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4,36

sur 1772 notes
"Malgré tout" raconte l'histoire d'amour d'Ana et de Zeno, séparés quand ils avaient une vingtaine d'années et dont on assiste aux retrouvailles quand ils en ont une soixantaine. Ana vient de terminer son dernier mandat en tant que maire de sa commune, et désormais à la retraite, elle choisit maintenant de penser à elle après avoir consacré sa vie aux autres. Zeno, après une vie faite de voyages en mer, vient tout juste d'obtenir son doctorat en physique et décide qu'il est temps pour lui de prendre sa retraite, il souhaite vendre sa librairie.

On ignore comment ils se sont rencontrés et ce qui les a séparé, et pour cause puisque Jordi Lafebre a choisi de raconter leur histoire en commençant par la fin. L'histoire débute donc au chapitre 20 et se termine avec le chapitre 1, où l'on assiste petit à petit à un retour en arrière d'environ quarante ans. Cette mise en scène paraît un peu décousue au premier abord et demande une attention particulière, mais on s'y fait rapidement. D'une histoire d'amour impossible somme toute banale et déjà vue de nombreuses fois, l'auteur a su lui dégoter un déroulement fort original et appréciable.

Les dessins qui l'accompagnent sont agréables, relativement bien détaillés, minutieux. La physionomie des personnages donne un peu dans la caricature mais se fond très bien dans les décors. C'est très coloré, on peut d'ailleurs observer un ton dominant dans chacun des chapitres, en harmonie avec les événements évoqués et les lieux dans lesquels ils se déroulent.

Jordi Lafebre nous offre une belle histoire, qui touche mine de rien à de nombreux sujets, comme l'amour bien évidemment, mais aussi les objectifs de carrière, la vie de famille, les voyages, le célibat, les rencontres. L'ensemble, fort original de par son déroulement à l'envers, est plutôt bien construit.

C'est une jolie et plaisante découverte.
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37 ans ! 37 ans que Zeno attendait Ana ! Ana, l'amour de sa vie, celle à qui allaient ses pensées où qu'il se soit retrouvé dans le monde. Ana à qui il téléphonait en cachette d'une femme qui partageait sa vie. Ana à qui il a envoyé des bouteilles à la mer lorsqu'il naviguait sur les mers et les océans…
Et Ana qui vient de terminer son dernier mandat de maire, dont le coeur manifeste de grands signes de fatigue, un coeur qui bat pour Zeno depuis leur turbulente première rencontre. Pourtant ana est mariée à Giuseppe, un homme fantastique, tendre, amoureux, compréhensif, le père de sa fille. Sa fille qui ne comprend pas la folie de sa mère qui veut à tout prix retrouver celui qu'elle a aimé voilà 37 ans ! 37 ans de séparation entre ces deux êtres que presque tout oppose : elle la femme décidée, résolvant les problèmes afin d'améliorer le sort de ses concitoyens, lui le rêveur en quête de ciels étoilés, le doctorant par correspondance qui depuis des années travaille sur sa thèse de doctorat.
Vont-ils enfin se retrouver… et s'aimer ?

Critique :

