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sur 304 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai été envouté par la petite musique de Marie-Hélène Lafon. Une petite musique qui m'a fait passer par bien des états, du rire à la tristesse, de l'espérance au dépit, m'a tourneboulé les sens, m'a rappelé mes longues traversées par temps clairs ou orageux… Car c'est de cela dont parle ce livre avec émotion, amour, et un poil d'ironie aussi : de nos vies. de l'inéluctabilité de nos vies ; de tous ces moments précieux qui les jalonnent et dont il ne faudrait jamais perdre une miette ; du temps long et de l'ennui mou ; du hasard et du destin ; du corps qui se fatigue ; des amis qui nous quittent ; des rires ébouriffants, des villes grises, des cafés du matin ; du père majuscule, indépassable, insubmersible, et des enfants qui s'éloignent ; de l'amour qui ensoleille et du chaud câlin muet ; des vieux en paix avec leurs fantômes familiers et des petits accommodements du quotidien…
La narratrice se nomme Jeanne. Elle est à la retraite désormais et vit seule. Elle a mené sa vie de main de maître, sans trop faire de concessions. En vivant au présent sans trop se préoccuper de l'avenir. Jeanne a quelques moments savoureux à se mettre sous la dent : son lumineux Karim, quelques amitiés inébranlables et de gros orages que, bravement, elle a su traverser.
Est-ce pour conjurer la solitude que Jeanne imagine la vie des autres, de ces silhouettes furtives, de ces inconnus qui passent, dans ce Franprix de la rue du Rendez-vous ? Qu'elle les flaire, les hume, les suit à la trace ? Qu'elle brode, enjolive, embellit, enguirlande la vie de Gordana, caissière au Franprix, à qui il a manqué une « étincelle pour être de la race de ceux qui foudroient » ? Qu'elle enrichit de multiples passés l'homme sombre qui, tous les vendredis, vient, ses courses à la main, mendier vainement le regard de Gordana ?
Jeanne raconte sa vie. Raconte celle des autres. Raconte nos vies. Un beau livre.
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Je ne connaissais pas Marie-Hélène Lafon, simplement aperçue à une émission littéraire, je dois dire que c'est une très belle découverte.
Nos vies est un petit roman qui nous parle à tous, en toute simplicité et modestie de ce que peuvent être les cheminements de chacun.
La narratrice vit dans un quartier de Paris, rue du rendez-vous, ça ne s'invente pas !
Elle est à la retraite depuis peu et va deux fois par semaine faire ses courses au Framprix.
D'une situation qui pourrait nous sembler très banale, elle tisse et invente des histoires à une caissière : Gordana, et un homme qu'elle ne connaît pas, à part son nom entendu par hasard. Il pourrait être l'amant transi de Gordana.
Elle mêle à ses histoires inventées, sa propre vie, évoque sa famille, son union avec Karim jamais accepté par les siens.
Avec une écriture assez haletante, elle nous balade d'une histoire à une autre.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce petit roman qui nous parle de vies, de la vie, du quotidien qui s'égrenne lentement.
Marie-Hélène Lafon est très attachante, en cette période de fêtes, si jamais le coeur est un peu triste, c'est une lecture qui fait du bien et procure un apaisement.

Donc, à lire et découvrir !

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Une femme, que les hasards de la vie, mais aussi sans doute ses propres choix, ont amenée à une sorte de solitude, même si elle est loin d'être totale, observe les gens, imagine leurs histoires. Elle est à la retraite, elle a le temps. Son regard est bienveillant, sa curiosité n'est pas intrusive, mais cet intérêt porté à la vie des autres, telle qu'elle qu'elle la construit, et reconstruit, en fonction des éléments plus ou moins précis dont les circonstances lui donnent la connaissance, constitue presque le centre de sa vie. Elle les entremêle avec ses souvenirs, ceux des gens qu'elle a côtoyés, aimés. Les uns renvoient aux autres dans une sorte de dialogue intime. Il y a Gordana, la caissière du Franprix du quartier, il y un client habituel du même magasin, mais aussi Karim, l'aimé parti sans explications, Lucie la grand-mère et tant d'autres...

