AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 177 notes
5
16 avis
4
14 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis
Je reste assez mitigée suite à la lecture de ce roman. L'auteur, JM Laclavetine, revient 50 ans après, sur la disparition de sa soeur aînée; en effet, 50 ans de silence familial sont passés et l'auteur ressent le besoin de "retrouver" sa soeur. J'ai apprécié les méandres et les difficultés pour retrouver les traces de cette soeur disparue, les tours que jouent la mémoire; j'ai aimé la description d'une époque et de la société des années 60 (difficulté d'être une fille dans les années 60...). J'ai moins apprécié la fin du roman avec la lecture des lettres ; j'ai trouvé ces révélations trop intimes et j'avais presque hâte d'arriver à la fin du roman.
Commenter  J’apprécie          40
A partir d'un fait divers personnel, dramatique et insupportable, Jean Marie Laclavetine explore son passé, sa mémoire, trouble, erronée, plurielle.
Le 1 er novembre 1968, Annie 20 ans, ainée de la famille Laclavetine est emportée par une vague à Biarritz tandis qu'elle se promène avec son fiancé et deux de ses frères.
L'histoire familiale rejoint la légende de la chambre d'amour, cet endroit magnifique de la côte biarrote, lieu mythique, où jadis Laorens et Saubade connurent le même sort.
L'auteur âgé de 15 ans, se souvient, de l'avant et de l'après drame, il parle d'une seconde naissance car après le drame s'ensuivit un secret de famille, enfoui, trop lourd à porter, à dépasser.
Les parents ne parleront plus d'Annie, elle devient une photo sur un buffet, une vague amie de la famille.
Avant le drame, qui était Annie ?
50 ans après, Jean marie Laclavetine remonte le temps et le fil des souvenirs pour ressusciter cette grande soeur.
Il rencontre et fait parler ceux qui l'ont connu, ceux qui sont encore vivants et qui se souviennent.
Il cherche et enquête comme une nécessité impérieuse ! Alors les souvenirs remontent, les langues se délient, et Annie reprend vie, consistance, fantôme encombrant qui ne demande qu'à retrouver matière …
Toute la question du livre.
Que reste-t-il du passé, que pouvons-nous récupérer en pêchant au petit bonheur dans l'eau profonde des souvenirs.
Il y a deux ans, j'ai lu et beaucoup aimé ce livre, je n'avais pas eu l'occasion de poster mon billet, depuis j'ai lu le livre qui lui fait suite et demain je parlerai de « La vie des morts » et de ce qu'il advint.... Après !
Commenter  J’apprécie          40
La plume de Jean-Marie Laclavetine m'a encore touchée; j'aime son écriture mais jusqu'ici, je me souvenais surtout de trains...je viens de découvrir que le père était cheminot.
Il a fallu cinquante ans avant que l'auteur écrive un livre sur un événement douloureux: la mort accidentelle de sa soeur aînée sur laquelle s'est abattue un lourd silence. C'est trop tard pour récolter beaucoup de témoignages et la mémoire est parfois défaillante. Jean Marie est parti à la recherche d'Annie (diminutif d'Anne-Marie), il convoque ses souvenirs, recherche des documents, lettres et photos; il retrouve sa meilleure amie et même son "fiancé". Sa soeur était une personne compliquée, fougueuse, parfois dépressive, un moment anorexique.
La quête est émouvante ainsi que l'amour que se témoignent les parents.
Un très beau livre, excellent moment de lecture
Commenter  J’apprécie          40
Annie, la seule fille au milieu de trois garçons ; décédée à 20 ans à Biarritz. Dans la famille, personne ne prononce son prénom. Aux amis qui demande qui est cette jeune fille sur la photo, les parents répondent : une amie de la famille.

50 ans après, l'auteur décide de ranimer les mémoires pour brosser le portrait de cette soeur morte trop tôt.

Chaque chapitre enserre les souvenirs des membres de la famille et les siens sur cette journée dramatique.

Enfin, le témoignage du fiancé qui a failli se noyer avec elle vient éclairer d'une lumière nouvelle cette jeune fille des années 60.

