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Au crépuscule de sa vie, une vieille dame analphabète engage un écrivain afin de l'aider dans sa quête d'identité. Elle est née dans un Lebensborn, une maternité nazie, pouponnière de la race aryenne. Un père SS et une mère aryenne inconnus ? Une enfant soustraite à ses parents ? Seule certitude, elle doit son existence à un projet déchu de création d'une race pure et parfaite. Mais quelle existence ? Conçue sans amour, coupable d'être née, ne pas connaître ses racines, ... Des bases inexistantes entravant la construction d'une vie. L'auteur nous transmet avec une belle plume la honte de ces victimes du nazisme non véritablement reconnues.
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Certains livres nous attirent comme des aimants, sans que l'on sache pourquoi.

Certains livres font sens et sont le catalyseur de la douleur pour y mettre un baume qui pourrait l'adoucir.

Certains auteurs ont le talent de savoir utiliser les mots pour parler des maux. Il ne suffit pas de savoir parler des maux. le plus important étant d'utiliser les mots justes.

Oscar Lalo, accompagne son personnage à travers sa renaissance. Elle est née la première fois dans un Lebensborn, la deuxième fois, elle naît quand elle commence à parler de sa douleur. Il n'y a pas pire douleur que de ne pas savoir d'où l'on vient. Être rejeté est une chose, mais connaître ses racines est le fondement, le socle sur lequel nous nous construisons. Sans cette base, les fondations manquent de stabilité. Comment construire sur des bases instables sa vie, une vie de famille. Comment aimer l'autre, quand on ne s'aime pas ?

Être née dans un Lebensborn est la croix gammée que Hildegarde a portée toute sa vie.

À travers le récit que pose le scribe, les langues se délient et posent la douleur de ne pas être reconnue. La souffrance de l'annihilation de son identité, doublée de du poids de l'Histoire, ne peut aider un enfant à grandir.

L'accompagnement vers une acceptation, vers la reconnaissance de l'état de victime permet d'avancer et de se construire. J'ai été très touchée par Hildegarde qui s'est sentie coupable toute sa vie d'être née dans un Lebensborn. Oscar Lalo, se met en retrait pour lui laisser la place, pour lui laisser la parole, mais surtout lui laisse la possibilité de poser enfin son fardeau. La culpabilité qu'elle porte en elle pèse près de 6 millions de personnes tuées. Sa culpabilité pèse, car elle est vivante, et eux sont morts. Elle est vivante et morte à la fois, elle marche à la lisière de sa vie, qu'elle n'aura pu vivre pleinement, car elle est la face visible et encore vivante du nazisme.

Les mots comme des coups de scalpel qui permettent de retirer cette carapace dont s'est recouverte Hildegarde. Les mots claquent comme un fouet, comme une balle. Les mots étouffent Hildegarde qui les crache pour vomir sa haine de ce qu'elle est. Elle est le visible de l'invisible qui plane sur 70 ans d'Histoire. Elle voudrait être invisible, mais elle crie sa rage.

C'est un livre court, très court dont les mots sont habilement alignés, grâce à une plume incisive qui claque pour éveiller notre conscience sur un sujet très peu évoqué. Un sujet qui démontre l'impossibilité de reconnaître l'enfant victime du côté oppresseur.

Des mots qui touchent, qui évoquent avec retenue, avec respect, avec poésie parfois pour mettre de la musicalité sur l'horreur.

Hildegarde a été oubliée par l'Histoire et grâce aux mots, elle trouve une sérénité. le scribe s'efface, la guide, c'est une thérapie par les mots, par la littérature. C'est un médicament sans ordonnance qui permet d'entendre la voix de la victime qui est l'enfant.

C'est l'enfant en Hildegarde qui parle, c'est l'enfant qui souffre et c'est Oscar Lalo qui lui donne la parole.

