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Je pense ne pas avoir réussi à apprécier ce roman à sa juste valeur.
L'écriture est fluide, facile sans tomber dans la facilité.
C'est un livre rempli d'espoir, passionnant, intéressant.
Pourtant, malgré tout ces points positifs je n'ai réussi à rentrer entièrement dans l'histoire ni m'attacher aux personnages.
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La violence politique tant gouvernementale que citoyenne est ici abordée et laissée à notre libre analyse . le pouvoir peut être un temps dérouté par la contestation mais en usant de ses services de renseignement , de son ingénierie technique , de la servilité policière , ainsi que de celle des médias , il assure . L'opposition sociale , hélas , ne lutte pas à armes égales . C'est ce que montre ce livre , à cheval entre roman historique , politique et science fiction . C'est agréable à lire même si au final nous n'en sommes guère plus avancés . Mais , en posant de bonnes questions au lecteur , ce livre est une bonne base de réflexion .

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Les personnages sont très lisses et sans aucun défaut, on aura donc énormément de mal à s'y attacher ou les détester tant ils paraissent irréels.

Le monde imaginé n'est décrit que superficiellement et très Parisiano-centré. On ne comprend donc pas bien ce qui motive le reste de la France à mener une révolution sachant que leur quotidien doit sûrement différer. À croire que pour l'auteur la France se limite à la région parisienne et que cette région même se résume aux migrants, aux habitants des cités et aux jeunes profs de français du collège. Quid du reste des parisiens ?

Une bonne entrée en matière cependant, où les 100 premières pages bien rythmées vous donnent envie de continuer pour en savoir plus sur l'Organisation Secrète, et ce que peut bien devenir un État où le Président se fait assassiner. Malheureusement, la suite du roman traine énormément en longueur et il vous faudra peut-être comme moi lutter contre l'ennui pour en atteindre le bout. La fin manque de rythme et d'explications, on ne sait pas ce qu'il advient des personnages principaux

Ce roman se veut réaliste, mais je le trouve bien loin la réalité ou bien pas assez détaillé pour pouvoir le constater et quelque peu incorrect sur plusieurs points. Un peuple mène une véritable révolution qui mènera à une instabilité politique quand il a faim, pas juste parce que c'est dur de trouver un 50m2 dans Paris.
Par ailleurs, nous ne sommes pas tous égaux contrairement à ce qu'affirme le personnage de Rosa sans que cela ne soit contredit dans le roman. Nous sommes tous inégaux par nature au-delà même de l'héritage matériel, mais nous sommes tous EGAUX EN DROITS (cf article 1 et 7 de la DUDH). Je n'ai pas les mêmes capacités physiques et intellectuelles que mon voisin mais pour le même crime je m'expose aux même peines aux yeux de la loi. Nous ne sommes pas en démocratie mais dans un État de droit.
Enfin, quand une poubelle brûle dans un cité (pour l'avoir vécu plusieurs fois), c'est sur ceux qui ont démarré le feu que nous aimerions lancer un savon, pas sur ceux qui viennent l'éteindre. La colère se dirige vers les fauteurs de trouble. Mais ce dernier point relève de mon opinion personnelle résultant de mon propre vécu au sein d'une cité.

