Troisième volume des romans autobiographiques de
Philippe Labro.
En 1954, à 18 ans, il obtient une bourse d'un an dans une université américaine.
Ce sera à l'université Washington & Lee, en Virginie, dans ce qui est déjà le Sud encore ségrégationniste.
Il va y découvrir la culture très particulière des campus américains, sur lesquels la vie sociale est non seulement très codifiée mais surtout obligatoire dans son intensité, sous peine d'exclusion de la communauté.
L'effort pour comprendre ces codes implicites est intense pour un européen, ainsi que toutes les règles liées à la séparation entre Blancs et Noirs, qui ne sont pas affaire de loi : "Ici, la coutume surpasse la loi.".
Alors, sans le savoir souvent et en ayant la chance que cela ne se sache pas, il enfreint des règles fondamentales, notamment en entretenant une liaison avec une institutrice noire.
Il découvre aussi les différences entre l'état d'esprit du Sud qui, à côté d'un racisme profondément culturel à cette époque, est empreint d'accueil, de douceur et d'attention et celui de la Côte Est, focalisée sur la réussite matérielle, les apparences et la brutalité généralisée des rapports sociaux qui vont avec.
Roman d'initiation à la réalité rugueuse et de profonde remise en cause, sans faux semblants sur la réalité sociale, ce texte a connu un immense succès à sa sortie.
Succès mérité par la qualité du fond et de la forme.