J'ai aimé découvrir cette jeune fille rebelle à travers les différents souvenirs des membres de sa famille.

J'ai aimé la façon dont l'auteur vivait et parlait de ce drame qui a laminé ses parents.

Un bel hommage à Annie.

L'image que je retiendrai :

La photo de l'accès à la Chambre des amants maintenant interdite au publique.

Quelques citations :

Je suis née dix ans après ta disparition, mais je n'ai pas pu combler le vide que tu as laissé, consolé ceux qui t'aimait à qui il manquait un morceaux de chair, qui continuaient leur vie avec un trou béant dans le coeur. (la fille de l'auteur qui écrit à Annie de façon posthume) (p.27)

Du mal à vivre avec toi, si présente de ton absence (p.28)

Ce jour où tout s'est figé, où le temps s'est arrêté. Cette douleur comme au premier jour que les enfants qui naîtront après toi porteront sans savoir d'où elle vient. (p.28)

Je grelotte encore de l'eau glacée de la vague, ou de ne pas avoir pu sauver Annie, ou de sentir que je viens d'entrer simplement dans le froid de la vie. (Le fiancé à l'auteur) (p.118)
Lien : https://alexmotamots.fr/une-..
Commenter  J’apprécie          40
L'auteur se transforme ici en archéologue des souvenirs. Avec beaucoup de délicatesse comme s'il s'agissait de tesselles de mosaïque, il plonge dans sa mémoire et recueille les témoignages de ses proches afin de reconstituer le portrait de sa sœur disparue. Un beau moment de lecture.

une très belle critique dans le journal "la croix"
https://www.la-croix.com/Culture/Livres-et-idees/amie-famille-Jean-Marie-Laclavetine-2019-03-28-1201011861
Commenter  J’apprécie          30
Interrogé par des amis sur l'identité de la jeune femme figurant sur une photo, Dominique l'un des frères du narrateur-auteur répond : « Une amie de la famille ». Dominique se sent alors coupable d'une trahison, c'est dire le silence autour de la disparition d'Annie, leur soeur, enfermée dans « un sarcophage de plomb ».
Une amie de la famille est un très beau récit. le 1er novembre 1968, à Anglet, une vague déchaînée balaie les rochers de « La chambre d'amour » où Annie, son fiancé Gilles, les frères d'Annie se promènent. Une lame emporte Annie et son fiancé. Les secours tardent à arriver. Des surfeurs ramènent Annie sur la plage où elle meurt d'épuisement. Gilles survit. C'est la sidération. Annie avait vingt ans, l'auteur en a quinze. le silence sur ce drame va durer cinquante ans. Et le récit débute ainsi : « Je suis né à quinze ans. » L'auteur est convaincu qu'il faut un évènement particulier pour entrer en littérature. Poussé par ses filles qui veulent connaître la vérité sur la mort de leur tante, Jean-Marie Laclavetine s'interroge sur la façon d'entretenir la mémoire, le souvenir d'un défunt. Comment donner une place à Annie parmi les vivants ? Comment lever le tabou familial maintenant que les parents ne sont plus là ? L'auteur interroge la fratrie, rencontre Lydie, l'amie, retrouve Gilles, étudie photos et correspondance, décrypte ses rêves. Mais les mots transforment, les photos font écran, la mémoire est peu fiable, défaillante, menteuse parfois. A travers les lettres que ses parents se sont échangées, l'auteur nous livre un