On décèle ainsi des petites incompréhensions historiques et socio-culturelles de l'auteur qui affaiblissent la pertinence du propos politique du roman, même en partageant certaines de ses convictions. Dommage, il y avait pourtant de l'idée.
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Sur un bord du trottoir, dans la fraîcheur du matin, un homme attend. Dans un instant, il va agir sans le moindre état d'âme et se placer en état de guerre. Deux décennies plus tard, Antoine sort de prison. Sa fille Rosa, qui l'a en quelque sorte soutenu pendant sa détention, n'a pas trente ans. En 2037, il est impossible de se loger à Paris, la faillite sociale est avérée, le peuple gronde, mais le temps de la révolte ne passe plus par la violence. L'heure est à l'action citoyen. Un livre troublant qui nous plonge dans un avenir pas si lointain et augure un monde différent du nôtre !
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Un de ces romans dont le sujet au départ m'intéressait peu mais ce fut le cas aussi avec Au revoir là-haut et j'ai eu le grand plaisir de découvrir une perle. J'ai donc fait confiance au succès et a la chouette couverture (qui me fait penser à Là-haut) mais qui donne une idée plutôt éloignée du récit: la germination d'un révolution dans un proche futur (sans l'intensité d'un Germinal ). Ton plutôt léger pour des personnages qui refusent l'inaction et réinventent la résistance dans une France au futur crédible, très réaliste, un peu dépaysant mais pas trop. J'ai beaucoup apprécié cette projection très réussie. Une bonne lecture, peut-être un peu légère mais c'est agréable aussi.
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"Saint-Just contourne la Focus blanche. Robespierre a déjà abandonné le véhicule pour rejoindre la Golf conduite par Marat qui attend, garé un peu plus loin." : rien que de lire ça, je suis au bord de l'extase.
Pas besoin d'être féru de Révolution française pour plonger dans ce curieux roman. Il y est question du groupuscule Ventôse, qui kidnappe le Président de la République (rien que ça) un jour de 2016. Mais l'affaire tourne mal, et Antoine Léon, alias Saint-Just, se prend 20 ans de prison. Lorsqu'il sort, le monde a changé autour de lui.
J'ai bien aimé le côté "anticipation" de ce roman : la France de 2037 semble si palpable, si proche de la nôtre -mais en pire. Tout a été accepté : le libéralisme, le déclassement, la disparition du service public et de toute protection sociale, le traitement fait aux réfugiés, la biométrie, la digitalisation à outrance, la mascarade démocratique.... Mais la volonté de changer le système demeure dans l'esprit de quelques uns, et c'est ce que découvre Antoine. Sauf que les moyens diffèrent.
Le livre pose et repose la question de l'action révolutionnaire et la forme qu'elle doit prendre pour être efficace. C'est très bien construit et écrit. le propos est intelligent, les personnages sont attachant (et Denis Lachaud ne les héroïse pas). J'ai beaucoup aimé, c'est un bon roman qui fait réfléchir -sans faire perdre la tête !
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Première découverte de cet auteur et belle surprise.
Le roman est déjà remarquable par la qualité de l'écriture de Denis Lachaud.
C'est un roman militant, un roman engagé qui tente de nous raconter ce que pourrait être, dans une petite vingtaine d'année, les modes de lutte des dominés contre les pouvoirs et les dominants. Les travers de nos sociétés sont ici exacerbés, le repli sur soi, la peur de l'étranger et leur enfermement dans des camps, des inégalités sociales insoutenables, l'appauvrissement des populations. Dans la dernière partie du roman, Denis Lachaud fait dire à Rosa un discours qui est une véritable profession de foi sur ce que pourrai être notre démocratie et l'engagement citoyen. C'est intéressant et nourrit la réflexion. Sa description de la situation de la société de 2037 (décrite en 2015) ressemble pour beaucoup à l'analyse qui est faites aujourd'hui pour expliquer en partie les évènements de ces dernières semaine autour des "Gilets Jaunes".
Le titre du roman fait référence au chant révolutionnaire. La révolution française est constamment rappelé au travers du roman par le nom du groupuscule qui assassinera le Président de la République (Ventôse) ainsi que le nom des ses membres rappelant les membres du Comité de Salut Public (Robespierre, Saint-Just, Marat,..). Cette référence à la révolution est également le point d'appuie à une réflexion qui nourrit le roman sur le problème de la représentation et l'expression du peuple dans une démocratie: le balancement permanent entre la démocratie représentative et la démocratie directe.
Cependant, je n'ai pas été totalement pris par le roman. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Je n'ai pas compris l'intérêt d'ajouter tout au long du roman cette organisation secrète, dont on ne saura rien, qui commet des assassinats ciblés d'hommes et femmes de pouvoir. Par ailleurs, j'ai eu le sentiment que l'auteur voulait aborder trop de thème à la fois ce qui finit par brouiller de mon point de vue, le message général.
Cela reste néanmoins une lecture très agréable avec un texte écrit dans une très beau style qui nous décrit (prémonitoirement ?) une société de demain qui nous amène à réfléchir et devrait nous faire réagir pour l'éviter.
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Ce qui étonne dans ce roman d'anticipation, c'est qu'il fait écho à notre actualité. Passionnant d'un bout à l'autre, Denis Lachaud nous offre un récit futuriste qui, en réalité, visite notre présent et les conséquences de sa démesure… et pourtant, cela ne laisse pas un goût de morosité, au contraire, cet ouvrage reflète l'espérance d'un monde meilleur.
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La Feuille Volante n° 1182
Ah ! Ça ira – Babel

