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Oscar Lalo écrit une fiction sous forme de journal mais sa documentation et les témoignages, certes pas très nombreux sur ce pan de l'histoire, prouve que le réel dépasse la fiction.
Le silence criant de douleur d'une femme qui retrace ce qu'a été sa naissance, sa vie mais surtout les dispositifs mis en place pour nier les faits, nier ces personnes.
Comment se construire quand tout et tous autour de vous rejettent ce que vous représentez.
Un joli plaidoyer pour tous les invisibles.
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Vous commencez à me connaître, j'adore tout ce qui entoure la seconde guerre mondiale. Passion morbide ? Non, simplement pour le devoir de mémoire, et tenter de comprendre, toujours plus, pourquoi et comment l'Humanité a réussi à se rendre là. C'était donc avec enthousiasme que j'ai commencé ce livre. Si le premier tiers m'a vraiment plu, parce qu'il parle de Lebensborn, la suite m'a paru plus ardue à lire. Au départ, le style et l'intelligence des phrases m'a charmé. Cette répétition de certains mots, de certains maux, donnait de la musicalité au texte, en plus de le rendre très intéressant. Mais à un moment, ça fait son temps. Et puis, l'auteur a également pris le parti de citer beaucoup de textes écrits sur le sujet, donnant plutôt l'impression de lire une thèse, qu'un roman. Et ça se détache de la prémisse de base : lire le journal intime du personnage principal. D'autant plus que cette dernière est illettrée… paradoxe flagrant. Comment peut-elle à écrire une telle chose ? Même la présence du scribe ne l'explique pas. Bref, une lecture en demi-teinte. le sujet est fort intéressant, mais le choix narratif est-il le bon ?
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Elle a soixante-seize ans et nous transmet son journal. C'est son journal, mais ce n'est pas elle qui l'écrit, c'est un scribe. La mission de ce dernier est de faire naître celle qui s'appelle Hildegard Müller. « Ce journal pour voir le jour. »


Les entrées sont très courtes, souvent un paragraphe, jamais plus d'une page. Un terme revient souvent, il s'agit du mot « coupable ». Elle confie à celui qui est devenu sa voix : « Ma vie est ce cauchemar éveillé où les victimes sont présumées coupables et accusées comme telles dès leur tendre enfance, et où les coupables, barbares infanticides ne sont pas inquiétés. »


« Je suis coupable d'être victime, au terme d'un procès qui n'aura jamais lieu (…) ». Mais de quel crime l'accuse-t-on ? Sur ses épaules, pèse le poids de sa naissance : Hildegard est née dans un Lebensborn. Elle a été conçue pour perpétuer la race aryenne. Ses parents ont été choisis en fonction de caractéristiques que les nazis attribuaient à une « race supérieure », pour qu'elle soit, ensuite, confiée au parti, à condition qu'elle ait réussi les sélections. Sinon, c'était la mort qui l'attendait.


Son existence, pour beaucoup, symbolise l'horreur nazie et de ce fait, l'assimile à elle. Des innocents sont considérés comme coupables, en raison de la page horrible de l'Histoire qu'ils représentent. Coupables, alors qu'à la fin de la guerre, Hildenbrand avait dix-huit mois. A la Libération, ces enfants ont été marqués de la mention « illégitime ».


Les nazis ont détruit toutes les preuves au sujet des Lebensborn, effaçant leurs crimes et la mémoire de ceux qui y sont nés. La vieille dame s'est longtemps tue. Elle n'a pas exprimé sa détresse, n'osant s'exprimer aux côtés des petits qui ont perdu leurs parents, tués par la barbarie nazie. « Qu'est-ce qui est le plus douloureux ? Ne plus avoir ou n'avoir jamais eu ? On me répond : ne plus avoir. Qu'est-ce qu'on en sait ? Je suis fatiguée qu'on réponde à ma place. »


Coupable. Coupable. Coupable. Innocente, mais coupable. C'est avec ce sentiment que Hildegard a vécu sa vie. Face à ce scribe[…]


La suite sur mon blog...



