fuir” confessait le jeune Werther de Goethe. Laborit observe ses semblables, et en conclut que face aux évènements nous n'avons comme alternative que la lutte, le combat qui ne peut se solder que par la domination des uns sur les autres (d'ailleurs pour Laborit notre Histoire entière n'est que l'histoire de la dominance de l'homme sur l'homme). Laborit douche également les espoirs des révolutionnaires et autres anti-conformistes autoproclamés qui ne font qu'épouser un conformisme alternatif, construit en miroir de ce qu'ils dénoncent et reproduisant les mêmes échelles hiérarchiques de dominance et dès qu'il gagne sur un plan politique oublie les idéaux premiers qui l'avaient fait naître.

Si ce n'est pas la lutte alors c'est l'inhibition de l'action, mais contrairement à l'agressivité défensive, la rébellion, qui n'entrainent pas de problèmes psychosomatiques les paramètres vitaux restants stables, le repli sur soi lui engendre les maladies psychiatriques, stress, anxiété, dépression, maladies auto-immunes et chroniques, qui peuvent toucher tous nos organes (système immunitaire, estomac, cerveau, épiderme etc) et conduire à une violence envers soi-même, parfois irrémédiable.

Seule alternative ? La fuite. Mais dans le monde moderne, notamment celui du travail où la précarité menace et où le lien de subordination juridique va de pair avec a dépendance socio-économique on ne peut pas lutter contre son patron et on ne peut davantage fuir à sa guise du moins pas toujours et pas tout de suite... Alors où fuir ? dans l'imaginaire, avec ou sans drogues (rappelons que Laborit est à l'origine de la synthétisation médicale du GHB…), la fuite est aussi l'origine de l'art, de la créativité et elle permet de modéliser un monde débarrassé de prémisses contingents que l'on veut nous faire croire naturels et nécessaires.

En fuyant on réinvente, on réenchante, on recréé d'où le lien entre la science, la médecine et la politique. L'apport du scientifique sur les phénomènes de domination c'est encore l'analyse des stimulations neuronales induites par la gratification, que l'on veut pérenniser, que provoque la jouissance des objets et des êtres, ainsi la domination, l'appropriation d'un territoire et le sentiment de propriété que l'on peut ressentir vis à vis d'autrui viennent d'un déterminisme du à notre constitution psychique, dans notre cerveau reptilien, se dessine aussi une vision démystificatrice de “l'amour” notamment.

Démystifiée également sa vision libertaire de la société et du travail: la clé de la dominance est mise à nue : c'est la détention de l'information professionnelle, plus cette dernière est abstraite plus l'individu, le travailleur, grimpe dans l'échelle sociale : “quel que soit le type d'idéologie, toutes admettent que l'homme représente d'abord un moyen de production puisque toutes établissent leurs échelles hiérarchiques sur le degré d'abstraction atteint dans l'information professionnelle.”

Laborit participa à plusieurs reprises à des émissions sur Radio Libertaire mais n'aimait pas l'étiquette disqualifiante a priori “d'anarchiste”. Néanmoins indéniablement sa réflexion plurielle aide à comprendre ce qui est à l'oeuvre dans la domination que combat cette idéologie, et qu'il faut, selon la philosophe Catherine Malabou, distinguer du pouvoir, le pouvoir étant quelque part l'énergie vitale qui nous permet d'agir sur notre environnement mais d'abord de nous maintenir en vie, de la domination/oppression sur autrui.

Une balade exigeante, aussi séduisante que déconcertante, loin des idées pré-conçues, à relire pour sans doute arriver à s'imprégner plus amplement de la pensée complexe d'un intellectuel très singulier.

Qu'en pensez-vous ?
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Ce livre vous réconcilie avec la fuite, la seule manière de s'émanciper, de se libérer d'un monde où règne le principe de réalité. Pour le fuyard, la soumission et la révolte, la dominance et le conservatisme perdent alors leur caractère anxiogène, ce qui lui permet à la fin de se faire accepter par les autres comme « normal ».
Surtout ce comportement de fuite met à distance tous ceux qui voudront établir leur dominance sur soi. Pour expliciter sa théorie, Laborit n'hésite pas à faire appel à ses connaissances scientifiques et médicales qu'il applique à différents thèmes de la vie, connus pour induire des maladies dites « psychosomatiques ». Que de mieux que notre instinct inné, animal, pour nous élever au-dessus des vicissitudes de la vie.
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L'auteur accède au lyrisme dans les dernières pages de son essai cela me plait et me surprend. Je pose trois étoiles pour cette raison. L'ensemble de l'essai se tient se comprend même si l'auteur rabâche un chouia sur ce qu'il sait de la vie. J'ajoute qu'après la lecture de cet essai un ton professoral m'atteint pour vous écrire, je viens de le terminer. J'ai pris plaisir à lire son essai. Il a pris le temps de décrire ce qu'il pense de la société humaine et des sous- ensembles la composant.

