AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,36

sur 121 notes
5
4 avis
4
5 avis
3
9 avis
2
3 avis
1
3 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A l'origine, j'ai acheté ce livre un peu en désespoir de cause. Je n'avais pas particulièrement envi de me plonger dans une énième théorie du complot sur l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Mais voila, ce n'est qu'en salle d'embarquement que je me suis aperçue que j'avais oublié mon livre! Et la perspective de passer ce déplacement éclair qui allait me faire passer plus de temps en transit que dans la vraie vie, sans un livre à portée de main, était insupportable! Que voulez-vous, quand on n'a pas de tête, on se retrouve avec "On a tiré sur le président" -:D

En fait, plus qu'une énième théorie du complot sur la mort du président, nous sommes plutôt en présence d'un livre-souvenir. Philippe Labro, à l'époque tout jeune journaliste, a été amené à couvrir les événements en direct pour le compte de France Soir. C'est son vécu et son ressenti des événements, qu'il nous fait partager en nous transportant dans les coulisses de l'assassinat de JFK, la folie ambiante, ses rencontres avec les acteurs clés ou secondaires de cette affaire (dont certains portraits sont truculents), les débuts tumultueux de l'enquête.

Aussi incroyable que cela puisse paraitre (pour moi!), cette lecture s'est avérée plaisante et distrayante. Oui, oui, vous avez bien lu, distrayante. Quand l'auteur raconte l'onde de choc que l'assassinat de JFK a déclenché, les soubresauts, l'affolement, l'émoi, l'effervescence de ces journées, on s'y croirait. Quand il décrit la meute des journalistes fourmillant dans les commissariats, on s'attend presque à voir policiers, journalistes et interpelés à siroter une bière ensemble, un vrai show. Quand il nous rappelle le monde sans portable ni internet, on ne peut s'empêcher de sourire. Et quand il dépeint l'ambiance, les mentalités et les moeurs du Texas des années 60, c'est tout simplement SA-VOU-REUX !
Ha… ♪ Dallas… ton univers impitoyable ♫ (Pour mémoire, Dallas est la ville ou JFK a été tué)

Évidemment, l'auteur nous expose aussi ses convictions: l'hypothèse d'un tireur unique et par conséquent le rejet d'une théorie du complot. Il s'appuie pour cela - comment dit-il déjà? - sur "son intuition raisonnée"(!), fruit de ses investigations qui se sont poursuivies pendant des années et basée sur l'existence de preuves tangibles. Mais son intention n'est pas de réécrire l'histoire. Si vous souhaitez lire une analyse sérieuse et complète de toutes les théories et contre théories qui existent sur le sujet, passez votre chemin. Ce livre s'adresse plutôt à ceux qui ne connaissent pas bien, ou pas du tout le contexte de la mort de JFK et qui voudraient en savoir plus sans prise de tête. Et apparemment aussi à ceux qui comme moi, sont blasés de ce sempiternel martelage médiatique (????).

Publié en 2013 à l'occasion du 50ème anniversaire de la mort de JFK, c'est aussi un livre- hommage dans lequel il dresse en dernière partie un portrait du président plutôt intéressant. Pas forcément objectif, mais à découvrir.

Bref, en ce qui me concerne, un livre-surprise qui apporte un angle de vue différent sur les événements. A lire pour les anecdotes et les descriptions des différents protagonistes de l'affaire, ainsi que, et surtout, pour l'esprit des EU des années 60. Mais gardez en tête que ce livre est avant tout un ressenti. Et c'est probablement ce que j'ai, à titre personnel, le plus apprécié dans ce livre. Philippe Labro est indéniablement un conteur.

La prochaine ouverture des archives est apparemment en 2017 ! Je doute qu'elles mettent en lumière la moindre révélation sur l'assassinat de JFK mais ce dont je suis hélas quasiment sure, c'est qu'une nouvelle vague de publications et théories déferlera… " Un secret, ça se découvre et s'explique. Un mystère, cela perdure, et cela fascine."

Et le mystère JFK est loin d'avoir fini de faire parler dans les chaumières…. la preuve par cet avis (!).

Commenter  J’apprécie          232
Philippe Labro, jeune journaliste envoyé spécial pour France Soir était aux USA au moment de l'assassinat de JFK. 50 ans plus tard il nous livre ses souvenirs de ce moment clé resté présent dans la mémoire collective internationale. Mille fois revues et corrigées, les théories du complot des plus absurdes aux plus intrigantes n'ont cessé de nourrir ce fait tragique.
L'auteur ne réécrit pas l'histoire, il n'a d'ailleurs aucune prétention de nous apporter des éléments nouveaux. Il fait tout simplement un exercice de mémoire, à son image : sobre et intelligemment construit.
Commenter  J’apprécie          110
La phrase éponyme fut la première phrase à jaillir lorsque les gens ont repris leurs esprits, en ce 22 novembre 1963, alors que le Président américain John Fitzgerald KENNEDY traversait Dallas (Texas) pour y prononcer un discours. Appréciant le beau temps et les bains de foule, il avait ordonné de décapoter la voiture et avait imposé ses conditions aux services de sécurité qui l'entouraient. Il sera assassiné d'une balle dans la tête, mais l'assassin présumé sera tué à son tour, laissant une Amérique sans réponse à ses interrogations.