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Hildegard Müller est née d'un secret mais surtout d'une volonté, la volonté de deux hommes, Hitler et Himmler à créer de parfaits représentants de la race Aryenne. Alors qu'ils s'évertuaient à détruire ceux qu'ils jugeaient inférieurs, ils ont créé des maternités pour repeupler l'Allemagne mais en façonnant ses enfants à leur image. Pas un seul Lebensborn mais plusieurs disséminés en Allemagne mais aussi en France, en Norvège, Belgique etc...   Des femmes spécialement sélectionnées pour être des mères fantômes, tout comme ces pères S.S. qui disparaissent une fois leur devoir accompli, pour ne laisser ensuite que d'adorables bambins qui bien entendu se devaient de répondre à toutes sortes de critères physiques sous peine d'être eux aussi anéantis...

Hildedegard Müller, elle a passé tous les critères et lorsque les Alliés débarquent ils vont trouver pas moins de 300 têtes blondes de moins de trois ans! Tous orphelins sans passé sans origines car toutes traces de ce projet ont été détruites, il ne retse que ces témoins gênants alors qu'ils devaint faire l'honneur de l'Allemagne, ils en seront l'abobinnation. Sous forme d'un journal écrit par un scribe nous découvrons une face cachée de l'Histoire car Hildedegard Müller est quasi illettrée. Hildedegard Müller remonte le fil de ses souvenirs pour comprendre et si possible retrouver ses origines comme certains en ont eu la chance. Aidée de son scribe qui fera en plus de cette retranscription des recherches mais aussi lui fera découvrir des textes comme celui de Kafka qui vont vibre en elle. de sa conception, que des suppositions mais de son enfance, elle est marquée par cette honte. D'autant que ces orphelins jugés parfaits à la base personnes n'en voudra. Élevés avec les enfants ayant survécus eux aux camps de la mort et ayant perdus leurs parents, ils ne pourront en être que l'ombre et pourtant eux aussi sont victimes. Elle grandira et comblera ce vide avec d'autres victimes de cette machine effroyable. Grandir sans passé, sans origines mais surtout avec cette étiquette sur le front, cette honte d'avoir été conçu en rappelant à tous ce passé qu'on voudrait effacer. Ecrire pour ne pas oublier, écrire pour faire savoir! 

Oscar Lalo nous offre sans conteste un roman marquant en se faisant le porte parole de tous ces orphelins, j'avais déjà entendu parlé des Lebensborns mais n'avait jamais lu sur le sujet et en savait vraiment peu. Grâce à Hildegard Müller, il nous dévoile ce pan méconnu de cette période noire. Une forme atypique seulement une paragraphe par page, au gré des pensées d'Hildegard, ce roman se lit d'une seule traite et nous fait découvrir cette effroyable machination ayant crée la "race des orphelins". Ce roman est vraiment bien traité et est riche en informations essentielles.

Une lecture surprenante de par sa forme et dont le sujet ne doit être oublié et pourtant peu traité. Un roman à découvrir si le thème vous intéresse, j'ai cependant été dérangé par le parallèle fait avec la communauté juive mais cette réserve n'engage que moi. Merci aux Editions Belfond pour l'envoie de #Laracedesorphelins #Netgalleyfrance
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Oscar Lalo possède une incroyable maîtrise des mots et un tel sens de la syntaxe que ce texte est percutant et extrêmement bien travaillé.
Le sujet même du livre: les Lebensborn, cette atrocité de plus à mettre sur le compte de Himmler durant la seconde guerre mondiale. Un Impensable « camp de la vie », tout aussi terrible et désastreux qu'un « camp de la mort » d'Aushwitz .
Oscar Lalo prend le parti de faire parler une de ces enfants, orphelines de race: Hildegard Mueller. Âgée maintenant de 78 ans, elle raconte son impossibilité à se construire, toute sa vie durant. Plus d'un 1/2 siècle après le 3eme Reich, les dégâts sont toujours palpables et présents.
Comme le très réussi et édifiant roman « Max » de Sarah Cohen, « Orphelin de Race » est utile et recommandé à le remettre dans les mains de chacun (et surtout des jeunes) pour ne pas oublier
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Hildegarde Muller se confie à un scribe car, comme elle est quasi analphabète, elle ne peut raconter qui elle est et d'où elle vient. Elle est une enfant née dans un lieu inconnu, à une daté inconnue, d'un père inconnu et d'une mère inconnue mais qui étaient tels que le IIIe Reich et ses dirigeants les voulaient : aryens.