La forme du roman est atypique, puisque chaque page évoque une idée ou un sentiment. Loin du roman-fleuve qui pourrait déliter les sentiments, ici chaque page raisonne et fait sens. Chaque page réconcilie l'enfant avec l'adulte, chaque page est un pas vers l'acceptation, vers la délivrance.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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J'ai lu La race des orphelins d'Oscar Lalo dans le cadre de la L.C du MD 2023 proposée par Nénève.
Cela a été pour moi une lecture difficile. Bien sûr le Lebensborn Program est une tragédie en soi. Connaissant assez bien le sujet , j'étais curieuse de faire la connaissance de Hildegard Muller et de lire son journal .
J'ai été très surprise et aussi très déçue par le style adopté par l'auteur. Les premières pages m'ont semblé fort bien écrites, les suivantes très bien écrites et au final le tout trop bien écrit…. un langage trop châtié, des tournures de phrases tarabiscotées à priori fort éloignées de celles que pourraient utiliser Hildegard Muller qui s'exprime mal en français. Ce décalage entre le style littéraire et le sujet, m'a semblé inopportun.. Avocat de formation, Oscar Lalo plaide. Nous pourrions être au tribunal , assister au procès des responsables le texte de la plaidoirie entre les mains.
Un ressenti mitigé donc, fort éloigné des avis enthousiastes de nombreux lecteurs.
Un très grand merci à mes complices de L.C .
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Ce que j'ai ressenti:

"Ce journal pour comprendre ce qui ne se comprend pas."

Je vous prie de faire silence, parce que certains mots sont plus durs à dire que d'autres, parce que certains souvenirs font plus mal que d'autres. Il faut du silence pour se rappeler, pour entendre la main qui écrit l'innommable, pour se réapproprier une mémoire. Il faut du silence pour faire tomber des murs. Il faut du silence pour les victimes.

Ce livre c'est un effort de mémoire. C'est de l'Histoire. C'est le journal intime de Hildegard Müller. C'est une plaie suppurante de l'Histoire. C'est une histoire de vies brisées. C'est une période de la Seconde Guerre Mondiale. C'est l'horreur. C'est une enfant née dans un Lebensborn. C'est une douleur qui se raconte à mi-voix, une souffrance mise bout à bout sur du papier, un puzzle entier de violences subies. C'est la recherche d'une identité après les ravages de la haine.

Faire appel à ces souvenirs, c'est réveiller l'horreur, la peur, l'irracontable, les cauchemars, l'incompréhension, la nuit, la guerre, le totalitarisme, la haine, les fantômes. Ce journal, c'est une envie de réparation, de vérité, de justice, de preuves, de documents officiels. C'est une blessure de sang. Ce journal, c'est un témoignage nécessaire pour ne pas oublier…

Ce livre c'est une prouesse. Un acte de courage. C'est mettre des mots là où certains ont imposé le silence. C'est une trace écrite pour ces enfants malheureux. La Race des orphelins, c'est une bien triste histoire dans l'Histoire de l'humanité.

Ce fut une lecture très éprouvante. Et j'ai pleuré en silence.
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Journal d'une femme de soixante-treize ans née dans les Lebensborn (association gérée par la SS pour accélérer la création d'une race aryenne). Elle a fait appel à un scribe, par besoin de confier la souffrance de ne pas savoir d'où l'on vient et par qui elle a été conçue. Quelques lignes par page qui percutent et vont à l'essentiel. Une horreur de plus venant des H avec des chiffres concernant les bébés qui chamboulent.
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Ce roman est pour moi une déception, mais je comprends qu'il ait pu plaire à un grand nombre de personnes.

En ce qui me concerne, je connaissais déjà pas mal de choses sur les Lebensborn. Ces maternités, vouées à la "fabrication" de bébés aryens, ne sont donc pas une découverte pour moi lors de cette lecture.

J'ai cependant appris de nouvelles choses tant l'auteur s'était très abondamment documenté, ce que la bibliographie confirme. C'est la raison pour laquelle je mets une note de 3 étoiles.