J'aime énormément l'écriture de Marie-Hélène Lafon, précise, dépouillée, très concentrée, chaque mot semble le seul possible. J'aime également ses personnages sans pathos, qu'elle raconte d'une façon qui pourrait sembler à distance, mais qui est faite de pudeur et de respect. C'est au lecteur d'y mettre ses ressentis, ses sentiments, elle nous laisse le choix. Malgré tout, presque d'une façon paradoxale, je trouve ses récits plein de lyrisme et d'une grande force émotionnelle. Mais en refusant tout effet facile, tout étalage au premier degré. Il faut lire un peu entre les lignes, se laisser émouvoir par une suggestion, un manque, un climat.

Le portrait de Jeanne, de sa vie, les histoires qu'elle imagine, m'a beaucoup touché, et m'a fait passer un moment délectable, dans la douceur et le rythme des mots.
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Et encore une fois, je suis envoutée par la langue et les mots choisis avec un soin d'orfèvre par Marie-Hélène Lafon. Une fois de plus, sa petite musique -si jolie, si limpide, si mélancolique aussi- m'a cueillie, émue, bercée comme le font si bien les morceaux les plus poignants de Yann Tiersen qui me rappellent le temps qui passe, les souvenirs (et peut-être un peu également l'épicerie de Monsieur Colignon, mais c'est une autre histoire).
Je pourrais me répéter et convoquer encore et encore la pureté et la transparence de la langue écrite et ainsi agencée, la cadence quasi-parfaite des mots qu'on fait rouler dans la bouche comme des galets dorés par le soleil au creux d'une paume un après-midi d'été, ce don immense et généreux pour capturer la vie diffractée en une infinité d'instants, d'éclats vrais, authentiques, cet art -enfin- de dire la vraie vie, les « vrais gens » avec son lot de joies -petites ou grandes- et de tristesses -toujours trop grandes-, de regrets, de rêves, de désirs inassouvis et de satisfactions tantôt mesquines, tantôt lumineuses.
Je pourrais dire aussi combien les romans de Marie-Hélène Lafon ont quelque chose du cinéma de Claude Sautet et combien ces personnages finissent toujours par se frayer un chemin jusqu'à mon coeur d'artichaut et le briser, parce que la vie n'est pas toujours grandiose, qu'elle est même souvent déchirante mais que cela ne la rend pas moins belle.
Je pourrais ; mais ce que je voudrais écrire surtout, c'est la voix de Jeanne, narratrice de « Nos Vies » qui au fil de ce récit faussement décousu, tout en instants capturés se dévoile, qui nous parle des vies qu'elle imagine, des scénarios, les vies qu'elle bâtit pour Gordana et l'homme encore jeune. Qui nous délivre, par bribes et l'air de rien ce que fut la sienne : de son enfance rurale dans une petite épicerie de village à son grand amour perdu, d'Isabelle aux réunions de famille, de sa vieille voisine aux photos jaunies jalousement conservées.
Jeanne que la vie n'a pas ménagée mais qui a conservée en elle tant de lumière pourtant et cet art de raconter, de dire le beau, de dire le vrai. La vie, quoi. Et avec Marie-Hélène Lafon, les "petites vies" deviennent si grandes que c'est beau à pleurer, qu'on a la gorge serrée de tant de sensibilité.
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Le roman de Marie-Hélène Lafon donne la parole à cette femme, narratrice précise et à l'imaginaire puissant. Elle tente de saisir la vérité des autres tout en oubliant la réalité parfois difficile de la sienne. Marie-Hélène Lafon nous propose donc de suivre ce flot de paroles, entre le quotidien d'aujourd'hui et les événements d'hier. Les phrases, longues et  serpentines, nous font entendre la voix de cette femme, observatrice très minutieuse et sans concession. Il ne s'agit de croquer les autres mais de s'approcher de leur part du monde. Ce livre est rempli d'attention et de tendresse. D'autant plus quand on réalise que la narratrice se préoccupe peu d'elle et que regarder les autres devient pour elle un moyen de s'accepter, de mettre des mots sur sa vie. C'est une boucle qui se met alors en scène. Les secrets, petits ou grands, de chacun·e se révèlent petit à petit dans ce quotidien rythmé par les passages au Franprix. Un geste devient une pièce du puzzle pour comprendre l'autre. Sans jamais tomber dans la facilité de l'anecdote, la romancière provoque la rencontre flamboyante entre un être sensible aux autres et des espoirs en suspens.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Un très beau roman à l'écriture ciselée sur les vies que Jeanne invente aux gens qu'elle croise dans son supermarché. Des solitudes se croisent et tissent un bien beau roman. Détails sur le blog.
Lien : http://bibliblog.net/nos-vie..
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Magnifique découverte. Ce petit roman est un vrai chef d'oeuvre. Je découvre une auteure qui à l'art de manier les mots, en quelques lignes elle nous fait découvrir une histoire d'une femme, d'un homme, donne des pistes, puis révèle en quelques mots, dans le sursaut d'une phrase une vérité qui éclaire tout ce qui précédait. La narratrice aime se raconter des histoires sur les personnages qu'elle rencontre et au fil de ses inventions, ses imaginations, elle repense, redécouvre des pans de sa propre histoire. C'est génial, subtil, beau. Un vrai coup de coeur.
Tout le texte est également un hommage aux expressions, sentences, mots fabriqués que les familles se transmettent et qui sont le reflet, la marque des histoires traversées par ces gens simples.
C'est aussi une belle réflexion sur les mots qui donnent sens, et la question de savoir si lorsque quelque chose ne peut pas avoir de mot existe t-il vraiment ?
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Elle s'appelle Gordana, est caissière (caisse n°4) au Franprix du n°93 de la rue du Rendez-vous dans le 12ème arrondissement de Paris. La narratrice la décrit avec force de mots, de
superlatifs, lui invente une vie. Un homme, Horacio Fortunato (je saurai son nom plus tard), chaque vendredi à la même heure, passe toujours par la caisse de Gordana. Jeanne lui invente aussi une vie et, comme les enfants, emploie le futur du conditionnel, il serait, il aurait… Son assiduité l'autorise à ébaucherune histoire d'amour entre eux, histoire d'amour qui n'aura pas lieu.