témoignage sur la France des années 1950-1970 et les valeurs d'un couple de catholiques progressistes. Il s'interroge sur la mission de la littérature, pour lui écrire ne répare pas, écrire fait circuler ce qui est enfoui, écrire c'est mettre de l'ordre dans le chaos , écrire c'est « coudre ensemble les lambeaux épars que la mémoire accroche dans les recoins de nos consciences . »
Commenter  J’apprécie          20
L'amie de la famille, c'est en fait la soeur de l'auteur, disparue jeune dans un accident (noyade). Un jour où l'on demande à son frère qui est cette jeune femme en photo, il répond "oh, une amie de la famille". C'est dire si le deuil a été difficile pour ses trois frères, et si le silence a été long autour de ce décès brutal.
Jean-Marie Laclavetine détricote cinquante années d'une vie de famille placée sous le signe du silence, mais pour mieux rendre hommage à cette soeur qui nous apparaît morcelée, par des souvenirs en vitraux.
Une sorte d'enquête, aussi, de retour aux sources, même douloureux. Très belle écriture.
Commenter  J’apprécie          20
Magnifique lecture. La soeur de l'auteur, Annie, morte accidentellement en 1968, est infiniment plus qu' « une amie de la famille ». Elle est un silence de cinquante ans, un silence qui « n'a rien de honteux, rien de sordide », un silence qui « se fonde sur une douleur simplement indicible. » Comment dans ces conditions retrouver les traces d'un être qui en a laissé si peu ? En hommage à cette soeur emportée par une vague à l'âge de 18 ans, Jean-Marie Laclavetine compose un passionnant et très vivant jeu de piste à la découverte d'un être disparu. Très vivant parce que cette recherche n'a rien de morbide. Elle est la vie même. L'auteur tâtonne, s'enlise, rebondit. On a l'impression d'assister en direct au travail de la mémoire, à ses éclairs, à ses égarements et tout cela d'une façon très touchante, très intime. Laclavetine répond aux questions qu'il se pose, simplement, sincèrement, sans jugement. Il n'en élude aucune pas même celle de l'utilité de son travail car il a bien conscience que « les mots ne réparent rien ». C'est superbe.
Commenter  J’apprécie          20
« La mort m'a fait ce que je suis ». L'auteur Jean-Marie Laclavetine brise un secret familial enfoui depuis 50 ans : la mort de sa soeur aînée Anne-Marie dite Annie.
Cette tragédie s'est déroulée le 1er novembre 1968, sur les rochers de la Chambre d'amour. Ce jour là, Annie, ses deux frères et Gilles son fiancé sont happés par une vague sournoise. Les trois garçons s'en sortiront mais Annie sera repêchée sans vie par des surfeurs.

Pendant cinquante ans, la famille s'est emmurée dans un silence, présentant à ceux qui n'avait pas connue la jeune fille sur la photo comme « Une amie de la famille ». Les filles de l'auteur qui ont grandi avec l'absence de cette tante ont poussé leur père à briser le silence et à remonter le fil de ses souvenirs pour restituer les faits et découvrir sa soeur Annie.

J'ai aimé me balader dans une région que je connais si bien, de la côte basque à Bordeaux en passant par l'Entre-deux-mers. Ce roman est construit comme un tableau pointilliste, et à coup de petites touches (lettres, photos, amis retrouvés) et Jean-Marie Laclavetine dresse le portrait d'une famille et d'une époque.

J'ai beaucoup moins aimé le style et surtout j'ai trouvé que le récit s'enlisait. L'auteur ne verse jamais dans le pathos mais l'évocation de cette jeune fille dont la disparition hante la famille en silence m'a pesée, tenant au final mes émotions à distance.

Bref, rendez-vous manqué !
Commenter  J’apprécie          10
J'ai aimé cette amie de la famille.
Pourquoi ?
Pour l'histoire. de famille. C'est dans le titre.
La soeur de l'auteur, Annie, 20 ans, meurt noyé en 1968 à Biarritz.
L'auteur revient sur ce drame. Mais pas de suite, non. Il attend. Que beaucoup des protagonistes meurent. Que le temps fasse son oeuvre. C'est trop facile sinon.

Pour la façon dont le récit est construit. Comme une enquête policière. Attention, c'est pas Grangé, j'ai pas mis l'étiquette thriller.
Il cherche, affirme, doute, revient sur ses certitudes.
Il dépeint si bien ce que sont les souvenirs d'enfance entre ce que l'on se rappelle, ce que l'on croit se rappeler et surtout ces blancs, ces trous, ces oublis. Ces secrets ? Ces mystères ? Ou pas ? Ces silences surtout.

Bel hommage à sa soeur, ses parents.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (392) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1734 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}