Je connaissais l'existence des Lebensborn nazis et l'horreur de la politique qu'il reflètent. Il est terrifiant de lire le contexte et les dommage que ce projet a eu sur les innocents enfants qui en sont les malheureuses victimes.

Pour cela, ce roman a le mérite d'exister, de participer au devoir de mémoire.

Pour le reste, je dois avouer que je suis moins séduite même si je reconnais de bonnes idées à la forme, comme ces pages qui ne comportent que quelques lignes, comme autant de pensées jetées dans un journal, qui, ici, n'en est pas un.

Je suis d'ailleurs assez partagée par ce choix. Car il s'agit, si je ne m'abuse, d'un roman. L'auteur n'est pas vraiment le scribe d'une Allemande qui lui raconte son histoire. du coup, j'ai trouvé que ça manquait de corps. J'aurais aimé en savoir plus sur l'héroïne qui nous livre finalement peu de choses. Toute l'histoire reste essentiellement centrée sur sa naissance et les circonstances obscures de sa conception. Certes, c'est lourd ce qui est raconté, c'est très lourd. Mais force est de constater qu'on sait finalement peu de choses sur les Lebensborn…donc les informations tournent vite en rond et le livre devient rapidement très répétitif et l'auteur essaye de diluer un peu ces répétitions par d'autres informations sur la 2e guerre mondiale et on peut dire que ça brasse large…et il vaut mieux être un peu informé sur le premier cercle d'Hitler si on veut savoir de qui on parle quand on cite quatre ou cinq noms à la suite…quoique non, finalement, parce que ca n'a pas vraiment d'intérêt dans l'histoire. Peut-être juste l'occasion d'étaler un peu des recherches que l'auteur a faites.

Une autre chose qui m'a gênée : l'abus de jeux de mots et de maximes. La narratrice est censée raconter son histoire à un Suisse francophone… Je ne suis pas certaine que les expressions telles que ‘naitre coupable et n'être coupable ça sonne pareil' ou ‘Rouge de l'euthanasie. Rouge de l'état nazi' passent aussi bien en allemand , ni même que certaines des expression utilisées aient une correspondance dans la langue de Goethe.

Bref, je ne suis pas très tendre avec ce roman qui a le mérite de parler d'un sujet aussi dément, inhumain et profondément tragique que le programme nazi que reflétaient les Lebensborn. Je regrette vraiment de ne pas avoir plus aimé que ça.
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Un ami polonais m'a depuis fort longtemps parlé de ces Lebensborn, lieux tenus secrets dans lesquels les Nazis ont joué aux savants déjantés et sauvages.
Mais La race des orphelins en parle " de l'intérieur" et c'est d' une toute autre dimension ; ce qui était pour moi une page d'histoire- certes horrible- est devenu à travers la narration bouleversante d'Hildegarde Muller une quête impossible, d'ailleurs fort bien rendue par le choix d'écriture. Oscar Lalo utilise des textes courts , qui peuvent sembler désorganisés et répétitifs, mais, c'est à mon sens, un excellent choix qui reflète tout à fait l'angoisse de cette enfant (née de personne) qui cherche encore ses racines à 76 ans !
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"Je serais née dans une maternité SS : un Lebensborn. Je ne sais pas lequel. Il y en aurait eu trente-quatre pendant la Seconde Guerre mondiale. Dont neuf en Norvège."
Un journal comme une tentative de naître par voie orale. Celui d'une petite fille de SS et de collabo, du ballet vie-mort-vie de celle qui portera cette pancarte femme-sandwich toute sa vie.
Rentrée littéraire 2020 - ovni !