Je saisis l'occasion pour vous confier ce que je pense des différentes notions qu'il développe. Je pense que son enseignement s'apparentant à une fable à la fin de son essai influence un chouia ce que je pense de la vie.
Ces quelques mots là en dessous sont donc un mélange de qu'il pense lui et de ce que je pense moi.
Je constate que d'autres avant moi on fait un travail remarquable pour expliquer cet essai, je passe donc par un procédé plus succinct et surtout moins exhaustif.
Je ne discours pas sur toutes les notions qu'il développe.
En plus, je fais vite car le but est de donner envie :

La liberté

Comment être libre quand on sait que ce que nous possédons dans notre système nerveux, ce ne sont que nos relations intériorisés avec les autres ? Quand on sait qu'un élément n'est jamais séparé d'un ensemble ? Que chaque cellule dépend de l'autre pour survivre, les phénomènes d'ingestions entre les organismes vivants sont la base même de la vie ?
En d'autres termes je vous informe, rien ne se créer rien ne se perd tout se transforme.
Le néant n'existe pas et toute matière mouvante, vivante, chargé d'influx électrique aspire à sa transformation.
Alors aucune vie n'est libre de devenir éternelle comme l'univers l'est peut-être ?
L'issu pour nous les humanoïdes est d'accepter notre condition et d'utiliser notre fabuleuse capacité à imaginer par exemple un meilleur confort pour nos enfants, une économie de ce que la Terre peut encore nous offrir, des espaces physiques et temporels ou nous pouvons nous reposer et vivre longtemps.

Le travail

L'homme est un être de désir. le travail ne peut qu'assouvir des besoins. Rares sont les privilégiés qui réussissent à satisfaire les seconds en répondant au premier. Ceux-là ne travaillent jamais. Ou il le remarque moins en effet. Je suis assez en accord avec ce passage. Pour les uns travail ne rime pas avec plaisir et cela peut se comprendre mais pour prendre du plaisir ailleurs il faut le payer et avec quoi ? Avec l'argent que l'on te donne en travaillant. le mieux étant peut-être de prendre son pied en travaillant, certaines personnes y parviennent, j'en suis convaincu.
Perso, j'appartiens à la catégorie de personnes qui fait la part des choses et qui prend de plus en plus de plaisir à faire ce que je fais pour les autres. En plus je peux prendre le temps de me documenter (avec cet essai par exemple) sur ces notions hyper-humaines. le travail devra perdurer comme l'occupation qu'occupe le plus grand nombre d'humanoïdes pour à la fois répondre à ses besoins et tenter de s'élever à travers la structure économique ou institutionnelle de son choix intellectuellement ou physiquement ou les deux.

Le plaisir

Il est lié à l'accomplissement de l'action gratifiante. Comprenez, il y a échange, ou en pratique je te donne cela, j'attends ceci en retour. de cet échange peut naître plaisir ou frustration.
Ce que l'on attend de l'autre ?
A mon humble avis on peut aussi prendre du plaisir quand on ne fait que donner sans rien attendre en retour.
Tout dépend des circonstances et de la personnalité de chacun ? Non ?
A quel point pouvons-nous supporter la privation de plaisir ?
J'entends plaisir social, financier, familial, musical, culturel, traditionnel, charnel et cetera et cetera.
Répondez-y, moi je ne sais rien.
Je pense que l'être est capable et c'est encore mieux si la démarche est volontaire de sa part de se priver de nourriture par exemple comme de se gaver (idem) pour son plaisir ou pour démontrer quelques choses aux autres êtres.
L'abordable, le raisonnable, l'épanouissant est le plaisir partagé avec les autres.

La politique

Il semble du point de vue économique, qu'aussi longtemps que la propriété privée ou étatique des matières premières, de l'énergie et de l'information technique, n'aura pas été supprimée, aussi longtemps qu'une gestion planétaire de ces trois éléments n'aura pas été organisée, subsisteront des disparités internationales qui ne peuvent que favoriser la pérennité des disparités internationales.

Et du coup l'émergence de conflits internationaux.
La dessus je vous laisse, ne pas penser excessivement à ces noeuds coulants politiques sert à mieux dormir la nuit.
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Dans un monde où règne le principe de réalité, la soumission et la révolte, la fuite dans l'imaginaire et ses gratifications permet une vie « normale » loin de compétitions hiérarchiques. Dans un milieu fermé, l'homme confronté à une agression physique ou psychique a le choix entre faire face ou prendre la fuite , s'il ne peut pas réagir, son organisme en subira de graves conséquences.
Son éditeur lui a proposé un canevas sur les grandes questions de l'humanité, l'amour, la liberté, la mort, le bonheur, le sens de la vie le travail…
Il faut se remonter les manches pour aborder ce livre de 200 pages très denses, avec un vocabulaire qu'il faut intégrer et des phrases en apparence très peu claires.
L'effort est payant , une porte s'ouvre sur le métabolisme de nos comportements pulsionnels fruit d'une lente évolution de notre système nerveux. En revanche n'attendez pas de sabler le champagne à la fin de l'essai , mais plutôt viser un bon anti dépresseur voire une corde pour se pendre avec le compagnon ou la compagne de vos rêves !!!