Mais, pour le reste, je n'ai pas été convaincue. En choisissant de faire un roman, l'auteur aurait dû romancer la situation, nous expliquer comment son héroïne a évolué ou a été empêchée d'évoluer.

Au lieu de cela, il veut nous faire croire que son roman est le journal intime d'Hildegard Muller, pur produit des lebensborn, âgée de 76 ans, analphabète, qui se confie à un scribe. Celui-ci lui fait aussi la lecture de ce qui a été écrit sur les lebensborn, que l'on retrouve dans le récit. Mais, pour moi, ça ne fonctionne pas.

A aucun moment, on ne s'attache à l'héroïne. On n'apprend quasiment rien de la vie qu'Hildegard a pu construire malgré tout. On n'assiste à aucune évolution. On tourne en rond.

J'aime pourtant la présentation du roman avec des pages jamais remplies, avec un vide à combler, comme le vide de l'histoire d'Hildegard Muller. Pour être sûr que le lecteur le comprenne, de manière inutile selon moi, l'auteur fait tenir ces propos à son héroïne :
"Peu de lignes par page. Déjà un miracle qu'il y ait ces mots sur ces pages que vous tenez entre vos mains. Vous auriez pu tenir du vide. Mon histoire n'a pas de début. Pas de chapitres non plus. J'ai perdu mon enfance. Ma vie, ce vide."

Un roman pour ceux/celles qui veulent en savoir plus sur les Lebensborn, mais en sachant au départ que c'est plus un document sur ce qu'il s'est passé dans les lebensborn et sur les conséquences de l'absence de références parentales pour se construire.



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Ce roman est le journal de Hildegard Müller, femme germanophone de 76 ans. Elle fait appel à un biographe pour dénoncer le crime dont elle a été victime. Elle est une enfant du Lebensborn.
Le Lebensborn est un programme dirigé par Himmler qui avait pour mission de créer une nouvelle génération de race aryenne « pure ».
Ces enfants étaient arrachés à leur mère et envoyés dans un centre s'ils répondaient aux caractéristiques recherchées. Ils pouvaient également être le fruit de relations dont le seul but était de les « fabriquer » pour les remettre à l'institution.
Le sujet est dramatique, bouleversant.
La forme laisse cependant perplexe.
Ce roman est écrit en français dans une langue très châtiée, l'auteur joue habilement avec les mots. Jusque-là, tout va bien. Cependant, même si le récit insiste bien sur le fait que la plume est tenue par un écrivain public, le niveau de langage est en grande incohérence avec le niveau d'éducation de la commanditaire.
Le premier tiers est comme une mélopée qui revendique le statut de victime de Hildegard et est à deux doigts de lasser le lecteur par ses répétitions. S'il est pris de compassion pour cette femme désignée coupable d'un crime qu'elle a subi, la suite de courtes entrées qui clame son innocence s'apparente à une plaidoirie qui n'en finit pas.
Rappelons que l'auteur est avocat.
Mais, si cet esprit demeure, la suite évoque les matériaux disponibles sur le sujet (documents écrits et filmés) et fait un état des lieux de l'absence de reconnaissance du statut des enfants du Lebensborn. Tout a été détruit par les Nazis et les Alliés n'ont pu que procéder à un recensement artificiel : pas de nom de parents, pas de date ni lieux de naissance.
Pourtant, le récit se termine sous forme de quête qui entraîne le biographe et Hildegard dans un labyrinthe d'archives dont la finalité échappe.
Voici un roman atypique, passionnant mais désarçonnant sur la forme, à la limite du dommageable sur le nécessaire message dont il est porteur.
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"Je suis une orpheline de guerre. J'ai besoin de faire la paix avec mon enfance. La petite. Qui aura duré trop longtemps. Qui dure toujours. Qui est dure toujours. Une orpheline aura toujours l'âge auquel elle a perdu ses parents. Je les ai perdus avant de naître. (p32)"