Nous sommes tous nés de quelque part, de quelqu'un. Encore faut-il en avoir l'information.
Certains chercheront toute leur vie, la trace de leur origine. Que ce soit les enfants de la guerre, adoptés, placés en famille d'accueil, déposés en son temps devant une église, actuellement devant un hôpital, abandonnés sous X (oui, cela est encore possible) Rien ne pourra jamais se comparer à ceux nés pendant la guerre dans un Lebensborn
Oui ! Sûrement ! Il est impossible effectivement de pouvoir concevoir qu'une telle folie ait été possible, cet eugénisme auquel tout un peuple a adhéré dressé derrière un seul homme.

@ J'ai été séduite par la couverture - le clin d'oeil visuel qu'elle m'a fait (Jojo Rabbit) et par le résumé.
Une période de l'Histoire qui m'intéresse toujours (va-t-on savoir pourquoi) et puis une histoire qui m'interpelle à chaque fois (je sais pourquoi), cette interrogation sur ses racines, sur le d'où on vient, pourquoi naît-on, portons-nous, porterons-nous toujours en nous le péché originel ? Sommes-nous responsables de ceux qui nous ont mis au monde et oui, nous le sommes dès que nous naissons, nous le portons tous ce poids, chacun à notre manière, parfois difficilement, parfois avec un trajet d'autant plus compliqué que le point de départ est inconnu et le point d'arrivée incertain.

@ Un roman, une histoire qui serait universelle, à tirer de chaudes larmes. Au départ, elle l'a fait, elle m'a envoûtée et par son style aussi et puis ... plus
@ L'écriture très particulière dans son style, sa présentation, ses chapitres courts, les répétitions de mots, d'idées, de faits, de jeux d'initiales, de jeux de mots/maux (poésie orale déclamée) qui se transforme parfois en un récit documentaire pur et dur, hyper fouillé, hyper détaillé pour redevenir plus actuelle par le rapport entre le scribe et la témoin, entre l'écrit et l'oral. Cette écriture m'a détachée d'Hildegard et de tous ces orphelins au bout du compte.
@ Cette valse entre les mots, les répétitions de mots, la grande Histoire, la petite histoire (immense, grandiose, monstrueusement réelle car vraie) interrompue par des renvois à des références littéraires, cinématographiques, des faits historiques interrompant à chaque fois ma lecture m'a lassée, vraiment eu difficile d'achever ce livre. (terme révélateur)

Résumé:
" J'ai longtemps rêvé que l'histoire de ma naissance exhibe ses entrailles. Quelle que soit l'odeur qui en surgisse. La pire des puanteurs, c'est le silence. "
Je m'appelle Hildegard Müller. Ceci est mon journal.
Je m'appelle Hildegard Müller. En fait, je crois que je ne m'appelle pas.
J'ai soixante-seize ans. Je sais à peine lire et écrire. Je devais être la gloire de l'humanité. J'en suis la lie.
Qui est Hildegard Müller ? le jour où il la rencontre, l'homme engagé pour écrire son journal comprend que sa vie est irracontable, mais vraie.
J'ai besoin, avant de mourir, de dire à mes enfants d'où ils viennent, même s'ils viennent de nulle part."
Oscar Lalo poursuit son hommage à la mémoire gênante, ignorée, insultée parfois, toujours inaccessible. Il nous plonge ici dans la solitude et la clandestinité d'un des secrets les mieux gardés de la Seconde Guerre mondiale.
< Extraits: Je ne suis pas la seule à avoir été fabriquée dans un Lebensborn . Nous sommes plusieurs dizaines de milliers dans ce cas. On ne saura jamais combien. Pour se compter, entre orphelins, on se retrouve. Les orphelins sont les seuls sur lesquels je peux vraiment compter. Ceux qui n'ont rien sont souvent généreux. Dans ces réunions, je viens chercher l'écoute que les gens « normaux » me refusent. La compréhension, surtout. La tendresse parfois.
Il fallut attendre 1979 pour que le Parlement allemand reconnaisse enfin le caractère raciste de la persécution tzigane, et 1982 pour que le chancelier Helmut Kohl reconnaisse la réalité de leur génocide.
Steinhöring. La toute première maternité SS. Inaugurée le 15 août 1936 par Himmler en personne. Ce sera aussi la dernière (30 avril 1945). Celle vers laquelle seront évacués tous les bébés de race supérieure. >