Cette femme qui raconte à la première personne, s'appelle Jeanne Santoire. Elle remonte aussi sa vie, parle de sa grand-mère aveugle, de la vieillesse de ses parents, des liens qui les relient. Il y eut Karim, l'homme de sa vie, un Algérien, que le père qui avait fait la guerre d'Algérie n'a jamais voulu rencontrer. Une vie de couple entrecoupée de silence. Il ne sait rien de sa vie antérieure pas plus qu'elle ne connait la sienne. Un jour, il part pour l'Algérie et ne reviendra jamais à Paris, sans plus d'explication. Plus tard, elle apprend qu'il vit à Marseille, marié, avec un enfant.

Cette fois, le roman se passe à Paris, même si il y a des incursions mémorielles en province. Marie-Hélène Lafon a quitté sa Creuse natale pour remonter vers le nord, en suivant, peu ou prou, la Nationale 7. Souvigny, Saint-Hilaire, Moulins, Nevers… Comme elle remonte le fil de ses souvenirs.

Toutes ces histoires inventées sont faites à partir de solitude, pour en combler le vide qu'elle ressent. Ses souvenirs jouent à saute-moutons avec les vies qu'elle invente.

Les phrases sont longues, ponctuées, comme elle les aime, de virgules et points virgules (plus guère utilisé). L'écriture est riche, inventive. Avec Marie-Hélène Lafon, je prends un bain de mots que les voyelles font mousser, les ponctuations me soutiennent dans ma lévitation au
pays de ses rêves.

J'ai gardé ce livre pour la fin, pour le déguster comme un dessert et je me lèche les doigts de ses expressions qui fleurent bon l'Auvergne. « Il s'était enroutiné à Saint-Hilaire ». « Il faisait besoin à sa mère». « En me regardant aux yeux », « Faire maison ». Une madeleine gourmande et goûtue.