Jordi Lafebre réussit ici un pari complètement fou : raconter une histoire en remontant le temps ! Si ! Si ! Tout commence au chapitre 20 et se termine au chapitre 1. Non ! Non ! Ce n'est pas un manga qui se lit à l'envers ! C'est génial d'avoir mené si bien un tel projet ! Avec lui, comme pour donner raison à son personnage Zeno qui dans sa thèse de doctorat expliquait comment remonter le temps, nous assistons à une histoire d'amour qui démarre à la vieillesse et s'achève lorsque les deux protagonistes étaient de jeunes adultes, à leur première rencontre. Nous savons donc, à peu près comment « se termine » l'histoire, mais nous ignorons ce qui a entraîné les événements auxquels nous venons d'assister. Il faut vraiment arriver au bout du livre pour savoir comment tout a commencé entre Ana et Zeno. le récit nous montre comment un grand nombre de malentendus se sont installés entre ces deux-là au fil des ans.
Jordi Lafebre réussit ici un coup de maître qui restera dans les annales de la bande dessinée. Son trait plein de poésie se marie à merveille avec son scénario. Deux ans de travail furent nécessaires à l'aboutissement de ce roman graphique de 150 pages. Clémence Sapin coopéra avec Jordi à la mise en couleurs.
Ne ratez pas cet album plein de tendresse et de surprises.
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On s'est connu, on s'est reconnu ♪♫
On s'est perdu de vue, on s'est r'perdu d'vue
On s'est retrouvé, on s'est réchauffé
Puis on s'est séparé...
Chacun pour soi est reparti
Dans l'tourbillon de la vie... ♪♫
.
Le tourbillon d'Ana : un mari et une fille, et surtout la vie politique locale avec des mandats successifs de maire.
Celui de Zeno : des femmes, les sciences, l'exploration, la mer.
.
Apparemment, ils n'ont jamais cessé de s'aimer, en quarante ans, et comme le livre commence par la fin, on peut dire sans spoiler qu'ils ont décidé de vivre enfin leur histoire au grand jour. Sont-ils 'libres' ? On le découvre au fil des pages, en remontant le temps.
.
Je sature avec les BD de Zidrou - histoires convenues, bons sentiments, personnages caricaturaux (ici : le doux rêveur, la femme de caractère).
La couverture de cet album de Jordi Lafebre ne m'inspirait pas davantage.
Bingo : je me suis ennuyée, j'ai trouvé ça mièvre & sans surprises, j'ai eu de la peine pour Giuseppe parce que c'est à lui que je me suis identifiée. Et la construction à l'envers ? eh bien la plupart des polars que je lis commencent par la fin.
Eu égard à l'actualité locale, les nuits d'Ana à la mairie m'ont mise très mal à l'aise.
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- lu dans le cadre du Prix BD Cezam -
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Je conseille +++ l'excellent billet de JamiK ! 😄
https://www.babelio.com/livres/Lafebre-Malgre-tout/1257308/critiques/2782113
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• le Tourbillon - 2 salles, 2 ambiances (Pigalle/Pomme)
>> https://www.youtube.com/watch?v=rtBE8OhijIY
>> https://www.youtube.com/watch?v=mW6RpJtk3aE
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Beaucoup de critiques dithyrambiques mais cette BD ne m'a réellement touchée ni emportée.
Une belle histoire d'amour romantique entre Ana et Zena. L'originalité est que l'histoire commence par la fin, un peu comme un manga. Mais cette originalité ne laisse aucun suspense. Une autre originalité (et là je l'apprécie) c'est qu'elle décrit le temps qui passe. C'est assez rare de voir des héros vieillissants. Les couleurs et les dessins sont agréables mais sans plus.
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Préparez-vous à remonter le temps avec Zeno et Ana puisque l'originalité de l'histoire est qu'elle commence aujourd'hui et se termine 40 ans plus tôt. Nous explorons le temps et nous pourrions même le lire à partir de la fin, de A à Z (de Ana à Zeno). Tout commence avec les retrouvailles de Zeno et Ana qui se rencontrent après 37 ans d'absence sous la pluie au bord des arcades du quai, dans le quartier des Perrons face à un pont qui relie les deux parties de la ville.

Zeno a l'âge de la retraite et essaye de vendre sa librairie. Il a finalement terminé sa thèse de doctorat en physique, qui a commencé 40 ans plus tôt. Il voulait prouver que "si une force pouvait suspendre le temps, tout se réorganiserait et nous pourrions remonter le temps", revenir...

C'est un peu ce qui nous sera montré en remontant dans le temps et leur histoire, celle d'un amour platonique.