255 sources dont 210 références écrites (romans, essais,) et 45 références visuelles (films, documentaires)
Voir les dernières pages d'un roman se devrait d'être indispensable, comment est-ce possible que ce court ovni renvoie à autant de référence qu'il compte de pages ?

CCL: Déception au final à la hauteur de l'attente et du départ si enthousiasmant de cette histoire, quel dommage, certainement raté quelque chose, quelque part et surtout la rencontre avec Hildegard.

- Lecture du 29/08/2020 -

(faute d'orthographe au nom d'une des grandes héroïnes, résistante française bien connue, peut-être en numérique seulement ?)
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Quel livre, quelle claque ! Oscar Lalo en est à son deuxième roman mais il est déjà dans la cour des grands. Ce roman est mon gros coup de coeur de cette sélection du Prix Filigranes 2020 ! À l'ouverture du roman, le lecteur comprend d'emblée qu'il entre dans un univers particulier, de par sa forme d'abord. Quelques lignes par page, parfois un peu plus, parfois un peu moins, le lecteur est déjà bousculé dans ses habitudes en voyant ces pages remplies à peine au quart. le roman bouscule également le lecteur avec son sujet, ces pouponnières du troisième Reich destinées à fabriquer de parfaits petits Aryens appelées les Lebensborn. Passionnée par la Seconde Guerre mondiale, je connaissais déjà une partie de l'histoire de ces usines à bébés et l'existence de l'une d'entre elles sur le territoire belge mais j'en ai appris davantage avec ce livre.

C'est un roman indispensable pour mettre en lumière ce pan méconnu de l'Histoire et reconnaître l'existence de ses enfants, sans père, sans mère, sans date de naissance précise. L'auteur met ici en scène un de ces enfants sous les traits de la narratrice Hildegard Müller, 76 ans aujourd'hui, qui se raconte dans un journal sous la plume d'un scribe suisse qu'elle appelle son SS car elle ne sait pas s'exprimer par l'écrit. le lecteur suit donc l'histoire singulière de cette orpheline en quête de son identité et qui cherche à comprendre pourquoi elle n'est toujours pas considérée, elle-aussi, comme une victime de la guerre à l'image des déportés de la Shoah. C'est terriblement prenant ! On le lit ce livre d'une traite, d'un souffle en peinant à retrouver sa respiration. L'écriture n'y est pas pour rien d'ailleurs.

D'une écriture au scalpel, Oscar Lalo ne néglige rien dans ce roman. Chaque mot est juste, pesé, mesuré. Chaque mot compte. Rien ne dépasse ! C'est également très bien documenté, il suffit de jeter un oeil à la bibliographie touffue à la fin. le lecteur découvre la réalité terrible des Lebensborn et l'ambition de Himmler et de Hitler de repeupler la grande nation allemande alors qu'ils envoyaient les enfants de la « race inférieure » à la mort. L'auteur met en exergue toutes les contradictions du régime tout en donnant la parole aux victimes. Un tour de force aussi bien dans la forme que dans le fond, à mettre dans toutes les mains !
Lien : https://thetwinbooks.wordpre..
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Sous la forme d'un roman original servi par une belle plume, un récit basé sur ces établissements où étaient accueillis les enfants d'une relation entre une mère aryenne pouvant venir de différents pays d'Europe, et un père allemand souvent SS : les Lebensborns.
Un moment de lecture captivant.
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