Faire partie des Explolecteurs fut un grand plaisir pour moi. Je ne serais jamais allée du côté de "C'est le coeur qui lâche en dernier". Grâce à "Une fille dans la jungle", je peux mettre
beaucoup d'humanité sur des faits divers. Je fus un peu déçue par "Le Coeur battant de nos mères" qui promettait plus que ce que j'en ai ressenti. Quant à "Nos vies » !!!!
Lien : https://zazymut.over-blog.co..
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Jeanne Santoire, jeune retraitée, habitant à Paris, nous fait le récit de sa vie entremêlé aux vies qu'elle imagine de Gordana, caissière au Franprix 93 rue du Rendez-vous et d' Horacio Fortunato, client régulier du vendredi, tous deux fidèles abonnés à la caisse de Gordana.
Le roman, s'il évoque la solitude que toutes les critiques mettent en avant, est porteur d'espoir par sa construction et sa conclusion. Mais il est avant tout l'histoire de nos vies.
En effet, tout lecteur peut y retrouver des parcelles de sa propre vie qu'elle soit, dans le roman, réelle ou imaginée : Couple sans enfants dont le mari se consacre à un club de sport de manière trop envahissante par rapport à la vie du couple et dont la femme décide le divorce, femme trompée qui tue son mari, homme qui abandonne sa compagne après dix-huit ans de vie commune sans explications, parent vieillissant assisté par un fils, une fille, femme se mettant en couple avec un homme rejeté par ses parents, hommes et femmes en couple avec enfants faisant face au chômage, à la maladie et se retrouvant en famille chaque année dans une grande « cousinade », femme expatriée venue travailler en France, femme chantant dans une chorale.
D'ailleurs, l'auteur le mentionne elle-même, en parlant de la vie des anciennes camarades de lycée de Jeanne et conclut, page 25 par la phrase : « Nos vies ont coulé, les leurs et la mienne. ». Ici, le thème principal est la vie de Jeanne.
La vie de Jeanne qui, après « un hiver de sidération » (page 154) malgré les amis de la chorale, est solitaire, refermée sur elle-même : « j'ai tenu et j'ai continué et, pendant des années, j'ai sousvécu, juste au ras… » page 82. Cette vie de Jeanne est symbolisée par Gordana, revêche à nouer tout contact « On n'attrape pas Gordana. Rien ne commencera. Rien ne sera ébauché. Point d'idylle subreptice » page 37.
Mais la vie de Jeanne s'ouvre à nouveau avec Jean-Jacques le fils de Mme Jaladis, « elle serait contente de voir l'appartement dans cet état, et de nous savoir accordés, les deux, il rit, il rit volontiers ; accordés me va bien et fait image ; on s'élargit, on s'apprivoise. » page 182. Un espoir dans la vie de Jeanne vers une vie plus belle ?
Et toujours dans cette même page, la page finale, le symbole hivernal, la glaciation s'évapore, disparait : « Elle reviendra pas Gordana elle a quitté elle est partie. ».
Et là, à nous d'imaginer pourquoi elle est partie, une vie nouvelle pour elle, plus belle peut-être ?
Voilà pour le fonds mais en plus de belles histoires de vies, ce qui fait la beauté et le charme de cette oeuvre c'est le style Lafon et là, c'est un festival magique et unique de broderie de mots riches et rares (à moi le dictionnaire) et ce dés le début parlant des cuisses de Gordana : « Elles reposent à plat, moulées dans le jean, posées l'une à côté de l'autre, en immuable oblation. » ; de mots inventés tels moyennâgés ou sousvécu. Cette broderie m'a enchanté, je ne peux m'empêcher de citer cet extrait qui m'a impressionné par sa recherche : « L'homme est dans le temps de l'avant, il est le beau croyant, le fervent silencieux qui rumine ses rogatons merveilleux dans le désert habité des semaines »