Le Président de la République française vient d'être enlevé et assassiné par un groupe révolutionnaire dont les pseudonymes, Saint-Just, Robespierre et Marat font référence à la fois aux aux idées généreuses de la Révolution mais aussi à une forme de terreur qui leur a fait perdre la sympathie du peuple. Un an plus tard, Antoine Léon, jeune père de famille, citoyen ordinaire, alias Saint-Just, du groupe Vendôme qui est responsable de cet assassinat , a été arrêté, jugé et emprisonné à perpétuité. Il y restera vingt ans et à sa sortie, Rosa, sa fille, devenue professeur des écoles l'attend. Elle vit avec Rufus mais pour Antoine, une nouvelle vie commence.
Le titre de ce roman rappelle un chant révolutionnaire de 1789 quand la France s'enflammait et le vieux monde s'effondrait. Ce roman est certes une fiction mais m'a paru en phase avec l'actualité, même si ce roman se situe en 2037. Il évoque la fragilité de la démocratie, ses possibles manipulations par ceux qui sont au pouvoir et qui abusent largement du mandat qui leur a été donné de gouverner au nom du peuple et dans son intérêt, de la corruption qui règne au sein des gouvernants, du concept révolutionnaire qui prétend faire évoluer les choses vers davantage de liberté, de progrès social, alors qu'on ne fait que remplacer les gens qui se rendront coupables des mêmes méfaits que ceux qu'ils chassent, dans un contexte d'insécurité créé dans un but de favoriser l'émergence de leurs propres idées et surtout de leur propre destin. Il est toujours facile de proclamer la volonté de rendre le pouvoir au peuple alors qu'en réalité c'est son propre ego qu'on flatte et sa propre carrière politique qu'on privilégie. Autant dire que, derrière cette fiction pas très rassurante, qui évoque toutes les révolutions qui ont secoué la France, internet, les réseaux sociaux et les progrès de l'informatique en plus, il nous parle de ce que nous avons sous nos yeux tous les jours et de ce dont nous faisons nous-mêmes partie : l'espèce humaine.

J'ai eu un peu de peine à lire ce roman à cause des longueurs mais j'ai quand même apprécié ce livre qui met en scène la violence qui fait de plus en plus partie de nos sociétés et qui a d'ailleurs toujours existé au quotidien comme une sorte d'obligation, même s'il est un fait que c'est souvent la seule réponse aux abus perpétrés par ceux qui s'installent confortablement au pouvoir et ne veulent pas en démordre, refusent la réforme qui est le point de passage obligé de toute société et méprisent voire répriment les manifestations de la rue qui sont l'expression de la contestation. Aujourd'hui il y a d'autres réponses plus pacifiques et démocratiques, mais la violence n'est jamais très loin, est toujours très tentante. La parole donnée au peuple, et respectée par ceux qui sont en charge de gouverner, reste une voie qui devrait être une règle immuable, mais l'histoire nous enseigne qu'elle est bien souvent transgressée. Nous avons tous, un jour ou l'autre voulu faire changé les choses, voulu imprimer notre marque au monde dans lequel nous vivons. Nous y avons cru comme Antoine mais bien peu, heureusement, ont choisi la violence et la mort pour atteindre ce but, bien peu aussi y sont parvenus. Rosa aura à son tour son action, mais différente de celle de son père. Après vingt ans d'emprisonnement, Antoine revient dans le monde mais rien n'a vraiment changé, les inégalités sont toujours là, souvent plus grandes qu'avant,, avec l'exploitation des uns par les autres, entretenues par le monde politique lui-même, surtout s'il a été porté au pouvoir démocratiquement, et ce malgré toutes les promesses électorales généreusement faites. Un ancien président de la République a même cru bon de rappeler qu'elles n'engagent que ceux qui les croient, ce qui est une manière de se moquer ouvertement de la démocratie mais aussi de fomenter les révoltes populaires.
Un roman aux allures de science fiction mais néanmoins crédible, peut-être pas si utopique que cela.
© Hervé GAUTIER – Octobre 2017. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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Parfaitement révolutionnaire et politiquement très incorrect.
Un très bon livre à l'imagination débordante et peut-être proche de la réalité de beaucoup de gens.
A lire, surtout si on n'est pas d'accord avec l'histoire.
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