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3,46

sur 302 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je me suis malheureusement perdue dans ce récit qui plonge dans nos vies éparpillées au milieu du marasme de la solitude. L'écriture est très belle, ce qui sauve ce roman mais le fond m'a semblé disparate et manquant de souffle ou de fil conducteur. Une introspection interminable sur les autres et surtout sur elle, Jeanne la narratrice retraitée qui se souvient de sa vie. Des phrases interminables semées dans des pages sans chapitre, des pensées lancées au vent, on part à gauche puis à droite, devant, souvent derrière, un peu trop confus pour moi. Je me laisserai tout de même tentée par un autre roman de Lafon que je ne connaissais pas, j'irai voir du côté de chez Joseph si les mots m'embarquent davantage...
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Un petit roman bien ordinaire qui repose sur l'observation d'une caissière et des clients d'un supermarché parisien.
L'idée du départ est séduisante. On imagine que va s'offrir au lecteur tout un panel d'existences sinon riches du moins diverses .
Mais très vite , je me suis lassée de cette navigation en solitaire ponctuée de nostalgie et de morosité. dans un océan de solitudes réelles ou supposées .
En fait, j'attendais beaucoup de cette balade parisienne aux effluves de pavés, de provinces et d'ailleurs .
Mais , l'observation de l'autre devient bien vite et trop souvent prétexte à un épanchement personnel au détriment de la profondeur des personnages .
Malgré tout , au fil de ses réflexions , l'auteure , aborde un grand nombre de thèmes et restant dans la suggestion , elle peut proposer l'introspection .

Pourtant,, j'ai la sensation de ressortir d'un roman larmoyant , malgré tout empreint de ruminations .
Parfois , la qualité du style peut sauver un texte de la banalité .
Si l'auteure nous offre de belles parenthèses poétiques , j'ai cependant déploré , parfois ( j'ai envie de dire souvent ) un excès de lyrisme desservant ainsi le contexte .
On n'échappe pas non plus aux lourdeurs et aux maladresses , des coquilles , on va dire , qui ont échappé à la relecture ...
Un petit exemple ? " elles ont les mêmes dents éclatantes dans leurs bouches roses et charnues " (p.57) ... on reste bouche bée !