Ana vient aussi de prendre sa retraite, elle a consacré sa vie à sa ville, elle a été maire pendant de nombreuses années. Une de ses grandes batailles ; ce pont très spécial reliant la ville. Ce pont, tout symbolique, métaphore de leur amour, à l'attraction très forte qu'il y a toujours eu entre eux mais une vie qui a pris des trajectoires différentes.

Les dessins de Jordi Lafebre sont magnifiques. Tout est beau, les traits des personnages, les couleurs douces et pastels toujours parfaitement adaptés. Elles sont mises en place par Jordi Lafebre et Clémence Sapin.

Ce roman graphique est une bulle d'oxygène, assez pour arrêter le temps et l'obscurité. Un excellent moment tout en douceur.
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En Italie Zeno et Ana, amants platoniques depuis de très longues années, se retrouvent enfin. Lui parle de vendre la petite librairie de son père si chère à son coeur, elle de quitter sa fonction de maire de la ville qu'elle assume depuis tant d'années. Ils s'embrassent. Ce devrait être la fin, mais c'est le commencement parce que l'histoire va nous être racontée à l'envers. ● La narration à rebours est certes très originale mais elle prive le lecteur de tout effet de suspens et les rebondissements de l'histoire sont du coup comme aplatis, rendant le récit très linéaire et ennuyeux et affadissant considérablement le plaisir de lecture. ● Il faut dire que cette histoire d'amour est grave nunuche, fleur bleue, cucul la praline… Elle ne m'a pas du tout touché ! ● On se demande pourquoi cela se passe en Italie… A cause de Roméo et Juliette, oeuvre à laquelle il est fait allusion dans une digression assez malvenue ? Mais l'histoire d'Ana et Zeno n'a rien à voir avec la tragédie de Shakespeare. Ici il n'est pas question de familles qui ne s'entendent pas, et la fin est heureuse. ● Alors, s'il faut saluer la prouesse technique du scénario, même si elle aboutit à un résultat pour le moins décevant, et surtout sauver les dessins, qui sont très beaux, pleins de mouvements, virevoltants, je ne souscris pas du tout à l'engouement que suscite ici cet album. ● Je regrette aussi que l'éditeur ou l'auteur n'ait pas été assez généreux pour en proposer un extrait Kindle comme on en trouve maintenant pour la quasi-totalité des livres publiés, albums de BD compris.
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Une intro façon Ninosairosse :

“Mon coeur, mon amour, mon amour, mon coeur
Mon coeur, mon amour, mon amour, mon coeur
C'est un épais coulis
Ça me laisse le cul par terre
Autant de mièvrerie
Nappée de crème pâtissière”
(Anaïs, Mon Coeur, Mon Amour)

Et qu'on se regarde en penchant la tête avec un sourire niais et un regard langoureux, oh comme c'est plein d'amour, de bonté, de gentillesse, et que leur histoire d'amour est compliquée, elle s'est mariée avec un autre, mais ils s'aiment toujours…
Non mais, d'abord, arrêtez de pencher la tête comme ça, vous allez attraper un torticolis, et ne me regardez pas avec un regard de petit chat mignon qui fait du charme pour avoir sa pâtée.

Le dessin est lisse et léché, super soigné, ça ne déborde jamais, même les rides quand ils vieillissent sont lisses, rien ne déborde d'ailleurs, ou, si juste un peu pour faire croire, c'est calculé, c'est chirurgical, tout est truqué, les gentils sont maigres avec des petits nez pointus, les cheveux se balancent sous leur poids et leur douceur, comme des images de publicités nous montrant un monde idyllique nous vantant une bonne marque de shampooing ou pire, une banque. Et je fais une overdoses de sourires, on se croirait dans un salon commercial avec des sourires de commande, toujours dessinés de la même manière, Jordi à trouvé le truc, il sait dessiner des sourires et il nous le démontre à longueur de pages, à force, ça devient des grimaces insupportables. À la fin de ma lecture, je vois dans ma tête le masque que porte le personnage qui torture dans Brazil, carrément flippant., ça commence dès la couverture et il y a encore 152 pages comme ça...