Le constat d'une société régit par des rapports dominés dominants, n'est pas original, en revanche son origine basé sur l'élaboration des structures primitives du cerveau en réponses à nos pulsions, lui confère une certaine singularité.
Il assimile l'espèce à une sorte de macro organisme dans lequel des cellules meurent et d'autres les remplacent conférant à la structure la mission de se conserver et de se reproduire ;or dans un organisme certains organes sont indispensables à la vie, avec une forme de hiérarchie, coeur, poumon, reins, foie, d'autres comme certaines glandes contribuent à l'équilibre avec un rôle plus minime.
Par analogie, l'espèce humaine a créé un écosystème avec des hiérarchies qui peuvent sembler injustes à notre bonne conscience, mais qui paraissent nécessaires.
Le dominant n'ayant pas la liberté plus que le dominé de comprendre ses actions dictées par ses pulsions, on peut se poser la question de balayer ou non les réponses sous le tapis de la discrétion.
L'acuité par contre, pour celui qui a le luxe de l'introspection en ayant déjà répondu avec abondance à ses pulsions primitives, lui permettra de façon personnelle d'accéder à un univers de créativité . Il faudra pour cela exploser le cadre imposé par son carcan éducatif, encore faut-il que son potentiel génétique intellectuel le lui permette !
Henri Laborit réduit l'amour à une gratification réflexive dominée par notre systéme limbique, cette chimie bien pragmatique rend caduque la littérature romantique qui nous aide à construire notre imaginaire. Il nous fait part de sa propre médiocrité sentimentale, sans exclure totalement la faible éventualité qu'un réel amour désintéressé puis exister chez les dominés.
Henri Laborit voit l'éducation comme un apprentissage à la servitude à l'usage de la hiérarchie dominante, il ne propose rien de bien concret en échange à part cette affirmation risible :
« Quand les sociétés fourniront à chaque individu dès leur plus jeune âge, puis toute leur vie durant autant d'informations sur les mécanismes qui lui permettent de penser, de se souvenir, d'être joyeux ou triste, sa vie quotidienne sera transformée »
Un société ou une structure quelconque ne peut survivre sans codes, chacun devra trouver sa place même si certaines sont en apparence plus attirantes que les autres.
L'homme révolté va de toutes façons répondre à ses pulsions narcissiques et non pas au bien être d'un maximum.
L'altruiste est-il celui qui donne ou celui qui sait recevoir gratifiant de fait le donneur ? c'est un jeu de dupes !!
Henri Laborit est un personnage hors norme gâté par un héritage génétique et un accès à la connaissance lui donnant des clés inaccessibles au commun des mortels. Tout cela pour constater sa propre médiocrité sentimentale.
Quid de l'excès d'acuité dans notre espace imaginaire et parfois magique ?
Pourquoi pleurer la perte d'un être cher ou gouter aux plaisirs simples que la vie nous propose par moment si au fond ce n'est qu'une chimie en réponse à nos pulsions ?

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Pour Henri Laborit, célèbre neurobiologiste et philosophe des années 1970, « se révolter, c'est courir à sa perte parce que la révolte si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle de soumission à l'intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la suppression du révolté par la généralité anormale qui se croit détentrice de la normalité. Il ne reste donc que la fuite. ».
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Très daté, le livre de Laborit ne se comprend qu'en temps qu'expression des courants de pensée à la mode à l'époque, principalement le behaviorisme de Skinner, lui-meme héritier du pavlovisme, ce dernier expression psychologique du matérialisme dialectique alors "religion d'État en Union Soviétique, le tout largement dépassé aujourd'hui, mais très prégnant à l'époque (1976)

Ce livre a surtout le mérite d'avoir inspiré le film de Resnais, "Mon Oncle d'Amérique",pour lequel il n'est en réalité qu'un prétexte, et où Laborit apparaît personnellement, ainsi que ses rats bien-aimes. Ils n'empêchent ni l'un ni les autres le film, dont le comportement des personnages démontre à peu près le contraire, d'être un chef-d'oeuvre, pas plus que les théories pseudo,-scientifiques sur l'hérédité dont s'était inspiré Zola n'ont nui aux Rougon-Macquart

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