La lecture de ce roman m'a déçue . J'en attendais plus de consistance , de profondeur .
Déçue, oui . Mais pas au point de rejeter les autres livres de cette auteure qui m'intrigue malgré tout .
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Jeanne Santoire est une jeune retraitée.
Célibataire, elle mène une vie tranquille.
Des visites à sa famille, la chorale, des voisines, les courses......
Ah ! Les courses au Franprix justement !
La caissière Gordana, et ce client qui vient régulièrement, Horacio.
Avec son imagination débordante, Jeanne invente des vies à ces deux là.
Avec des phrases très très longues (parfois deux pages), elle les imagine dans diverses situations.
Elle mêle sa vie à ses supputations, ses souvenirs, la vie de ses parents, de ses amis....
Des tas de vies qui se mêlent.
Dans la même phrase, on peut passer de l'une à l'autre.
Il y a comme un sentiment d'urgence à tout raconter, vite, en bousculant les vies.
J'aime bien Marie-Hélène Lafon en général.
Mais pour une fois, là, je me suis un peu ennuyée.
Le côté non-stop des phrases interminables et des vies qui s'entrecoupent m'a paru étouffant et lassant.
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Une fenêtre grande ouverte, des volets légèrement entrebâillés; il ne m'en a pas fallu davantage pour avoir envie de découvrir ce qui se cachait derrière cette belle couverture.
J'y ai découvert une bien belle plume, ciselée et précise, qui sonne juste à bien des égards, une narratrice attachante, Jeanne, jeune retraitée, qui nous conte des vies qui coulent, celle de Gordana, une jeune caissière au Franprix de la rue du Rendez-vous, celle d'Horacio, plus très jeune, un habitué du supermarché et de la caisse de Gordana. Jeanne épie, invente, imagine, se souvient et nous transporte dans un monde très réaliste, dans un Paris grouillant de vie, d'un souvenir à l'autre, d'un sujet à l'autre, d'une solitude à l'autre avec beaucoup de grâce.
Les descriptions sont riches, incroyables de précision...j'ai adoré certains passages, surtout ceux de la narratrice parlant de sa vie, au point de les relire plusieurs fois, de les écrire. Parfois à contrario, le foisonnement de mots m'a complètement déstabilisée, allant jusqu'à me faire perdre le fil de la lecture...C'est dommage.
Un ressenti mitigé donc. Un avis qui ne doit absolument pas vous priver de lire/découvrir les écrits de Marie-Hélène LAFON, ils valent VRAIMENT le détour.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Marie-Hélène Lafon possède incontestablement un style, une vraie écriture personnelle, un rythme propre. Mais le style ne fait pas tout, ou plus exactement le style est lié au propos ; Or le propos, le sujet est un peu morne, ennuyeux. Une narratrice observe quelques personnages (Une caissière, un client de supermarché ...), elle raconte leur vie possible, au conditionnel ; la solitude urbaine, leur déracinement, leurs faiblesses, leurs failles ... Elle raconte aussi sa propre vie, des souvenirs, son quotidien tristounet, ses défaites ... le ton est mélancolique, triste, gris (mais ici le gris n'a pas 50 nuances ;-)). La couverture laisse croire à une lumière derrière les volets, j'ai pensé un moment que l'histoire allait décoller, mais non, il n'y a pas (assez) d'élan. On pense à des chansons ... Elle met du vieux pain sur son balcon ... La laideur des faubourgs ... de plus il n'y a pas de chapitre, le roman est un bloc terne. Pour moi la qualité d'écriture ne rattrape pas l'ennui que suggère ce récit. 3*, néanmoins, allez salut.
P.S. : Bonnes fêtes de fin d'Année à tous. Et à l'année prochaine.
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Un drôle de petit roman, où la narratrice "s'amuse" à imaginer la vie d'inconnus croisés quotidiennement. Ces faux souvenirs en appellent de vrais, les siens, souvenirs d'une vie compliquée sentimentalement et amicalement. Les thèmes chers à Marie-Hélène Lafon sont là : solitude, vie simple, introspection et occasions manquées. le style est toujours aussi beau, littéraire et limpide à la fois. Cette dame me fait de plus en plus penser à la grande Annie Ernaux (c'est un compliment !) : même nostalgie latente, même sensibilité, même maturité féminine.
Par contre, j'ai trouvé le procédé de l'invention d'une vie pour les autres un peu lourd par moments, un peu exagéré et peu crédible.
Une jolie lecture de qualité mais qui sera je pense vite oubliée, car assez courte finalement.
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Nos vies, ce sont celles de Jeanne, la narratrice, de Gordana, caissière de supermarché, et de Horacio, client de ce même supermarché. Jeanne entrecroise le récit de sa propre vie avec celle, supposée à partir d'indices qui s'additionnent au fil du livre, des deux autres personnages. Curieux entrelacement, pour trois personnes qui ne se connaissent pas et n'ont pour point commun que la fréquentation régulière de ce Franprix du XIIème arrondissement de Paris.
Le propos de l'auteur paraît un peu difficile à cerner dans un premier temps, il n'est pas question de curiosité malsaine, d'intrusion dans la vie de l'autre, peut-être y a-t-il seulement à l'égard de ces vies supposées par Jeanne, une certaine empathie. Peut-être se reconnaît-elle aussi dans ces reflets de la solitude urbaine ?
De fait, pour remonter aux sources et à l''histoire de sa propre vie, Jeanne semble avoir besoin de "se faufiler" dans la vie des autres, sans s'immiscer , avec une distance qui est celle du respect, mais qui lui permet de créer une sorte de lien social.
Finalement, c'est la banalité du quotidien, les amours, les divorces, le travail, les enfants, voulus ou pas, l'amour filial, et surtout la solitude, qui tissent la toile dense de ce roman réaliste, mené comme un marathonien mène sa course.
On retrouve ici le style propre à Marie-Hélène Lafon, simple tout en étant érudit, ample et généreux, que j'avais déjà apprécié dans "Joseph", mais , dans "Nos vies", j'ai vainement recherché une unité, un point d'ancrage du récit. Lecture un peu décevante pour moi...
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Pas de chapitre, des personnages, pas très nombreux mais, énigmatiques. Des vies semées de vrai et faux que Jeanne nous distille … au conditionnel.
Il faut être attentionné pour lire ce roman. Prendre des notes ne simplifie pas notre lecture, il faut démêler la vérité et l'imaginaire de la narratrice.