Et c'est plein de clichés romantiques, lui, baroudeur qui navigue dans les tempêtes et qui fait le tour du monde en bateau, et il possède une librairie dans la ville où elle est maire, parce qu'il est un peu poète, un peu bohème, indépendant et elle, c'est une femme dynamique et volontaire (hop, re la pub pour la banque et le shampooing), vous me faites ch… avec votre perfection.
S'il y a bien un endroit où les clichés me sont insupportables, c'est dans les histoires d'amour, et là, je suis servi, avec même un clin d'oeil à Roméo et Juliette.

Je n'ai pas parlé de l'effet rythmique choisi par l'auteur : l'histoire est racontée à l'envers, les chapitres se suivent en ordre déchronologique. Bon, ben, c'est juste un effet pour nous faire croire que le récit est plus complexe qu'il n'en a l'air, juste un leurre pour cacher l'inanité du scénario, sans le moindre suspense puisqu'on connaît déjà la fin.

C'est ma troisième tentative avec Jordi Lafebre et ça sera la dernière, je suis désolé pour les fans de cet auteur et je sais qu'il sont nombreux, mais moi, je ne peux pas, je voudrais que Shrek débarque au milieu des pages et nous lâche quelques monstrueuses flatulences, non mais le pire, même les flatulences dans cette histoire sont mignonnes ! j'hallucine ! Shrek, AU SECOURS !

Vous l'aurez compris, ça m'a gavé.
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Cette bande dessinée est une ode à l'amour, mais un amour hors norme.
Ana et Zeno ont tous les deux la soixantaine, et leur histoire nous est racontée en partant de la fin.
Chaque chapitre permettra au lecteur de remonter un peu plus dans le temps, jusqu'à l'instant de leur rencontre, 37 ans plus tôt.
Cet album est de toute beauté, les couleurs sont gaies, l'histoire de cet amour différent est originale et bien ancrée dans la réalité.
Une jolie bulle de douceur.
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Vous aimez les belles histoires d'amour ?
Vous aimez les romans graphiques ?
Oui ?
Non ?
Seulement un des deux ?
Et bien moi, je vous le dis, ce "Malgré tout" va vous faire oublier tous vos préjugés et va vous émouvoir.
Parce que cette histoire est bouleversante et que Jordi Lafebre l'a magnifiquement mise en images.
Ils sont touchants ses personnages, Ana et Zeno.
Elle, qui fut maire de sa ville pendant de longues années vient de prendre sa retraite.
Lui, il vend sa librairie.
Trente-sept ans qu'elle dure leur histoire d'amour et aujourd'hui, ils se retrouvent.
Ils s'étaient perdus me demanderez-vous ?
En fait, c'est... compliqué.
Lafebre nous la joue à l'envers cette romance.
Les chapitres qu'il nous propose vont à rebours.
On remonte le temps, jusqu'à la genèse, là où tout à commencé.
Une idée originale qui donne encore plus de sensibilité aux personnages et au récit lui-même.
Psssttt !
Vous voulez faire un joli cadeau pour Noël ?
Glissez ce Malgré tout sous le sapin, et regardez les yeux de celui ou celle à qui vous l'offrez, au moment de la lecture je vous promets que vous y verrez briller des étoiles...
Un véritable coup de coeur.

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«Inévitable, mais impossible.
Séparés par l'infini. Unis par l'horizon.
Là où les lignes parallèles se rejoignent enfin
Un jour, peut-être, toujours »
Ce court texte donne la tonalité de ce roman graphique fantaisiste, tendre et poétique qui narre la belle histoire d'amour de Zeno, marin, avide d'espace et de liberté, et Ana, mairesse, femme ambitieuse et dévouée.
Une chronique pleine de charme contée à rebours et magnifiée par les dessins précis de Jordi Lafebre et ses pages en fondu de couleurs. Une BD lumineuse ! Un très joli coup de coeur !
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