« Trois coups. du feu. La mort. La tragédie. Et bientôt, la phrase qui serait la plus prononcée à travers l'immense espace américain : The President has been shot. On a tiré sur le Président. »


Si, depuis cette date, notre monde a connu d'autres types de « ruptures historiques » comme les nomme l'auteur, celle-ci reste unique pour la raison suivante : « Dans le cas de Dallas, deux éléments dominent ces autres dates clés : cinquante ans plus tard, un doute plus ou moins raisonnable subsiste et la question : « qui a tué le Président et pourquoi ? » n'a cessé d'être posée, engendrant une culture, une industrie de la conspiration et du complot qui n'a cessé de se développer ».


A l'époque, Philippe LABRO était un jeune journaliste de 26 ans couvrant l'évènement pour France Soir. En 2013 il publie « On a tiré sur le Président » pour honorer le cinquantième anniversaire de cette mort. Il y raconte ce grand moment de sa vie journalistique : les coulisses de l'enquête qui a suivi, une atmosphère bouillonnante, les réactions à chaud de la population - qui ont d'ailleurs conduit au meurtre de l'assassin de JFK dans les locaux de la police, et sous les yeux médusés des médias de l'époque. Avec l'auteur, nous prenons la température de la ville, pénétrons certains milieux privilégiés et interrogeons des témoins ou intellectuels. C'est un récit enrichissant qui rappelle comment et pourquoi JFK a été un grand Président.


Il nous décrit l'ébullition, l'attente médiatique dans les couloirs de la police, les rebondissements de l'affaire. Il aborde aussi longuement les hypothèses que la police, le FBI, les journalistes, la commission Warren, mais aussi chaque citoyen américain a pu échafauder pour expliquer cet évènement inédit et brutal. Pour « combler les vides que la réalité propose » et expliquer l'inexplicable. Coïncidences, théories du complot, accusations, démentis, on replonge dans les jours qui ont suivi cette date funeste. Mais c'est avec le recul des années de réflexions que Philippe LABRO nous expose les faits, les interrogations et les thèses parfois romanesques qui ont suivi. Loin de relancer le débat sur les explications sensationnelles que l'on a pu vouloir trouver à cet acte, il revient simplement sur cette page de l'histoire en hommage à celui qui s'est avéré être un grand Président.


Il profite donc de l'exercice pour nous parler de l'Homme JFK comme de sa Présidence. Et si j'ai apprécié ces rappels historiques, j'ai également aimé les nombreuses références culturelles qui jalonnent son texte, toutes expliquées simplement et appelées à bon escient à titre d'illustration. Connaissant mal cette période, j'ai pris plaisir à en apprendre un peu plus par quelqu'un qui était sur place et ne cherche pas à affirmer son point de vue sur la vérité. Comme il le dit d'ailleurs, à l'ère de la totale transparence, si une vérité nouvelle et inébranlable avait dû voir le jour, ce serait déjà fait.


Avec lui, il faut donc « accepter qu'un acte de violence hasardeuse, commis par un obscur insatisfait, pouvait anéantir un Président des Etats Unis d'Amérique » même si « c'est admettre un monde chaotique, désordonné, ce que redoutaient tous les Américains de l'époque ».


« Personne n'accepte, en effet, qu'il y ait dans la vie « la tragédie sans la raison » (…). J'accepte la tragédie sans la raison. Je fais ce pari. A mes risques, mais sans grand péril. Si une autre vérité que celle-ci n'a pas surgit, c'est qu'il n'y en a pas. Ou alors s'il y en a une – je me serais trompé, ce n'est pas très grave - elle est tellement énorme qu'elle déstabiliserait et détruirait tellement la base du système démocratique américain qu'on l'a enfouie pour toujours – dans les tombes des dix mille protagonistes de cette histoire, ce roman, le plus grand roman américain. Dix mille tombes. Dix mille secrets. Dix mille mensonges. Aucune vérité, sauf celle de l'irrationnel. »

Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
Commenter  J’apprécie          90
Un livre un peu surprenant, pas le meilleur de son auteur pour moi: c'est plus un livre de ressenti, d'impressions, de souvenirs de ce qu'il a vécu étant aux USA lors de ce drame qui a marqué plus de la moitié du monde à l'époque. Mais rien de très neuf, on en apprend un peu si on n'est pas né à l'époque (j'avais 4 ans ...), mais pas de quoi en faire un livre-évènement, crucial pour l'histoire. Alors ? c'est bien écrit, comme toujours, assez "punchy", comme souvent et on ne s'ennuie jamais. Mais on se demande quand même un peu ce qu'on fait là finalement ...
Commenter  J’apprécie          50
"On a tiré sur le président " c'est la phrase que toute l'Amérique a prononcée le 22 novembre 1963.
Philippe Labro témoigne d'un événement qu'il a vécu en direct. En effet, ce jour là, il se trouvait aux États-Unis pour la télévision française. A l'annonce de l'attentat, il se précipite à Dallas.
Il va ainsi, par exemple, nous décrire l'atmosphère du commissariat de police où Oswald est interrogé. Il nous décrit également finement la personnalité de Kennedy.
Pas de scoop, ni de nouvelles théories, juste le récit d'un témoin privilégié présent sur place seulement quelques heures après le drame. Récit authentique et passionnant.
Commenter  J’apprécie          40
Le talent journalistique de Philippe Labro fonctionne a plein dans ce dernier livre.Témoin occulaire de cette tragédie où, on découvrira qu'en fait, il n'a finalement rien vu...P.Labro nous livre sa version des faits.Mais il s'attache plus aux personnages qu'aux événements qui ont fait l'objet d'un nombre incalculable de livres et d'hypothèses et il a bien fait. Ce récit, en effet, par son style, ses détails sur les protagonistes, a le mérite de nous replonger vraiment dans le Texas et l'atmosphère de l'époque ; sa lecture est aisée et rapide. Pas de révélations exceptionnelles mais une authenticité prenante qui nous fait assez vite partager la conviction de l'auteur sur le meurtre de ce Président hors normes à tous points de vue....
Commenter  J’apprécie          20
Un livre très inégal et décousu. Les parties écrites sur le vif, ou rédigées à partir de notes prises, sur le vif sont excellentes. On y retrouve le remarquable écrivain doté d'un exceptionnel sens de la description dès lors qu'il s'agit des Etats-Unis. Certaines pages sont réellement superbes et on aurait pu, dans la même veine, en lire beaucoup d'autres. Et puis il y a des passages très plats sur l'attentat, sur les thèses de Labro. On est plus proche d'André Kaspi que de l'auteur de l'étudiant étranger...
Le livre déçoit donc globalement au fur et à mesure et l'on se dit que l'on aurait pu l'arrêter en chemin pour ne pas gâcher le début prometteur que l'on avait dévoré.
Commenter  J’apprécie          10
Je suis accro aux séries politiques américaines. The West Wing, Scandal … Tout ce qui me permet de mieux appréhender le système politique de ce pays me fascine. Et dans chacune, il y a forcément un épisode où le président se fait tirer dessus. Généralement en voiture, à la sortie d'une voiture, en entrant dans une voiture … J'avais bien sûr fait le lien avec la mort de Kennedy, mais sans jamais trop forcer, entre autres parce que à part savoir que c'était à Dallas, probablement de la main de Lee Harvey Oswald et que Jackie était en rose … l'assassinat de Kennedy, ça ne me parlait pas plus que ça. J'avais un peu peur que ce texte soit romancé, d'ailleurs, je suis plutôt friande de faits plutôt que d'affabulations dans ce domaine, surtout avec les nombreuses théories du complot qui tournent autour de cet évènement …

J'ai aimé l'écriture de Labro, très journalistique, qui raconte simplement à la première personne ce qu'il a vu sur place. J'ai apprécié la simplicité du propos, le côté « j'y étais, j'ai vu ça, on m'a dit ça, j'y ai cru ou pas ». J'ai aussi apprécié de découvrir plus en profondeur un épisode et un personnage que je connaissais mal et qui pourtant fait partie de notre inconscient collectif.

Après, ma foi, ça ne restera pas dans ma bibliothèque, ce n'est pas vraiment ma lecture de l'année. Mais ça fait passer un bon moment.
Lien : http://www.readingintherain...
Commenter  J’apprécie          10
Pour quelqu'un comme moi qui n'y connaissait rien à ce moment bien tragique de l'Histoire, ce livre est très intéressant, car il retrace de manière objective les évènements tels qu'admis officiellement.
En revanche, là où le bas blesse, c'est que l'édition livre de poche nous promet un témoignage de quelqu'un qui était sur place, à Dallas le 22 novembre 1963.
Que nenni, Monsieur Labro n'était pas à Dallas ce jour-là mais à New-York.
Néanmoins, il sous-entend (dans le résumé, quatrième de couverture) avoir assisté à l'assassinat de Lee Harvey Oswald. Non plus.
Je suis donc un peu déçu de ce demi-témoignage.
Le livre n'en reste pas moins intéressant tant il décrit si bien l'importance de l'évènement et l'incompréhension totale qui régnaient à Dallas les jours suivants l'assassinat de JFK.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (277) Voir plus



Quiz Voir plus

Des cornichons au chocolat

Comment s'appelle le chat de Stéphanie

Garfield
Garffy
Garfunkel

6 questions
52 lecteurs ont répondu
Thème : Des cornichons au chocolat de Philippe LabroCréer un quiz sur ce livre

{* *}