A 76 ans Hildegard Müller témoigne. Elle est née dans un Lebensborn, un de ces centres où les SS, durant la deuxième guerre mondiale avaient, sous la houlette de Himmler, jamais à cours d'idées, imaginé des sortes de "pondoirs" où naîtraient des enfants de pure race aryenne....  Les parents étaient sélectionnés par leurs caractéristiques "parfaites et représentatives" de cette pureté. Elle ne connaît rien de ses parents, imagine un père SS et une mère peut-être norvégienne, n'a aucune trace administrative de son existence, n'a reçu aucune affection, aucune tendresse puisque sa naissance se résume à une procréation anonyme pour le bien idéologique. Toute sa vie sera marquée du sceau de l'infamie de ses origines, du manque non seulement de ses racines mais également de savoir ce qu'elles étaient. Elle veut laisser un témoignage de ce que qu'elle ressent à être née de personne, de porter comme seule identification la croix gammée qui est inscrit dans ses gênes, dans son sang et même sur ses traits, pense-t-elle.

Une surprise en découvrant le roman car l'auteur opte pour de courtes phrases, de courts chapitres, comme un journal de pensées qui viennent à la narratrice quand il s'agit de dicter à un scribe silencieux (elle sait à peine lire et écrire) ce qu'elle veut porter à la connaissance de sa descendance afin qu'ils sachent d'où elle vient, pour ne plus se taire et pour évoquer toutes les questions qui, malgré ses recherches, resteront sans réponse.

"Peu de lignes par page. Déjà un miracle qu'il y ait ces mots sur ces pages que vous tenez entre vos mains. Vous auriez pu tenir du vide. Mon histoire n'a pas de début. Pas de chapitres non plus. J'ai perdu mon enfance. Ma vie, ce vide. (p37)"

Je connaissais l'existence et le fonctionnement de ces lebensborn durant la guerre, donc ce ne fut pas une totale découverte en dehors de la manière dont les enfants étaient laissés à l'abandon (cela m'a fait penser aux orphelinats sous la présidence d'un autre tyran, Nicolae Ceaucescu en Roumanie), pratiquement sans soins et aborder le sujet à travers le ressenti de ces enfants, de leurs questionnements et des répercussions sur leurs propres existences.

 Dans un premier temps les paroles de Hildegard sont des coups de poing, secs, percutants et j'ai pensé que la construction donnait de la force à chacun de ses mots mais peu à peu j'ai trouvé que cela tournait en rond, qu'il y avait des répétitions comme des obsessions impossibles à évacuer par la narratrice et de ce fait le rendu est réussi mais dans la deuxième partie mon attention s'est relâchée, j'ai pris plus de distances avec le personnage.

Elle veut nous donner beaucoup d'informations mais reste bloquer sur certains éléments, y revient sans cesse et occulte également d'autres comme sa rencontre avec Olaf, si j'ai bien compris, issu lui-même d'un lebensborn. Je dis issu car justement il y a également la fragmentation de son témoignage et des ellipses qui font que j'ai peut-être raté certains détails, Hildegard Müller ne révèle que ce qui lui semble essentiel. Les pages se tournent mais en dehors de la détresse de cette femme, ses interrogations sur sa véritable identité, j'aurai aimé plus de linéarité dans son récit et surtout en savoir un peu plus sur la femme, la mère qu'elle est devenue.

L'auteur joue sur les mots, leur sens pour les appliquer au contexte et il le fait avec brio mais trop souvent et replacés dans la narration d'une femme sans éducation ni instruction il y a un côté improbable. Il n'en reste pas moins qu'il est toujours utile de laisser des témoignages de certains actes, de certaines exactions, de ce que certains hommes sont capable d'inventer pour assurer la pérennité d'une race : à la fois d'en exterminer une autre et de se vouloir "créateur" d'une autre.