Le roman commence par la présentation physique de Gordana alternant phrase courte, basique : sujet, verbe, complément : « Elle est blonde. » et phrases longues : « Les seins de Gordana ne pardonnent pas, ils dépassent la mesure…n'ont aucun respect ni aucune éducation. » le tout est formidable dans cette évocation des seins de Gordana et cette image dessinée de main de maître, finit par nous faire sourire. Ainsi Marie-Hélène Lafon rompt avec la dureté et le drame de ses précédentes oeuvres avec cet ouvrage en introduisant de la légèreté, de la joie, du sexe. Celà se retrouve tout au long du roman avec des extraits de chanson « Ti amo ti amo ti amo. Quoi que je fasse où que je sois rien ne t'efface je pense à toi. … Je ne résiste pas, çà m'essore un peu, je me souviens vaguement, en pièces et morceaux, en bribes, quoi que je fasse où que je sois » page 33 et plus loin « Gordana est inexorable. Elle est la déesse au chef jaune qu'implore l'homme sans mots » page 36 ; Horatio Fortunato « Quand il prenait les produits en mains, il avait l'air de les caresser…on aurait dit une cérémonie » page 85 ; grand-mère Lucie : « Il faut que la jeunesse rie, elle soulignait cet adage de son index droit…quand elle me faisait réciter mes conjugaisons, à l'école primaire, elle choisissait toujours des verbes joyeux… ». page 99 Jeanne « ils m'invitent et je passe parfois, ici et là, je reste une soirée ou deux, c'est ma tournée, la tournée des familles. » page 119 Gordana « Aujourd'hui j'ai vu et entendu le rire de Gordana et elle n'était plus la même personne... » page 149 ; un voisin de Jeanne « L'homme se masturbait, çà durait longtemps… » page 165 ; une cliente du Franprix « et l'apparition a mis le cap sur le rayon des laitages, souveraine, impavide, cinglant au large des armoires réfrigérées, flanquée d'un élégant caddie violet… ».
Mais si elle nous amène plus de gaité, Marie-Hélène Lafon reste fidèle à son Cantal, il surgit dans le nom de Jeanne. Santoire est le nom d'une rivière cantalienne nous apprends Mme Jaladis, voisine nonagénaire de Jeanne, qui est originaire de St-Amandin dans le Cantal, tout comme Régis qui travaille au Franprix avec qui Gordana rit dans la rue devant le magasin.
De même pas de dialogues dans ce roman, tout se déroule dans la tête de Jeanne comme se déroulait les pensées de Joseph et celles de Marie Combes-Santoire dans les Derniers indiens. Et nous retrouvons des expressions telles que faire face ou faire maison. En parlant de sa vie avec Karim : « Ma vie passait allait passer passerait, et je n'aurais rien construit qui vaille, pas de maisons, et pas de famille, surtout pas de famille. Grand-mère Lucie disait faire maison, et le mot rassemblait, ramassait tout ce qui valait d'être, ce pour quoi on était là, plantés là, nous les humains, les hommes, les femmes. » page 179.
Je ne peux tout détailler mais j'ai adoré ce roman, je l'ai lu, relu et le relirais au long de toutes ces semaines, mois, années de ma vie.
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Des vies observées, imaginées par la narratrice avec en parallèle son histoire, celle de ses parents, de son grand amour perdu. Roman magnifique dans lequel chacun peut retrouver des traces de sa propre vie
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