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Lecture inachevée par manque de temps et de motivation. le sujet est lourd et il me fallait une lecture plus gaie pour l'été. Néanmoins, j'ai lu la moitié du texte à titre professionnel et l'ai trouvé de grande qualité.
La narratrice ne sait rien de sa naissance et du contexte dans lequel elle est née ("collaboration horizontale" ou viol de sa mère?). Tous ses papiers officiels ont été brûlés le jour du suicide d'Hitler. Tout ce qu'elle comprend, c'est qu'elle est le fruit d'une relation entre un SS et d'une collabo. Comment vivre avec un tel fardeau ? Elle se marie néanmoins avec Olaf, "orphelin" français avec qui elle aura 3 enfants. Tous deux apprennent à lire après leur quarantaine. Son journal est toutefois écrit par un scribe suisse (SS), elle lui dicte son histoire. J'ai trouvé cette forme originale et plaisante.
Ce roman met en lumière les « Lebensborn », les maternités dans lesquelles les nazis ont eu le projet sordide de créer une race supérieure d'ascendance aryenne. La "banalité du mal", concept philosophique développé par Hannah Arendt en 1963, est aussi traité de manière indirecte : le mal ne réside pas dans l'extraordinaire mais dans les petites choses, une quotidienneté à commettre les crimes les plus graves.
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Plus qu'un roman, une lecture nécessaire et instructive. Si vous avez l'impression d'avoir déjà tout lu sur l'Allemagne nazie, vous allez découvrir avec ce livre un pan assez méconnu : les Lebensborn, sorte de fabrique à bébés pour donner naissance à la race aryenne. Là-bas se mélangeaient des enfants kidnappés, des enfants nés de femmes passées sous la coupe de l'ennemi, des enfants de SS qui enfantaient à la chaîne, mais au final des enfants tous orphelins avec pour seul parent l'Allemagne hitlérienne. Un roman poignant qui traite de la quête d'identité, si difficile quand on ne connaît pas ses racines.
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Une construction de récit à laquelle j'ai eu du mal à adhérer même si elle est expliquée. En revanche ce roman a été une source d'informations que je méconnaissais totalement, donc de questionnement, donc d'approfondissement et je ne peux que tirer mon chapeau à cet auteur dont on sent l'investissement, l'intelligence et la délicatesse à chaque phrase de ce livre. Bravo !

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Je remercie chaleureusement les éditions Belfond pour l'envoi de ce roman. Quelle claque ! Ce roman est une claque humaine, sociale et historique. Ce roman est à lire de toute urgence.

Ce roman nous retrace la vie d'Hildegard Müller, fille du troisième Reich, fille des SS, fille d'Hitler. Née dans un Lebensborn, elle devait être la gloire et la fierté d'un pays, des décennies plus tard elle est encore la honte et l'infamie d'un pays déchu par une guerre mondiale.

« Je suis non seulement fille de l'Allemagne, mais je suis fille de Berlin. Comme Berlin, je suis une ville de débris. Une ville dont on a bombardé la mémoire. Une ville dont on a rasé l'histoire. Je suis née ruine. Je respire la poussière. C'est difficile de se construire sur des gravats. »

Le roman se construit de courts chapitres. On sent l'empressement, la peur d'oublier, la peur de ne pas savoir dire. Les souvenirs s'enchaînent, la lecture se fait d'une traite. C'est puissant. Ces chapitres qui peuvent faire trois lignes comme vingt sont la traduction d'une mémoire fuyante mais aussi d'une honte qu'on ne parvient pas à oublier. Etre une fille d'Hitler, d'Himler, de tous ces sauvages qui tuent au nom de je-ne-sais-quoi… Hildegard est un produit de son état, sans parent, sans éducation, elle se retrouve privée de tout, même de l'humanité des autres. L'économie de mots dans certains cas va aussi marquer l'indicible. Il n'y a pas de mots pour décrire ce que l'on peut ressentir.

Vraisemblablement teinté d'une tranche de l'Histoire, Hildegard va nous raconter comment elle a pu vivre ce fait de faire partie d'une patrie « déchue » durant l'Histoire. Comment elle se compare à Anne Franck et au peuple juif par extension. Les idées sont bonnes, les idées fusent, on voit ces enfants d'un autre oeil après la lecture de ce roman.

« Les Juifs obligés de se cacher, et les enfants de SS qu'on cache, ça a commencé à peu près à la même époque. »

Hildegard va faire appel à un scribe qui va détailler sa vie. Elle parle, raconte et se souvient, lui essaye d'écrire et d'être le plus juste possible pour que les émotions de notre personnage prennent vie et vivent à travers ces pages. C'est tellement bien écrit, les émotions nous assaillent du début à la fin de ce roman. Ce roman se présente comme être le journal d'Hildegard. Cela donne beaucoup de force au roman. En effet, on est vraiment dans la confession, dans l'interrogation et dans la quête identitaire. C'est très prenant et riche en émotions.