Marie Hélène LAFON, avec une belle prose, nous décrit des personnages aussi bien physiquement que moralement.
Les descriptions précises nous permettent de visualiser chacune. C'est comme si nous avions la vidéo de surveillance du supermarché sous les yeux.

Elle laisse aux lecteurs le plaisir de donner une suite aux vies que Jeanne a tissé ou même sa propre vie. Une belle note d'espoir !

Lien : https://vie-quotidienne-de-f..
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La narratrice observe et imagine les vies des gens qui l'entourent au Franprix de son quartier à Paris. Il y a là Gordana la caissière et un homme sombre qui passe tous les vendredis à sa caisse. Peu à peu, la narratrice se dévoile au fil de ses souvenirs et parsème des éléments de sa propre histoire au milieu de la vie qu'elle imagine pour Gordana et Horacio. Elle évoque également ce qu'elle imagine de la vie de ses amis, de ses voisins…

On apprend ainsi que Jeanne, puisque c'est ainsi que s'appelle la narratrice, fille de commerçants de province, ancienne comptable, est une retraitée solitaire qui a choisi un homme qui l'a séparée de sa famille. Cet homme est parti après 18 ans de vie commune.

Cette histoire m'a captivée dès les premières pages, l'écriture est précise, le récit sans chapitres est dense et fourmille de détails, la galerie de portraits est riche. J'ai aimé ce roman de Marie-Hélène Lafon car il explore avec une extrême finesse toutes les facettes de la vie : l'enfance, l'amour, la folie, le vieillissement, la maladie, la mort. C'est un livre qui parle joliment de solitude sur fond de nostalgie et de tous les évènements petits ou grands qui font une vie, qui font "nos vies". Je lui reconnais cependant le défaut d'être trop court et peut-être de ne pas aller assez loin dans les portraits de ses personnages.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Jeanne a la soixantaine ; on la devine solitaire. Sa vie est rythmée par quelques rituels, et en particulier celui de ses deux passages hebdomadaires au Franprix de la rue du Rendez-vous. Jeanne observe ; Jeanne imagine un tas de choses ; Jeanne se construit un monde fantasmé dans lequel s'insère le sien.

Marie-Hélène Lafon nous avait habitué à disséquer le monde rural, à rendre attachant ses ruraux, humbles et sans gloire.

Elle délaisse ici son Cantal natal pour rallier la grande ville de solitude et d'anonymes transparents. Place à Gordana, la caissière et Fortunato, un habitué lui aussi. Deux âmes solitaires, comme un peu perdues dans ce monde qui va à toute allure. Ici au Franprix, la vie semble s'arrêter. Jeanne, la narratrice, redonne vie à tout cela, à sa façon.

On reconnait la plume incisive et concise de Marie-Hélène Lafon ; une plume sèche et aride ; une plume riche toujours à la recherche du mot juste. L'ensemble parait avoir été cousu main, point après point, calé au millimètre près.

On aime, ou pas cette forme d'écriture, et cet univers si particulier à l'auteur. Cette dernière se fait suffisamment rare pour profiter du moment où elle sortira du bois.

Si l'ouvrage m'a procuré un certain plaisir de lecture, il fut néanmoins moins profond que pour les précédents romans. Marie-Hélène me semble plus convaincante sur sa terre auvergnate que sur le bitume parisien. Mais cela n'est que mon humble avis.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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