"J'ai besoin, avant de mourir, de dire à mes enfants d'où ils viennent, même s'ils viennent de nulle part. Je me dois de leur raconter leur père et leur mère qui sont peut-être frère et soeur. Il paraît que non. Mais je ne crois plus personne. Personne ne m'a jamais crue. (p18)"

J'ai aimé.
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Le 15 août 1936, Heinrich Himmler ouvre le premier Lebensborn à Steinhöring, en Haute-Bavière. Ces établissements, au départ simples foyers et crèches, devinrent très vite les maternités parfaites du IIIème Reich. La race supérieure venait de naître… Hildegard Müller fait partie de ces enfants sans passé, sans racine, sans origine. Hildegard est une orpheline… Et elle veut qu'on entende son histoire…

On ne peut pas sortir indemne de la lecture du roman d'Oscar Lalo, La race des orphelins. Il a les mots, justes, posés là à qui veut écouter, des mots qui pèsent, des mots qui comblent, des mots qui anéantissent… Il écrit sur l'indicible, l'inavouable, sur l'inqualifiable… Il nous emporte avec lui au coeur des Lebensborn…

La forme de son récit aurait pu être linéaire. L'histoire d'une petite fille à qui on a tout pris, ou plutôt rien donné. Mais cela aurait peut-être été trop simple. Trop facile pour le lecteur de fermer le livre, touché mais reculé derrière des souvenirs, des images.
Oscar Lalo choisi d'écrire des chapitres courts, parfois quelques lignes seulement, des mots avec lesquels ils jouent, pour raconter cette femme de soixante-seize ans qui se cherchent toujours, qui s'efface en permanence, qui n'a de l'existence qu'un sentiment de mensonge, de secret.

Et doucement, insidieusement, la lecture fait son oeuvre. La marche de l'Histoire nous inclut dans sa boucle infernale. Haine, rejet, culpabilité, secret… La vie de ces enfants, nés de la folie des hommes, nous éclabousse, nous écrase, nous tétanise.
Hildegard veut crier son combat, veut hurler son désespoir, veut que jaillissent les larmes et toutes les blessures de n'être personne, de n'être rien, de n'être à peine une ombre dans l'obscurité…

Si vous croyez connaître toutes les horreurs que l'homme est capable d'inventer, écoutez les silences de cette femme au bord de l'abîme. Soutenez la, permettez lui, à l'aube de sa fin, d'enfin se relever…
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Hildegard Müller est une enfant du IIIe Reich. Issue d'un Lebensborn, elle ne connaîtra ni l'identité de son père, selon toute vraisemblance un SS, ni celle de sa mère. À 76 ans, elle le vit très mal et n'a toujours pas refermé ses blessures. Elle fera appel à un scribe afin qu'il l'aide à retranscrire ses mémoires dans une sorte de journal intime.

J'ai lu très peu de romans traitant des Lebensborn, et j'avoue que, jusqu'il y a peu de temps, j'ignorais tout de ce pan de l'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale. Ce récit est percutant, empli de tragédie, et surtout, incroyablement humain. Hildegard se servira de ce journal intime comme d'un exutoire et elle se livrera à son lecteur avec toute la sincérité possible.

Le lecteur suivra, au travers des courtes entrées qui composent ce journal, une femme brisée et en peine afin de se reconstruire. Elle se sent oubliée, ignorée. C'est un témoignage poignant et très dur à découvrir. Hildegard ne prendra pas de pincettes et livrera ses émotions sans fards.

La plume de l'auteur est incisif. Les mots résonnent fortement et c'est extrêmement poignant. Les chapitres sont très courts, composés de quelques pensées jetées en vrac de la part d'Hildegard. J'ai été déroutée de me retrouver avec un tel schéma narratif au début, mais par la suite, je l'ai trouvé totalement judicieux, octroyant ainsi du caractère à ce récit.

Un roman percutant sur une thématique peu abordée en littérature. J'ai lu le journal de la protagoniste avec beaucoup de tristesse et ce récit ne vous laissera pas indifférent. À lire.

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