« Mon scribe m'apprend qu'on appelle les Juifs « le peuple du livre ». du coup, je comprends mieux l'autodafé organisé par Hitler devant l'Opéra de Berlin le 10 mai 1933. Un avant-goût d'Auschwitz. Cette nuit-là, les auteurs juifs sont partis en fumée. Tout le monde n'y a vu que du feu. »

Si Hitler a réussi à ravager un monde, il a aussi réussi à ravager une patrie qui va devenir la honte de l'Europe mais aussi du monde. Ils vont subir toute la colère et l'indignation des pays vainqueurs. Les enfants de SS vont devenir la pire honte du pays alors que la race arienne était la volonté des plus grands en Allemagne. Ce roman nous propose de voir aussi comment les allemands ont vécu cela. C'est très intéressant.

« Je suis une oubliée de l'Histoire, mais on ne m'oublie pas pour autant. Tout ça parce que je suis issue d'une institution qui ne manquait de rien, dans un pays qui manquait de tout. On oublie que je n'étais issue d'aucune famille. le Troisième Reich m'a enfantée, mais le Troisième Reich n'est pas une famille. Je n'en finis pas d'être accusée de ce dont je suis victime. »

Je sais qu'il y a beaucoup de citations dans cette chronique. Mais franchement, je pense que je ne serai jamais à la hauteur pour parler de ce roman. La plume d'Oscar Lalo fourmille de vérité et d'émotions. A travers Hildegard, c'est la parole de milliers d'enfants qui ont grandi dans l'ombre et dans la honte que l'on entend. C'est vraiment formidable. Ce roman est la lumière de ses enfants de la honte. Ces enfants qu'on a fait disparaitre et qui restent une thématique que l'on ne voit pas très souvent dans nos lectures.

C'est une plume riche et dynamique qui va venir bercer ce roman. C'est vraiment très fort, très beau, très pur. On n'est absolument pas dans la surenchère des sentiments. On n'est pas là pour faire pleurer dans les chaumières. le lecteur est assaillit par les émotions au travers du spectre d'Hildegard. C'est très intéressant. On va assister à la renaissance de ce personnage qui ne sait ni d'où elle vient ni où elle va. La libération de sa douleur est intense et nous propose une lecture riche humainement parlant.
Lien : https://satinesbooks.wordpre..
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Documenté mais surtout touchant, humain ...
ce livre m'a fait l'effet d'une vraie consolation !
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Poignant, bouleversant, incroyable et dérangeant. On découvre l'histoire réelle de ces Lebensborn tout en restant dans une narration fictive.
La mise en page (un paragraphe par page) nous permet vraiment d'absorber chaque phrase, chaque mot. Les figures de style, les jeux de mots... une très belle poésie dans cette histoire chaotique.
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Hildegard Müller ne sait pas qui elle est. Elle n'est pas sûre de son age, ni de son nom. Elle est âgée aujourd'hui, et un scribe va écrire son histoire. Même si elle n'en connaît pas tout.

Hildegard est née dans un Lebensborn. Qu'est-ce que c'est? Lors de la Seconde Guerre Mondiale, le parti nazi avait des idées bien arrêtées quant à la pureté de la race aryenne. Pour cela, ils avaient mis en place des “Fontaines de vie”, des maternités où les femmes enceintes correspondant au type recherché étaient prises en charge. Ces bébés étaient ensuite élevés par les infirmières, et non par leur mère, pour la plupart.

Lors de leur débâcle en 1945, tous les bébés et enfants encore présents dans ces Lebensborn, disséminés un peu partout en Europe, furent rapatriés en catastrophe en Allemagne.

Cette urgence a fait que des centaines d'enfants, trop jeunes pour connaître leur nom et leur âge se sont retrouvés livrés à eux-mêmes. Lorsque les alliés tombèrent sur ces pouponnières abandonnées, il fallut tenter par tous les moyens de retrouver l'identité et le pays d'origine de chaque enfant présent.

Hildegard représente, par son récit, tout le chemin qu'ont dû parcourir maints enfants qui ont réellement vécu cela. J'avais par le passé déjà lu un autre livre traitant de ce sujet qui m'avait vraiment bouleversé. Habitant la Belgique, je m'étais rendue sur les lieux du seul lebensborn crée en Belgique, dans la région de Liège. Aujourd'hui, il ne reste nulle trace de cette partie d'histoire. Des dames de l'administration m'ont expliqué qu'il arrivait encore aujourd'hui que des personnes viennent les voir ou leur écrivent pour tenter d'obtenir un acte de naissance, impossibles à leur fournir sans archives.

C'est un sujet assez méconnu encore de cette Seconde Guerre Mondiale. Un sujet pourtant bouleversant et très touchant. Certains de ces enfants, aujourd'hui, ont pu témoigner de ce parcours du combattant que décrit Hildegard dans son récit. Ces incertitudes, ces recherches, et parfois une réponse au bout du chemin.


C'est un livre qui se lit très rapidement, chaque page contenant un paragraphe. Mais chacun de ces encarts est percutant, et révèle la profondeur de la douleur, du manque et du questionnement. le personnage que l'on écoute est doux, calme. Sur base de quelques éléments récoltés, la vieille dame tente de retrouver sa propre histoire pour avoir un patrimoine à transmettre à ses enfants.

Je ne peux que vous conseiller cette lecture, vraiment!


Lien : http://au-fil-des-pages.be
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